Fête Communale.
Examen.
Ostende.
lea destinées, grâce la fraude et la corruption
pratiquées sur une grande échelle par le parti
clérical dans les élections.
Ce soir, séance d'urgence, pour arrêter le pro
gramme de la Fête communale qui a lieu le lr
Août.
Comme on le voit, ils sont très expéditifs, nos
maîtres; plus que trois semaines ne nous séparent
de la Tumdag et le programme n'a pas encore été
soumis l'approbation du Conseil.
C'est vraiment ridicule
Et dire que ce sont ces matadors là qui, du
temps de l'administration libérale,ne trouvaient
pas assez de gros mots pour critiquer le Collège
échevinal du retard qu'il apportait dans la pu
blication des fêtes, alors même que les program
mes étaient affichés plus d'un mois d'avance.
Ce n'était pas la peine assurément d'avoir la
tête de l'administration actuelle, un Czar et un
Général, (rien de Boum) pour faire d'aussi belle
besogne.
N'est-ce pas pouffer de rire
M. Achille DUTHOY, de Zonnebeke, ancien
élève du Collège de l'Union, Ypres, vient
de subir AVEC DISTINCTION, F Université
de Gand, le premier examen de conducteur des
constructions civiles.
Nos vives félicitations M. Duthoy.
Société des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
L'Harmonie des Anciens Pompiers de notre
ville se rend demain, 11 cl, Ostende, pour y
donner un concert.
Un grand nombre de membres honoraires ac
compagneront nos excellents musiciens dans
cette excursion.
Nous leur souhaitons bon voyage et beaucoup
de succès.
oooobooo.
POPESIKGBE.
J^ôte champêtre.
Malgré le temps gris et menaçant dont nous
avons été gratifiés, Lundi'dernier, il y avait
beaucoup de monde au concert, donné par la
Philharmonie, l'occasion de la fête communale
de notre ville.
Toujours obligeant quand il s'agit de la So
ciété qu'il préside depuis près d'un demi siècle,
Monsieur V an Merris avait ouvert ses magnifi
ques jardins aux membres de la Philharmonie et
les fraîches toilettes des gracieuses sociétaires
formaient un coup d'oeil charmant sous les belles
frondaisons de la propriété de notre dévoué
Président.
Le programme était presque complètement
composé des oeuvres de maîtres contemporains.
On y remarquait Y ouverture du Tannhaiiser et
Y Entrée des Dieux au Walhalla de R. "Wagner, la
Rhapsodie Hongroise n" 2 de Lizt et le Facheltanz n°
3 de Meyerbeer.
Citer le nom des auteurs de ces belles oeuvres,
c'est signaler combien étaient grandes les diffi
cultés que nos artistes amateurs avaient vain
cre pour pouvoir les exécuter.
Nous avons été heureux de constater que,
race un travail persévérant et l'habile
irection de Mr Van Elslande, ces difficultés ont
été vaincues.
L'Entrée des Dieux au Walhalla, cette superbe
page du chef d'oeuvre de Wagner était très im
pressionnante et malgré toute la difficulté pour
un public peu habitué une musique aussi sé
vère et aussi savante, elle a été très goûtée.
Nous devons en dire autant de la Rhapsodie qui,
ainsi que l'ouverture du Tannhauser et le
Fackeltanz, a été très bien interprêtée.
Malgré l'absence d'un soliste, le concert a été
une vraie réussite.grâce une exécution qui, dans
son ensemble comme dans ses détails, a été très
remarquable.
Le Bal qui suivait le concert a été très animé.
Une jolie illumination venait s'y ajouter pour
compléter la fête qui n'a pris fin que vers 2 heu
res du matin et a laissé tous le plus agréable
souvenir.
Programme des Fêtes du 11 Juillet
au 18 du même mois exclus.
Midi, Place d'Armes Festival Ypres.
4 h. Kursaal, Concert symphonique, direction
M. Rinskopf.
7 3/4 h. Kursaal, Concert symphonique, direc
tion Rinskopf, avec le concours de M"e Mariette
VANDESTEENE, Cantatrice.
9 1/2 h. Kursaal, Soirée dansante.
9 1/2 h. Place d'Armes, Concert par l'Harmo
nie communale Euterpe, direction M. de Taeye.
7 3/4 h. Kursaal, Concert symphonique, direc
tion M. Rinskopf.
9 1/2 h. Kursaal, Soirée dansante.
9 1/2 h. Kiosque du Phare, Concert par l'har
monie communale Euterpe.
7 3/4 h. Kursaal, Concert symphonique, direc
tion M. Rinskopf.
9 1/2 h. Kursaal, Soirée dansante.
7 3/4 h. Kursaal, Concert symphonique, direc
tion M. Rinskopf.
9 1/2 h. Kursaal, Soirée dansante.
9 1/2 h. Place d'Armes, Concert par l'harmo
nie communale Euterpe.
7 3/4 h. Kursaal, Concert d'harmonie par le
3e de ligne.
9 1/2 h. Kursaal, Soirée dansante.
5 1/4 h. Parc Léopold, Concert d'harmonie
par le 3e de ligne.
7 3/4 h. Kursaal, Concert symphonique, direc
tion M. Rinskopf.
9 1/2 h. Kursaal, Soirée dansante.
4 h. Kursaal, Grande fête offerte aux enfants.
7 3/4 h. Kursaal, Concert symphonique, direc
tion M. Rinskopf.
9 1/2 h. Kursaali Soirée dansante.
9 1/2 h. Place d'Armes, Concert par l'harmo
nie communale Euterpe.
Conseil Provincial de la Flandre Occidentale.
DISCOURS D'OUVERTURE DU GOUVERNEUR.
Voici le discours par lequel M. le baron Ru-
zette a ouvert la session ordinaire de notre con
seil provincial.
Vu l'importance des questions qu'il traite,
nous le donnerons in extenso.
Journal d1 Y près, est-ce cela que vous désirez
savoir Voilà Si vous n'êtes pas satisfait, c'est
que vous êtes trop grincheux.
Dimanche 11 JuilletVélodrome, Grand Con
cours de Fox-Terriers.
Lundi 12 Juillet, 4 h. Kursaal, Concert d'har
monie par le 3a de ligne, direction M. Simar.
Mardi 13 Juillet, 4 h. Kursaal, Concert d'har
monie par le 3" de ligne.
Mercredi 1â Juillet4 h. Kursaal, Concert d'har
monie par le 3* de ligne.
Jeudi 15 Juillet4 h. Kursaal, Grand Concert
artistique, direction M. Rinskopf, avec le con
cours de M"e BERNARD, Cantatrice.
Ouverture de la saison Théâtrale.
Vendredi 16 Juillet4 h. Kursaal, Concert clas
sique (musique de chambre), direction M. Rins
kopf.
Samedi 17 Juillet, 4 h. Kursaal, Concert d'har
monie par le 3' de ligne.
Bal, Jeux, Concours de Poids, etc.
Messieurs,
La loi sur les règlements d'atelier ne règle pas, quant
au fond, les rapports existant entre les chefs d'industrie
et les ouvriers. Sous l'empire de cette loi comme précé
demment, les patrons fixeront les conditions du travail
îlsdétermineront, en toute liberté, la durée, l'organisation,
le mode de rémunération du travail. A tous les points de
vue, sauf en ce qui touche les amendes et l'emploi de leur
produit, la réglementation de l'atelier restera, essentielle
ment, l'œuvre du patron.
Mais, si les chefs d'industrie conservent toute leur in
dépendance dans l'organisation du travail et toute leur au
torité, ils seront lenus désormais, de par la loi, d'avoir
un règlement. Ce règlement devra être écrit il devra
s'exprimer nettement, sur certains points importants du
contrat de travail, délimitant les droits et les obligations
corrélatives des patrons et des ouvriers il devra aussi
être arrêté et publié suivant certaines règles. Tel est,
dans ses lignes caractéristiques, le plan de la loi du 23
juin 1896.
Pour donner une idée, quelque peu complète de cette
loi, je me propose de passer en revue les principales de
ses dispositions. Je dirai quelques mots ensuite du carac
tère de la loi, et du résultat qu'on peut en espérer au
point de vue du maintien et du raffermissement de la
paix sociale qui nous apparaît comme le but dominant de
la législation ouvrière.
Un principe gouverne toute la loi, c'est l'obligation
d'avoir, dans des conditions déterminées, un règlement
écrit. Toute entreprise industrielle et commerciale
comptant au moins, dix ouvriers, doit être régie par un
règlement cette obligation peut être appliquée, en vertu
d'un arrêté royal, toutes autres entreprises, comprenant
moins de dix ouvriers bien plus, elle devra être étendue,
avant 1900, tous ateliers comptant cinq ouvriers au
moins.
La loi du 23 Juin 1896 n'est donc applicable, dès-à-
présent, qu'aux ateliers de dix ouvriers. El par ouvriers,
il faut entendre les travailleurs qui exercent une profes
sion manuelle, l'exclusion des employés l'exclusion
aussi des gens delà maison, c'est-à-dire des auxiliaires
qui rendent des services domestiques, en s'occupant des
soins du ménage ou de la personne du patron et des mem
bres de sa famille.
Cette réserve, quant l'applicabilité de la loi, soule
va, dès le principe, des critiques assez vives. Les abus,
disait-on, que le règlement d'atelier a pour but de préve
nir, régnent davantage dans la petite que dans la grande in
dustrie c'est particulièrement, dans les petits ateliers
ateliers de modistes, de couturières, de fleuristes, etc.,
que sévit l'exploitation du travail de l'ouvrier. Les abus
qui se produisent là sont peu connus ils n'impressionnent
pas l'opinion publique, parce qu'ils ne lèsent dans chaque
cas, qu'nu nombre infime d'ouvriers mais ils sont d'au
tant plus redoutables en ce sens qu'ils peuvent se perpé
tuer et s'aggraver sans attirer l'attention du législateur, et
sans amener conséquemment, des mesures légales de ré
pression.
A rencontre de cette argumentation, on faisait valoir
qu'une distinction fondamentale était faire entre les pe
tits et les grands ateliers. Dans les petits ateliers, l'ouvrier
travaille dans la demeure du maître, ou dans une dépen
dance de celle-ci. Le travail y est réglé sans une disci
pline bien rigoureuse, d'une manière quasi familiale, au
gré des convenances réciproques du maître et de l'ouvrier.
Imposer aux petits patrons l'obligation d'avoir un règle
ment écrit, ce serait troubler le régime de la petite indus
trie, et provoquer une opposition violente qui mettrait en
péril l'efficacité de la loi, et nuirait par ricochet, l'en
semble des réformes ouvrières.
A cette considération, on ajoutait que l'inspection du
travail n'était pas organisée encore d'une manière assez
parfaite, pour assurer partout l'exécution de la loi, que
mieux valait, par conséquent, appliquer celle-ci d'abord
aux établissements de certaine importance, sauf l'éten
dre ensuite, graduellement, mesure des besoins, et
dans les limites du possible, aux établissements de mo
yenne et de petite importance.
Dans ce système qui a prévalu en définitive, le légis
lateur s'est attaché étendre dans les plus larges limites,
sans toutefois la généraliser, l'obligation d'avoir un règle
ment écrit. Non seulement la loi sera applicable hic et
nunc, tous les ateliers de dix ouvriers non seulement,
le Gouvernement pourra l'étendre ensuite, par arrêté
royal, d'autres ateliers; mais encore, avant 1900, tous
les établissements de cinq ouvriers au moins devront être
pourvus d'un règlement écrit.
La loi sur les règlements d'atelier n'est donc pas, tout
au moins quant présent, d'une application absolue
comme nous venons de le voir, il est une première excep
tion basée sur la présence obligatoire d'un certain nombre
d'ouvriers il est d'autres exceptions encore qui trouvent
leur raison d'être dans la nature de l'entreprise ou dans
la qualité de l'entrepreneur.
Et tout d'abord, la loi ne s'applique pas aux exploita
tions agricoles. Le travail agricole varie suivant le temps
et les saisons. A certaines époques, les occupations sont
intenses un certain surmenage est inévitable d'autres
époques au contraire le travail est quasi-nul. Il est donc
impossible de tracer ici comme dans l'industrie, des règles
qui puissent être suivies d'une manière invariable ou mê
me quelque peu constante c'est assez dire que la régle
mentation n'aurait pas, en cette matière, d'utilité prati
que.
v La loi ne s'applique pas non plus aux ateliers de
l'Etat mais cette restriction n'a pas été admise sans
d'énergiques protestations. l'Etat, disait-on, manque de
logique en repoussant pour lui-même, une réforme qu'il