Chronique locale.
Nos Anciens Pompiers
Ostende.
Archéologie.
Nous lisons dans Le Carillon d'Ostende du
Mercredi 14 Juillet
L'Harmonie d'Ypres.
Nombreux ont été les auditeurs qui assis
taient Dimanche midi et demi au fort beau
concert donné au Kiosque de la Place d'armes
Sar l'harmonie des Anciens Pompiers de la ville
'Ypres. La réputation de cette phalange musi
cale, si artistement dirigée par M. Henri Moer
man, n'est plus faire elle eBt juste titre
considérée comme une des meilleures de la pro
vince. Aussi est-ce par des applaudissements
très chaleureux chose rare chez nous pour un
concert en plein air que le public a accueilli
les différents morceaux inscrits au programme
dans lequel, par une délicate attention, M. H.
Moerman avait compris un morceau consacré
Ostende.
a L'harmonie des Anciens Pompiers d'Y près
compte 70 exécutants les éléments qui la com
posent sont admirablement pondérés nous
avons surtout remarqué les clarinettes qui don
nent avec un ensemble et une virtuosité remar
quables certains moments et quelque dis
tance du Kiosque on aurait cru entendre une
symphonie tellement tout cela était doux, ve
louté et harmonieux.
a L'excellent corps de musique Yprois a été
reçu la gare par l'harmonie de la Société Eu-
terpe. Ne voulant pas demeurer en reste de po
litesse vis-à-vis de leurs amis d'Ostende, les
Anciens Pompiers se sont rendus chez M. Em.
De Breyne, président d'Euterpe, et lui ont don
né une aubade, après quoi le vin d'honneur a
été offert aux exécutants.
a On sait que la Société des Anciens Pompiers
d'YpreB est présidée par M. Brunfaut, un nom
mé très populaire, d'une affabilité exquise, et
avec cela un des chefs du parti libéral. M. Brun
faut est le propre frère de M. le directeur du
Kursaal.
Nous ajouterons que pendant le concert une
superbe corbeille de fleurs a été offerte notre
sympathique directeur, M. Henri Moerman, au
nom de l'Administration communale d'Ostende.
Nous sommes heureux de constater combien
notre excellente harmonie est appréciée partout
où elle se fait entendre. Les vrais Yprois que
n'aveugle pas l'esprit de parti sont fiers de leurs
Anciens Pompiers
L'Art pictural.
Bien des personnes possèdent des chefs-d'œu
vre de peinture, et ne s'en doutent guère. C'est
ce qui nous engage donner quelques notes
biographiques et artistiques, persuadés que nos
lecteurs y trouveront quelque intérêt.
Wouwerman (Philippe), (école hollandaise)
1620-1668 Ce nom a subi différentes formes
d'orthographié, nous trouvons WouncermanS
Waumerman, WaumermanS(de même le nom de
famille van de Wawwere, aliàs van de Wowwere).
D'après OènardF élis et d'autres savants, le
nom réel est Wouwerman (sans speintre et gra
veur de renom. Il naquit Harlem en 1620 et y
décéda en 1668. Il eut pour principal maître
Jean Wynants et brilla par la supériorité de son
talent. Il a peint surtout des chassesdes mar
chés aux chevauxdes assauts de cavaleriedes paysa
ges, il excellait peindre les chevaux.
Chez cet artiste, le paysage n'est pour ainsi
dire qu'un fond de tableau destiné faire res
sortir une action, comme le départ d'une troupe
de seigneurs et de dames pour la chasse au lever
du soleil, ou leur retour la lumière du soir, un
bivac de soldats se préparant au combat, une
foire aux chevaux. Ses compositions se distin-
g9nt par une belle couleur, une touche fine et
moelleuse, par la transparence des ciels et des
lointains, et par de spirituelles figures. C'est
un des peintres dont les œuvres sont les plus re
cherchées. Les musées de La Haye et Amster
dam possèdent plusieurs de ses tableaux. Il
signait aux initiales P. W.
Philippe Wouwerman avait deux frères
a) Pierrené en Hollande en 1625, décédé en
1683.
b) Jean, né en Hollande.
Ils ne manquèrent point de talent, maiB ils fu
rent loin de l'égaler. Une famille Wouwerman$
(Flandre et H.) porte les armes suivantes. De s.
3 monts de coupeaux d'arg. au chef du même,
ch. de 3 roses de g. bout, d'or et barb. de sin.
Il y a eu un général Wauwermans (prononciation
du patois).
Lètymologie décompose le nom Wouwerman en
Wouwer flamand qui de même que Wouw signifie
milan, oiseau de proie. En Hollandais Wouw (sub
stantif neutre) signifie kiehendief, milan (1),
oiseau de proie et, man qui en hollandais et en
flamand veut dire Homme, Waawerman est
donc une forme irrégulière et du patois.
Ommegang, Balthazar-Paul (école flamande),
(1755-1826). Natif Anvers, professeur en 1796
l'Académie de peinture, sculpture et architec
ture de cette ville. Il obtint le 1er prix pour le
paysage l'exposition de Paris. Quelques-unes
de ses compositions lui ont valu 6000 francs
de simples dessins lui furent payés mille francs.
Ommegang était un paysagiste de grand talent.
Il aimait tout particulièrement les moulons. Il
décéda dans sa ville natale.
Ommegang (aliàs Omgangest un mot flamand
et en même temps un mot hollandais qui veut
dire circuit, galerie, procession autour de l'église.
Walteau (Antoine) (1684-1721) peintre de
genre né en 1684 Valenciennes, mort en 1721.
Ses œuvres représentent en général des scènes
champêtres et riantes, des menuets, etc., genre fort
goûté. Son dessin est très correct et facile, son
coloris vrai, l'exécution des sujets est très déli
catement rendue.
de Saint-Georges (le chevalier) mulâtre né en
1745 la Guadeloupe mort en 1801, capitaine
des gardes du duc de Chartres, excellait dans
tous les arts d'agrément, a II peignit d'après
Walteau et ses productions sont très appréciées.
de Saint-Georges est un nom de seigneurie, les
noms de localités précédés du qualificatif Saint
sont très fréquents en France, a
MommErency, peintre brugeois, portraitiste de
renom, époque 1690-1740 Ses œuvres
sont pleines d'expression et de vivacité. En
France, il y a deux villages MontmorencyNous
n'avons pu recueillir d'autres renseignements.
Landsire, peintre anglais bien connu. Auguste
Filien a reproduit supérieurement bien quel
ques-uns de ses tableaux.
Conseil Provincial de la Flandre Occidentale.
DISCOURS D'OUVERTURE DU GOUVERNEUR.
Suite.
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On rencontre dans certains milieux, une tendance
combattre d'une manière systématique, toute intervention
de l'Etat dans les rapports entre les patrons et les ouvriers.
En ce qui concerne la loi sur les règlements d'atelier, les
partisans de ce système soutenaient qu'elle serait inutile
et dangereuse inutile, parce que les Conditions de l'en
gagement des ouvriers sont toujours parfaitement connues
dangereuse, en ce sens qu'elle aurait pour résultat d'ac
croître encore les difficultés et les contestations qu'engen
dre déjà l'exécution du contrat de travail,
Pareille opposition était manifestement mal fondée.
La loi sur les règlements d'ateliers ne sera par inutile
beaucoup de conflits pourront être évités, grâce l'exis
tence de règles nettes et précises, formulées par écrit elle
ne sera pas non plus dangereuse il n'est pas rationnel, en
effet, de soutenir que mieux les clauses d'un contrat se
ront définies, plus il surgira de difficultés.
Mais, certains griefs de nature spéciale invoqués par
des industriels, méritaient d'être pris en considération. Les
articles 2 et 3 de la loi obligent les patrons faire con
naître les jours de chômage, la durée de la journée de tra
vail régulière, les heures de repos, les moyens de contrôle
et de mesurage, les formalités suivre en matière de
préavis, les mesures de sécurité, les amendes, etc. Or, il
peut être malaisé de fixer, dans un règlement, tous ces dé
tails d'organisation, surtout dans certaines usines où le
travail s'exerce suivant les conditions les plus diverses,
où tel ouvrier travaille la tâche, tel autre la journée,
où la durée du travail varie d'après le temps et les cir
constances. C'est pourquoi les articles 2 et 3 de la loi
(1) Servait autrefois aux plaisirs des Rois.
n'imposent comme, obligatoires, les énonciations qu'ils
prévoient que dans la mesure que comporte l'entreprise.
Sous cette forme adoucie et relative, les prescriptions de
ces articles échappent toute critique Les patrons ne
pourront être poursuivis que s'ils enfreignent la loi, alors
qu'ils seraient matériellement en état de s'y conformer.
Parmi les indications obligatoires du règlement figu
rent les amendes.
La réglementation des amendes ne rentre pas pro
prement dire, dans le cadre d'une loi sur les règlements
d'atelier. L'amende est uue pénalité infligée pour un fait
du travail c'est donc plutôt dans la loi sur le contrat de
travail que les amendes devraient être prévues et régle
mentées. Cependant, comme il est imnossible de faire un
règlement d'atelier sans y parler d'amendes, ou a jugé
utile de ne pas différer l'application des règles que la loi
consacre en cette matière.
Des sanctions d'ordre différent assurent le respect des
engagements contractés par l'ouvrier. Il y a d'abord les re
tenues que le patron peut opérer pour malfaçon ces re
tenues ne sont pas des amendes eiles ont simplement un
caractère compensatoire, en ce sens qu'elles tendent la
réparation du préjudice causé par l'exécution défectueuse
du travail de l'ouvrier il y a ensuite certaines pénaiités
disciplinaires, telles que la défense de travailler pendant
un certain temps, le blâme, la réprimandé il y a enfin
les amendes, c'est a dire les retenues faites sur le salaire
pour cause d'une infraction la discipline.
Uu accord unanime existe sur ce point que la disci
pline doit être sauvegardée il y va de l'intérêt des patrons
comme des ouvriers. Un ouvrier insouciant et paresseux
exécute un travail mauvais ou relarde l'exécution des com
mandes. Il nuit son patron il compromet la clientèle
et par le fait même, il met en péril l'ouvrage de ses com
pagnons de travail. Il y va aussi de l'intérêt de la sécurité
publique. Que de fois n'arrive-t-il pas, en effet, qu'une
transgression du règlement, même peu importante, en
traîne les accidents les plus pénibles, voire même de véri
tables catastrophes
Tout le monde convient aussi que pour maintenir la
discipline il est indispensable d'édicter certaines peines.
Il faut que les prescriptions du règlement aient une sanc
tion efficace.
Mais où le dissentiment se manifeste, c'est au point
de savoir quelles peines il est nécessaire de stipuler. Les
uns jugent que les pénalités d'ordre moral la réprimande,
le blâme avec, le cas échéant, le renvoi, sont suffisantes.
A l'appui de cette opinion, l'on a cité des établissements
importants où les amendes n'existent pas, et d'autres non
moins considérables, où le produit des amendes est déri
soire, comparativement la somme des salaires payés.
La majorité des industriels est d'avis au contraire
que les amendes sont nécessaires pour réprimer efficace
ment les écarts de discipline. L'amende fait impression
sur l'esprit de l'ouvrier en faute elle a un côté défec
tueux, il "est vrai, en tant qu'elle se répercute sur la fa
mille de l'ouvrier mais si elle, n'existait pas, il faudrait
recourir plus souvent l'arme du renvoi ce qui serait
plus préjudiciable aussi bien l'ouvrier qu'à sa famille.
Ces appréciations contradictoires s'expliquent. Ceux
qui ont devant eux des ouvriers rangés appliqués au tra
vail, se laissent convaincre aisément de l'inutilité des
amendes. Ceux, au contraire, qui ont sous leur direction
des ouvriers moins disciplinés, moins attentifs la be
sogne, opinent généralement pour le maintien des amen
des.
Quoi qu'il en soit, la question de savoir si l'amende
doit rester dans l'échelle des pénalités est épineuse, et
comme beaucoup d'industriels prétendent qu'il serait pé
rilleux de supprimer les amendes, le législateur a cru
bien faire d'en consacrer le principe sauf en réglementer
l'application.
Mais on n'a pas discuté seulement l'opportuuité du
maintien des amendes, on a prétendu aussi que celles-ci
ne pouvaient être appliquées sans qu'il y eut violation de
la Constitution.
L'article 9 de la Constitution stipule qu'aucune peine
ne peut être établie ni appliquée qu'en vertu de la loi. Les
tribunaux non plus que les particuliers ne peuvent pro
noncer des peines, s'ils n'y sont autorisés par la loi. Or,
aucune loi ne reconnaît aux patrons le droit d'infliger des
peines pour infraction la discipline de l'atelier. La juri
diction, seule qualifiée cet effet, est le conseil des
prud'hommes. Ce serait donc tort que la loi sur les rè
glements aurait considéré les amendes comme une péna
lité régulièrement, légalement établie.
Ce raisonnement est spécieux, mais il pêche par la
base. Les amendes dont il est question dans la loi sur le
règlement d'atelier ne sont pas des peines, au sens juridi
que de ce mot; il ne s'agit pas ici d'amendes pénales,
mais bien d'amendes civiles qui ont leur fondement dans
la convention, et qui sont destinées sanctionner l'obser
vation des clauses de la convention. Lorsque l'ouvrier ac
cepte du travail, il s'astreint exécuter les obligations que
son engagement comporte, et subir les conséquences
prévues pour le cas où il manquerait l'accomplissement
de ses devoirs or, l'une de ces conséquences, c'est pré
cisément le payement éventuel d'amendes. L'article 1226
dispose en termes exprès, que pareil engagement est va
lable.