Examen.
R ETRAITE AUX FLAMBEAUX
Acte de dévouement.
Nécrologie.
Manifestation Tiberghien.
N'est-ce pas. qu'il y a lieu d'arborer et de
banqueter en l'honneur du gouvernement ca
tholique, qui depuis son avènement au pouvoir,
en l'année de grâce 1884, fait voter des cen
taines de millions, dont vous n'avez jamais un
sou
Yprois, le moment est vraiment venu de crier
vivent nos ministres si vous manifestez, ils
vous prendront avec raison pour des déséqui
librés et se diront, en voilà qui sont point
pour être enfermés dans l'une des maisons de
Banté qu'ils font bâtir en lieu et place des fabri
ques promises.
Que les fonctionnaires qui ont peur de leur
ombre, que les gens d'église, les caractères ram
pants et les lâcheurs fêtent un gouvernement,
qui inspire la pitié et qui a livré l'Hôtel de Ville
une bande de fraudeurs, soit, mais que les
Yprois francs et honnêtes y prennent part, non
jamais l'abstention est pour eux la seule con
duite tenir et ils la tiendront.
Monsieur Léonce VICTOOR, de Messines,
ancien élève du Collège libre de l'Union,Ypres,
vient de subir, avec grande distinction, 1 exa
men de passage de deuxième en troisième et
dernière année d'études l'Institut agricole de
Gembloux. Il est classé 5# sur 30 concurrents.
Nos plus cordiales félicitations au futur Ingé
nieur agricole.
ITINÉRAIRE
Dimanche, 8 Août 1897,
9 h. précises du soir.
Place Vandenpeereboom, rue de Boesinghe,
Marché au Bois, rue de Dixmude, Grand'Place,
rue S1 Jacques, Nouveau Chemin S'Jacques, rue
des Chiens, rue des Boudeurs, rue des Plats, rue
de Lille, Marché Bas, rue du Verger, rue De
Haerne, rue du Lombard, rue de la Bouche, rue
au Beurre, rue du Temple, rue des Bouchers,
Boulevard Malou, rue Gustave de Stuers, rue
au Beurre, Place Vandenpeereboom.
Mercredi dernier, vers 2 heures de l'après-
midi, un cheval, sans conducteur, attelé un
tilbury, passait au grand galop par la rue de
Dixmude. Tout coup le cheval eflrayé par le
bris d'une roue, prit le mors aux dents.
M. Goethals, coiffeur en cette ville, n'écoutant
que son courage, se jeta résolument au devant
du cheval et parvint, non sans peine, l'arrêter
près de la Grand'Place.
Grâce au sang-froid de M. Goethals de graves
accidents ont pu être évités.
Nous espérons que cet acte de courage et de
dévouement recevra sa juste récompense.
Vendredi passé a été enterré M. Désiré Blieck,
ancien surveillant des travaux de la ville et an
cien sous-officier au corps des Pompiers, décoré
de la croix civique de lr# classe et de la médaille
industrielle de 2me classe.
Le défunt fut un serviteur modèle probe,
actif, dévoué honnête homme et homme de
bien dans l'entière acception des mots.
Il y avait beaucoup de monde ses funérailles;
des eloges et des regrets dans toutes les bouches.
Nous présentons son honorable famille nos
plus sincères condoléances.
Tentative de meurtre
Meniu.
Un drame sanglant s'est déroulé dans la nuit
de Lundi Mardi, en plein cœur de Menin. Les
frères Alphonse et Richard Garrevoet passaient
rue des Vieilles-Casernes, quand ils furent ac
costés et grossièrement iusultés par un repris de
justice, Clément Verfaillie, 36 ans, qui le ter
ritoire de Menin est interdit par mesure admi
nistrative. Comme Richard Garrevoet ripostait,
Verfaillie sortit de dessous ses vêtements un
énorme coutelas et d'un seul coup fendit le bras
droit de son adversaire la blessure fut horrible.
Bien que perdant du sang en abondance, le
blessé saisit son tour un couteau et en plongea
la lame dans les flancs de son agresseur, qui
s'affaissa sur le pavé.
Les gendarmes arrivèrent presque aussitôt et
trouvèrent Verfaillie sans connaissance, gisant
dans une mare de sang. Un médecin le fit trans
porter d'urgence i'Hôtel-Dieu l'autre blessé
fut conduit de même l'hôpital.
Mardi, le parquet de Courtrai b'i st rendu
Menin, accompagné du médecin-légiste. L'état
de Verfaillie est très grave.
On croit savoir que cet homme est un des au
teurs des nombreux vols qui ont été commis
depuis plusieurs mois dans les communes avoisi-
nant la frontière franco-belge.
Hier, un accident est arrivé Menin, un
chaufleur de la Flandre Occidentale, le nommé
Jacques Somers, demeurant rue de la Borne,
Bruges. Somers serait tombé de sa machine et
se serait brisé une côte.
Il a été transporté l'après-midi son domicile.
Chasse.
L'ouverture de la chasse est définitivement
fixée au Samedi 21 Août.
Epouvantable catastrophe.
Berlin, 5 Août.
Les journaux du matin rapportent qu'à Kre-
menscnug (Russie, gouvernement de Pultava),
un établissement de bains, où se baignaient
quatre cents femmes, a été entraîné par les eaux.
Environ 200 baigneuses se sont noyées.
Le comité organisateur de la manifestation qui aura
lieu prochainement en l'honneur de M. G. Tiberghien,
l'occasion du 50" anniversaire de son professorat
l'Université de Bruxelles, a été définitivement constitué
comme suit
Président M. Charles Graux, administrateur in
specteur de l'Université libre de Bruxelles.
Vice-président M. le professeur Léon Vander-
Secrétaires: MM. Emile Jacqmain et Adolphe Max.
Membres MM. le comte Goblet d'Alviella, rec
teur de l'Université libre W. Rommelaere, pro
recteur Demoor, Leclère, Pergameni, Kufferath,
Jacques et Paul Hymans, professeurs Léon Lepage,
échevin de l'instruction publique de la ville de Bruxel
les Raoul Warocqué, conseiller provincial du Hai-
naut Alex. Bidart, avocat la cour d'appel; M.
Sterckx, G. Hermann, G. Herlant, délégués de
l'Association générale des étudiants Gaspar, J. De
Mot, Vandenkerkhoven, Libin, Œdenkhoven et
Brébart, étudiants en philosophie Adrian et Olin,
étudiants délégués par les journaux universitaires.
Le nombre et l'importance des souscriptions reçues
jusqu'à présent par le comité, permettront celui-ci de
donner un grand éclat cette manifestation qui sera
pour le vénérable jubilaire la juste récompense du
dévouement et du désintéressement avec lesquels il
s'est, pendant de si longues années, consacré l'édu
cation morale de la jeunesse.
Les élèves, les anciens élèves, les admirateurs et les
amis de M. Tiberghien, qui n'ont pas encore envoyé
leur souscription au comité organisateur, sont instam
ment priés de le faire sans retard, afin que le comité
puisse apprécier l'ensemble des ressources dont il dis
posera et arrêter, dès présent, les détails de la
manifestation.
Les souscriptions peuvent être adressées tous les
membres du comité.
Odyssée d'un Polonais.
Un réfugié polonais, nommé Boleslas Malan-
kiewlcz, s'est suicidé avant-hier en se tirant un
coup de révolver la tempe, dans le refuge tenu
?ar les sœurs polonaises de Saint-Vincent-de-
aul, au 119 de la rue du Chevaleret, Paris.
L'enquête ouverte ce sujet par M. Rocher,
commissaire de police du quartier de la Gare, a
permis d'établir l'identité complète de ce mal
heureux, dont l'odyssée fut des plus aventureu
ses.
Né au mois de Juin 1867 Varsovie, Boleslas
Malankiewlcz appartenait une excellente fa
mille qui lui fit donner une instruction supé
rieure. Vers la vingtième année, le jeune hom
me, séduit par les idées révolutionnaires, s'affilia
certains comités nihilistes, et en devint bientôt
l'un des membres les plus influents.
Mais il avait été signalé la police et un
mandat d'arrêt fut lancé contre lui. Il quitta
Varsovie, se rendit Vienne et organisa, en
1S88, un complot contre le chef de la police
autrichienne.
Arrêté et emprisonné, il fut condamné mort.
Quelques jours avant la date fixée pour l'exécu
tion, Boleslas réussit s'évader et parvint
gagner Paris, où il alla demeurer rue Pascal.
Là il vécut pauvrement des ressources que lui
procuraient différents métiers, adressant des
informations un journal étranger et B'occupant
d'assurances pour le compte d'une compagnie
américaine. Entre temps, il étudiait la méde
cine. Toutes les lettres qui lui parvenaient de
l'étranger lui étaient adressées sous le nom de
Bakaret, qu'il avait adopté pour échapper aux
recherches.
Depuis quatre ans, Malankiewlcz vivait avec
une jeune femme originaire du Luxembourg,
Marceline Theisen il en avait un enfant aujour
d'hui âgé de deux ans.
Tous les mois, il recevait d'un révolutionnaire
allemand, appartenant la classe riche, une
subvention de 300 francs, qu'il distribuait géné
reusement ses compatriotes dépourvus de res
sources.
Cette subvention cessa de lui être servie il y a
environ deux mois. En même temps, Malan
kiewlcz perdait l'une des places qui lui permet
taient de faire face aux besoins des siens, et il
ne tardait pas s'apercevoir que ses compatrio
tes s'éloignaient de lui.
Avant-hier, il résolut de partir pour Londres,
vendit son mobilier, qui lui fut payé 120 francs,
se rendit au refuge de la rue du Chevaleret et
sollicita un secours qui lui fut refusé.
Il y retourna avant-hier soir six heures, et il
eut alors une discussion avec les Polonais hospi
talisés, qui l'accusèrent de s'être vendu la
police russe.
Indigné d'une pareille accusation, Malan
kiewlcz protesta violemment, puis, dans une
crise de désespoir, il sortit un revolver de sa
poche et Be fit sauter la cervelle.
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