Chronique locale. Distributions de prix. Les mots de M. De Bruyn. Collège Moderne. scandaleusement invectivé il y a peu de jours par un clérical. Dimanche dernier, jour de l'Assomption, l'école tenue par les demoiselles Smet, place Impériale, et comprenant actuellement 225 élèves, s'est vu soudainement refuser l accès de la procession par le doyen, et cela parce que la famille Smet appartient l'opinion daen- siste Les parents, justement indignés et de con cert avec les instituteurs et institutrices, ont fait promener leurs enfants, tout habillés de blanc. En signe de protestation, filles et gar çons ont parcouru, laprès-dîner et en cortège, les rues de la ville, par lesquelles la procession avait passé le malin. Il convient de noter que les parents de ces écoliers appartiennent tous au parti catholique. Lundi dernier, le frère de labbé-deputé, M. Pierre Daens, rédacteur en chef du Land van Aalsta été insulté publiquement par un cléri cal. L'avant-dernière nuit, le sieur X..., un des chefs du parti démocrate, s'était attardé la suite d'une réunion politique. Vers minuit, il fut assailli aux environs de la Grand'Place par un clérical qui l'y attendait et le battit violem ment Procès-verbal a été dressé. Voilà qui prouvera nos lecteurs quel degré la haine sévit actuellement entre conservateurs woes- tistes et démocrates daensistes alostois. -)~<o)—(- Finies les distributions de prix, et voici en va cances, vacances bien méritées, les professeurs de toutes nos écoles. Les dernières solennités, se suivant de près, ont eu lieu aux établissements dirigés par Mada me Juncker (écoles de filles, l'une payante, l'au tre gratuite) et celui dirigé par Monsieur Verduyn, l'école primaire des garçons. Ils ont eu tort ceux qui, s'intéressant l'édu cation de l'enfance, et plus particulièrement de l'enfance dans les classes ouvrières, se sont ab stenus de se rendre ces fêtes scolaires. Avec des yeux émus, ils auraient pu con stater que les écoles en question n'ont pas dégénéré que, grâce au dévouement et aux soins intelligents des chefs et de leurs aides, Mesdames les institutrices et Messieurs les instituteurs, les nombreux élèves des deux sexes ont obtenu leurs succès habituels et conservé cette bonne tenue, ces allures de bonne éduca- du milieu du chef sans le toucheret descendant aux parties droite et gauche de la pointe en forme de compas demi-ouvert. .Régulièrement, cha cune de ses jambes doit avoir la dimension du tiers de l'écu pris en largeur, mais il arrive qu'on la diminuede même qu'on hausse davantage le chevron. Il est très souvent accompagné d'autres pièces de moindre importance, tels que besants,étoiles, molettes, etc. Il symbolise les épérons du chevalier et les Bièges de forteresses. Le chevron eBt versé quand il a les jambes en l'air et la pointe en bas, couché quand la pointe regarde le côté dexlre, et couché-conlourné quand elle est tournée du côté sénestre. Cette pièce a de nombreux attributs abaissé quand sa pointe ne s'élève pas au-dessus du centre de l'écu, alaisé quand il ne touche aux bords de l'écu par aucun côté, rompu quand une des branches est séparée en deux, soit en dextre, soit sénestre. Il peut être encore dentelécrénelé échiqueté, bandé, frelié,fuselé, losangè, etc. Un écu peut contenir plusieurs chevrons, soit posés 2.1, soit appointés, soit superposés. Un écu couvert de chevrons est chevronné. Des pièces posées dans le sens du chevron se disent en chevron. Voici comment s'exprime le sieur de la Colom- bière (1) Le chevron est le symbole de protection et de conservation, parce qu'il soutient le couvert qui tion qui, depuis longtemps, ont créé aux écoles primaires de notre ville une réputation toute particulière. Que nos plus vives félicitations et, aussi, tous nos remercîments aillent ces coeurs vaillants, Madame Juncker et Monsieur Verduyn en tête, pourlesremarquables résultats qu'ils ont atteints dans cette oeuvre si difficile et si ingrate de l'in struction des enfants du Peuple. A voir tous ces enfants, si proprets dans leur mise, si corrects dans leur maintien, si convena bles dans leurs manières, pas un bourgeois qui n'ait dû se dire mais, en somme, ces enfants valent bien les nôtres Honneur, encore, leurs maîtres et, aussi, leurs parents On sait que l'honorable ministre de l'Agricul ture et des Travaux Publics est passé maître en fait de saillies ses mots drôles sont devenus lé gendaires. Mais en voici un, rapporté par l'avocat Em. Tibbaut, dans le journal le Landboumorgane de la Ligue agricole de la Flandre Orientale, mot qui dépasse tous les autres en verte saveur. Le 30 Janvier dernier, une vache appartenant au cultivateur Liévin Bauwens, d'Overmeire, est abattue sur l'ordre du vétérinaire du gouverne ment, M. Deruysscher de Lokeren, comme at teinte du charbon. Bauwens et la Société de réassurance, la quelle il est affilié, réclament, comme de juste, 1 indemnité due en pareil cas. Or, sait-on ce que M. le ministre de l'Agricul ture répond, après s'être fait quelque peu tirer l'oreille Il répond Bauwens que sa vache a été abat- tue tort par le vétérinaire Deruysscher qui le gouvernement laisse toute la responsabilité de l'acte c'est donc ce dernier qu'il doit s'adresser pour débattre avec lui l'indemnité dûe Pour un mot fameux en voilà un fameux On voit d'ici la tête de Bauwens et de ses con frères d'Overmeire et des alentours. Le préposé du gouvernement a fait tuer votre animal comme infecté d'un mal contagieux C'est très bien Mais il s'est trompé dé brouillez-vous avec lui Le gouvernement n'a rien voir dans l'affaire Le diable en personne ne serait pas plus spi rituellement narquois. Quel joyeux fumiste que ce bon Monsieur De Bruyn Le numéro du 15 Août de la Revue de Belgique (Bruxelles, Weissenbruch, 12 francs par an) ne le cède pas en intérêt ses aînés. Il renferme conserve les plus grands bâtiments et le défend de l'in jure de l'air et qu'il est aussi pris pour le Hièrogliplie de la constance el de la fermeté. D'autres disent qu'il représente les épérons du cavalier. C'est la figure héraldique honorable la plus usitée. Les tenants. Ce sont des personnages de convention, prin cipalement des sauvages, des figures humaines, des anges, des sirènes, des Chevaliers, des Mau res, des soldats en uniforme, qui dans une atti tude altière, paraissent être commis la garde de l'écu. Les tenants sont peints au naturel ou bien aux émaux de l'écu, portant ou soutenant les armoi ries. L'usage des tenants remonte au XIVe siècle. Antérieurement cette époque, l'écu est repré senté attaché au cou du chevalier, en bandou lière ou sa main. Les femmes et les ecclésias tiques portent les armoiries sans tenants. L'écu d'Ostende est soutenu par des tenants. Qu'appelle-t-on supports Les supports remplis sent le même office que les tenantsils difièrent en ce sens que les supports sont des animaux et les tenants des êtres humains. Il y a presque tou jours deux animaux pour supports. Ils sont or dinairement debout ou affrontés, quelquefois leurs têtes sont contournées. Les supports sont très fréquents en France et en Belgique. Reproduction interdite). (a suivre). une très belle étude de M. Ch. Sarolea sur le caractère anglais comparé au caractère français; un article de M. Fetweiss sur le libéralisme et la religion qui fera du tapage, car l'auteur y défend une thèse qu'il rajeunit par son argumentation très habile et très personnelle des pages docu mentées de M. Banneux sur les pensions ouvrières; une nouvelle l'Inconsoléde M. Lavachery, aussi attachante que les productions antérieures de cet écrivain une appréciation très savante de la Sainte Godelive de Tinel par M. Kuffe- rath un article de M. Feller sur les malenten dus de la critique, où il est fait justice, en termes courageux et élégants, des mesquineries de noB polémiques littéraires enfin, des chroniques qui tiennent le lecteur au courant du mouve ment politique et artistique du mois écoulé. Tombola. Une tombola, autorisée par le Collège des Bourgmestre et Echevins de la ville d'Ypres, est organisée au profit du Collège Moderne. Voici la liste des principaux lots 1°) La Voix des Flots, bronze d'art, par Mathu- rin Moreau. Valeur 700 fr. Exposé chez M. F. Bartier, rue au Beurre, Ypres. M. Mathurin Moreau est un sculpteur français de grand talent, qui a obtenu au dernier salon de Paris la grande médaille d'honneur pour la sculpture, récompense qui est décernée par le vote des exposants. M. Math. Moreau a été choisi récemment pour présider le jury de sculp ture l'Exposition internationale de Bruxelles. 2°) Une bicyclette de luxe, marque Belgica, de la maison L. Mettewie et Cie, rue d'Or, Bruxelles. Valeur: 500 fr. Exposée au Café du Commerce, rue des Chiens, Ypres. Une section de cyclistes du régiment des cara biniers a récemment expérimenté pendant un mois, par toute la Belgique, 21 modèles de machines pliantes, belges et étrangères. C'est la marque Belgica qui a triomphé dans cette rude épreuve, et qui est par conséquent adoptée pour l'armée belge, comme la plus résistante et la mieux conditionnée de toutes celles qui ont par ticipé au concours. 3°) Une garniture de cheminéestyle Louis XV (pendule et candélabres). Valeur 350 fr. Exposé chez M. F. Bartier, rue au Beurre, Ypres. 4°) Un service de table en porcelaine décorée. Valeur; 100 fr. Exposé chez M. Bagein, rue de Lille, Ypres. 5°) La Belgique, par Camille Lemonnier, édi tion de luxe, reliée. Valeur 40 fr. 6°) Une série de lots de moindre valeur, dont la liste sera publiée ultérieurement. On peut se procurer des billets chez M. A. Thiebault, secrétaire du Collège Moderne, rue des Chiens, et chez les dépositaires, Ypres. Prix du billet: 20 centimes. Prix de la série de 5 billets 1 fr. L'émission sera close le 31 Décembre 1897. Le tirage aura lieu le 9 Janvier 1898. Le temps. Voici les pronostics météorologiques de M. Caprée pour la fin d'Août et le mois de Septem bre. Du 22 au 27, forts vents du N.-O. sur l'Euro pe centrale. Du 27 au 31 Août, période variable avec alter nances de jours clairs avec temps brumeux et couvert. Les 27 et 28 Août paraissent devoir être les jours les plus chauds de l'année pour les pays situés l'ouest du méridien de Pans. Les 30 et 31 Août, abaissement rapide de la température, temps couvert ou nuageux sur l'Europe centrale. (i) La vraie el parfaite science des armoiries par Lou- van Geliot et Encyclopédie.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 2