POPERINGHE. Cyclisme. Les grenouilles. Collège Moderne. CONCERT PHILHARMONIE DE POPERINGHE Le CHAMPIONNAT provincial de 50 kilomè tres sur route, sera organisé par le Vélo Club YproisYpres, le Dimanche, 5 Septembre *897. Cette épreuve est mixte. Envoyer les inscriptions M. Gustave Col- lomb, président du Comité Sportif de la West- Flandre, Ostende. Un de nos plus dévoués consuls, actuellement consul honoraire, M. E. Creton, s'occupant de composition de musique, vient de créer la mar che consulaire L. V. Biste, dédiée M. B. Ver- beke, ex-consul général, membre d'honneur de la L. V. B. Mutualité. La décoration spéciale de 2e classe est accor dée MM. Blieck, 1., Wervicq HuyB, E., Ghe- luwe Vanden Bulcke-Toulez, J., Wervicq; Yuylsteke, A., Gheluwe. Service piil»lic. Un arrêté royal approuve la délibération de la Députation permanente autorisant le sieur Van- thuyne exploiter, pendant un terme de 20 ans, un service public et régulier de transport en commun par terre, entre Clercken et Ypres. I)<'x;oratioiis industrielles. La décoration industrielle de 1* classe est ac cordée aux travailleurs dont les noms suivent Bouchaert, R., tisserand, Ypres Dewilde, F., contremaître, id.; Wenes, E., peintre, id. 2on tr il» ut ions M. Woltfest nommé receveur des contributions directes et des accises, Rousbrugge-Haringhe. Caisse de pension des Gardes-Champêtres. Un arrêté royal approuve la délibération du 8 Juillet 1897 du Conseil provincial de la Flandre occidentale par laquelle cette assemblée propose de fixer au lr Janvier 1897 le terme partir du quel les augmentations de 5 1/2 p. °/0 sur le taux des pensions des gardes-champêtres et brigadiers et des veuves de ces agents prendront cours. M. De Bruyn, ministre de l'Agriculture, a dé crété, il y a quelques années, que les grenouilles sont des oiseaux insectivores, et il en a, pour ce motif, interdit la chasse, au grand dam de ceux qui aiment grignotter les cuisses savoureuses de ces gentils batraciens, frites au beurre ou prépa rées la poulette. Les grenouilles auraient-elles, aujourd'hui, cessé d'être des oiseaux insectivores Il faut le croire, car on en extermine beaucoup dans les environs d'Ypres. Tous les jours, des paniers entiers de cuisses de grenouilles partent pour d'autres pays, trans portés par le service de M. Vandenpeereboom. Peut-être verra-t-on un jour les gendarmes porter au marché de la ville ces pièces de gibier tirées par MM. les braconniers Tombola. Une tombola, autorisée par le Collège deB Bourgmestre et Echevins de la ville d'Ypres, est organisée au profit du Collège Moderne. Voici la liste des principaux lots 1°) La Voix des Flotsbronze d'art, par Mathu- rin Moreau. Valeur 700 fr. Exposé chez M. F. Bartier, rue au Beurre, Ypres. M. Mathurin Moreau est un sculpteur français de grand talent, qui a obtenu au dernier salon de Paris la grande médaille d'honneur pour la sculpture, récompense qui est décernée par le vote des exposants. M. Math. Moreau a été choisi récemment pour présider le jury de sculp ture l'Exposition internationale de Bruxelles. 2°) Une bicyclette de luxemarque Belgicade la maison L. Mettewie et C'% rue d'Or, Bruxelles. Valeur 500 lr. Exposée au Café du Commercerue deB Chiens; Ypres. Une section de cyclistes du régiment des cara biniers a récemment expérimenté pendant un mois, par toute la Belgique, 21 modèles de machines pliantes, belges et étrangères. C'est la marque Belgica qui a triomphé dans cette rude épreuve, et qui est par conséquent adoptée pour l'armée belge, comme la plus résistante et la mieux conditionnée de toutes celles qui ont par ticipé au concours. 3°) Une garniture de cheminéestyle Louis XV (pendule et candélabres). Valeur 350 fr. Exposé chez M. F. Bartier, rue au Beurre, Ypres. 4°) Un service de table en porcelaine décorée. Valeur 100 fr. Exposé chez M. Bagein, rue de Lille, Ypres. 5°) La Belgiquepar Camille Lemonnier, édi tion de luxe, reliée. Valeur 40 fr. 6°) Une série de lots de moindre valeur, dont la liste sera publiée ultérieurement. On peut se procurer des billets chez M. A. Thiebault, secrétaire du Collège Modernerue des Chiens, et chez les dépositaires, Ypres. Prix du billet: 20 centimes. Prix de la série de 5 billets 1 fr. L'émission sera close le 31 Décembre 1897. Le tirage aura lieu le 9 Janvier 1898. Nous lisons dans l'Avenir d'Arras La musique de Poperinghe. Elle doit arriver en gare 10 h. 44 par le train d'Hazebrouck mais elle subit le commun re tard. Il est près de 11 h. 1/2 quand elle débarque sur nos quais, sous la direction de son sympathi que et généreux président. M. Van Merris, de son vice-président M. Dhondt, et de son chef M. Van Elslande. L'aimable chef de gare d'Arras, M. Brochart, a bien voulu mettre un quai la disposition des musiciens pour prendre leurs rangs et s'organi ser. Un roulement de tambours, et la musique se met en marche, escortée par une foule nom breuse, et conduite par son dévoué commissaire, M. G. Fontaine, spécialement délégué par la municipalité d'Arras la réception des musi ciens belges et qui s'acquitte de ces délicates fonctions avec son tact et son dévouement ordi naires. La musique, pour se rendre l'Hôtel-de-ville, traverse nos principales rues aux sons de bril lants pas redoublés. Sur tout le parcours on admire sa belle tenue, sa discipline toute mili taire, sa superbe bannière si lourde sous le poids des couronnes et des médailles que deux hom mes doivent se relayer pour la porter. Rue Er- nestale, la musique passe sous une véritable voûte de drapeaux tricolores, belges et français, aboutissant un élégant arc de triomphe élevé en son honneur par le Café de la Paix. On tra verse la place du Théâtre, et, par les rues des Murs-Saint-Vaast et des Trois-Visages, on arrive devant le perron de l'ôhtel-de-ville. Là les musiciens se rangent, et, avant de péné trer dans notre maison commune, ils oxécutent la Marseillaise. On applaudit notre chant natio nal, on acclame les braves musiciens et on leur réclame grands cris leur hymne national eux, la vibrante Brabançonne. Nouvoaux vivats. Après quoi, la musique pénètre dans les salons de l'Hôtel-de-Ville, où elle est reçu par MM. Len- glet et Minelle, adjoints, et où les vins d'honneur sont offerts aux musiciens par la ville d'Arras. M. Lenglet, dans une chaleureuse allocution, les salue. 11 dit les liens sympathiques qui unis sent la Belgique et la France. Dans une très heureuse allusion aux glorieux événements qui se préparent Cronstadt et St-Pétersbourg, il rappelle les temps sombres où nous trouvâmes dans la Belgique l'amie des jours malheureux. M. le vice-président Dhondt répond en quel ques mots, que tous les musiciens saluent au cri de Vive la France comme tout l'heure, de vigoureux cris de Vive la Belgique avaient accueilli le toast de M. Lenglet. Puis, aux sons d'un nouveau pas redoublé, la musique gagne l'hôtel de l'Univers, où, après l'exécution de deux autres morceaux, les musi ciens, en attendant l'heure du concert, vont prendre un repas et un repos bien gagnés. Ils sont en route depuis 7 heures du matin. Ils avaient eu du beau temps sur tout le tra jet, et peine arrivés Arras, il pleut Mais soudain, une éclaircie sérieuse se produit pendant le banquet que préside M. Van Merris, ayant auprès de lui MM. Lenglet et Minelle et les chefs et sous-chef de nos musiques militaires. Très cordial ce banquet, au cours duquel M. Lenglet lève de nouveau son verre la Société de Poperinghe. Et l'heure du concert approche. Déjà, une foule énorme et qu'il faudrait évaluer plusieurs milliers de personnes, se presse aux abords de la préfecture. L'estrade se dresse, non pas au milieu de la pelouse habituelle, mais sur une pelouse faisant face la salle du Conseil géné ral les conditions d'acoustique en sont beaucoup meilleures de là le changement. Par une aima ble attention, M. le préfet du Pas-de-Calais a fait pavoiser l'hôtel de drapeaux belges et fran çais sans oublier le drapeau russe, plus que jamais de circonstance aujourd'hui. La foule est telle qu'en un clin d'œil, toutes les chaises sont pillées aussi pillées que les élégants programmes de VAvenir. Il en reste peine pour installer les musiciens. De là, joint la nécessité de leur procurer des pupitres qu'il faut aller chercher l'Ecole des Beaux-Arts, un léger retard qui obligera tout l'heure écour- ter un peu le programme, la nuit venant si vite en cette saison. Mais voici que la musique attaque le brillant cortège de Bacchus, de Sylvia. Dès les premières notes, on sent bien qu'on est en présence d'une phalange artistique de premier ordre. Les atta ques sont d'une franchise et d'une netteté in comparables les nuances, soigneusement obser vées l'ensemble d'une rare puissance et d'une cohésion parfaite. Certes, la réputation de la musique de Pope ringhe était déjà faite auprès de tous les ama teurs avant que nous n'ayons le plaisir de l'en tendre. Mais elle est encore supérieure cette réputation. L'exécution de la fantaisie des Masnadieri, de la mosaïque sur Sigurd avec ses trompettes, dignes pendants de celles de Jéricho ou A!Aida soulèvent, comme Sylvia tout l'heure, d'en thousiastes bravos. D'autres œuvres, plus déli cates, comme le menuet de Franz de Mol et la Ronde bohémienne de Godard, sont interprétées avec autant de goût et de finesse qu'il y avait de force et d'éclat dans les grands morceaux précédents. Le succès va croissant avec l'ouver ture de Maximilien Robespierre, de Litolff, d'une si belle allure avec ses réminiscences de Marseil laise. Il atteint enfin son summum lorsque M. Van Elslande, soliste virtuose autant qu'habile directeur, exécute sur la petite flûte un solo hérissé de difficultés une véritable pluie de notes au milieu desquelles il se joue avec une aisance et une maestria sans égales. Alors, c'est une tempête d'applaudissements qui se déchaîne. De toutes parts on crie bis. Et M. Van Elslande doit recommencer son solo, malgré l'heure qui s'avance... et qui va obliger Jtcajg- DONNÉ PAR LA

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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 2