57e ANNÉE. 9 Septembre 1897 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Listes électorales. Conseil communal d'Ypres. Les socialistes chrétiens. Les calembredaines de M. Schollaert. \o 72. Jeudi, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. On traite forfait. Nous attirons l'attention «le nos amis polititjnes snr les listes électorales qui, «lepnis le trois Septembre écoulé, sont soumises l'inspec tion du public an secrétariat communal et dans les com missariats de police. Les réclamations doivent être adressées, avec pièces l'appui, au Collèg-e échevinal avant le 31 Octobre. Sont présents MM. Colaert et Berghman, Echevins Struye, Fraeys, Begerem, fiers, Bouquet, Boone, Vandenboogaerde, Vander- ghote, Decaestecker, D'huvettere, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. Absents MM. Surmont et Iweins. (Décidément Henritje ne veut plus éclairer le Conseil de sa lumière; il boude le petit bout d'homme). Le procès-verbal de la séance du 24 Juillet dernier est approuvé celui de la séance du 28 Août est déposé sur le bureau l'inspection des membres. En l'absence de M. le Bourgmestre, M. Co laert préside. Communications. Cette cérémonie aura lieu Jeudi prochain, 10 1/2 heures. iraient voir si on ira en corps directement de l'église chez M. le doyen ou si on se réunira d'abord l'Hôtel de Ville. Pour en finir avec cette aflaire, M. Colaert pose deux questions 1° Irons-nous directement de l'église la mai son de M. Meersseman où se trouvera le doyen 2° Voulez-vous que nous nous réunissions ici Ces deux questions sont mises aux voix. Huit membres votent pour aller directement de l'église chez M. le doyen et 4 pour se réunir l'Hôtel de Ville. Conclusion Après la cérémonie l'église, nous irons di rectement chez le doyen Nous avons reçu une lettre qui, en résumé, dit que le gouvernement examinera s'il n'y a pas moyen d'établir un chemin de fer grande section entre ces deux villes. L'honorable éche- vin dit que son avis était précisément celui-là qu'il n'aimait pas mieux que d'avoir un chemin de fer grande section. Maintenant, nous verrons ce que le Gouvernement décidera. En ce qui concerne le tableau de M. Roffiaen l'Etat interviendrait pour la moitié. On a également demandé d'acquérir un ta bleau de 1500 francs l'Etat interviendrait pour 750 francs et la Province pour 200 francs. L'artiste Vandroeyen demande pour son ta bleau 1750 francs, il est espérer, dit M. Co laert, que l'Etat y interviendra aussi, en partie, et puis la Province, pour 200 francs, par exem ple. Je crois qu'il n'y aurait rien de mieux que de tâcher d'acquérir le tableau de M. Van droeyen, car il est très beau, c'est un objet d'art. Nous verrons s'il n'y aura plus d'autres artis tes qui présenteront des tableaux. L'ordre du jour étant épuisé, la séance publi que est levée 17 h. 25 m. Ypres, le 8 Septembre 1897. M. Henri des Houx s'occupe dans le Matin de Paris du socialisme chrétien qui, tout en affectant de combattre le socialisme collecti viste, croyant même sincèrement le combattre, poursuit en somme le même but et menace d'aboutir au même résultat. Les socialistes chrétiens, en effet, ne se bornent pas prêcher le renoncement la façon de François d Assise, qui partagea ses biens. Ils savent bien que leur propre dépouillement ne servirait guère l'ex tinction totale du paupérisme. Il leur faut donc des lois qui contraignent les hommes vivre dans cette égalité de pénurie qui réjouit le Créateur, et ces lois doivent avoir pour objet la dépossession des possédants et la généralisation de l'indigence prolétarienne. En ce sens pratique, comme le remarque M. des Houx, les socialistes chrétiens sont absolu ment d'accord avec ceux qui ne le sont pas. Ils ne diffèrent que par le but. Les révolutionnai res de l'école marxiste prétendent ainsi amener sur la terre le règne de l'égalité paradisiaque les révolutionnaires chrétiens conviennent que la société réglée par eux ne sera pas fort agréa ble, qu'elle préparera merveille tous les hom mes aux délices compensatoires du paradis céleste. Quoi qu'il en soit, leur action est pa rallèle elle aboutit aux mêmes résultats exaspération des foules contre l'iniquité sociale, emploi des moyens révolutionnaires pour esca lader le pouvoir et faire faire courber tous les fronts sous un niveau légal. M des Houx constate, il ne conclut pas. La conclusion tirer du socialisme chrétien, c'est que les catholiques commettent une grave er reur lorsqu'ils voient dans la religion un moyen de gouvernement. Loin de faire justice des utopies, la religion en crée de nouvelles, elle peut être une source d'hérésies économiques fatales tout un peuple. Les socialistes chré tiens forment un parti essentiellement reli gieux, enivré par l'Evangile. Ils font ce rêve impossible de transformer toute la société en une communauté dont les membres seraient entre eux comme les disciples du Christ. Ce qu'ils veulent, c'est l'Etat-Dieu, opposé au Dieu-Etat des collectivistes. H n'y a qu'une différence de mots. Les conséquences de ce mouvement social seraient les mêmes. La seule doctrine gouvernementale est celle du libéralisme, car celte doctrine est une et ne comporte pas d'équivoques. Le libéralisme, basé sur la tolérance, estimant que la religion n'a rien voir avec l'Etat, ne risque pas d être aveuglé par une croyance religieuse cl comme il est aussi basé sur la liberté individuelle, sur la liberté absolue d'acquérir et de posséder,il ne saurait verser dans ces doctrines communis tes fondées sur le renoncement apostolique ou sur l'égalité humaine. Plus on avancera, plus on verra grandir les deux socialismes, en ce moment parallèles mais destinés se rappro cher et se rencontrer, plus ou s'assurera que le salut est dans le libéralisme. M. Schollaert n'a pas une bien haute idée de l'intelligence de ses collègues de la Chambre pour oser leur débiter des calembredaines du calibre de celle-ci, par exemple. En 1894, sur 13,509 instituteurs, il y en avait 12,062 diplômés et 1,507 non diplômés. En 1896 nous en avons 13,012 diplômés et 2,015 non diplômés. lit là-dessus Voyez, s'écrie-t-il, quels énormes progrès fait renseignement en Bel gique I C'est grotesque, car voici ce que prouvent ces chitires 1* C'est que depuis deux ans M. Schollaert a adopté cinq cents instituteurs sans diplô mes. Une belle acquisition, n'est-il pas vrai. 2° Les mille diplômés en plus sont les jeunes instituteurs nommés en remplacement des vieux qui n'avaient pas de diplômes et qui sont décédés ou pensionnés, et les déserteurs de 1879 que l'on a réintégrés dans le personnel officiel en les adoptant avec leurs écoles pour les récompenser de leur trahison. Voilà ce que valent les chiffres de M. Schol laert. LE PROGRES vires icquirit eondo. ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 51. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour..- ld réstant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGREsi Séance publique du Samedi 4 Septembre 1897 M. Colaert. Le Conseil communal a reçu une invitation pour assister la cérémonie de l'installation du nouveau doyen, M. J. De Brou- wer. M. Colaert désire connaître l'avis du Conseil. M. Decaestecker. Mon avis est de se réunir après la cérémonie de l'église l'Hôtel de Ville. M. Colaert. Comme le Tribunal assistera également la cérémonie, nous pourrions le suivre. M. Colaert. Vous savez qu'il a été question dans une de nos séances précédentes d'un che min de fer vicinal entre Ypres et Dixmude. M. Colaert. Il a été décidé de faire l'acqui sition d'un tableau.

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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 1