Collège Moderne.
Nécrologie.
Collège Moderne.
Le roi de Siam, que vous avez eu le bonheur
de {tosséder en Belgique, est actuellement en
Angleterre après avoir été Paris l'objet de
l'admiration des badauds des boulevards. 11 faut
croire que 8a Majesté siamoise est ici plus son
aise qu'en France, dont elle a été toujours l'en
nemie. 11 suffit de lire les noms des étrangers en
gagés par lui, pour constater un fait qu'il est
impossible de nier pas un seul Français n'est
employé au Siam, tandis que les Anglais sont
nombreux. Quelle meilleure preuve de la haine
de ce pays pour la France Aucun Français,
même capable, ne peut entrer au service de
8iam et espérer y rester s'il n'occupe pas un em-
Sloi au consulat. N'empêche que M. FélixFaure,
ont le plus grand bonheur est de serrer des
mains royales, a fait Sa Majesté asiatique un
accueil des plus enthousiastes En Angleterre,
où l'on est un peu plus sérieux, on s'est contenté
de lui dispenser un accueil sympathique, d'au
tant plus qu'on craint que cette visite ne soit
pas désintéressée. Le roi de Siam espère que
l'Angleterre, d'une manière ou d'une autre, le
préservera du châtiment que la France peut un
jour lui infliger pour ses continuelles violations
des traités. Mais il devrait songer que la Gran
de-Bretagne, en fait de protection coloniale, a
l'habitude de garder les pays qu'elle se charge
de protéger. Quichotte.
Strijd naar Lauweieii.
Le tirage de la Tombola organisé par la So
ciété Slrijd naar Lauweren aura lieu Di
manche 26 Septembre, midi, aux Halles
(Exposition).
Les cours de l'année scolaire 1897-98 commen
ceront le lr Octobre, 9 heures du matin.
Les inscriptions des élèves seront reçues au
Collège, rue d'Elverdinghe, les Mardi et Samedi,
de 9 10 heures, ainsi que le jour de la rentrée,
partir de 8 heures.
Nous attirons l'attention de la police sur les
polissons qui sévissent actuellement au Jardin
public. Ils bombardent les marronniers coups
de caillous et de pierres, mutilent les arbres, et,
en s'exposant eux-mêmes, exposent les passants
recevoir de mauvais coups.
Vendredi dernier est décédée en notre ville,
l'âge de 75 ans, Madame Veuve César-Auguste
Brunfaut, née Clotilde Bourgois.
L'inhumation de la regrettée défunte aura lieu
au cimetière d'Ypres, le Lundi 27 Septembre,
3 heures de l'après-midi.
On se réunira la mortuaire, rue de Lille, 49,
2 3/4 heures.
Nous présentons sa famille éplorée nos plus
sincères compliments de condoléance.
~szr
Tombola.
Une tombola, autorisée par le Collège des
Bourgmestre et Echevins de la ville d'Ypres,
est organisée au profit du Collège Moderne.
Voici la liste des principaux lots
11 La Voix des Flotsbronze d'art, par Mathu-
rin Moreau.
Valeur 700 lr.
Exposé chez M. F. Bartier, rue au Beurre,
Ypres
M. Math îrin Moreau est un sculpteur français
de grau J talentqui a obtenu au dernier salon
do Pari lagr ida médaille d'honneur pour la
scu'pti récompense qui est décernée par le
vote des exposants. M. Math. Moreau a été
choi-i récemment pour présider le jury de sculp
ture l'Exposition internationale de Bruxelles.
2°) Une bicyclette de luxemarque Belgicade la
maison L. Mettewie et Cie, rue d'Or, Bruxelles.
Valeur 500 tr.
Exposée au Café du Commercerue des Chiens,
Ypres.
Une section de cyclistes du régiment des cara
biniers a récemment expérimenté pendant un
mois, par toute la Belgique, 21 modèles de
machines pliantes, belges et étrangères. C'est la
marque Belgica qui a triomphé dans cette rude
épreuve, et qui est par conséquent adoptée pour
l'armée belge, comme la plus résistante et la
mieux conditionnée de toutes celles qui ont par
ticipé au concours.
3°) Une garniture de cheminéestyle Louis XV
(pendule et candélabres).
Valeur 350 fr.
Exposé chez M. F. Bartier, rue au Beurre,
Ypres.
4°) Un service de table en porcelaine décorée.
Valeur; 100 fr.
Exposé chez M. Bagein, rue de Lille, Ypres.
5°) La Belgiquepar Camille Lemonnier, édi
tion de luxe, reliée.
Valeur 40 fr.
6°) Une série de lots de moindre valeur, dont
la liste sera publiée ultérieurement.
On peut se procurer des billets chez M. A.
Thiebault, secrétaire du Collège Modernerue des
Chiens, et chez les dépositaires, Ypres.
Prix du billet: 20 centimes. Prix de la série
de 5 billets 1 fr.
L'émission sera close le 31 Décembre 1897.
Le tirage aura lieu le 9 Janvier 1898.
Nous apprenons la mort de M. Fischer, le di
recteur de sociétés chorales bien connu, maître
de chapelle l'église Sainte-Gudule depuis près
d'un demi-siècle.
C'est une physionomie bruxelloise qui dispa
rait et une vie laborieuse qui s'éteint.
Fischer était un maître dans l'art du chant
choral il eut sur ce terrain des débuts bril
lants, la Grande Harmonie d'abord, puis la
Réunion lyrique, de glorieuse mémoire, qu'il
conduisit si souvent la victoire.
Toujours sur la brèche, il connut les succès et
les revers ceux-ci ne l'abattirent jamais, et le
lendemain d'une défaite, il se remettait au tra
vail avec la même ardeur.
Le dernier concours auquel il prit part,
c'était Valenciennes, il y a quelques semaines
lui valut une victoire nouvelle, et tout le
monde admira encore la vigueur de ce vieillard
de quatre-vingts ans.
Il y a quelques jours, dans la salle des fêtes de
l'Exposition, où il était allé entendre une société
d'Aix-la-Chapelle, il fut frappé d'une conges
tion cérébrale. Mais deux jours de repos avaient
suffi cette nature robuste pour triompher du
mal et toutes forces, malgré les conseils de
ses médecins, de ses amis, de sa famille, il re
tourna sa rude tâche quotidienne avec une il
lusion admirable. Une rechute devait l'emporter
en quelques jours, lui conservant cependant
jusqu'au dernier moment la clarté de l'intelli
gence et sa superbe vaillance.
Paralysé du côté droit, il s'exerçait sur son
lit de douleur battre la mesure de la main
gauche.
Nul plus que Fischer ne connut le struggle for
life c'était un travailleur opiniâtre et un artiste
qui a rendu l'art vocal d'innapréciables servi
ces. Il sera vivement regretté.
Mort de TEvêque de Tournai.
L'évêque de Tournai vient de mourir, en sa
maison de campagne, Kain. Il succombe la
maladie qui le minait depuis longtemps et dont
les premières atteintes remontent, paraît-il, ses
démêlés avec son prédécesseur, M. Dumont, et
aux chagrins que lui causèrent les scandales de
l'affaire Bernard.
Nou3 nous souvenons de l'avoir aperçu, il y a
quelques mois l'un des derniers Te Deumou
bien traversant en voiture découverte les rues de
la ville, déjà marqué par la mort, la lace jaunie
par une affection de foie, le regard éteint.
De mortuis nil nissi bene les péripéties de son
passage sur le siège épiscopal de Tournai appar
tiennent l'histoire, et nous aurons peut-être
l'occasion de les rappeler ajoutons que, per
sonnellement, il passait pour un démocrate.
On parle déjà de son successeur. Son coadju-
teur, M. Walravens, ne jouit pas d'une santé
très-brillante, et il serait question de conférer la
crosse et l'anneau d'Eleuthère au prélat prince
de Croy.
M. Durousseaux, Isidore-Joseph, 96e évêque
de Tournai, était né Hal le 19 Janvier 1826.
Paris, 23 Septembre.
Les renseignements parvenus en ce moment au
ministère de l'Agriculture sont de nature ras
surer l'opinion publique en ce qui concerne la
hausse du prix du pain.
Les dernières nouvelles reçues indiquent
qu'aujourd'hui une baisse réelle s'est produite
sur les marchés de province, aussi bien dans le
Nord que dans le Midi.
Le cours de la Bourse de Commerce de Paris,
pour les blés, est tombé 28 fr. 25, et pour les
farines 60 fr. 25.
Quand les agriculteurs auront battu leur blé
et l'apporteront sur les marchés, les cours nor
maux reparaîtront.
Terrible bagarre DampremyUn homme tué.
Dimanche soir, plusieurs individus qui avaient
eu maille partir avec le patron d'une salle de
bal, M. Delforge, s'étaient donné rendez-vous
chez lui, Dampremy.
Vers dix heures du soir, tandis que des fem
mes se livraient des quadrilles naturalistes,
M. Delforge les pria de cesser leurs danses. Une
bagarre éclata au cours de laquelle un batelier,
Paul Lesage, fut terrassé, piétiné et roué de
coups. Soudain trois coups de revolver retenti
rent.
Un coup atteignit Delforge au sein droit. La
mort du malheureux suivit bientôt.
Une jeune fille de seize anB, Cécile Bourmore,
fut atteinte au bas du dos. Une poussée plus
énorme eut lieu alors et la salle fut évacuée au
milieu de la panique générale.
Dehors les perturbateurs mirent le siège de
vant la maison et brisèrent portes et fenêtres.
Un docteur mandé en hâte a pu extraire la
balle qui avait atteint la jeune fille dont l'état
n'est pas grave.
Le parquet s'est transporté sur les lieux et a
procédé divers interrogatoires.
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Les drames de la misère. On mande de Lu-
cerne
On vient d'instruire dans notre ville un procès
émotionnant contre une jeune mère accusée
d'avoir tué ses trois fils en leur donnant boire
du lait empoisonné.
La dernière des petites victimes n'était âgée
que de deux ans.
On soutient que cette femme a été poussée
ces crimes par la misère.
Les difficultés financières qu'elle avait traver
sées ont ébranlé son esprit.
La malheureuse a été colloquée dans un asile
d'aliénés.
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