Chronique locale.
-non-
Encore l'eau de la ville
et le véridique Journal
Aux Anciens Pompiers.
Choses et autres.
Collège Moderne.
Départ pour le Congo.
plicité, et une manifestation sur la voie
publique, eene straatbetoogingMais nous
pourrions trouver de l'analogie, peut-être, entre
une straatbetooging et certaines cérémonies
dont l'église catholique retire moult profits et
avantages...
L'effronterie atteint son point culminant là,
où le ministre défend aux instituteurs de faire,
devant leurs élèves, devant les condisciples de
la jeune victime, la moindre allusion l'enterre
ment là enfin, où Schollaert interdit aux insti
tuteurs de prendre part, de quelque façon que
ce soit, la manifestation. d'assister l'en
terrement.
Malgré ces défenses, malgré les menaces qu'on
lit entre ces ordres arbitraires, trois instituteurs
eurent le beau courage de suivre le cortège fu
nèbre de leur malheureux élève. Conscients de
ne dépasser aucunement leurs droits de citoyen
belge, profondément pénétrés du sentiment de
leur devoir, ils se joignirent la famille Van
Aerschot, eux, les pères spirituels du défuut.
Leur conduite, toute de dignité, est d'un grand
exemple en ces temps où l'arbitraire clérical
tend avilir les caractères ces courageux ont
droit notre admiration et notre protec
tion si le ministre osait sévir contre ces trois
instituteurs, la conscience publique les couvri
rait, la presse anti-cléricale entière serait là pour
les défendre, de même que pour le moment elle
a pour devoir de mettre sous les yeux du public
le nouvel et odieux acte de fanatisme, et de pro
tester au nom de la liberté de conscience, outra
gée par un valet du clergé
C'est entendu Dès que nous prenons la liberté
grande de signaler nos concitoyens la situation
qui leur est faite par suite de notre nouveau sys
tème de canalisation de leur rappeler les folles
dépenses occasionnées par le pyramidal projet
imposé par notre ingénieur-maïeur de les met
tre en garde contre le gaspillage de nos deniers
publics, le Journal d'Y près jette de hauts cris et
se débat, comme un diable dans un bénitier,
pour j ustifier l'œuvre entreprise par nos maîtres
et pour chanter les louanges de nos fameux ad
ministrateurs.
Cela prouve, l'évidence, que nos apprécia
tions sont justes et fondées; car elles horripilent
tel point le pieux organe, qu'il ne sait plus où
donner la tête. Il a l'esprit tellement oblitéré
qu'il raconte ses bénévoles lecteurs des bour
des et des bêtises qu'un élève de l'école Aloïs se
garderait bien de dire.
Mais l'aberration de langage du Moniteur de
l'Hôtel de Ville ne nous empêchera pas de dire
toute la vérité sur cette grave question des eaux
alimentaires.
Nous affirmons, n'en déplaise au Journalque
les modifications la canalisation des eaux ali
mentaires et les nouvelles installations ont coûté
plus de 300,000 francs. Le réservoir, de
craquante mémoiren'est pas compris dans notre
calcul, mais nous y relevons une somme de plus
de 3<D,d><I><I> francs pour travaux décré
tés après l'adoption du devis et cahier des char
ges et les dépenses pour travaux supplémentai
res se chiffrent par 50 000 60,000 francs.
Sommes-nous dans le vrai Oh véridique
Journal
Il y a plus fort.
Notre ingénieur-maïeur, répondant une de
mande faito par M. Vermeulen, en séance du
31 Juillet 1893, disait que la quantité d'eau
de 1 étang de Dickebusch était suffisante pour
alimenter toute la ville et qu'on pouvait
compter sur une réserve d'eau pour plus de
huit mois, n
Et c'est encore notre ingénieur-maïeur, tou
jours lui, qui, en séance du 23 Janvier 1897,
donnait l'assurance M. le Conseiller D'Huvet-
tere que ses concitoyens pouvaient compter
sur une eau saine et abondante.
Et nous avons eu, peine, deux mois de sé
cheresse, et les habitants sont réduits la por
tion congrue
Voilà l'eau saine et abondante qu'on fournit
aux Yprois
Eh bien Amis lecteurs, n'avions-nous pas
raison de vous mettre en garde contre les vantar
dises de notre Premier
Du 23 Septembre au 13 Novembre, il n'a pas
plu, chez les patrons du pieux Journal Cela ne
nous étonne guère. Ils sont tellement l'eau,
avec leur fameux château d'eau, qu'ils ne voient
ni ne sentent plus la pluie
Le Progrès est sec, dit encore l'organe de nos
maîtres Prenons qu'il le soit Mais il ne l'est
pas autant que ne le fut l'ingénieur-maïeur
quand il mettait la porte les pompiers qui se
dévouaient recueillir de l'argent pour les pau
vres
Comme on le voit, le Journal est toujours éga
lement heureux dans ses réponses, et quand il ne
tronque pas la vérité, il confond autour avec
alentour et prend ses bas pour des souliers.
Nous avons raison, dit notre confrère confit en
dévotion, d'appeler notre Bourgmestre VIngé
nieur-maïeur(Le Journal d'Ypres fait suivre cette
phrase de quelques insinuations que nous mar
quons au coin de notre plus profond dédain.)
En effet, notre Premier a réalisé de grandes
choses l'Hôtel de Ville. Il nous a doté de son
fâââmeux château d'eau dont la pression sera
si forte qu'elle fera ébranler et trouer la caisse
communale il a destitué d'honnêtes employés
cassé aux gages de braves ouvriers dont le seul
crime est d'être restés fidèles leurs convictions
politiques il a dû retracter sa parole en pleine
séance du Conseil communal nous en passons
et bien d'autres (1) il promet peu mais tient
beaucoup faire courber l'échiné ses adminis
trés il connaît tout et beaucoup d'autres cho
ses encore enfin, c'est un noble chrétien, un
hois-d'oeuvre (pardon) un homme d'œuvres,
etc., etc.
Un mot encore. Il n'est pas vrai, oh véridi
que Journal, que M. Brunfaut ait approuvé et
voté les dépenses des centaines de mille francs
pour la nouvelle canalisation M. Brunfaut s'est
abstenu.
Nous croyons avoir fait notre devoir dans cette
grave question des eaux alimentaires car nos
critiques ne sont inspirées que par l'intérêt que
nous portons la bonne gestion des affaires de la
ville d'Ypres, et le Journal d'Ypres aura beau
prendre de grands airs pour s'étourdir, vanter
les vertus de notre Premier, il ne parviendra
pas donner le change l'opinion publique et
l'avenir nous donnera raison.
Dimanche soir, a eu lieu le premier concert
de la saison aux Anciens Pompiers.
On y a entendu, parmi de brillants morceaux
exécutés par la vaillante harmonie, et dont plu
sieurs de la composition de l'habile chef, M. H.
Moerman, diverses romances par M. Delmotte,
des concerto par M. Tancré, le virtuose du pis
ton, ancien membre lui-même, et un émouvant
récit par M. Mailliard, l'artiste dramatique très-
connu et très-apprécié.
A la suite, un amusant ballet de pierrots et de
clowns par les pupilles de la Société les Infa
tigables n et, pour finir, une redoute très-animée.
Comme toujours, salle archi-comble et succès
étourdissant.
Dommage qu'on n'ait construit un local de
dimension double.
Grâce la sortie de la Grande Fanfare catho
lique nous avons de la pluie qu'elle soit bénie
Les cultivateurs lui en sauront gré en votant
une fois de plus pour le célèbre Henritje, son
Président, et les Yprois ne nieront plus sa toute
puissance auprès de S4 Médard-
Nous devons admettre cependant avec le pu
blic que le maïeur-ingénieur a été joué par Hen
ritje, qui savait parfaitement bien que l'étang
était sec et que les Yprois étaient mis la por
tion congrue. malgré notre excellente distribu
tion d'eau il aurait dû, si notre maïeur ingé
nieur avait été de ses intimes, faire cesser im
médiatement cet état déplorable en ordonnant
de suite une sortie sa phalange artistique il
ne l'a pas fait, c'est ce qui nous donne suppo
ser que M. Surmont n'est pas l'ami de tout le
monde, pas même des catholiques.
Le temps tout exceptionnel, dont nous jouis
sons depuis la sortie de la Grande Fanfare, nous
permet de louer notre administration, dont la
capacité et l'intelligence ne sont plus contester
par personne, sur l'état vraiment scandaleux des
abords de la station et sur le bon entretien du
boulevard Malou auprès de la station, on pa
tauge dans la boue et au boulevard, on en est
éclaboussé des pieds la tête vraiment nos
intérêts se trouvent en bonnes mains.
Pourquoi ne pas charger les sans travail de
l'enlèvement des boues au lieu de les festoyer
au Volkshuis donnez leur l'occasion de gagner
une journée parle travail cela vaudrait infini
ment mieux que de les voir aller mendier aux
Hospices et que de les laisser croupir dans
l'ignorance et l'oisiveté.
Nous donnons ce conseil, certain de le voir
rester sans suite le Progrèspeut-il,aux yeux de
nos maîtres, s'occuper des intérêts de tout le
monde? évidemment non c'est déjà de trop de
sa part de relever leurs insanités et leurs âneries;
cependant c'est son devoir aussi est-il bien dé
cidé de persister dans cette voie, quelles que
soient les appréciations de tous les rédacteurs
du Journal J Ypres, dont la chronique locale pé
tille toujours d'esprit, mais qui a le grand dé
faut de ne jamais dire la vérité.
Les pompiers, qui coûtent la ville plus de
dix mille francs l'an, vont célébrer Dimanche
la fête de la S'e Barbe on parle d'un grand
disconrs du tribun Colaert et d'une réfutation
de la lettre de M. Arthur Merghelynck par l'ai
mable bourgmestre, M. Surmont. Avis aux ama
teurs s'adresser Pulle Dupret pour obtenir
une carte de faveur.
Ecole Militaire. Nominations.
Par arrêté royal du 27 Novembre 1897, 35
élèves de la Gle promotion sont nommés sous-
lieutenants Y Ecole d'application. Parmi eux fi
gure avec le n° 3 Monsieur DESCHACHT, Jean,
ancien élève du Collège communal supprimé,
d'Y'pres.
Nous lui adressons nos plus sincères félicita
tions.
Tombola.
Les lots de la tombola sont exposés la vitrine
au Café de la Lune, Grand'Place, où l'on peut se
procurer des billets.
A la suite de ceux de nos compatriotes qui
s'embarqueront le 6 Décembre Anvers, pour
le Congo, il faut ajouter le nom de M. Albert
Lapiere, engagé par une société commerciale.
C'est le second départ de notre concitoyen.
M. A. Lapiere s'est distingué dans plusieurs
combats il fut grièvement blessé lors de la ré
volte des Kassaï. C'est lui qui se constitua en
Journalétait-il nécessaire de parler du règle
ment communal fait par nos amis en 1881,
doux apôtre, puisque notre ingénieur-maïeur
soutenait, en séance publique du Conseil com
munal du 31 Décembre 1892, que malgré la
sécheresse que l'on traversait, l'alimentation
n de l'étang de Dickebusch était suffisante.
El l'affaire des chenilles et celle de l'agent Brisard.
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