Chronique locale.
Théâtre d'Ypres.
Collège Moderne.
Les syndicats agricoles
au Musée social. 0)
les incantations magiques et les mots cabalis
tiques qui peuvent créer du bonheur discré
tion il ne dit pas aux foules qu il leur suffit de
faire un acte de loi dans ses pouvoirs mysté
rieux pour navoir plus besoin de travailler et
être débarrassées de toutes les obligations de
la vie. Il est au socialiste ce que le chimiste est
l'alchimiste. Les inventeurs et trafiquants de
la pierre philosophale sociale se gardent bien
de discuter avec lui. C'est plus commode pour
eux de le dénoncer comme un homme sans
pitié pour les souffrances humaines et de le re
léguer dans l'école dure parce qu'il repré
sente lecole sincère qui n est ni dure ni tendre
elle est vraie.
Le chirurgien qui crève l'abcès ou ampute le
membre, le médecin qui fait de la physiologie
et vous traite non pour votre agrément, mais
)our votre guérison, appartiennent aussi b
école dure, si c'est le titre que doit porter
école de la vérité, et cependant, ils rendent
plus de services l'humanité que tous les fai
seurs de phrases sentimentales qui gémissent
sur les souffrances humaines ou que les débi
tants de panacées universelles.
La science économique ne flatte pas. Mais,
certes, ce n'est pas elle qu'on peut lancer
l imputalion d avoir fait faillite, depuis un siècle
et demi que les physiocrates ont commencé la
constituer car toutes les expériences qu'elle a
inspirées, si limitées, si étroites, si faussées
qu'elles aient été, ont justifié les lois dégagées
par elle.
Que sont donc, au contraire, les rêveries,
les déclarations et les affirmations socialistes
Si Jaurès plagie le programme de Babœuf,
nul n'ose prendre ses théories au sérieux.
Qu'on parle au docteur du socialisme marxiste,
M. Gabriel Deville, du phalanstère de Fourrier,
et de I Icarie de Gabel, il hausse les épaules.
LOrganisation du travail de Louis Blanc est
considérée comme un morceau oratoire abou
tissant des conclusions enfantines. On ramasse
dans Proud'hon des mots fracas, mais per
sonne n'ose plus ressusciter sa banque d'échan
ge, et sa gratuité du crédit est tombée dans
loubli qu'elle mérite. La loi d'airain des salaires
de Lasalle est si nettement démentie par l'ex
périence journalière de chacun que les marxis
tes l'ont abandonnée comme une absurdité,
excepte dans leur discours. La théorie du sur-
travail de Karl Marx ne résiste pas la plus
légère critique, et Karl Marx et Engels ont été
obligés de reconnaître que la théorie de la
valeur mesurée par le temps du travail ne cor
respondant aucune réalité actuelle.
Pour ces chimères socialistes, ces formules
en lair, des locutions vides comme le droit
au travail le sang a coulé. Elles ont produit
les journées de Juin 1848. On les évoquait pen
dant la Commune de 1871. Au nom de dogmes
mystérieux et dépourvus de toute signification,
des apôtres furibonds prêchent tous les jours la
Révolution sociale, et quelques hommes hallu
cinés, impatients de mettre en pratique ces
appels. se livrent la propagande par le fait.
Ces théories et ces pratiques inquiètent l'indus
trie, en éloignent les capitaux, en écartent
beaucoup d hommes énergiques et intelligents,
qui ne veulent pas être tenus comme des sus
pects et des criminels et les ouvriers sacrifient
aux illusions socialistes la sécurité du travail
actuel, la progression normale des salaires, qui
ne se produit que lorsque, selon l'expression
pittoresque de Cobden, deux patrons courent
après un ouvrier.
Salariés, mes confrères, je veux vous initier
aux dessous de la parade que jouent devant
vous les cabotins de la Comedie socialiste. Pour
vous arracher aux séductions qu'elle peut exer
cer sur certains d'entre vous je vais vous mon
trer la grossièreté, I hypocrisie, les mensonges
des Polichinelles, des Arlequins, des Paillasses,
qui vous promettent le paradis social si vous
cédez leurs boniments...
Nous voudrions une chose, c'est que l'on fit
un livre pareil pour le socialisme be fge. Qu'il y
aurait des détails édifiants b noter sur certains
prêcheurs de morale et de politique aujourd hui
ralliés au drapeau rouge
-Dont-
Place de la Station.
Dans la réponse fantaisiste et par trop railleur
de M. Surmont M. Arthur Merghelynck nous
remarquons le passage, où il est question de
combler le fossé droite de la place de la Sta
tion nous sommes complètement de cet avis.
Nous Berions heureux de voir devant la Sta
tion, une place entourée de squares, bien dessi
nés, bien plantés et bien entretenus, digne de la
ville d'Ypres.
Avant de prendre une décision, la ville serait
bien inspirée en consultant un architecte qui en
a la spécialité et qui jouit d'un certain renom
il vaut mieux être en possession d'un plan bien
étudié, où tout est prévu, afin que Pitje Verdoen
n'ait pas toujours le dernier mot.
Espérons que l'Administration ne se laissera
pas rouler par les admirateurs de murs, qui tom
bent en ruine, dépourvus de tout cachet artisti
que et d'une pièce d'eau devenue infecte, une
véritable source maladies.
Au moment de mettre sous presse, nous rece
vons le compte-rendu du magnifique concert
donné Jeudi dernier par le Cercle Wallon.
Nous regrettons de devoir en remettre la pu
blication au prochain numéro.
Tournée Jules Mary.
Nous apprenons avec plaisir que les artistes
de la Tournée Jules Mary, si avantageusement
connue en Belgique, donneront Lundi 13 Décem
bre prochain, la Salle de Spectacle de notre
ville, une brillante Représentation des
c DEUX GOSSES.
Comme il y aura foule cette Représentation,
nous engageons les amateurs se munir
l'avance de leurs cachets qu'ils peuvent se pro
curer chez le concierge du Théâtre.
Tombola.
Les lots de la tombola sont exposés la vitrine
au Café de la LuneGrand'Place, où l'on peut se
procurer des billets.
Bibliothèques publique
et populaire de la ville d'Ypres.
Liste des ouvrages
DU 1er OCTOBRE AU V DÉCEMBRE 1897.
(Les ouvrages marqués d'un proviennent
d'achats, les autres de .dons).
Di Martinelli Die3t in de 17" en 18e eeuwen.
Geschiedkundige bijdragen. Gent, Siffer in-8°.
Yearbook of the United States départment of
agriculture. 1896. Washington, gouvern' prin-
ting office, 1897 in-8°.
Greyson Em. - L'enseignement publique en
Belgique. Histoire et exposé de la législation.
II. Enseignement moyen, brux., Rozez in-12°
De plaag van stad en dorp of het alcoolisme.
Brussel, Schepens, 1897 in-18'.
Buyst Léonard Liefdeleven. gedichten.
Brussel, Dehou, 1895 in-12°.
Moderne sprookjes van Rudolf Baumbach.
Bewerkt door Julins Pée. Gent. Vanderpoorten
in-8°.
Beaucourt de Noortvelde Jaer-boeken
van den lande van den Vryen, sedert zijn eerste
beginzelen, tôt en met den jaere 1784. Brugge,
Jos-Bogaert, 1785 3 vol. in-8".
Dr Haller Theodoor Kôrner's leven en wer-
ken Jozef lleyderich Toni Zriny Ver-
taald naar het Duitsch. Gent, Siffer, 1897
in-8'.
D' P. Tack. Proeve van oudnederfrankische
grammatica. Gent, Siffer, 1897 in-8°.
Enquête sur l'assurance ouvrière due l'initi
ative privée Bruxelles. Brux., 1896 in-8\
Verzameliug van kluchtige en wonderbare
geschiedenissen van ouds voorgevallen binnen
de 6tad Yperen, bijeen verzameld door den heer
Leveridique... Yperen, Lambiu-Mathée in-12".
Le Sénat belge en 1894-1898. Brux., Sche
pens, 1897 in-8°.
Dalloz. Suppl' au répertoire... de législa
tion... Tome 19. Paris, 1897 in-4°.
North American fauna. N" 13. Washington,
govern1 printing office, 1897 in-8".
L Gilliodts-Van Severen. Coutumes des
Çays et comté de Flaudre. Quartier de Furnes.
lr(introd"). Brux., Goemaere, 1897 in-4°.
Th. Coopman en A Siffer. De taalstrijd hier
en elders. Gent, Siffer. 1897 in-8".
Theod. Sevens. De kerk van O.-L. Vrouw
teKortrijk van den vroegsten tijd tôt heden.
Kortrijk, Beyaert, 1897 in-8°. Communiqué
Société de Garde civique
D'YPRES.
Tir ordinaire
du
9 Décembre 1897.
Ligy, Albert,
25
25
25
25
25
125
Butaye, Emiel,
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25
115
Froidure, Eug,
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Sacré, Théoph,
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Legon, Emile,
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15
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Nous avons, il y a quelques mois (voir le n°
du 12 Août) entretenu les lecteurs du Progrès du
Musée social créé Paris par l'initiative éclairée
et généreuse de M. le comte de Chambrun.
Le beau et vaste programme que M. de Cham
brun a tracé son oeuvre avance chaque jour
dans la voie de la réalisation.
Il y a un mois, c'était au tour des syndicats
agricoles de France d'aller recueillir au Musée
social des marques d'intérêt qui constituaient en
même temps des récompenses et des encourage
ments.
Au congrès agraire de Nice, en Février der
nier, M. de Chambrun avait offert 25,000 fr.
pour des prix décerner aux syndicats ruraux
qui auraient donné les meilleurs exemples d'ini
tiative en matière d'économie sociale agricole, n
Les syndicats agricoles sont, en France, au
nombre d'environ 2,000. Ils sont groupés en plu
sieurs fédérations régionales. Enfin, une Union
centrale des syndicats des agriculteurs de Francea
son siège Paris.
Ce sont les bureaux des fédérations régionales
qui ont procédé un premier classement entre
les syndicats de leur ressort, l'attribution défini
tive des récompenses étant réservée la Chambre
syndicale de l'Union centrale.
Il nous est impossible, malgré le puissant in
térêt du sujet, d'entrer dans beaucoup de détails
au sujet de l'œuvre accomplie par les syndicats
agricoles en B'rance. Disons seulement que cette
œuvre est considérable, non seulement au point
de vue des intérêts économiques immédiats des
syndiqués (achat collectif, contrôle et distribu
tion des marchandises nécessaires l'exploita
tion du sol, vente collective des produits mais
aussi au point de vue des institutions de solida
rité créés par les syndicats (crédit mutuel, ensei
gnement agricole, assurance mutuelle, assistance
mutuelle, caisse de retraite, etc.)
Ainsi, le syndicat de Belleville-sur-Saône
(Rhône), qui a eu l'honneur d'être classé pre-
BiieecCflOCetiK
■gr i> I <-go—
ENTRÉS
(1) Les éléments de cet article sont empruntés une
intéressante brochure que nous envoie M le comte de
Chambrun Le concours entre les syndicats ayricoles au
Musée social. Paris, Calmann-Lévy, 1897.