Chronique de la ville. M.Su rmont de Voisberghe &1 inistre de l'Industrie et du Travail. Il a posé des conditions. Que nous resle-l-il de uotre Maïeur L'élection législative prochaine et le nouveau bourgmestre d'Ypres. L'Administration communale et les Anciens Pompiers. Adjudication de charbons Local dit Moortelkol Aux Anciens Pompiers. XIV. Pour faire face ces alloca tions, la commission estime, en se ba sant sur l'expérience danoise, qu'un crédit de sept millions au moins de vrait être porté au budget, la première année. XV. Des mesures législatives se ront prises pour empêcher que les ad ministrations de bienfaisance ne dimi nuent le montant des sommes qu'elles consacrent actuellement l'entretien des vieillards. Les principes du système sont ca ractérisés dans les quatre premières propositions qui se résument ainsi Intervention directe et pensions obligatoires en faveur des ouvriers des charbonnages et des minières Intervention indirecte par voie de subsides et autres encouragements en faveur des autres catégories de tra vailleurs. La nouvelle que nous annoncions il y a huit jours s'est confirmée dans le courant de la semaine. Par arrêté royal du 5 courant M. Surmont a été nommé Ministre du Travail et de l'Industrie. Monsieur Surmont nous quitte comme bourgmestre. Son passage l'Hôtel de Ville aura été de courte durée. Nommé en 1891 contre la volonté de la population, il n'a pas été un bourg mestre populaire. Il était cassant et au toritaire, mais il avait le grand mérite d'être un travailleur. Il s'occupait ac tivement de toutes les branches de son administration, qu'il possédait fond du reste. C'est une justice lui rendre. Son départ constitue une perte incon testable pour le parti clérical, qui au point de vue communal se trouve 6ans chef. Quel sera son successeur Nous n'en savons rien. On parle de M Colaert, on parle aussi de M. Iweins d'Eeck- houtte. Peu nous importe du reste. Nous n'en aurons pas de plus sectaire, que ne l'a été Monsieur Surmont pen dant les quelques années qu'il a été l'Hôtel de Ville. C'est lui, qui, au mé pris des engagements qu'il avait pris avant les élections communales, a sus cité la guerre scolaire en ville.Nous lui devons notamment la suppression de notre Collège communal, qui ne devait plus coûter un centime aux contribua bles d'Ypres, la suppression des écoles d'adultes, etc etc Comme adminis trateur il a visé avant tout jeter de la poudre aux yeux,àéblouir.Il a fait exé cuter des travaux, dont il a fait grand étalage. Mais au fond il n'a rien fait de bienextraordinaire. Les travaux qui ont été exécutés sous son administration sont loin d'être parfaits, beaucoup sont d'une utilité très contestable, tous ont été l'occasion de nombreux gaspillages. La ville est aujourd'hui plus obérée que jamais. L'emprunt e.-t englouti, et beaucoup de propriétés communales sont vendues, sans qu'il ait été fait remploi des sommes reçues. Ajoutons cela, que M. Surmont disposait de ressources que n'avaient pas ses prédé cesseurs l'augmentation du fonds com munal et le fonds spécial M Surmont laisse ses amis une triste succession. On nous a affirmé que M. Surmont avait posé des conditions avant d'ac cepter le portefeuille, qui lui a été confié. Certains disent qu'il a exigé le main tien Ypres de notre Ecole d Equita- tion, l'achèvement du canal de Comines àl'Yperlée, la construction d'un che min de fer grande section d'Ypres Dixmude. D'autres soutiennent qu'il a simple ment demandé qu'il ne lui fut pas nommé de successeur avant les élec tions législatives prochaines, qui pour raient entraîner la chute du ministère et la perte de son portefeuille. Ces derniers pourraient avoir raison. Son portrait. Ah quelle consola tion Gouverner, c'est prévoir. Rapprochons et concluons Le Nieumsblad, reproduit par le Journal <Y Ypres, émet, propos de nos prochaines élections législatives, les réflexions très suggestives que voici Nous pouvons dire dès maintenant n que l'union existe dans les rangs ca- o tholiques et que tous nos ami3 sont décidés aller au combat avec une s ardenr et un courage dignes de la s cause que nous défendons. Les catholiques ont. de grands de- ji voirs remplir dans les circonstan- ces actuelles, et parmi ces devoirs fi- gure en premier rang celui du sacri- fce chrétien. En fait de candidaturesil faudra r p'ut-être ici comme ailleurs certaines mo rt dif cations imposées par la nécessité de donner une représentation tous les inté- rt rêts de Varrondissement. Nous savons que nos Sénateurs et Députés ne se- ront pas les derniers donner au n public l'exemple de l'abnégation ab- solueetdu dévouement le pins com- plet la chose publique. Habitués commander, ils sauront an besoin entrer dans les rangs cotn- me simples soldats de la cause catho- i) lique, laissant les mandats ceux n qui auront été désignés pour les rem- tt plir par la volonté ou les désirs de la généralité du corps électoral. n Nous ne pouvons que rendre hom- mage un pareil esprit de sacrifice. b Ceux qui savent se résigner remplir b ainsi leurs devoirs sont dignes de b notre administration. Aux yeux du n public ils grandiront plus encore par b leur résolution quitter le pouvoir qu'ils b s'étaient élevés en consentant y monter n sauf remplir de nouveaux devoirs quand b les circonstances Vexigeront. Est-ce assez clair Un de nos trois députés sera sacrifié aux élections lé gislatives prochaines, sauf lui rem - plir de nouveaux devoirs quand les circon stances l'exigeront. Le Nieumsblad ne cite pas le nom de la victime. Le Journal d'Ypres garde le même silence. Malheureusement le XXe Sièclequi n'a pas les mêmes raisons de se taire, nous a annoncé au début de la semaine, le nom de celui u qui grandira plus en core en quittant le pouvoir qu'il ne s'était élevé en consentant y mon ter. B Ce nom n'est autre que celui de M. Henri Iweins d'Eeckhoutte qui cer tes n'aura pas fait long feu au parle ment. Par qui sera-t-il remplacé Le Nieumsblad nous le dit. Le Journal d'Ypres le répète Les modi fications sont imposées par la nécessité de donner une représentation tous les intérêts de l'arrondissement, b Si M Iweins se retire, ce n'est donc pas pour faire place un avocat ou un propriétaire. Pour qui serait-ce, si ce n'est pour faire place uu cultivateur. Aussi croyons-nous pouvoir affirmer dès maintenant que ce cultivateur ne sera autre que M. Lefèvre, de Zillebeke, que le Nieumsblad. le Journal d'Ypres et les cléricaux en général bafouaient et vilipeudaient en 1896. Reste savoir quelle place on lui as signera sur la liste commune? Se con- tentera-t-il de la troisième En ce cas son aflaire est faite. Ensuite quelle figure fera-t-il sur la liste commune? Que fera-t-il de son programme démocratique Le mettra- t-il en poche pour défendre désormais le vote plural qu'il répudiait en 1896, pour s'opposer l'avènement de la R. P. la commune, lai qui fut victime du régime majoritaire dans aa propre commune? A moins qu'il n'ait oublié toutes ses promesses d'antan comme il semble avoir perdu de vue les avanies qu'il a eu subir, tout absorbé qu'il est par l'insigne honneur qu'il éprouve donner aujourd'hui l'accolade son cher ami le Baron de Vinck. Au surplus, tout cela importe peu. L'essentiel est de constater que selon toute apparence Lefèvre est rentré dans les rangs et qu'il se trouve con tent de peu. En annonçant la retraite de M Iweins, la Gazette de Bruxelles déclare, la suite d'un journal cléri cal, que cela fera l'affaire de MM. Co laert et Van Merris de telle sorte qu'il nous est permis de conclure que la liste cléric e aux élecîior- législa tives sera composte comme suit MM. Colaert. Van Merris. Lefèvre. Quant M. Iweins. que deviendra- t-il Le Nieumsblad le fait sousentendre la retraite, sauf remplir de nou veaux devoirs quand les circonstances l'exigeront, b Ce passage est rapprocher (l'une information de l'Indépendance beigo, qui annonce la nomination de il. Iweins d'Eeckhoutte comme bourgmestre d'Y res A cet égard, l'article paru mus le Journal d'Ypres du 7 Février 1900, nous paraît significatif Plusieurs journaux catholiques et b libéraux, dit le Journal, annoncent b que M Colaeit, représentant et pre- mier échevin d'Yprès, remplacera s M. Sur mont de Voisberghe comme b bourgmestre de la ville. b Nous savons de source autorisée b que rien n'est décidé cet égard. n Enfin, de l'aven de nos adversaires, M. Colaert est un homme de grand n talent. Actif, dévoué, conciliant, il b pourrait rendre l'avenir comme il b l'a fait dans le passé, de grands ser- b vices sa ville adoptive. Mais, nous n le répétons, rien n'est décidé et si M. Colaert n'acceptât pas la lourde charge b de Bourgmestre d Ypres. ses amis ne b pourraient pas lui en vouloirétant don- nées ses grandes et nombreuses occupa it lions, b Qu'est-ce dire Sinon, que M. Co laert, qui avait été mis en avant, aura a faire place devant les exigences de M. iweins d'Eeckhoutte, qui verra en fin se réaliser le rêve de toute sa vie. Toutefois, M. Iweins devra patienter jusqu'aux élections législatives pro chaines, M. Surmont ayant posé des conditions, ce qu'il paraît. A l'appui de ce qui précède, nous li sons dans le Patriote du 8 Février der nier A YPRES. On nous écrit d'Ypres On a annoncé la retraite prochaine de M. 1 weins d'Eeckhoutte. Vit émoi en notre ville, et ou peut dire dans tout l'arrondisse ment où l'on ignorait, jusqu'ici,ia résolution de M. Iweins d'Eeckhoutte Après le départ de M. le baron Surmont de Voisberghe, appelé al.er siégv, Brux elles dans les conseils de la Couronne, dé part que tous nous regrettons, ia nouvelle delà prochaine retraite de M. Iweinsd'Eeck- houtte constituerait pour la cause catholique une situation pleine de gravité. Notre sympathique député ne peut pas songer, en ce moment, se retirer, nous voulons tout prix le conserver la tête de notre députation, tel est bien le sentiment de tout l'arrondissement Son influence est considérable, de l'aveu même de nos adver saires. Nous ferons appel au comité général qu'il mette sans retard tout en œuvre au près de M. Iweins d'Eeckhoutte pour l'ame ner, si telle est sa décision, renoncer son projetée retraite. j Si M Iweins d'Eeckhoutte devait ex primer le désir de passer au Sénat, nous respecterions ce sentiment, nous pourrions l'accepter par le motif que son influence resterait acquise au succès de notre liste. Homme populaire par excellence, jouis sant d'une position des plus élevée, ayant rendu des services sans nombre la cause catholique, nous voudrions le voir succéder en qualité de premier magistrat M. le ba ron Surmont de Voisberghe, nous pouvons affirmer sans être démenti par qui que ce soit, que le nom de M. Iweins d'Eeckhoutte se trouve sur toutes les lèvres b Faute de grives on mange des merles. 1 pa= de réponse de l'Administration communale celle-ci ayant probable ment d'autres chats fouetter qne de se montrer bien élevée les Auciens Pompiers envoyèrent nne lettre de rappel. La réponse, si longtemps at tendue, vient enfin d arriver. Elle est signée R. Colaert et franchement, pour qui connaît l'homme, c'est du Colaert. N itureilement cette réponse est néga- tiv Du reste, comment pouvait-il en êtu autrement? Les cléricaux n'a- v MU pas inscrit dans leur pro- gm uns qu'ils allaient faire moins de politique el plus d'administration Et q .'ont ils fait de toutes leurs promes ses et de tous leurs engagements Autant en emporte le vent Mais ce qui est d'un san3 gêne inouï, c'est que les lettres adressées au Conseil communal tout entier ont été interceptées par le Collège échevinal M Colaert le^ dit dans sa lettre le Collège a cru ne pas devoir communiquer la demande au Conseil. Voilà donc officiellement avouée la façon tout-à-fait cavalière avec laquelle sont traités les conseil lers ils n'ont pas connaissance des lettres qui leur sont adressées, ils ne peuvent délibérer que sur ce que le Collège daigne bien leur communi quer. Voilà longtemps déjà que nous savions que les mandataires de la ville au Conseil n'étaient que des jaknikkers, des moulons de Panurgemais l'aveu offi ciel qu'en fait M. Colaert confirme notre appréciation et. par le fait, nous est très-précieux. Nous, la place le ces Messieurs, nous aurions plus de poils aux dents et aussi plus de souci des devoirs de notre mandat, nous ne nous laisserions pas traiter sous jambe. 11 est vrai que chacun comprend sa façon la dignité et l'amour -propre Il y a quelques mois la Commission des Anciens Pompiers s'est adressée Messieurs les Bourgmestre, Echevins et Conseillers communaux aux fins d'obtenir, sur la caisse communale, un subside égal celui obtenu l'année der nière et cette année-ci par la Fanfare catholique, et ce en échange d'un certain nombre de concerts don ner sur le kiosque de la Grand'Place dans le courant de l'été. Le budget pour 1900 étant voté et ne recevant Il nous revient que M. Iweiosd'Eeck- houtte, qui s'est tont-à-coup révélé comme homme aux propositions, de mandera la prochaine séance du Con seil communal qn'afin de se conformer aux prescriptions de la loi, on fasse dorénavant procéder l'adjudication publique de la livraison de la houille nécessaire pour le Château d'eau et les autres établissements dépendant de la ville ainsi que cela se fait pour les Hospices. Le grande quantité de charbons fournir impose du reste cette mesure. Si telles étaient réellement les inten tions de l'honorable Conseiller, nous ne pourrions que l'approuver. Il en ré sulterait, sans nul doute, un rabais sur le prix,et la caisse communale en béné ficierait. Lors de l'examen du budget commu nal pour 1900, M Fraeys ayant de mandé si on travaillera encore cette année-ci la partie des Halles connue sous le nom de Moortelkot le Bourgmestre a répondu que leH études n'en étaient pas encore achevées. Ah ça n'est-ce pas un peu trop se moquer des conseillers que M.Surmont prend sans doute pour des niais Les plans, devis et cahier des charges pour la restauration du dit local, et dont la dépense était évaluée 10,000 francs, ont été approuvés par le Con seil communal le 24 Octobre 1896. Les mêmes travaux ont été inscrits au budget de 1899 sous l'article 159, pour une somme de 12,000 fr.,soit avec une majoration de 2,000 fr. sur le devis de 1896. Ce crédit n'ayant pas été uti lisé ni entamé pendant l'exercice écou lé, doit avoir ainsi augmenté l'excédent du compte de 1899. C'est par de pareils moyens, ainsi que par le produit non capitalisé de la vente de propriétés communales et le restant de l'emprunt de 850,000 fr. qu'on présente au public les comptes de la ville avec des bonis importants. Ce qu'on peut conclure de la réponse du Bourgm ûre, c'est que ou bien il fait dresser des devis estimatifs de tra vaux dont les études ne sont pas ache vée? ou que la ville n'a pas les ressour ces voulues pour les exécuter. Cette dernière supposition ne serait- elle pas la seule fondée Le Concert de Dimanche dernier suivi de ia repré- mtation donnée pat le professeur de Yerii, prestidigitateur,

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2