Chronique de la ville. mM Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Conseil communal Dimanche, 4 Mars 1900. 60e année. X° 9. l'union fait la force. Vires acquirit eundo. Étranger. La guerre Anglo-Boer. Elections législatives. Comment faut-il voter 1 2 5 iist SUPPLÉANTS. 1 éliUi 2 5 Paraissant te MPisnanche. PRIX DE L'ABONNE M E N T pour la ville Par an -41 francs. pr la province Par an 4 fr. oO On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixiiude, 51, \pres. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour 1 arrondissement d Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. Ievue politique. Vingt-quatre heures se sont écoulées depuis la capitulation du général Kron- je Paardeberg, et le rapport officiel de lord Roberts que le télégraphe a apporté au War Office avec une rapi dité dont on est en droit de s'étonner, quand on pense que le moindre fait de guerre défavorable aux Anglais n'est connu en Europe que plusieurs jours après l'événement, nous a révélé les circonstances mêmes de cette capitu lation. Ce qui frappe d'abord, c'est le petit nombre d'hommes que Kronje avait encore avec lui 3,000 seulement qui, faits prisonniers, ont été dirigés immé diatement sur le Cap. Or, en quittant Magersfontein, Kronje avait 10,000 hommes et le nombre de ses tués et blessés pendant la fameuse retraite n'a pas dépassé 800 d'après les indications des dépêches anglaises elles mêmes, (jue sont devenus les 6,000 hommes res tants Sont ils parvenus se frayer un chemin travers les lignes anglaises et rejomdre un des corps de secours Quoi qu'il en soit, ceci atténue consi dérablement le succès des Anglais, car il n'y a vraiment que peu de gloire poursuivre, avec une armée de 40,000 hommes, 3,000 ennemis qui ne se ren dent qu'exténués, après dix jours d'une résistance héroïque. Dans l'Europe entière, il n'y a qu'un cri d'admiration pour le général Kron je. La presse allemande, la presse au trichienne, la presse française, la presse italienne même, qu'on disait plutôt favorable la Grande-Bretagne, con statent qu'au milieu du scepticisme des temps modernes on ne s'attendait évi demment pas voir venir du fond de l'Afrique un exemple d'héroïsme si grandiose, si tragique, si désespéré. Beaucoup de journaux pensent que Kronje ne s'est rendu que parce qn'il avait atteint le but qu'il s'était propo sé donner le temps au gros de l'armée de Joubert d'accourir autour de Bloem- fontein et de prendre position devant lord Roberts. Ce sont des explications trop subtiles Kronje s'est rendu parce qu'il ne lui était pas possible de tenir plus de dix jours avec ses 3,000 hom mes contre les 40,000 hommes de lord Roberts. Cette capitulation n'a aucun des dessous stratégiques que certains amis des Boers veulent y voir. Elle est navrante et douloureusement belle dans sa simplicité de catastrophe qu'aucun effort humain ne pouvait prévenir, et, si on est libre de penser qu'il y a plus de gloire être vaincu de cette manière qu'à être vainqueur la façon de iord Roberts, il ne faut pas se dissimuler que la perte est sensible pour les Boers at que, pour rétablir l'équilibre, il leur faudra dorénavant accomplir des pro digues de vaillance et d'habileté. C'est pourquoi ia Grande-Bretagne agirait sagement en s'en tenant ce succès et en prêtant l'oreille aux offres officieuses de médiation qui ne man queront pas de se produire. Elle n'a Pas le droit de s'acharner dans une guerre monstrueuse contre un peuple fui a prouvé qu'il était digne de l'indé pendance et de la liberté dont il a joui jusqu'ici elle n'a pas le droit de com mettre l'égard des Boers et des Oran- gistes un crime de lèse-nationalité. Une uation, un moment donné, expie tou jours les crimes des gouvernants qu'elle 8 est librement donnés. C'est cela gu il faut qu'on songe, Londres il demande le rétablissement de la paix et qui s'énerve un peu plus après cha que jour de retard. L'Angleterre s'est plu jusqu'ici dans ce quelle appelle son superbe isolement c'est uue erreur dont les conséquences ne tarde ront pas lui apparaître. En présence des formidables alliances défensives et offensives qui se sont faites sur le con tinent, elle sera nécessairement con trainte, un moment donné, recher cher des amitiés et des sympathies. Les protestations qui ont suivi les révéla tions de M. Ohumberlain an sujet de la possibilité d'une triplice germano- anglo-américaine ont prouvé que l'An gleterre n'a pas un appui solide ni en Europe ni en Amérique et que, dans ce sens, tout reste faire. Ce ne sera cer tainement pas son attitude dans l'Afri que du sud qui lui acquerra les amitiés nécessaires. Les alliances de ce genre ne se font pas l'encontre des senti ments intimes des peuples et tant que ia Grande-Bretagne s'acharnera contre les Boers, elle aura contre elle la con science universelle. Ladysmith est également délivrée. Cette délivrance a coûté plus de 3,000 hommes au général Buller. -- m ■,:N faut qu on y tienne compte de l'opi- ûion continentale tout entière, qui Le vote peut donc s'exprimer de quatre façons 1. L'électeur fidèle d'un parti, ap prouvant la liste de son camp dans l'ordre où elle est présentée, aussi bleu pour les candidats effectifs que pour les suppléants, votera uniquement dans ia case en tête de liste, il noircira, au moyen du crayon mis sa disposition, le point clair central de cette case. Et c'est tout Cet électeur a fini. Quoi de plus simple IL Un autre électeur approuve 1 ordre 'des candidats effectifs de la liste de son parti; mais, parmi les sup pléants, il désire voir arriver en pre mière ligne tel candidat que les par rains de ia liste n'ont placée qu'en se cond rang. Cet électeur se bornera voter dans la case placée côté du nom de ce candidat suppléant. C'est tout ce qu'il doit faire. 11L Un troisième électeur veut modifier, au contraire, l'ordre des can didats effectifs, et admettre l ordre des candidats suppléants. Cet électeur vo tera côté du nom du candidat effectif de son choix et ce sera tout. Par le fait même qu'il ne donnera aucun vote spécial un suppléant en ..particulier, il montrera son intention de voter pour chacun d'eux dans l'or dre de présentation IV. Enfin, un quatrième électeur enteud déroger l'ordre des candidats effectifs et des candidats suppléants, et marquer un choix personnel pour un candidat effectif et pour un candidat suppléant de la même liste. C'est son droit il votera donc côté du nom du candidat titulaire qui représente le mieux ses idées et côté du nom du candidat suppléant de la même liste qui a sa préférence. cas de nullité. Les cas de nullité sont donc au nom bre de quatre I. Est nul, tout d'abord, le bulle tin comprenant plus d'un vote en tête de liste. II Est nul encore tout bulletin portant des votes côté du nom de plus d'un candidat effectif ou côté du nom de plus d'un candidat suppléant. III. Est nul aussi tout bulletin portant un vote en tête de liste et un vote côté du nom d'un candidat effec tif ou suppléant. IV. Est nul enfin tout bulletin portant la fois un vote côté du nom d'un candidat effectif d'une liste et un vote côté du nom d'un candi dat suppléant d'une autre liste. D'YPRES. Séance publique du Samedi24 Février 1900. La séance publique, annoncée pour cinq heures, ne s'ouvre qu'à cinq heu res 15m. Sout présents .MM. Colaert, Bourg mestre Président Struye, Iweins, Boone, Fraeys, Fiers, Decaestecker, Vandeu Boogaerde, Vanderghote, D'Hu vettere, Vandenpeereboom et Bouquet, Conseillers M. Gorrissen, Secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 13 Jauvier dernier est approuvé celui de la séance du 10 Février est déposé sur le bureau l'iuspection des membres. MM. Begerem et Berghman se sont fait excuser. Comme il n'y a aucune communica tion iaire, Mle Président propose de passer au 3e objet l'ordre du jour. Avant d'aborder cette question, M. D Huvettere demande la parole pour iaire connaître au Collège échevinal qu'il e»t de toute nécessité de mettre la main l'œuvre pour réparer le che min dit Paddegat. Comme i'houorable Conseiller l'a déjà fait remarquer, plusieurs reprises, si on ne procède pas immédiatement ces réparations, ce chemin deviendra impraticable. M. le Président remercie M. D'Hu- vettere de son observation. M. Colaert ira lui-même sur les lieux quoiqu'il y ait énormément faire pour le mo ment il sera fait droit la demande de l'honorable Conseiller. M. D"Huvettere désire également sa voir où en est la question des livrets de la caisse d'épargne et de retraite. M. le Président répond que cette question est encore l'étude et il prie M. D'Huvettere de laisser au Collège lu soin de formuler un projet qui sera mis en concordance avec le projet de loi sur les pensions ouvrières. M. H Huvettere. Dans ces coudi- tions-ià, je n'insiste pas. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. MDecaestecker a demandé la parole pour s'associer aux réclamations faites par son collègue. Il prie le Collège de faire réparer la rue de Thourout, en face de la maison de santé, qui se trouve en très mauvais état. M. le Président. Je dois vous avouer que tout tombe la fois. D'une part, nous avons mettre en bon état le chantier de M. Burgho d'autre part, nous avons réparer beaucoup de rues qui sont dans la situation dont parle M. Decaestecker, notamment la rue Carton, la rue de Thourout, le Nouveau Marché au Bois, etc., etc. Dans la rue Carton, rue Vieux Marché au Bois, rue de Thourout, plusieurs maisons doivent encore êtreraccordées. Rue Nouveau Marché au Bois, le Col lège est d'avis de faire un terre-plein avec plantations des deux côtés. La ville n'a que deux paveurs, nous serons obligés de prendre deux paveurs en plus. M. D'Huvettere. Puisqu'il y a tant faire, ne pourrait-on pas recourir une adjudication publique? M. le Président. Oui, s'il s'agissait d'une nouvelle rue, comme la rue Fiers, par exemple, dont le travail de pavage reste encore faire. Mais il y a plus d'urgence pour les rues men tionnées tantôt. Puisque nous vous proposons de faire des plantations, rue Nouveau Marché au Bois, on pourrait utiliser les pavés qu'on y va extraire. M. Boone. Quelle largeur pouvez- vous donner ce terre-plein M. le Président. Le terre-plein aurait une largeur de 3 1 mètres il serait fait aussi long que possible et on laisserait un chemin de quoi croiser. On l'établirait en face du Jardin pu blic. M. D'Huvettere demande faire une proposition. 11 propose d'offrir M. Surmont, ancien Bourgmestre, Minis tre de l'Industrie et du Travail, un ob jet d'art. Cet objet d'art pourrait être offert, lors de son entrée comme Mi nistre du travail On peut différer d'opinion sur certains points, dit M. D'Huvettere, mais tout le monde a pu constater que M Surmont a une intel ligence d'élite qn'il a consacré tout son temps et ses hautes capacités au bien-être de la ville d'Ypres. Inutile d'énumérer tous los bienfaits de M. le Ministre. Il était aussi le protecteur et le défenseur de l'ouvrier. Dans cette condition, il a également droit la gratitude des ouvriers M. D'Huvettere est d'avis de faire une souscription publique sans l'intervention de la ville. Cette souscription ne devrait pas être trop élevée pour que la classe ouvrière et les personnes peu favorisées de la fortune puissent y participer. M. le Bourgmestre. Je ne m'oppose pas la proposition que M. D'Huvet tere vient de faire. M. Colaert ignore si M. Surmont accueillera favorable ment cette manifestation Cette pro position est très acceptable. En effet, ce sera une occasion d'exprimer sa gratitude M. Surmont. Je m'y rallie. Je proposerais de nommer une com mission, pour réaliser ce projet, en de hors du Conseil communal. M. Boone. Est-ce qu'il ne serait pas utile de savoir d'abord si M. le Ministre consentirait accepter un objet d'art? S'il accepte, le Collège échevinal pourrait prendre les mesures nécessaires ou bien nommer une com mission. M. Struye. Puisque le Collège échevinal et le Conseil ont été les pre miers témoins de tout ce qui a été créé de bon et d utile par M. Surmont, pour quoi ne seraient-ils pas aussi les pre miers prendre l'initiative de cette.

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 1