Nécrologie.
Un programme.
5. Vente darbres.
Dispositions ci prendre en vue de
l installation de il. le Hourgmestre.
M. le Président Struye. Messieurs,
il nous reste prendre des dispositions
pour l'installation de notre Bourgmes
tre, M Colaert. Je crois qu'il convien
drait de faire les mêmes cérémonies
d'installation comme ceiles qui ont eu
Comme quoi M. Surmont
n'a pas d'ambition.
La geutillesse de
M. Colaert.
Messieues,
b Quand un homme a été associé,
pendant plus de vingt ans, votre vie
de travail, qu'il en a été i'auxiliaire
utile, pour ne pas dire la cheville ou
vrière, il se crée, par la force des cho
ses, des liens de sympathie, parfois
plus puissants que les liens du sang et
qui ne sauraient se briser brusquement
sans un véritable serrement de cœur.
b Tel est le cas de l'homme de bien
qui nous réunit autour de ce cercueil
et qui m'impose le devoir aussi dou
loureux que sacré d'adresser, celui
qui n'est plus, un suprême et déchirant
adieu.
b Monsieur CLINCKEMAILLE était
un fonctionnaire modèle; j'avais en
lui une entière confiance, et cette con
fiance il ne l'a jamais trahie.
b La connaissance des lois adminis
tratives et celle de la loi sur la milice
en particulier lui étaient familières
très souvent je le consultai et il en
aurait remontré bien d'autres, qui
n'avaient pas dû se contenter comme
lui d'une modeste instruction primaire.
Les administrations communales,
les secrétaires communaux se plai
saient, faire appel son expérience
et sa longue pratique quand il s'a
gissait d'emmancher une affaire par
fois délicate.
b 11 était, en un mot, le fils de ses
œuvres.
b Aussi bon que probe, il se serait
dépouillé du nécessaire pour venir en
aide des infortunes.
b II apportait le même zèle et la
même ardeur daus l'accomplissement
des fonctions d'un ordre secondaire
ainsi, comme secrétaire-trésorier du
Comice agricole d'Ypres, il n'était pas
un des moins fervents pour assurer la
consolidation et la prospérité de cette
utile institution.
b Si le fonctionnaire a droit tous
nos éloges, que dire de l'homme privé
Fédération libérale
de la Westilandre.
Au doigt et l'œil.
proposition. Ce sera une preuve de
sympathie et un hommage public im
périssable.
J1. Colaert. Nous prescentirons M.
le Mim=tre et s'il consent, le Collège
pourrait nommer une Commission qui
sera chargée des autres dispositions 11
est entendu que la ville n'interviendra
pas financièrement dans cette manifes
tation.
Marques d'assentiments).
M Decaestecker- Il a été fait appel
aux bouchers, marchands et éleveurs
de bétail pour prendre des mesures
afin de réorganiser le Marché au Bé
tail. Tous sont d'avis qu'il y a moyen
de réorganiser ce marché. Il est néces
saire d'attirer les intéressés notre
Marché au Bétail, mais pour réussir
dansnotreentreprise.il nous faut ce
que l'on appelle vulgairement le nerf
de la guerre i'argent. Je demande
donc au Conseil de voter une certaine
somme qui serait mise la disposition
de la Commission organisatrice Je dé
sire que ma proposition soit portée
d'urgence l'ordre du jour, d'autant
plus qu'il y a demain une réunion
des organisateurs et que nous désirons
porter la décision du Conseil leur
connaissance.
M. le Président. Quelle somme
proposez-vous
M. Decaestecker2000 fr. S'il y a de
trop, l'excédent retournera la caisse
communale s'il y a trop peu, nous
battrons encore la grosse caisse.
M. le Président. Le Collège éche-
vinal a la conviction que la réorganisa
tion de notre Marché au Bétail serait
une excellente aflaire pour la ville.
Une réunion a été tenue aujourd'hui
par tous les intéressés et tous sont d'ac
cord et souhaitent que la chose puisse
réussir. M. Decaestecker, notre hono
rable collègue, nous a donné d'impor
tants renseignements qui nous mettront
même de mener cette affaire bonne
fin. M. le Directeur de l'Abattoir y
prête largement son concours; les mar
chands de bétail ont nommé un délé
gué dans cette commission, M. Jean
Rommel, de S1 Jean lez-Ypres M.
Ch. Houtekiet est le délégué des bou
chers et M. Ch. Swyngedouw repré
sente les cultivateurs; se sont adjoints,
auprès d'un membre du Collège. MM.
Decaestecker, Vandenpeereboom et
Vanderghote. Nous avons décidé,
l'unanimité, de fixer le Marché au Bé
tail, le Samedi de chaque semaine, de
1 5 heures de l'après-dîner l'heure
de la fermeture ne serait provisoire
ment pas déterminée. Ceux qui ne
pourraient pas vendre leur bétail ici,
trouveraient encore l'occasion de pré
senter leur bétail en vente au marché
de Courtrai. Le Collège échevina! par
tage complètement les idées de M. De
caestecker et 1 ouve que le crédit pro
posé pour la réorganisation du Marché
au Bétail sera d'une utilité incontesta
ble pour les négociants de la ville et
produira de grands bénéfices.
Personne ne s'oppose l'urgence et
le crédit de 2000 francs est voté l'u
nanimité.
3. Propriétés communales location
des prés de Zillebeke.
Cette location a été faite au sieur
Léon Deconinck pour le terme de cinq
ans, au prix de 150 francs l'an Elle est
approuvée l'unanimité. M. D'Huvet-
tere s'abstient.
4. Propriétés communales conces
sion d'un bail emphytéotique.
La veuve Desegher de Bopsinghe a
contracté un nouveau bail emphytéo
tique de 27 ans au prix de 53 fr. l'an.
M le Président donne lecture des
clauses et conditions de ce bail qui est
approuvé l'unanimité.
La ville a vendu huit ormes crois
sant sur les remparts. C'est M. Jules
Bailleul qui les a achetés au prix de
fr. 651-75.
Le Conseil approuve cette vente.
M. Colatrt quitte la salle et M
Struye, fi. d'Echevin, prend la prési
dence.
lieu en 1891, lors de la nomination de
M. Surmont. Je propo-e de charger le
Collège échevinal de nommer une com
mission et d'ouvrir un crédit pour cette
fête Le montant de ce crédit sera fixé
ultérieurement.
Y a-t-il quelqu'un qui désire faire
des observations ou soumettre d'autres
propositions l'approbation du Con
seil
Le Collège échevinal est chargé de
la nomination d'une commission spé
ciale et le Conseil vote le crédit de
mandé.
La séance publique est levée 6 h.
10 m
Dans la séance du 10 Février dr M.
Surmont répondant aux félicitations
de M. Colaert a dit il me suffisait
amplement d'être votre Bourgmestre
n et j'aurais voulu le rester, je u'ài
a jamais eu le désir d'être ministre,
b j'avais une véritable crainte de la
b responsabilité que je devais assumer,
b mais les circonstances ont été plus
fortes que ma volonté, b
A entendre ce langage on croirait
vraiment que notre ex-maïeur est la
modestie même, tandis que toute sa
carrière politique a prouvé qu'il a bri
gué tous les honneurs et toutes les
distinctions possibles.
En effet, après son échec Voorme-
zeele, il a débuté en 1872 comme con
seiller provincial et membre de la
Députation permanente
En 1878 il fut nommé sénateur.
En 1891 Bourgmestre de la ville
d'Ypres. En cette qualité il présidait
de droit les Hospices et le Bureau de
Bienfaisance où il imposait ses capri
ces et sa volonté.
En outre il est Président de l'Insti
tution Royale de Messines, Président
d'honneur du Comice agricole de Kem-
mel-Ypres, Président de la commission
des écoles congréganistes, Président de
la commission d'hygiène, etc etc.
Il est décoré de la croix civique il
a été nommé successivement chevalier,
officier et commandeur de l'ordre de
Léopold, etc.
11 est actuellement Ministre de l'In
dustrie et du Travail, et finira proba
blement comme Ministre d'Etat.
Voilà certes une belle carrière pour
un homme aussi modeste que M. Sur
mont mais côté de tous ces hon
neurs il n'éprouvera jamais la satisfac
tion intime d'avoir fait le bien qui était
en son pouvoir, et dans sa retraite
prochaine il regrettera, peut-être, l'es
time et l'affection des vrais Yprois,
qu'il n'a jamais su mériter.
Des catholiques, très en vue, avaient
le cœur navré, quand ils apprirent la
nomination <ie M. Sirmont comme
ministre ils ne se gênaient pas pour
dire haute voix, que son départ allait
provoquer dans le parti clérical des dé
chirements regrettables, que la ville
tomberait entre les mains d'un incapa
ble et que les travaux d'embellisse
ment de la ville, qu'il avait décidés, ne
verraient jamais le jour, eh bien com
bien ils se sont trompés
Depuis que la ville existe, jamais
elle n'a en un bourgmestre plus heu
reux, plus modeste, que celui qui prê
tera le serment Dimanche prochain.
Avec cela il t ,-t d'une politesse rare et
d'une gentillesse exquise.
Le matin comme le soir, coiffé d'un
chapeau buse, il se promène partout,
accompagné du surveillant des tra
vaux il donne des ordres, pour
la décoration des rues, par où il passe
ra Dimanche prochain, habillé de neuf
de la tête aux pieds, étalé dans une
voiture découverte, saluant d'un air
souriant tous les masques, qui se
presseront sur son passage n'ou
blions pas que Dimanche prochain il
prête serment et sera installé définiti
vement comme premier magistrat de la
ville, malgré le- pleurs et les malédic
tions du petit Henritje, le président de
la Grande Fanfare.
Des mauvaises langues diront, qu'il
faut être un orgueilleux pour présider
ainsi aux préparatifs et décorations de
sa propre installation, c'est une erreur
de leur part si Mons Colaert est d'une
activité rare et s'il se oévoue,c'est uni
quement pour ménager son ami,réche-
vin des travaux publics, eurmené de
puis le départ de M. iSarmont.
M. Colaert u't-st pas un orgueilleux
au contraire, il a toujours péché par
sa grande modestie et son désintéresse
ment.
Qu'est-ce alors, si ce n'est pas de I'op-
gueil De la popermchinoiserie pure
La mort inopinée de Monsieur Clinc-
kemaille, chef des bureaux du Com
missariat de l'arrondissement d'Ypres
et secrétaire-trésorier du Comice agri
cole, a causé de vifs regrets toute la
population.
Le défunt n'avait pas 50 ans
Ses funérailles ont été célébrées, le
Mardi 27 Février, au milieu d'un grand
concours de monde.
Monsieur Merghelynck, son chef, lui
a adressé, au moment de la levée du
corps, quelques paroles d'adieu.
Nous les reproduisons
s Je ne me suis pas donné comme
tâche,de faire une biographie détaillée
du défunt il me suffira de rappeler
qu'entré au Commissariat d'Ypres
1 âge de 17 ans, il a parcouru les diffé
rentes étapes de la carrière pour occu
per pendant près de 22 ans, avec une
rare distinction, les fonctions de chef
de bureau.
b Le travail ne l'effrayait pas, et
quand parfois les circonstances ame
naient un surcroît de travail, il ne
quittait la place que quand le terrain
était déblayé c'était un laborieux
dans le vrai sens du mot.
b II était pénétré du sentiment du
devoir et a eu pour tous ses chefs la
plus profonde estime en même temps
que l'ambition de les servir fidèlement.
b Le Gouvernement a du reste recon
nu ses mérites en lui accordant la dé
coration civique du 2e degré pour 25
années de bons services, et la croix ci
vique devait lui échoir dans deux ans,
si la cruelle destinée avait épargné
cette existence encore si nécessaire.
b Que de fois, au Commissariat, il
plaidait avec chaleur la cause de ceux
qui venaient exposer leurs misères
réelles ou imaginaires et dont il avait
reçu les doléances On ne pouvait pas
le convaincre que les administrateurs
des pauvres doivent, souvent malgfé
eux mettre un frein leurs élans &de
générosité De pareils sentiments ne
cachent-ils pas un cœur d'or
s Pendant les 22 ans qu'il a été mon
dévoué collaborateur, jamais il n'a
existé entre lui et le personnel des bu
reaux ie moindre dissentiment, même
passager, et je n ai eu qu'à me louer de
sa courtoisie et de ses bons procédés.
r Personne plus que lui n'affection
nait son home b sa femme et ses en
fants étaient l'objet de sa constante
sollicitude il ne vivait que pour eux
jamais il ne se donnait la moindre dis
traction dispendieuse, préférant affec
ter le surcroît de la rémunération de
son labeur l'amélioration de son in
térieur et au bien-être des siens. L'é
ducation et l'avenir de ses enfants le
préoccupaient au-delà de tout, et c'est
ses bons conseils et une 6age direc
tion qu'il a pu avoir en mourant cette
douce consolation de voir l'aîné de ses
fiis, quoique jeune encore, servir son
pays en qualité d'officier et le second,
animé des meilleurs sentiments pour
se créer dans le monde, l'instar de
son frère, une position honorable.
Je termine ces quelques mots en
me faisant l'interprète, tant du person
nel tout entier de mes bureaux que de
tous ceux qui l'ont connu, pour affir
mer hautement l'immensité de la perte
que nous venons de faire, et les re
grets que nous cause tous une sépa
ration aussi cruelle qu'inattendue.
s Adieu, mon cher CLINCKE
MAILLE, reposez en paix votre vie
a été courte mais bien remplie, et votre
souvenir restera profondément gravé
dans le cœur de ceux qui, un titre
quelconque, ont eu des rapports avec
vous. Adieu, b
Le Journal d'Ypres, dans son numéro
du 24 Février dernier, reproduit un
article de la Patrie,sur la nécessité qu'il
y a pour tout parti politique d'avoir
un programme.
Un parti politique, dit la Patrie, a
besoin d'un programme. Il doit savoir
où il marche. Toutefois une distinction
s'impose. Tout parti doit avoir deux
programmes. Un programme d'avenir
énonçant l'ensembie des revendications
du parti, disant ses suprêmes aspira
tions. C'est le credo réaliser au fur et
mesure des possibilités contingentes.
L'autre programme est l'énonciation
de quelques points qui fixent de façon
plus spéciale et immédiate l'attention
du moment. En d'autres termes c'est
la platform d'un parti qui se respecte
et qui ne veut pas laisser protester sa
signature, b
Le Journal J Yprès fera bien de mé
diter la leçon, que la Patrie donne
nos cléricaux yprois. Nous leur avons
demandé la publication de leur pro
gramme Ils ont jusqu'ici fait la sourde
oreille.
Le Progrès a depuis longtemps pu
blié le programme des libéraux. Sous
peu il fera connaître leur platform.
Que le Journal en fasse autant. Nous
nous joignons la Patrie pour le lui
demander.
Dimanche dernier a eu lieu Bruges,
au local de la Chandelle, une réunion des
présidents de toutes les associations li
bérales de la province. Toutes y étaient
représentées, l'exception de celle
d'Ostende.
La réunion avait pour but d'arrêter
une platform pour la prochaine lutte
électorale.
Les délégués ont été unanimes in
scrire sur cette platform le Suffrage Uni*
vorsel pur et simple, condition que la
Représentation proportionnelle soit étendue
aux élections provinciales et commu
nales.
L'installation du bourgmestre était
primitivement fixée demain, Lundi.
Une affiche apposée au Commissariat
de police nous a annoncé que la mani
festation se fera aujourd'hui. Notre cu
riosité bien légitime nous a poussé
rechercher quel avait été le motif qui
avait guidé le Conseil communal en
changer le jour. Nous avons appris que
la seule cause en était M. Charles Baus,
commandant des pompiers. M. Baus,
s absente de la ville. Lundi, et tenait
commander lui-même son corps de
pompiers. Ne disait-on pas naguère
qu'il aimait faire le beau et para
der Quand on a du galon, ne faut-il
pas le montrer