Chronique de la ville.
Conseil communal
D Y PRES.
6. Voirie place de la Station
fournitures de pierres bordures
annulation de iadjudication.
A propos du cadeau
faire M. Surmont.
Il s'est présenté ensuite la séance pu
blique tenue par le Collège echev na. et a
appelé l'attention du Collège sur les pièces
officielles qu'il avait produites et qui dé
montraient que les électeurs n'avaient pas
droit au vote supplémentaire avec lequel ils
se trouvaient inscrits sur les listes.
Après l'exposé fait par le sieur Aimé et
alors que sa réclamation était manifeste
ment fondée, M le représentant Bétbune se
bornait, pour tout rapport, déclarer la
réclamation rejetée et, sans autre examen le
Collège rendait une décision non motivée
conforme la déclaration faite par le rap
porteur.
Il en était de même en ce qui concerne les
inscriptions de citoyens qui n'avaient pas le
domicile de trois ans exigé par la loi. Ceux-
là aussi avaient été inscrits d'office sur les
listes provisoires et, lorsque le sieur Aimé,
contre ces inscriptions, produisit des extraits
de registres de pooulation, signés par un des
membres du Collège écheviual d'Alost, et, se
présentant devant le Collège, invoqua ces
pièces émanant de l'un d'entre eux, M. le
rapporteur Béthune ne déclara pas moins la
réclamation rejetée et ce collège, son tour,
rendit une décision non motivée conforme
la déclaration faite par le rapporteur.
Des faits de cette nature tombent-ils sous
l'application de l'article 210 du Code élec
toral
Si les électeurs auxquels l'administration
communale a frauduleusement attribué des
contributions dont ils ne possédaient pas les
bases ou, si les citoyens que l'administration
communale a inscrits frauduleusement sur
les listes en taut qu'ayant un domicile de 3
ans Alost, avaient personnellement pro
voqué ces inscriptions, ils se seraient trou
vés manifestement atteints p ir le 1er alinéa
de l'art. 210.
Si un courtier électoral avait provoqué ces
mêmes inscriptions, il se serait trouvé at
teint par le deux ème alinéa du même arti
cle et lorsque l'administration communale
.elle-même, se mettant au lieu et place du
courtier élect- ral, fait d'office les inscrip
tions frauduleuses, sera-t-elle autorisée
prétendre que ces inscriptions frauduleuses
ne tombent pas sous le coup de la loi
Le législateur de 1894 a décrété un en
semble de mesures destinées assurer au
travail de la confection des listes électorales
toutes garanties d'impartialité et de loyauté:
Il a fait appel au concours du public (art.
73), il a exigé que le Collège échevinal
s'érigeât en séance publique pour entendre
les réclamations et que sur chaque affaire il
rendit une décision motivée (art. 77).
11 a ordonné que chaque année une statis
tique renseignerait te nombre de décisions
rendues par les administrations communales
et celui des décisions repoussées par les
Cours d'appels (art. 80), etc., etc.
Est-il admissible, dès lors, qu'une loi
élaborée avec un si grand souci de l'honnê
teté et de la justice, punisse les particuliers
qui tentent de falsifier les listes et, qu'ac
cordant l'impunité aux administrations com
munales, permette celles-ci d'augmenter
arbitrairement les votes de leurs amis poli
tiques, de diminuer les votes de leurs adver
saires et d" fausser ainsi l'avance les
résultats du scrutin
Si, contrairement notre manière de
voir, la Chambre croyait devoir décider que
les faits mis charge de MM Béthune et
Keppens ne sont punissables en tant que
tombant sous l'application de l'art 210 2
du Code électoral, cette décision aurait pour
résultat de faire cons'ater qu'il y a dans
notre législation électorale nue lacune re
grettable qu'il importerait de combler sans
retard, car l'honnêteté et la moralité publi
que exigent impérEusemeiit que des procé
dés tels que ceux qui ont été révélés par une
instruction judiciaire conduite avec une
incontestable impartialité, ne puissent ras
se renouveler impunément
Le procureur général,
De Gamond.
Séance publique
du Samedi10 Mars 1900.
La séance est ouverte 5 h. 15 m
Sont présents MM. Colaert. Bourg
mestre-Président; Berghman et Fraeys.
Echevins Struye, lweins, Boone.
Fiers. Decaestecker. Vanden Boogaer-
de, Yau erghote, D'Huvettere, Yan-
denpeerebo.•un et Bouquet,Conseillers;
M. Gorrissen, Secrétaire.
Les affaires de l'Etat retiennent M.
Surmont, Bruxelles M. Begerem
s'est fait excuser.
Le procès-verbal de la séance du 24
Février dernier est approuvé celui de
la séance du 4 Mars est déposé sur le
bureau l'inspection des membres.
1. Communications.
M. le Bourgmestre donne lecture du
procès-verbal de l'acte de cession d'un
terrain militaire. Ce terrain sert de
chemin d'exploitation et est situé le
long du canal aboutissant la chaus
sée de Furnes.
2. Vente de terrains.
M. Colaert. Nous avons reçu une
nouvelle demande d'acquisition de
terrain. Ce terrain est le pius rappro
ché de celui acquis dernièrement par
M. Rabau. Il est situé sur le Boulevard
Malou et a une contenance de 237 mè
tres carrés environ. Le prix offert est
de 10 francs le mètre carré.
Cette demande ne soulève aucune
observation et est adoptée l'unani
mité.
Une autre demande d'achat de ter
rain situé l'angle dudit Boulevard et
la rue Edouard Fiers nous est parve
nue. Ce terrain a une superficie de 2
ares 26 centiares on nous offre égale
ment 10 francs le mètre carré.
Adoptée l'unanimité.
Le projet d'échange d'un terrain de
1 are 33 centiares situé l'ouest du
Boulevard Malou, entre la ville et M.
Fiers, est renvoyé aux sections.
3. Hospices: vente darbres
Le Conseil émet un avis favorable
sur le procès-verbal de la vente d'ar
bres tenue Zuydschote le 30 Janvier
dernier
Le devis estimatif était de fr. 2,580
la vente n'a produit que fr. 2,470. Une
centaine de francs de moins que l'esti
mation.
MM. Fraeys et Iweins, en qualité
de membres de la Commission des Hos
pices, se sont abstenus.
L'examen du compte des Hospices
de 1898 est renvoyé une prochaine
séance.
5. Bureau de Bienfaisance legs
Capron transaction.
M. le Président donne lecturé de la
lettre relative la transaction faite
gar M. Tempels avec le Bureau de
ienfaisance.
Le Conseil s'est déjà occupé de cette
transaction elle a été approuvée par
la Députation Permanente. La part
d'intervention de M. Tempels est de
40,000 francs.
Après un échange d'observations en
tre divers membres, le Conseil émet un
avis favorable.
M. le Président. L'administration
vous a soumis les plans. Il s'agit d'éta
blir, Place de la Station, un square de
50 mètres de largeur et de chaque côté
de ce square une rue de 12 mètres de
largeur.
L'adjudication pour la fourniture
des pierres bordures placer le long
de ces nouvelles rues a eu lieu l'ad
judicataire en demande l'annulation
parce qu'il se trouve dans l'impossibi
lité de fournir ces bordures, la carrière
étant en faillite.
M. D'Huvettere. Elle a choisi un
bon moment pour se mettre en faillite.
M. le Bourgmestre. L'adjudicataire
a également adressé une lettre M.
1 Ingénieur cet honorable fonction
naire est d'avis qu'il y a lieu de faire
droit la demande de la personne in
téressée le Collège pense que, dans
ces conditions, on peut accorder la ré
siliation
M. Iweins. Ces bordures seront
surmontées d'un grillage
M. Colaert. Il faudrait un grillage.
M. Struye A Bruxelles, tous les
squares sont entourés d'un grillage.
M. Colaert. Tous les plans étant
approuvés, nous pourrons mettre la
main l'œuvre.
Le Conseil partage l'avis du Collège.
7. Sport hippique demande de
subside.
Mle Président Nous avons reçu,
du Sport Hippique, une demande de
subside pour organiser des courses,
le 10 Juin prochain, dans les mêmes
conditions que l'année dernière.
Le Collège est d'avis qu'il y a lieu
d'appuyer la demande auprès du Con
seil et d'allouer le même subside.
M. Vanderghote. Est-ce que vous
n'avez pas entendu de plaintes
M. le Président n'a pas eutendu la
moindre plainte. Le Collège vous pro
pose donc d'accorder un subside de
1,500 francs.
Le Conseil appuie cette proposition
et le subside est voté l'unanimité.
Les n08 8 et 9 de l'ordre du jour sont
remis une prochaine assemblée.
Avant de lever la séance publique,
M. le Président désire entretenir le Con
seil d'un objet qui n'est pas l'ordre
du jour il s'agit de la proposition de
M. D'Huvettere d'ouvrir une souscrip
tion pour un objet d'art offrir M.
le Ministre de l'Industrie et du Tra
vail.
Comme je vous l'ai dit dans une pré
cédente séance, j'ai pressenti M. Sur-
mont qui a été très sensible cette
marque de gratitude. L'honorable mi
nistre ne peut refuser, mais il préfère,
avec le produit de la souscription, voir
construire une maison ouvrière. M.
Surmont tient ce que la classe ou
vrière en profite. Il offrira aux mem
bres des Sociétés Mutualistes et de
l'Eigen Heerd une maison tirer au
sort parmi eux.
M. le Bourgmestre accepte la prési
dence d'honneur de la Commission
qui sera composée d'un membre du
Collège comme président. Feront par
tie de la Commission: MM. D'Huvet
tere, Vanderghote et Bouquet, Con
seillers communaux, un membre pris
en dehors du Conseil et les trois prési
dents des sociétés mutualistes.
M. D'Huvettere. Vous pourriez
laisser mou nom de côté.
M. Colaert. Il serait impossible de
laisser votre nom de côté, puisque vous
êtes l'auteur de la proposition.
La date de cette manifestation est
fixée au 2e jour de Pâques.
Les membres du Conseil sont unani
mes approuver les dispositions prises
par M. le Bourgmestre et la séance pu
blique est levée 5 h. 3/4.
Dans la séance du Conseil commu
nal du 24 Février dernier. M. D'Huvet
tere a fait un éloge exagéré des méri
tes de M. Surmout et a proposé de lui
offrir, par souscription publique, un
objet d'art comme témoignage de re
connaissance pour les services qu'il a
rendus notre ville. Tous, a-t-il ajou
té, aussi bien les bourgeois que les ou
vriers, doivent de la reconnaissance
M. le Baron Surmont.
N'en déplaise Maître D'Huvettere,
nous trouvons qu'il y a beaucoup ra
battre des louanges dont lui et quel
ques autres flatteurs encensent notre
ex-maïeur, aujourd'hui qu'il est deve
nu Ministre.
S'il est vrai que M. Surmont a rendu
service quelques amis politiques et
qu'il a appelé Ypres des étrangers
auxquels il a fait donner des places et
faveurs, il n'en résulte aucunement,
comme le prétend l'honorable notaire,
que tous nos concitoyens lui doivent de
la reconnaissance. Bien loin de là.
Pendant les neuf années qu'il a été
la tête de l'administration communale,
a-t-il prouvé, par ses actes, qu'il por
tait quelque intérêt sa ville adop-
tive Nullement. Au contraire, les
plaintes et les griefs formulés contre sa
gestion sont nombreux et réels.
Arrivé au pouvoir la suite des tri
cheries et malhonnêtetés politiques
que l'on sait, il a abusé de son autorité
pour nuira, autant que possible, ses
ad versaires et leur chercher noise
tous propos et en tentes circonstances.
Sous Suu règue l'arbitraire, l'exclu
sivisme et le favoritisme ont été prati
qués outrance.
L espionnage, la délation et la suspi
cion ont été l'ordre du jour.
lout a été accordé la complaisance
et la bassesse.
Les cléricaux ont même fait appel
la trahison pour se maintenir au pou
voir.
M. Surmont, d un caractère altier et
vindicatif, a systématiquement écarté
de tout emploi, fonctions et honneurs,
quiconque ne pensait pas comme lui.
Les libéraux les plus modérés et
même des conservateurs, de caractère
indépendant et libre, qui ne donna: -
pas des gages de soumission absolu Q-'
sa cause politique, ont été éliminés*
exclus de toutes les commissions puk?,5
ques, sans aucun égard pour leurs q,-'
rites et leurs longs et dévoués servie!
et remplacés par ses adhérents.
Et ce qui est un comble, des rené
gats politiques qui avaient démérite s"
la confiance de l'administration IjE'
raie et que le pieux Journal avait si^'
lés jadis l'indignation pubhquea,"
raison de leurs propos subversifs, 0n!
été récompensés par des places gra/T
ment rétribuées.
Loin d'avoir préconisé le mininjDtn
de salaire, comme l'affirme l'ofiBciea»
M. D'Huvettere, M. Surmont a, pen
dant des années, ajourné cette mesure"
et ce n'est que sur l'insistance des 0ll'
vriers électeurs et contraint par les ci/
constances qu'il a enfin consenti l'ia.
scrire dans les cahiers des charges.
M. Surmont a fait supprimer l'Athé
née Royal, le Collège communal,
cadémie des Beaux-Arts, l'Ecole ff'a.
dultes, tous établissements d'une \n.
contestable utilité et auxquels tous les
vrais Yprois tenaient beaucoup.
Président du comité des écoles con-
gréganistes, il s'est montré adversaire
déclaré de tout enseignement oËHciel.R
a toléré qu'une guerre sourde et incet-
santé fut faite aux établissements d'in-
struction laïcs une pression scandi-
leuse a été exercée sur les parents an
sujet du choix des écoles et pour les
contraindre retirer leurs enfants de
nos écoles communales. Tous les trucs,
toutes les ruses chères nos cléricaux!
ont été employées pour désorganiser
nos écoles primaires et parvenir leur
suppression.
Les travaux communaux, sous la
haute direction de notre ancien bourg
mestre, ont été exécutés d'une manière
déplorable, et qui plus est, ont, dé
faut de surveillance et d'autorité sur
les ouvriers, coûté le double de ce
qu'ils devaient coûter. Aussi quelques-
uns ont-ils été fortement critiqués et
fait la risée du public.
Les bassins de décantation de notre
système d'eau ont été mal établis et
sont refaire.
L'entretien de nos superbes monu
ments a été complètement négligé et
notre ancien bourgmestre y a fait com
mettre des actes de vandalisme.
Par esprit de contradiction, M. Sur
mont s'est montré constamment hos
tile tous les projets de travaux pu
blics étudiés et proposés par notre
Cercle Commercial dans l'intérêt du
relèvement et de la prospérité de notre
cité, et cependant, cette association est
composée d'hommes compétents ap
partenant des opinions politiques di
verses.
C'est ainsi qu'il a combattu l'achè
vement du canal Lys-Yperlée que,
dans sa prétention de tout mieux sa
voir que nos commerçants et nos in
dustriels, lui seul trouve inutile.
Par ses manigances, il a fait rejeter
la construction du chemin de fer
grande section d'Ypres Dixmude et
qui nous devait donner une voie rapide
et directe entre Lille et Nieuport.
Il y a lui reprocher encore d'être
la cause du mauvais tracé du chemin
de fer vicinal d'Ypres Neuve-Egli#
et Kemmel-Warnêton ses palidonies
propos de l'exploitation de ces lignes
sur le refus lait par les délégués des
communes intéressées d'accepter 1«
candidat qu'il voulait leur imposer
comme ingénieur-directeur et enfin
ses objections l'établissement si vive
ment réclamé par tout un canton, de
l'embranchement de Messines au Bizet.
et qui reste toujours l'état de projet
C'est lui aussi qui voulait faire inter
venir le Conseil communal, p°ur
100,000 francs, dans la construction de
nouvelles lignes vicinales qui devaien"
inévitablement avoir pour conséquence
de détourner une partie du trafic de
notre ville au profit de Poperinghe et
de Roulers. Aussi ces projets ont-il=
soulevé de vives et unanimes réclari3'
tions.
Ne tenant pas beaucoup ce que h
ville ait une bonne garnison, il 8
abstenu de faire des démarches sérien-
ses et en temps utile pour obtenir
maintien Ypres de l'Ecole d'Equit®'
tion, malgré le crédit de 264,000 h-
qui avait été inscrit au budget de
guerre pour la reconstruction partiel'5
des bâtiments de cet établissement-
Pendant 6a gestion, M. Surmont s
contracté un emprunt de 850,000 fr-.:
il a gaspillé les finances de la ville-
a augmenté la dette communale
plus de 200,000 fr., vendu plnsieu-r'