Association Libérale_Cantonale d'Ypres.
Chronique de la ville.
AVI S.
N° 12.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
L'assemblée générale des membres de
l'Association est fixée Samedi prochain,
31 Mars, 8 1/2 heures du soir.
Élection législative du 27 Mai.
Candidatures.
Étranger.
Dimanche, 25]Mars 1900.
60e année.
Paraissant le Dimanche.
Vires acqlirit elndo.
ORDRE DU JOUR
Revue politique.
La guerre cl les puissances.
Élections législatives.
Comment faut-il voler
1
2
3
v
SUPPLÉANTS.
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3
S»
S;
Les deux monopoles.
Une excellente nouvelle.
l'cniox fait la force.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pol'r la ville Par an 4 francs.
p! la province Par an 4 fr. 50
On s'abonne au bureau du journal, eue de Dixmude, 51, 1 pbes. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour 1 arrondissement dû près,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de 1 Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Ce serait se bercer d'illusions et faire
preuve de naïveté que de croire encore
la possibilité d'une médiation entre
l'Angleterre et les républiques sud-
afncaines. Une tentative de médiation
était possible jusqu'il y a quelques
jours, mais après que le gouvernement
anglais a décliné les offres indirectes
des Etats-Unis et a répondu qu'il n'a
vait pas l'intention d'accepter l'inter
vention d'une puissance quelconque,
toute intervention nouvelle revêtirait
le caractère d'un acte non amical au
lien de mettre fin la guerre, elle au
rait vraisemblablement pour effet de
la généraliser. Pour qu'une puissance
se hasardât actuellement proposer sa
médiation, il faudrait qu'elle fût réso
lue faire au besoin la guerre l'An
gleterre. Et aucune n'a cette intention.
M. Delcassé a exposé au Sénat fran
çais, en réponse une interpellation,
pour quelles raisons le gouvernement
républicain n'avait pas proposé sa mé
diation. Il ne l'a pas fait au début des
hostilités parce que le premier ministre
d'Angleterre avait fait an banquet du
lord-maire des déclarations par les
quelles il déclinait l'arbitrage il ne
l'a pas fait après l'adhésion de l'Angle
terre la Convention de La Haye, parce
qu'il a craint que ses propositions fus
sent mal accueillies par l'Angleterre,
malgré les stipulations de la Conféren
ce de la Paix que semblable interven
tion ne pourrait être considérée comme
un acte non amical.
Les motifs donnés par M. Delcassé
pour excuser l'abstention de la France
ue sont pas irréfutables, mais il est évi
dent. étant donné que la Conférence de
la Paix n'a été qu'une farce, - cela
résulte de son discours même, et eu
égard la surexcitation chauvine en
Angleterre et l'attitude des chauvins
Lançais, que le gouvernement français
pouvait difficilement prendre l'initia
tive d'une intervention qui eût été mal
interprétée des deux côtés de la Man
che.
Les mêmes raisons excluaient ou du
moins rendaient très difficile une inter
vention de la Russie et de l'Allemagne.
C est ce que déclare le gouvernement
allemand en réponse la demande des
présidents des deux républiques. Eu
intervenant sans y avoir été invitée
a fois par les deux belligérants, l'Al-
cmague s'exposerait au soupçon d'agir
ans un bat autre qu'un but humani
taire
Quant la Russie, il est probable
4,J elle n aurait pas reculé même de-
ant la perspective de complications
a^cl Angleterre si elle avait été assu
me de l appui de la France et de l'Alle
magne. Mais elle se gardera bien de
prendre une initiative isolée, surtout
maintenantaprès la réponse de l'Angle
terre aux Etats-Unis. La Russie se mo
que bien du Transvaal et du droit des
peuples de disposer d'eux-mêmes.
Sans aucundoute la Russie se prépare
pour liver l'Angleterre la lutte inévi
table entre ces deux puissances pour
la conquête de l'hégémonie en Asie.
C'est pour la défense de ses propres in
térêts, et non pour la défense du Trans
vaal, que la Russie fera la guerre
l'Angleterre. Mais le moment n'est pas
venu, ou du moins il n'est pas propice,
l'attitude de l'Allemagne restant énig-
matiaue, plutôt favorable l'Angle
terre.
Le vote peut donc s'exprimer de
quatre façons
I. L'électeur fidèle d'un parti, ap
prouvant la liste de son camp dans
l'ordre où elle est présentée, aussi bien
pour les candidats effectifs que pour
les suppléants, votera uniquement dans
la case en tête de liste. 11 noircira, au
moyen du crayon mis sa disposition,
le point clair central de cette case. Et
c'est tout. Cet électeur a fini. Quoi de
plus simple
II. Un autre électeur approuve
l'ordre des candidats effectifs de la
liste de son parti; mais, parmi les sup
pléants, il désire voir arriver en pre
mière ligne tel candidat que les par
rains de la liste n ont placée qu'en se
cond rang. Cet électeur se bornera
voter dans la case placée côté du
nom de ce candidat suppléant. C'est
tout ce qu'il doit faire.
iiî. Un troisième électeur veut
modifier, au contraire, l'ordre des can
didats effectifs, et admettre l'ordre des
candidats suppléants. Cet électeur vo
tera côté du nom du candidat effectif
de son choix et ce sera tout.
Par le fait même qu'il ne donnera
aucun vote spécial un suppléant en
particulier, il montrera son intention
de voter pour chacun d'eux dans l'or
dre de présentation.
IV. Enfin, un quatrième électeur
entend déroger l'ordre des candidats
effectifs et des candidats suppléants, et
marquer un choix personnel pour un
candidat effectif et pour un candidat
suppléant de la même liste. C'est son
droit il votera donc côté du nom du
candidat titulaire qui représente le
mieux ses idées et côté du nom du
candidat suppléant de la même liste
qui a sa préférence.
cas de nullité.
Les cas de nullité sont donc au nom
bre de quatre
I. Est nul, tout d'abord, le bulle
tin comprenant plus d'un vote en tête
de liste.
II. Est nul encore tout bulletin
portant des votes côté du nom de
plus d'un candidat effectif ou côté du
nom de plus d'un candidat suppléant.
III. Est nul aussi tout bulletin
portant un vote en tête de liste et un
vote côté du nom d'un candidat effec
tif ou suppléant.
IV. Est nul enfin tout bulletin
portant la fois un vote côté du
nom d'un candidat effectif d'une liste
et un vote côté du nom d'un candi
dat suppléant d'une autre liste.
M. H. Pergameni écrit, dans le Mes
sager, une très intéressante page d'his
toire de Belgique propos de la liberté
de l'enseignement.
Il débute en ces termes
Dans un discours prononcé la
Chambre le 22 Avril 1868, M. Frère-
Orban disait Il y a en Belgique
deux monopoles en matière d'enseigne
ment, celui de l'Eglise et celui dei'Etat:
les exceptions sont insignifiantes.
M. Frère avait raison, et ses paro
les sont encore vraies aujourd'hui.
L'existence de ces deuxmonopolesn'est-
elle pas cependant une chose étrange,
en présence de l'article 17 de la Consti
tution, qui abolit tout monopole et
consacre la liberté absolue de l'ensei
gnement
Quand, la Constitution, il s'est agi
de voter l'article décrétant la liberté de
l'enseignement, un délégué du Luxem
bourg, M. Dams, mit en garde les con
stituants contre l'illusion de croire que
ies parents enverront leurs enfants
dans les établissements les plus méri
tants, et il termina par ces paroles pro
phétiques La liberté illimitée serait
sans doute la plus grande garantie que
le gouvernement ne s'emparerait pas
de la direction de l'instruction de la
jeunesse mais ne transporter ait-elle pas
le monopole dans dlautres mains Les ex
trêmes se touchent gardons-nous,
Messieurs, en voulant éviter un préci
pice, de tomber dans un autre.
On ne l'écoota pas, écrit M. Perga
meni, et après une discussion confuse,
la liberté -absolue de l'enseignement
passa dans la Constitution belge cinq
voix de majorité.
Dès le lendemain, la prophétie de
M. Dams se réalisa les 4,000 écoles
primaires du gouvernement des Pays-
Bas 8'écroulèrent,et l'on vit s'élever sur
les ruines de l'enseignement public,
côté de quelques misérables écoles li
bres, la masse formidable des écoles du
clergé.
La grandeur du désastre finit par
rappeler le gouvernement ses devoirs,
la loi de 1843 rétablit les écoles pri
maires publiques, et c'est ainsi que l'E
tat, selon la parole de M. Frère-Orban,
dressa son monopole en face du mono
pole de l'Eglise.
Dès lors, la guerre scolaire éclata,
de plu s en plus violente, de plus en
plus acharnée. Dans ce grand duel,
l'Etat l'eût emporté s'il avait eu le cou
rage de proclamer l'enseignement obli
gatoire, car le clergé, malgré ses colos
sales ressources, eût été impuissant
créer le nombred'écoles indispensable.
c Malheureusement, il n'en fut pas
ainsi.
On comprend après cela pourquoi
la calotte crie l'abomination de la
désolation quand il est question de ré
clamer l'instruction obligatoire.
Les délégués des groupes socialistes
de notre arrondissement et ceux de
l'Association libérale d'arrondissement
se sont réunis Dimanche 18 Mars aux
fins de s'entendre en vue des prochaines
élections législatives. Après une discus
sion des plus courtoises, les deux par
tis sont tombés d'accord pour admettre
la platform élaborée par la Fédération
des Associations libérales de la West-
Flandre et qui comprend, notamment,
le suffrage universel pur et simple avec
la représentation proportionnelle
tous les degrés l'instruction primaire
obligatoire l'enseignement public
gratuit au degré inférieur, exclusive
ment laïque tous les degrés l'orga
nisation de pensions en faveur des tra
vailleurs. Il a été convenu que les deux
partis ne présenteraient pour la Cham
bre qu'un seul candidat effectif et un
suppléant, le choix des titulaires étant
abandonné l'Association libérale.
Nous félicitons chaleureusement nos
chefs libéraux et ceux du parti socia
liste d'avoir su- opérer le ralliement de
toutes les forces anticléricales pour
l'élection législative prochaine. La dé
cision qu'ils ont prise constitue un acte
de sagesse politique, qui sera accueilli
avec joie par tous nos amis. Dès pré
sent l'élection de notre candidat peut
être envisagée comme certaine. Il n'y
a plus de temps perdre il faut que
sans retard le travail électoral soit en
tamé, et au 27 Mai prochain nous infli
gerons nos adversaires une écrasante
défaite. A l'œuvre donc que chacun
fasse son devoir.
Autre nouvelle, qui n'est pas pour
nous déplaire.
Nos adversaires se chamaillent et se
divisent de plus en plus. Ils ne parvien
nent pas se mettre d'accord sur le
choix de la victime. M. Van Merris
seul est fixé il obtient la seconde can
didature. La lutte se poursuit acharnée
entre MM. Colaert et Iweins. L'un ne
prétend pas céder devant l'autre. M.
Colaert a pour lui l'élément populaire,
M. Iweins les gros bonnets. Malheu
reusement pour M. Colaert, la nouvelle
association cléricale, qui est en voie de
formation, donne une influence pré
pondérante l'élément rural, sur le
quel ies gros propriétaires ont le plus