MEETING A MESSINES.
ASSOCIATION LIBÉRALE
DIMANCHE PROCHAIN 8 AVRIL,
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
L'assemblée générale des membres de
l'Association est fixée Dimanche lr Avril,
4 heures précises du soir.
Élection législative du 27 Mai.
Candidatures.
ÉLECTION LÉGISLATIVE DU 27 MAI.
Nos candidats y prendront la parole.
Dimanche, lr Avril 1900.
60e année. A0 15.
l'union pait la force.
/*araitni(int le MMitmtuche. \ires acouirit elndo.
Par an 4 fr. 50
ORDRE DU JOUR
Étranger.
Instruction obligatoire
en Hollande.
Pi •onosties électoraux.
Elections législatives.
Comment faut-il voler
1
2
5
SUPPLÉANTS.
10
Les traitements du clergé.
L'indifférence féminine.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pocr la ville Far an 4 francs.
la ville
la province
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude. 51, \pres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour 1 arrondissement d 1 près,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
AVIS.
île l'Arrondissement «l'Yprès.
."C "I
B evue politique.
Sans se laisser rebuter par les obsta
cles, le ministère radical Pierson pour
suit chez uos voisins du Nord la louable
tâche qu'il s'est imposée.
La loi sur l'instruction obligatoire,
tant de fois ajournée, est enfin venue
en discussion devant le Parlement
néerlandais.
En Hollande, comme chez nous,
l'instruction obligatoire est l'objet de
l'hostilité des catholiques. Un seul
député de ce groupe, le prêtre Schaep-
man, en accepte le principe, condi
tion qu'on accorde de plus forts subsi
des sur la caisse de l'Etat aux écoles
privées, et par conséquent, aux établis
sements catholiques. Les autres cléri
caux défendent la thèse de la liberté
du père de famille. Qu'on encourage,
disent-ils. de toutes manières, la fré
quentation de l'école, qu'on use de tons
les uioyetu moraux mais l'Etat n'a
pas le droit d'aller plus loin. Cette
thèse est défendue également par un
groupe de réactionnaires protestants,
qui ont fait alliance avec les cléricaux
pour combattre le socialisme.
Les socialistes hollandais sont parti
sans de l'instruction obligatoire. Mais
ils sont persuadés que, si beaucoup de
Parents négligent d'envoyer leurs en
tants l'école, c'est qu'ils ont besoin,
pour les nourrir et les entretenir, du
gain qu'ils apportent la maison. Ils
demandent donc, comme corrolaire de
'obligation, que l'Etat se charge de
nourrir et d'habiller les enfants pau
ses.
bans la discussion, répondant la
hèse des cléricaux, le ministre, M.
troemau Borgesius, a opposé au père
abusant de son droit pour laisser son
lofant dans 1 ignorance, le droit de
^nfant lui-même et l'intérêt social.
e père n est pas le maître absolu des
destinées de l'enfant. A sou droit de
uinger l'éducation de la famille, cor
respond le devoir de fournir la famille
Dne éducation adéquate aux nécessités
a rndieu. L'instruction primaire est le
minimum de connaissances scientifi
ques, indispensable, dans nos pays
civilisés, pour gagner honorablement
sa vie et s'initier au rôle politique
imposé tous les citoyens par le régi
me du suffrage universel. Le plai
doyer du ministre, pressant et adroit,
a obtenu un succès inespéré, et l'article
1er du projet a été voté par 52 voix con
tre 37.
Quant au vote définitif, rien n'est
moins certain que le triomphe du mi
nistère. Ce triomphe, en effet, dépend
exclusivement du groupe socialiste. Si
un seul député de ce groupe votait con
tre le projet et on sait que, condi
tion sine qua non, ils subordonnent
leur adhésion l'entretion des enfants
pauvres par les communes, condition
que beaucoup de libéraux ne veulent
pas admettre le ministère libéral se
trouverait réellement en minorité et il
ne lui resterait plus qu'à céder la place
une autre combinaison ministérielle,
qui ne pourrait être guère autre chose
qu'un cabinet d'affaires, les conserva
teurs étant en minorité au Parlement
et libéraux et socialistes n'y ayant
qu'une majorité trop faible pour admi
nistrer selon une ligne politique bien
définie.
La seconde Chambre a adopté, Ven
dredi, par 50 voix contre 49, le projet
de loi introduisant l'enseignement obli
gatoire.
M. Lorand, commentant dans la Sen
tinelle les chiffres des derniers scrutins
législatifs, calcule les chances de cha
que parti pour les prochaines élections
et conclut ainsi
Les libéraux sont donc BÛrs d'avoir
au moins 2 élus dans le Luxembourg, 2
dans la province de Namur, 5 dans la
province de Liège. 8 dans le Brabant,
7 dans le Hainaut, 5 dans la province
d Anvers, 7 dans la Flandre orientale,
4 dans la Flandre occidentale, 2 dans
le Limbourg.
Les socialistes auront certainement
2 élus dans la province de Namur, 7
dans la province de Liège, 8 dans le
Brabant, 11 dans le Hainaut, 1 dans la
province d'Anvers, 1 dans la Flandre
orientale.
L'addition donne 30 socialistes et 42
libéraux donc, plus les sièges douteux
comme celui de Roulers, celui de Turn-
hout, les seconds sièges de Malines et
d'Ostende, celui d'Alost, celui de Cour-
trai, qui peuvent échoir des libéraux,
des socialistes ou des démocrates-
chrétiens, suivant que les partis d'op
position sauront s'unir entre eux dans
ces arrondissements et faire la propa
gande nécessaire d'ici au 27 Mai.
Mais en tous cas, les cléricaux se
considèrent dès présent comme cer
tains de perdre la plupart de ces sièges.
La Chambre, se composant de 152 dé
putés, la majorité indispensable pour
l'existence d'un gouvernement est de
77 voix elle dépend donc des 5 sièges
douteux indiqués plus haut, et ces siè
ges douteux il dépend de nous de les
enlever.
B
H
I
Le vote peut donc s'exprimer de
quatre façons
I. L'électeur fidèle d'un parti, ap
prouvant la liste de son camp dans
l'ordre où elle est présentée, aussi bien
pour les candidats effectifs que pour
les suppléants, votera uniquement dans
la case en tête de liste. 11 noircira, au
moyen du crayon mis sa disposition,
le point clair central de cette case. Et
c'est tout Cet électeur a fini. Quoi de
plus simple
II Un autre électeur approuve
l'ordre des candidats effectifs de la
liste de son parti mais, parmi les sup
pléants, il désire voir arriver ea pre
mière ligne tel candidat que les par
rains de la liste n'ont placée qu'en se
cond rang. Cet électeur se bornera
voter dans la case placée côté du
nom de ce candidat suppléant. C'est
tout ce qu'il doit faire.
III. Un troisième électeur veut
modifier, au contraire, l'ordre des can
didats effectifs, et admettre 1 ordre des
candidats suppléants. Cet électeur vo
tera côté du nom du candidat effectif
de son choix et ce sera tout.
Par le fait même qu'il ne donnera
aucun vote spécial un suppléant en
particulier, il montrera son intention
de voter pour chacun d'eux dans l'or
dre de présentation.
IV. Enfin, un quatrième électeur
entend déroger l'ordre des candidats
effectifs et des candidats suppléants, et
marquer un choix personnel pour un
candidat effectif et pour un candidat
suppléant de la même liste. C'est son
droit il votera donc côté du nom du
candidat titulaire qui représente le
mieux ses idées et côté du nom du
candidat suppléant de la même liste
qui a sa préférence.
cas de nullité.
Les cas de nullité sont donc au nom
bre de quatre
I. Est nul, tout d'abord, le bulle
tin comprenant plus d'un vote en tête
de liste.
II. Est nul encore tout bulletin
portant des votes côté du nom de
plus d'un candidat effectif ou côté du
nom de plus d'un candidat suppléant.
III. Est nul aussi tout bulletin
portant nn vote en tête de liste et un
vote côté du nom d'un candidat effec
tif ou suppléant.
IV. Est nul enfin tout bulletin
portant la fois un vote côté du
nom d'un candidat effectif d'une liste
et un vote côté du nom d'un candi
dat suppléant d'une autre liste.
La triple échelle des traitements du
clergé catholique, substituée par le
gouvernement la double échelle de
son projet primitif, a pour conséquen
ce une augmentation budgétaire de
1,173,000 lr. en dépense annuelle.
C'est une somme. Et, considérant la
limite extrême comme atteinte etmême
dépassée, M. le ministre des finances a
déclaré qu'il ue donnerait pas un sou
de plus.
M. Helleputte n'en a pas moins in
sisté.
Et, M. Woeste,qui avait lait un nou
vel et méritoire effort pour calmer les
ardeurs de certains députés de droite
trop tentés de puiser pleines mains
dans le Trésor public, M. Woeste a
brusquement viré de bord en les enga
geant voter les amendements Helle
putte dans l'intérêt de leurs courtiers
électoraux.
Néanmoins le ministère l'a emporté,
grâce aux votes des socialistes.
Le vote en seconde lecture a été fixé
Mardi prochain.
A cette époque où de la question d'é
lection et de la loi électorale dépen
dent tant d autres, parmi lesquelles
celle de l'instruction des enfants, si ca-
pitalement importante, est-il compré
hensible que la majorité des femmes
belges se désintéressent absolument
des élections
Les unes vous affirment que leur
mari n'est jamais plus désagréable
qu'en temps d'élection les autres
vous écoutent parler en déclarant
qu'elles trouvent qu'une femme doit
laisser ces questions-là aux hommes
Comme si aux hommes seuls doivent
revenir tous les sujets de préoccupa
tion qui ne soient pas uniquement le
papotage ou la toilette
Mais parmi ces indifférentes, quel
ques-unes se révèlent au contraire très
exaltées. Elles pérorent, tort et
travers elles font une propagande
acharnée travers amis et amies, pa
rents et connaissances elles pèsent sur
les fournisseurs, les employés, les do
mestiques, tous ceux, en un mot, que
le hasard a mis sous leur autorité ou
leur merci.
Celles-là, ce sont les jeunes et vieil
les femmes, les filles et les épouses que
leur confesseur a lancées sur l'ennemi i
i-fi