MEETINGA RÛUSBRUGGE. MEETING A. NEUVE-ÉGLISE, Chroniquede la ville. DIMANCHE 29 AVRIL, Aujourd'hui DIMANCHE 22 AVRIL, Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement ÉLECTION LÉGISLATIVE OU 27 NIAI. Élections législatives Étranger. Dimanche, 22 Avril 1900. 60e année. A0 10. l'union fait la force. Paraissant le Dimanche. Vires acqlirit kendo. chez Joseph DEVER, menuisier et cabaretier. a l'estaminet la Tète d'Argent Grand'Place. Nos candidats y prendront la parole. de l'Association libérale de l'Arrondissement d'Ypres. POUR LE SÉNAT. Candidat suppléant LlISt, Sàllile, Brasseur Cour- trai. POUR LA CHAMBRE. Candidat effectif: VoliV Stranest, Avocat Ypres. Candidat suppléant Ill'tlSifailt. 4II^ElSfe. Indus triel Ypres. La République républicaine. La mission Boer. Une manifestation libérale La logique du Journal d'Ypres. La réunion de l'Associalion catholique. Ouvrez l'œil PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Far an 4 francs. p' la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 51, \pres. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour 1 arrondissement d près, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de 1 Etranger, au bureau du journal Le Pbcgrès ON TRAITE A FORFAIT 3 heures, 5 heures, <ln 27 Mal 1900. Candidat effectif De Itiddcr, Vital, Notaire kerkhove. Tt evue politique. Depuis l'élection de M. Loubet, il y a quelque chose de changé dans la Ré publique française. On en avait eu 1 impression au moment même de son entrée l'Elysée cette impression n'a vait fait que se confirmer mesure qu'on pouvait voir la simplicité répu blicaine remplacer tout le décorum grotesque de feu M. Félix Faure elle s'était changée en certitude dès qu'on avait vu s'engager contre les réaction naires et les nationalistes la rude ba taille qui s'est livrée depuis l'arrivée aux affaires du ministère Waldeck- Rousseau. La journée de Samedi, la façon dont fnt conduite l'inauguration de l'Expo sition, les discours prononcés, la ma nière dont les commente la presse clé ricale et nationaliste, achèvent de donner l'année qui vient de s'écouler son véritable caractère. Il y a douze ou quatorze mois, le pé- r'l était grand. Affaiblie par les trahi- sous successives des divers gouverne ments qui s étaient succédé au pouvoir, \a République semblait la merci d un coup de main Les monarchistes et les césariens conspiraient ouverte ment contre elle, là rébellion militaire gagnait du terrain et chaque jour un général ou un colonel quelconque ajou- tait une insolence nouvelle celles qui avaient été proférées la veille. On au rait dit vraiment que la France allait verser dans la monarchie ou dans le césarisme. La chute de la République n'apparaissait plus certains qu'une simple question d'heures. Aujourd'hui, les factieux sont dis persés, l'armée est redevenue la grande muette, les pseudo-républicains sont réduits l'impuissance et confinés dans l'opposition stérile que M. Méline mène avec tant d'acharnement. C'est au mi lieu du calme le plus complet qu'a été inaugurée l'Exposition universelle. Si l'alarme fut chaude, la crise a été féconde. En présence du péril, le parti républicain s'est ressaisi et est revenu aux vieilles traditions. La République qui, Samedi, conviait l'univers cette grande fête du travail et de la frater nité. n'est plus la même que celle qui, quinze mois auparavant, coquetait avec les nationalistes, vivait dans la crainte de quelques généraux révoltés et paraissait n'attendre qu'un signe pour céder sa place la monarchie. La République d'aujourd'hui est résolûment républicaine. Tous les peuples le peuple anglais excepté désirent la paix. Leurs gou vernements, fait qui ne s'est pas en core vu dans l'histoire, sont d'accord avec eux. Sans abandonner leurs lointaines visées, tous veulent en ce moment, et pour des causes diverses, éviter toute guerre nouvelle. Tel est le vrai, l'uni que motif pour lequel aucune interven tion isolée ne se produit dans la guerre anglo-transvaalienne. L'intervention collective qui, seule, serait capable de retenir l'Angleterre sur la pente fatale qui la mène l'effon drement total, rencontre malheureuse ment des difficultés sans cesse renaissan tes, provoquées par elle-même. Les chefs des deux Etats libres ont prévu ces difficultés. La députatiou transvaalienne qui vient d'arriver en- Europe, et dont tous les membres sont animés des vues humanitaires de ces hommes remarquables qui s'appellent Kruger et Steyn. ne viennent pas dans le butderéclamer uneintervention quel conque. Assez, ou plus exactement, trop de victimes déjà 1 tel est leur mot d'ordre. Les Boers Orangistes ne comptent que sur eux-mêmes. Ils auront leur in dépendance et la liberté, ou ils succom beront tous C'est leur décision de la première et de la dernière heure. Ils ont confiance daus la justice de leur cause. Nous partageons cette con fiance. Nous avons osé le prévoir ils auront la victoire finale et pourront, s'ils le veulent, constituer les Etat-Ums de l'Afrique du Sud. Leur projet pri mitif n'allait pas jusque-là. Par la faute de l'Augleterre, ce projet a définitive ment pris corps. Il va recevoir son exé cution. La manifestation libérale qui a eu lieu Tongres pour fêter l'entrée des libéraux au Conseil communal en Octo bre dernier a pris le caractère d'une véritable solennité. Il y a eu cortège, composé d'un grand nombre de Ligues et d'Associations libérales, plus de cent, faisant fièrement claquer leurs dra peaux azurésdans la lumière,etmeeting dans une immense salle bondée d'assis tants. Parmi les discours prononcés, plu sieurs, ceux de MM. Mouville, Mag- nette, Féron, Verheyen ont obtenu le plus grand succès. M. Monville, conseiller provincial du Brabant et vice-président de la Ligue libérale, a invité les Limbourgeois suivre l'exemple que leur avait donné la ville de Tongres et culbuter les cléricaux. Avec raison il a pu dire Tout est cléricalisé aujourd'hui, dans ce pays qui a proclamé la liberté de conscience celle-ci est foulée aux pieds. Les libéraux montrés aux doigts ils n'ont plus droit rien. Quand le ministère clérical est arrivé aupouvoir, M.Notbomb a dit des instituteurs et M. Jacobs a répété "Qu'ils s'en aillent A notre tour, nous disons au gouver nement Qu'ils'en aille! M. Monville, ainsi que d'autres ora teurs, a fait appel l'union libérale et il a pu dire que quelles quesoientlesdi- vergences qui séparentlesmodérés etles progressistes, leur devoir est d'imiter les libéraux de Tongres et de s'unir pour la délivrance du pays. La manifestation libérale de Tongres a été marquée par cet esprit unioniste et si l'on veut la résurrection éclatante du parti libéral il est indispensable qu'il guide dorénavant tous les actes des libéraux. Aux élections prochaines les diverses nuances, modérés et progressistes, dis paraîtront pour faire place la seule couleur libérale, et grâce la fusion de ces éléments trop longtemps inconcili ables, le libéralisme peut espérer une importante victoire le 27 Mai eu mon trant ses adversaires qu'il est toujours rempli de force et de vigueur. Dans notre dernier numéro nous avions annoncé, que nous aurions pro bablement aux élections du 27 Mai prochain une liste cléricale dissidente, avec M. Lefèvre, cultivateur Zille- beke, comme candidat effectif, M. Georges Begerem, avocat Ypres, comme suppléant. Le Journal d'Ypres du 18 Avril affir me qu'il n'en est rien, tout au moins en ce qui concerne le suppléant M. Begerem notre confrère ne dément pas la nouvelle en ce qui regarde la candidature de M. Lefèvre et s'exprime ce sujet comme suit Quant M. Lefèvre, nous ne pen- sons pas qu'il soit disposé semer dans nos rangs une division qui, sans lui donner la moindre chance de succès, ne pourrait que profiter la liste radicale. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Si la nouvelle de la candidature de M. Lefèvre se confirmait, notre de- voir serait de la combattre de toutes nos forces. Ce qui veut dire, pensons-nous, que la liste libérale aurait tout gagner la présentation de la candidature Lefèvre et qu'au point de vue clérical, il vau drait mieux que cette candidature ne se produisit pas. Erreur, écoutez le Journal dans la fin de son articulet Mais que nos radicaux ne s'imagi- nent pas que la candidature dissi- dente de M. Lefèvre ne ferait pas de tort leur liste. Elle leur enlèverait ♦n beaucoup de voix autant et plus peut-être qu'à la nôtre et dans le système de la R. P. notre troisième candidature y perdrait moins que leur seule candidature. Mais, alors, pourquoi le Journal n'en- gage-t-il pas M. Lefèvre poser sa candidature Et pourquoi cherche-t-il l'en dé tourner dans le commencement de son articulet Il est vrai, que l'articulet comporte une douzaine de lignes. Le rédacteur aura oublié la fin ce qu'il avait écrit au commencement. Il y avait en tout et pour tout cent personnes la réunion de l'Association catholique, tenue au Volkshuis Lnndi dernier. C'est très peu, le Journal d'Ypres en convient. L'enthousiasme ne paraît pas grand dans l'armée cléricale. Pourtant la réu nion présentait un certain attrait, puis qu'il s'agissait d'y faire connaître les candidats et surtout ceux de Courtrai, MM. Béthune et Cantillon. Les discours qui y ont, été pronon- oés et dont nous trouvons la relation dans le Journal d'Ypresne contiennent pas lourd. M. Cantillon surtout a été bien pâle: moins que l'on ait arrangé le compte- rendu pour le rendre aussi inoffensif que possible. Nos lecteurs savent en effet que M. Cantillon est un démocra te tout casser un socialiste clérical, avec moins de franchise cependant que l'abbé Daens. Les élections législatives prochaines préoccupent de plus en plus l'opinion publique. Jusque dans le moindre vil lage de l'arrondissement- d'Ypres, elles font 1 objet des conversations journa lières et partout les candidats libéraux reçoivent le meilleur accueil. Cela est du meilleur augure pour le résultat du scrutin du 27 Mai. Le courant est nettement établi en faveur des idées libérales. Tout le monde se rend compte qu'elles seu les sont capables de réaliser les ré formes ardemment attendues. Le parti catholique, lui, est archi usé. Il subit, du reste, une crise qui l'emportera fatalement et l'empêchera encore de revenir au pouvoir. Il se désagrège rapidement et bientôt les chefs constitueront un état-major sans troupes. La foule veut des réformes que le parti clérical est incapable de réaliser parce qu'elles vont l'encontre de ses instincts égoïstes.. Ce parti a trouvé sa force et sa raison d'être en plaçant la lutte électorale sur le terrain religieux. Avec ce sentiment il parvenait émouvoir les masses.

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 1