Chronique de la ville.
206.000.000
2,600,000,000
164,000,000
30,000,000 par an
Huit cents millions
de francs
Aux armes.
Zillebeke.
Gomines.
En 1899. ils s'élèvent
Les cléricaux ont donc augmenté
les impôts de
Quarante-deux millions
c'esi-à-dire de 25 pour 100 lan.
Les bénéfices réalisés sur les che
mins de fer, postes et télégraphes sont
supérieurs de
ce qu ils étaient en 1884.
Maigre ces énormes augmentations
de ressources, la dette publique
s'élève aujourd hui
c'est-à-dire que. depuis 1884, elle a
augmenté de
Où va l'argent
Il est plus que temps que les élec
teurs ouvrent les yeux s'ils ne veulent
pas que les cléricaux nous conduisent
la banqueroute.
Electeurs, avant d'aller voter, com
parez vos feuilles de contributions de
1900 avec celles de 1884 et vous vote
rez en masse le 27 Mai pour les can
didats libéraux.
Cela dépend des cas.
M. Colaert joue àlauto-
cratecomme M. Suruiont.
M. Lefèv re et
son programme.
La commune d'IIoulhem
en péril,
Les meetings de
Wai néloii et Ploegsteert.
Société des IofaligabIes>
En 1884-, le? iinpùu (avaient entrer
dans les caisses de I Etat
Lorsque, passé quelque dix ans, M.
le baron Surmont de Volsberghe a
marié sa fille aînée M. de Pierre-
Pont, la cérémonie civile a eu lieu la
veille du mariage religieux, les person
nes de rigueur seules présentes et en
toilette ordinaire.
Mercredi passé, a eu lieu le mariage
de la fille cadette de M. Surmont avec
M. de Hemptinne.
Cette fois, M. le baron n'a plus trou
vé utile de marquer son dédain pour
l'union devant l'écharpe municipale.
Cérémonie civile et cérémonie reli
gieuse ont eu lieu le même jour, l'une
la suite immédiate de l'autre et avec
le même apparat
Qu'on ne tire pas de là cette conclu
sion que M. Surmont a changé de sen
timent on se tromperait. Ce sont les
circonstances qui ont changé et si M.
Bara a pu dire un jour, comme le Jour
nal se plaît le rappeler en toute occa
sion cela dépend des cas les cléri
caux savent toujours, quand leur inté
rêt l'exige, mettre l'aphorisme en pra
tique.
Par arrêtés royaux en date du 7 cou
rant, nos représentants, MM. Iweins
d'Eeckhoutte et Colaert, ent été pro
mus au grade d'officier de l'Ordre de
Léopold.
Aujourd'hui donc, comme jadis,
Ypres possède trois officiers du dit
Ordre, avec M. René Begerem comme
vénérable. Quel honneur pour la ville
Pour notre nouveau maïear les Con
seillers communaux sont de bonnes
bêtes avec lesquels il fait tout ce qui
lui plaît. M. D'huvettere, le seul qui se
régimbe bien un peu de temps en
temps, finit quand même par se confor
mer ses désirs et voter tout ce qu'il
demande.
Nous en avons eu une nouvelle preu
ve dans la séance du 28 Avril dernier.
M. Colaert demanda d'urgence et, au
grand étonnement de ses collègues,
MM. Berghman et Fraeys, un nouveau
crédit de 20 ou 30,000 fr.. (le chiffre
importe peu disait-il), pour l'expro
priation de plusieurs petites maisons
de la rue des Trèfles, nécessaires pour
l'élargissement de cette rue et afin de
pouvoir procéder la construction de
l'égout et des trottoirs.
Sur la proposition de M Begerem de
n'allouer que 20,000 fr. sauf en ac
corder d'autres pour le cas où il n y eu
aurait plus, un crédit de cet import fut
voté au pied levé et l'unanimité.
Comme on voit, M. Colaert promet
comme Bourgmestre il vise a devenir
aussi un administrateur hors ligne et
suit, en tous points, les leçons de son
prédécesseur, M. Surmont.
Voilà quatre ou cinq ans que le re
dressement de la rue des Trèfles a été
décidé. Les crédits votés antérieure
ment cette fin, sont déjà épuisés
plusieurs maisons ont été acquises de
puis longtemps l'amiable dont une
est restée moitié démolie pendant
plus d'un an ce qui fut généralement
critiqué.
Lors de la confection du budget pour
1900, on savait donc parfaitement que
ces travaux devaient être continués.
Pourquoi n'y a-t-on pas inscrit les cré
dits nécessaires pour effectuer cette
dépense extraordinaire Pourquoi M.
Colaert a-t-il introduit cette affaire
d'urgence 1a séance du 28 Avril, sans
en prévenir personne
Est-ce peut-être un truc de M. Sur
mont pour présenter le budget avec un
excédent et jeter ainsi de la poudre
aux yeux des contribuables C'est bien
possible.
Quoiqu'il en soit nous trouvons la
manière de procéder de M. Colaert
louche et irrégulière surtout qu'il
s'agit ici d'un chiffre important de
dépenses. De plus, elle ne permet pas
aux conseillers de se renseigner sur
l'affaire en question, de la discuter en
connaissance de cause et d'établir des
points de comparaison entre les chiffres
des maisons acquises l'amiable et les
prix exigés par les propriétaires expro
priés. Et cependant cela était d'autant
plus nécessaire et pour ne donner prise
aucune supposition que parmi ces
derniers se trouve un conseiller qui,
parait-il, élève des prétentions exagé
rées et hors de proportion avec la
valeur vénale de sa maison.
Envisagée un autre point de vue,
la décision prise la légère et sans
examen, par nos pantins de conseillers,
nous nous demandons au moyen de
?[uelies ressources M. Colaert fera-t-il
ace un .surcroit de dépenses de
20,000 fr. non prévu au budget de cet
exeicice
Cela ne prouve-t-il pas l'évidence
que notre nouveau Bourgmestre n'a
aucune notion de comptabilité admi
nistrative? Qu'en pense M. Fraeys,
notre nouvel échevin, lui qui est ban
quier et qui a laissé faire M. Colaert
sans émettre la moindre observation
A quels tristes sires les intérêts des
Yprois sont-ils confiés
Le Journal d? Ypres du 5 Mai dernier
publie une lettre de M. Lefèvre de
Zillebeke. Elle est trop intéressante
pour ne pas être reproduite
Zillebeke, le 2 Mai 1900.
Monsieur Callewaerl-De Meulenaere, Éditeur
du Journal d'Ypres,
J'ai eu la bonne chance de recevoir le jour
nal du 28 Avril, j'y ai lu attentivement votre
intéressant article (genre jérémiade) La candi
dature de M. Lefèvre.
Cet article plaide en ma faveur mieux que
tous les meetings que je pourrais donner. J'y
relève entre autres que je ne puis escompter
que deux ou trois mille voix. Bon, mais que
fait votre correspondant des 13,938 voix que
j'ai obtenues en 1896, ou bien êtes-vous vrai
ment assez naïfs pour croire que tous ils re
tourneront vous? Un peu de bon sens, s. v.
p. Je sais que j'en perdrai un certain nombre
par la candidature de M. Nolf, qui, sans moi,
est certain de son succès, car les 2/3 iraient
lui.
Il est donc de mon impérieux devoir de
présenter ma candidature et l'auteur de l'arti
cle sait très bien que plusieurs de vos chefs
sont de cet avis. Aussi soyez certain que les
1 électeurs de 1900 seront comme vous dites
I en terminant mieux éclairés qu'en 1896,
c'est-à-dire que vous n'aurez pas plus d'adhé
rents qu'alors bien au contraire les électeurs
ont montré que j'ai leur confiance, et j'ai plein
espoir qu'ils me la continueront encore et plus
nombreux qu'eu 1896.
Agréez, Monsieur, l'assurance dé ma consi
dération distinguée.
P. LEFEVRE.
Conclusion: M. Lefèvre, en posant sa
candidature, n'a d'autre but que de
faire échec la candidature libérale
de M. Nolf. L'aveu est précieux M.
Lefèvre, loin de vouloir combattre les
députés cléricaux sortants, désire les
renforcer Tous ceux qui en ont assez
de notre députation et du Gouverne
ment qu'elle n'a cessé de soutenir, sau
ront gré M. Lefèvre de s'être fait
connaître la veille du scrutin et au
27 Mai ils voteront comme un seul
homme pour les candidats libéraux.
Le bruit court, qu'a la suite de 1 il
lumination .ie nos Halles l'occasion
de la visite officielle du nouv au Minis
tre de l'Industrie et du Travail. M.
l'échevin Fraeys, esthète en chambre,
comme chacun sait, a été adjoint la
Commission Royale des Monuments.
Il serait spécialement chargé de veil
ler aux réparations que réclament les
décors et les statues qui ornent la faça
de de nos dites Halles. Il serait même
question de remplacer la statue de l'un
de nos Comtes, la plus abîmée au petit
jeu des échelles, par sa statue lui.
Oh oh Ernest Il était donc écrit
que vous arriveriez quand même
tous les honneurs
Le bourgmestre d'Houthem, un ma
gistrat des plus prévoyants, a fait affi
cher dans sa commune, dès le 28 Avril
dernier, l'arrêté que voici
Le Bourgmestre de la commune
d'Houthem,
n Considérant que des personnes
étrangères la commune prêchant des
doctrines subversives, se disposent
venir pérorer sur la voie publique
Voulant éviter les désordres, les
attroupements hostiles et les atteintes
portées la paix publique
Vu l'art. 94 de la loi communale,
Arrête
n ART. Iier. Les meetings et les réu
nions de plus de 10 personnes sont in
terdits sur la voie publique pendant
un mois et demi partir du lr Mai
1900.
Le Bourgmestre,
A. BREYNE.
Houthem, le 28 Avril 1900.
Nous n'avions pas l'honneur de con
naître ce Monsieur A. Breyne,qui vient
de se révéler si inopinément la recon
naissance publique. Nous ne pouvons
que rendre hommage sa clairvoyance
et son érudition, car son arrêté est
rédigé dans un style, qui aura certai
nement frappé l'imagination de ses
concitoyens Messieurs Colaert, Van
Merris et l'heveliu sont avertis. Quant
M. Lefèvre, ce trouble-fête, il fera
bien de ne paB s'aventurer sur le terri
toire d'Houthem. Monsieur A Breyne,
a l'œil sur lui
Nous regrettons vivement de ne pou
voir publier la biographie de Démi
nent magistrat d'Houthem. Un homme
de sa valeur devrait réserver ses servi
ces pour quelque centre plus impor
tant. Que n'a-t-on songé lui pour
remplacer M. Buis?
Partout où nos candidats libéraux se
rendent ils reçoivent l'accueil le plus
bienveillant et le plus sympathique. Le
Meeting donné Warnêton, Dimanche
dernier, en a été une nouvelle preuve
puisque nos candidats y ont obtenu un
succès complet.
M. le notaire Sibille présidait le mee
ting. Parmi les assistants, nous y avons
remarq ué toutes les notabilités libérales
de la ville. La vaste salle où se donnait
le meeting était comble.
Après une belle improvisation adres
sée au nombreux public par M. le Pré
sident, il donne la parole M. l'avocat
Nolf auquel la foule fait un excellent
accueil.
M. Nolf développe le programme
libéral. Il s'étend sur les divers points
de la platform et fait le procès au gou
vernement. Il insiste sur ia nécessité
d'avoir une représentation libérale au
parlement. Il termine en donnant lec
ture de la lettre de M. Lefèvre au
JournaV <VYpres, par laquelle M. Lefè
vre déclare que le but principal de sa
candidature est de faire échec ia liste
libérale.
Le discours de l'honorable candidat
est vivement applaudi et l'on se sépare,
plein d'espoir, pour la réussite des li
béraux aux élections législatives du 27
Mai.
Les fêtes Chapelle-Armentières et
les élections municipales en France ont
empêché un certain nombre d'élect-^*1
d'assister au Meeting de Ploe»-
Néanmoins, M. Nolf a été chaleur^"
ment applaudi, après son court ex^
du programme et de la platforp
candidats libéraux.
Dans i'assistance, nous remarqn
le sympathique bourgmestre de M°~:
sines, M. Yictoor.
Avant de lever la séance rendez-v
est pris pour le meeting du Bizet fi2-
au 24 Mai prochain.
Les affaires vont mal dans le cam
clérical. Le meeting organisé par n-h
adversaires dans la commune de Zil^
beke a tourné littéralement l'aval
tage de M. Lefèvre, qui s'y est fait
clamer.
MM. Colaert, Yan Merris et Thev
lin ont jugé prudent de ne pas la fa,6
longue. Ils ont quitté la commune an
plus vite, très déconfits de leur triste
mésaventure.
Le grand meeting donné au Patrons.
ge pour les électeurs catholiques a été un
fiasco complet.
Annoncé pour 5 heures, il a commen
cé 6 heures, présidé par M. Van Elj.
lande. L'auditoire était composé exac-
tement de 64 personnes, dont une
trentaine d'électeurs. Au premier ran»
on distinguait les autorités ecclésiasn-
ques: 2 vicaires, le chaisier, le bedeau,
le sacristain 3 instituteurs commu
naux. Le conseiller communal, black
boulé aux dernières élections commu
nales, rehaussait par sa présence l'ex
hibition de nos honorables.
Comme orateur on a d'abord entendu
M. Thevelin, lisant assez péniblement
un discours sur l'agriculture, discours
qui ne pouvait guère intéresser les per
sonnes présentes, car les cultivateurs
n'avaient pas répondu l'appel. En
suite, c'était le tour de l'honorable M.
Colaert son discours n'a été qu'une
suite ininterrompue de récréminations
et de moqueries l'égard de M. Lefè
vre, le malheureux catholique dissi
dent qui ne sait que le flamand et pas
assez de français pour s'expliquer i
Chambre, disait-il. (Il est remarquer
que M. Colaert parlait en pays wallon).
Pour donner une idée du degré de
popularité dont jouissent les députés
de l'arrondissement, voici un détail pi
quant durant le meeting une société
de boules était réunie dans une cour
attenant au local, ces gais lurons, tout
en faisant leur partie de boules, chan
taient des refrains anticléricaux qui
ont dû sonner faux aux oreilles de nos
barnums.
Du train où vont les choses et si tout
le monde sait faire son devoir, la ma
jorité catholique sera sérieusement en
tamée le 27 Mai prochain. Max.
Cette vaillante société, sous la prési
dence du sympathique M. G. Decoene,
donnera Dimanche 13 courant, une
magnifique fête suivie de bal.
Des artistes de premier ordre prête
ront leur concours cette fête qui
commencera 8 heures du soir.
Nous en publions ci-après le pro
gramme.
Ie PARTIE.
1 Ouverture pour Trompettes.
2. Travail d'ensemble au Sabre.
3. PrièreGouso®-
Romance chantée par M E. Babtiee-
4. Assaut au Fleuret par MM. BouQC*1
et Marx.
5. Barre fixe.
6. Chansonnette dite par m. j. Rabat-
2e PARTIE.
1. Boxe Française par MM. Marx e'
Brusselxians.
2. Assaut l'Épée de combat par
Bouquet et Decoene.
3. NoëlMasses*1'
Romance chantée par M. Art- R*'
bau.
4. Leçon et Assaut d'Étude par
Marx et P. Lesaffre.
5. Chansonnette dite par M J. Ras^1
6. APOTHÉOSE.
A 10 1/2 h..
GR/tND B7*la.