Chronique de la ville. 60e année. N° 24. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Étranger. Conseil communal Dimanche, i" Juin 1900. l'cmon fait la force. Paraissant le Dimanche. Vires acqcirit eus do. Les a lia ires de Chine Rivalité de la Russie et du Japon. 1Communications. 2. Hospices: compte 1898. 3. Hospices: budget 1900. 4. Pompiers subside pour partici pation la fédération Namur. 5. Eglise S' Jacques: budget 1900. 6 Eglise S1 Pierre compte 1899. 7. Eglise S1 Nicolas compte 1899. 8. Fête communale commission. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Far an 4 francs. la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, eue de Dixmude, 51, Ypees. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Pbcgbès ON TRAITE A IORFAIT ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Ji e v u politique. Beaucoup de gens craignent une guerre générale propos des affaires de Chine. C'est une crainte prématurée. Quelles sont en effet, les chances sérieuses de conflit Elles se réduisent, pour le moment, la ri valité de la Russie et du Japon. Toutes les puissances marchent, en effet, d'accord Pékin. Plusieurs, il est vrai, s'in quiètent d'une irruption possible de la Rus sie, la faveur des désordres, notamment l'Angleterre. Mais l'Angleterre est très oc- copée. Elle n'interviendra pas, cette année, pour son propre compte. Les Etats-Unis entrent dans une période d élection prési dentielle. Or, la politique d'expansions, la politique anglaise sont l'obstacle au succès do gouvernement présent. Reste le Japon. LeJapon.il est vrai, a espéré devenir nne grande puissance continentale en se faisant le réorganisateur de la Chine. Il a été évincé par la Russie, qui lui a soufflé (c'est le mot) Port-Arthur et le Liao-Toung. il a manifesté en outre son ambition de s'établir en Corée. Là encore il a trouvé la Russie. Il avait préparé pour réussir une flotte et une armée des plus imposantes. S'en servira-t-il Si la Russie fait mine, la faveur des désordres présents, d'entrer v'.tiuio, le japon mobilisera-t-il Il est bien vrai que, dans un an, la réorganisation de son armée, complètement achevée, lui donnera cinq cent quarante mille hommes prêts entrer en campagne, que son nou veau canon et son nouveau fusil Arisaka se ront alors en service. Il est bien vrai que, dans deux ans, son programme naval sera exécutéSix nouveaux grands cuirassés, dont trois déjà au Japon, six nouveaux croi seurs de 2e classe, dont deux déjà au Japon, et un grand nombre de croiseurs et de con tre-torpilleurs, feront de sa puissance ma ritime la plus redoutable dans les mers de Chine. Mais on sait aussi au Japon que ni flotte ni armée ne pourraient grand'chose contre les immensités territoriales de la Russie, qu'une campagne, même victorieuse en Mand- chourie, n'assurerait pas d'autre bénéfice que la possesion de la Corée. La Russie, on lo sait, pousse avec une immense activité son invasion de la Mand ehourie. Le chemin de fer de Niou-Tchouang transporte 4,000 coolies par jour aux tra- vau\ du chemins de fer mandchou. 11 a des contrats pour le transport de 95,000 ouvriers cette année. De Tien-Tsin et de Tchefou, plusieurs milliers de terrassiers chinois se rendent aussi en Mandehourie chaque semaine. 90,000 coolies travaillent mi fortifications de Port-Arthur. Plus de ?0/aze cent mille Russes ont été importés eu Mandehourie depuis cinq ans, la plu part avec leurs familles. Le chemin de fer de Port-Arthur Vladivostok sera terminé l'automne, mettant Port-Arthur en communication directe et ininterrom pue avec l'Amour, qui est lui-même en communication directe et ininterrompue "ec Moscou. Port-Arthur est déjà relié ïvecMoukden par lecheminde fer mandchou, ^nls, les tunnels du Chingau et de Klite- Amon retardent jusqu'en 1902 la ligne ®|recte de port-Arthur. Une seule mine Australie a des ordres pour 50,000 on- par semaine jusqu'à la fin de l'année, t** larine, le blé, les provisions y arrivent Par milliers de tonnes. Tout cela est vrai. Tout cela le Japon sait tout cela le Japon en a frémi. encore une fois, il est possible que tout ^e'a n'amene point de conflit, même si les ^osaques russes rétablissaient l'ordre n Au moment précis, Saint-Pétersbourg outraiiserait, par une pomme de concorde 4oe serait la Corée, toutes les jalousies ja ponaises. D'YPRES. Séance publique du Samedi9 Juin 1900. La séance est ouverte 5 h. 20 m. Sont présents MM. Colaert, Bourg mestre-Président; Berghman etFraeys, Echevins Struye, Iweins, Boone, Be- gerem, Fiers, Decaestecker, Vander- ghote, Vandenpeereboom et Bouquet, Conseillers M. Gorrissen, Secrétaire. Absents MM. Surmont, Vanden Boogaerde et D'Huvettere. Le procès-verbal de la séance du 28 Avril dernier n'ayant donné heu au cune observation, est approuvé celui de la séance du 19 Mai est déposé sur le bureau àl'iDspection des membres. Il n'y en a pas. M. Iweins désire interpeller le Collè ge échevinal au sujet de l'échenillage. L'honorable Conseiller a constaté la semaine passée, entre la porte de Lille et de Menin, sur les Boulevards exté rieurs, que plusieurs arbres sont com plètement ravagés par les chenilles cet endroit, on marche sur un vérita ble tapis de chenilles. M. Struye a con staté le même fait. M. Iweins pense qu'il y a eu oubli et prie le Collège de vouloir prendre des mesures pour faire disparaître cet état de choses. M. le Président. J'ai pris des infor mations ce sujet et M. le Commissaire de police m'a répondu que le 18 Mars l'échenillage avait été fait. A-t-on oublié d'enlever les chenilles cette partie des arbres indiquée par M. Iweins C'est possible. La ville doit montrer l'exemple aussi bien pour l'échenillage que pour la propreté des rues et M. le Bourgmes tre prendra des mesures pour obvier cet état de choses. Un échange d'observations a lieu entre divers membres au sujet de l'é chenillage et finalement M. le Bourg mestre donnera des ordres. M. Iweins. Pondant que j'ai ia pa role, permettez-moi de vous proposer d'envoyer une adresse de félicitations LL. MM. le Roi et la Reine l'occa sion des fiançailles de S. A. R. le Prince Albert de Belgique avec S.A.R. Madame la Duchesse Elisabeth en Ba vière. D'antres Conseils communaux en ont déjà pris l'initiative. M. le Président. Je remercie M. Iweins de sa motion le Collège, du reste, avait l'intention de soumettre cette proposition au Conseil. M. Begerem. M. Iweins a devancé mes désirs j'avais l'intention de faire cette proposition. M. le Bourgmestre. Vous êtes, en effet, coutumier de ce genre de pro positions. [On rit). M. le Président. Il résulte de la vé rification du compte de 1898 de cet établissement hospitalier qu'il y a un déficit de fr. 65,897-00. Ce déficit pro vient de plusieurs causes diminution des taux de la rente et des fermages frais occasionnés par suite de la con struction de la nouvelle maison de santé, etc., etc. D'après le rapport adressé par la Commission des Hospices au Collège échevinal, des mesures seront prises pour combler ce déficit. Le compte pour 1898 de la fondation Godtschalck se clôture aussi par un déficit de fr. 29,321-22. La Commission s'efforcera de trou ver le moyen de faire cesser cette si tuation. M. Colaert dit qu'il y a lieu de ren dre hommage aux membres des Hospi ces pour le zèle et le dévouement qu'ils déploient dans l'exercice de leurs fonc tions et le Conseil approuve le compte de 1898. Se sont abstenus MM. Fraeys et Iwems. M. Iweins. Je viens renouveler la demande que j'ai déjà produite au commencement M. le Bourgmestre. Attendez un instant. (Un messager entre et remet plu sieurs pièces M. Colaert.) M. le Président examine ces pièces et constate que l'échenillage dont a fait mention M. Iweins n'incombe pas la ville puisque cette partie de terrain située entre la Porte de Lille et la Porte de Menin est la propriété de l'Etat. M. l'ingénieur nous fait observer, juste titre, que les arbres situés en cet endroit ont été cédés l'Etat. M. le Bourgmestre avait perdu cette question de vue. MM. Boone, Struye et Iweins exami nent les plans et il résulte de cet exa men que cette partie de terrain avec les arbres sont, d'une façon incontesta blement certaine, lapropriété del'Etat. (MM. D'Huvettere et Vanden Boo gaerde entrent en séance). M. le Bourgmestre. L'Etat doit faire son devoir comme nous l'avons fait. La chose lui sera signalée. M. le Président. Après examen des différents chiffres du budget tant en recettes qu'eu dépenses, le budget des Hospices pour 1900 se clôture par un excédent de fr. 71-69. Le Collège a pris connaissance du rapport qui lui semble complet. M. Iweins renouvelle sa demande au sujet de la nomination d'une commis sion composée de membres des deux administrations charitables dont il a été question il y a plus d'un an. M. le Président. Cette commission sera nommée dans le plus bref délai possible. M. Iweins. Il est certainement temps de la nommer. M. le Président reprend la lecture du rapport de la Commission des Hospices sur le budget de cet établissement pour 1900 et prie MM. les Conseillers de faire leurs observations après la lec ture de chaque article. M. D'Huvettere demande si la Com mission a examiné le budget Une discussion s'engage sur ce point entre divers Conseillers et M. D'Hu vettere déclare que lors de l'examen du budget plusieurs membres n'étaient pas d'accord. M. D'Huvettere fait ses réserves au sujet des capitaux employés pour l'ex tension de la maison de santé. M. Iweins. Nous espérons retirer une certaine somme de cette extension. M. D'Huvettere. On dit en public que les Hospices font construire un mur de clôture la maison de santé. Est-ce que ce travail a été mis en adjudica tion publique H. Fraeys. Ou a fait appel tous les entrepreneurs de la ville. H. D'Huvettere. On porte au bud get une somme déterminée, est-ce que cela est régulier II. Colaert. Cela est absolument régulier. Une discussion assez confuse s'enga ge entre MM. Colaert et D'Huvettere au sujet des fonds employer de la fondation Godtschalck pour la restau ration du Lombard. M. D'Huvettere soutient que ce n'était pas là l'inten tion de M. Godtschalck. Finalement le budget des Hospices pour 1900 est adopté. MM. Fraeys, Iweins et D'Huvettere s'abstiennent. M. le Président. Cette demande de subside nous est arrivée tardivement. Elle a d'abord été retirée puis repré sentée. Il est espérer, qu'à l'avenir, le corps des Pompiers puisse faire des excursions de ses propres ressources. Le subside de 500 francs est voté l'unanimité. M. le Président. Ce budget se clô ture en déficit par une somme d'envi ron fr. 3,157-44. Le Conseil de fabrique prie l'Admi nistration communale d'intervenir pour combler ce déficit. LaCommission compétente est d'avis qu'il n'y a pas lieu d'intervenir. Le Collège se rallie ces considérations. Le Conseil a émettre un avis favo rable. M. H'Huvettere. De quoi ce défi cit provient-il M. Colaert. Nous n'avons autre chose faire qu'à émettre un avis fa vorable. Nous ne pouvons admettre la de mande du Conseil de fabrique de l'é glise S4 Jacques, car si nous entrions dans cette voie, le Conseil devrait vo ter chaque année un crédit de 10,000 francs pour combler les déficits des différentes fabriques d'église. Le Conseil émet un avis favorable. MM. Struye et Colaert s'abstiennent. L'examen de ces comptes est renvoyé la Commission compétente. M. le Président. Dès maintenant, pour ne pas être accusés de négligen ce, nous allons procéder choisir une commission. M. Bouquet. Permettez-moi de vous rappeler la demande de subside des habitants du hameau het Smiske pour l'organisation d'un carrousel. La ville leur a accordé, l'année passée, un subside de cent francs. M. Colaert. Ce subside ne figure pas sur les comptes communaux. MBouquet. Ils désirent donner cette fête, la fin du mois, parce que les jours sont longs. M. le Président. Le Collège vous propose pour faire partie de la com mission des fêtes MM. Fraeys, Bege rem, Decaestecker, Vanderghote et Bouquet, membres du Conseil commu nal et de s'adjoindre MM. Ch. Baus, Ernest Seys, J. Antony et J. Baus. M. le Président. Il y aura lieu de tenir compte des fêtes qui ont été don nées l'occasion de l'installation du nouveau Bourgmestre et de l'entrée solennelle de M. le Ministre de l'Indus trie et da Travail. Approuvé. M. D'Huvettere. La commission devra faire connaître en temps utile le programme des fêtes qu'elle se pro pose d'organiser. Hle Président. Je suis de l'avis de M. le Conseiller D'Huvettere.

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 1