9. Concours d'ordre et de propreté
délégation d'un membre auprès de la
commission spéciale.
La candidature Lefèvre
a diminué notre majorité
de 1000 voix.
L'élection du 27 Mai était double,
elle avait pourvoir au choix de re
présentants et de sénateurs.
M. Nolf, socialiste
Henritje, Sénateur.
Tout le monde se rappelle que M.
Henri Iweins d Eeckhoutte, mécontent
de ne pas être tète de liste aux élec
tions du 27 Mai dernier et d'avoir dû
ceder la place M. Colaert, avait re
fuse de se laisser porter comme can
didat pour la Chambre.
Pour ne pas aliéner au parti clérico-
catholique les sympathies intéressan
tes du comte romain qui, celle Lis
encore, menaça comme en 1891,
quand M, Surmont lui souffla mali
gnement l'écharpe de bourgmestre
qui lui avait été promise avant les
élections communales de se retirer
de la vie politique, M. Eug. Struye
décida de se désister de son mandat
de sénateur provincial en faveur de
M. Iweins, méconnu.
Le Conseil provincial vient de rati
fier cette comédie en transportant au
Sénat le dormeur de la Chambre.
M. Iweins qui ne s'est distingue la
Chambre que par son sommeil lourd
et profond, ira maintenant ronfler au
Sénat.
Espérons que son encombrante
personne nèmpéchera pas nos hono
rables de faire de la bonne besogne.
Encore un noyé
au bassin de nataii0tJ
M. le Président. Le Conseil est ap
pelé déléguer un membre auprès de
cette commission. Il pense qu'on pour
rait nommer également quelques da
mes qui s'y connaissent particulière
ment quand il s'agit d'ordre et de pro
preté.
MM Berghman, Struye et Bouquet
sont proposés.
(MBouquet ferait bel effet au sein
de ce groupe de gentes dames).
if. le Président propose M. Struye
qui a une compétence réellement spé
ciale dans ces questions.
Le Conseil approuve ce choix.
10. Travaux communaux deman
de de crédit pour le renouvellement
du tablier de la passerelle de la Porte
de Lille.
M. le Président. Ce tablier est en
très mauvais état, il y a huit ans qu'il
n'a plus été renouvelé.
D'après le devis fait par M. l'Ingé
nieur, la dépense s'élèvera 400 fr.
Le crédit de 400 francs est adopté.
M. Iweins désire fixer l'attention du
Collège sur les deux urinoirs se trou
vant la porte de Menin. Le public
s'en plaint énormément. L'honorable
Conseiller voudrait voir remplacer ces
urinoirs par deux tourelles qu'on pla
cerait l'entrée de la ville côté de
chaque Boulevard.
M. le Président. Nous allons exa
miner cela et voir ce qu'il y a de mieux
faire.
Nous allons faire venir sous peu un
architecte de jardins.
M. Boone. Apparemment pas pour
transformer les squares du quartier de
la Gare.
M. Colaert. C'est une question
étudier.
M. Iweins. Les squares du quar
tier de la Gare ont un si bel aspect.
M. le Bourgmestre. Il y aura plu
sieurs transformations faire.
M. Boone. En attendant que ces
changements aient lieu, ne pourrait-
on pas réparer le stand de la Garde
civique celui de Roulers n'est pas
plus convenable que le nôtre.
M. le Président. Je ne le pense pas,
M. Boone.
M. Iweins. Le département de la
guerre n'est pas hostile la construc
tion d'un nouveau stand.
M. le Président. Nous pourrions-
nous entendre avec les départements
de la guerre et de l'intérieur. Du reste,
cette question est l'examen.
MD'Ruvetlere. Puisque vous fe
rez appel un architecte de jardins, il
serait plus utile, il me semble, de faire
appel l'architecte de la ville pour
placer des urinoirs au quartier de la
Gare.
M. le Président. On pourrait faire
un kiosque surmonté d'une lanterne
en même temps que le travail d'ensem
ble.
M. Begerem. De la Gare au Mar
ché au Poisson, il n'y a aucun urinoir.
M. le Président prie MM. les Conseil
lers de s'arrêter là et il lève la séance
6 h. 35 m.
Dédié MM Iweins d'Eeckhoulle et
Cyr. Boone).
Les cléricaux ne cessent de répéter,
avec la bonne foi qui a caractérisé toute
leur polémique dans la dernière cam
pagne, que l'élection du député libé
ra" M. Nolf, est la suite des dissiden
ces qui se sont produites parmi les
catholiques. D'après eux, le candidat
libéral la Chambre n'est parvenu
se faire élire que grâce au déchet de
voix cléricales provoqué par la candi
dature Lefèvre.
Il suffit, semble-t-il. d'examiner de
façon tant soit peu sérieuse les résultats
du scrutin du 27 Mai, pour arriver
une conclusion totalement opposée.
Cependant, en raison de la persistance
que mettent nos cléricaux défendre
leur opinion, qu'ils savent d'ailleurs
parfaitement erronée, nous croyons
utile de réfuter, une fois pour toutes,
chiffres en main, le bien fondé de leurs
allégations.
Voici les chiffres officiels des voix
obtenues par les différentes listes
Chambre Catholiques 22,924
Libéraux 8^237
Lefèvre 4,382
Total des suffrages 35,543
Sénat Catholiques 22,314
Libéraux 8,897
31,211
Si l'on compare la somme des suffra
ges recueillis par les candidats de tous
les partis au Sénat et la Chambre, on
constate que ce total est notablement
inférieur au Sénat, où il est de 31,211,
tandis qu'à la Chambre il compte
35,543 voix.
Cette différence est due, comme cha
cun le sait, au fait qu'il faut pour voter
au Sénat l'âge de trente ans, tandis que
25 ans suffisent pour conférer l'élec
teur l'intelligence requise pour choisir
un député.
Nos cléricaux font grand bruit des
pertes que leur a infligées la candida
ture Lefèvre la Chambre. Au lieu de
nous engager avec eux dans des discus
sions byzantines ce sujet, examinons
plutôt les chiffres sénatoriaux.
Ici la lutte a été nette, elle a eu lieu
entre une liste cléricale orthodoxe et
une liste libérale. Il n'y avait aucun
l'acteur de perturbation, ni clérical, ni
clérico-socialiste.
D'autre part, il ne peut être question
d'influences personnelles ou de diffé-
rénces de programme ayant avantagé
le sénateur libéral plutôt que le dépu
té libéral, puisque M. De Ridder est
étranger notre arrondissement et que
les opinions, qu'il défendra au Sénat,
sont exactement celles que soutiendra
M. Nolf la Chambre, comme en at
teste le manifeste signé et publié par
eux deux lors de leur dernière campa
gne électorale.
On est donc en droit de conclure, que
si la Chambre la situation avait été
la même qu'au Sénat, c'est-à-dire si la
lutte s'y fût également circonscrite en
tre libéraux et catholiques orthodoxes,
le partage des voix tel qu'il s'est fait
pour le choix des sénateurs se serait
effectué exactement de la même ma
nière pour l'élection des députés.
Un simple calcul de proportion nous
donne le nombre des voix qu'auraient
obtenues dans ces conditions catholi
ques et libéraux la Chambre. Pour
connaître le nombre de voix catholi
ques, il suffit d'établir la proportion
suivante
Chiffre de voix catho- Total au Total la
llques au Sénat. Sénat. Chambre.
22,314 31,211 X 35,543
D'où la valeur de X 25,411 voix.
Les catholiques auraient donc obte
nu 25,411 voix
Voyons maintenant le nombre de
voix libérales. Un calcul identique le
relèvera.
Chiffre libéral Total au Total la
au Sénat. Sénat. Chambre.
8,897 31,211 Y 35,543
D'où la valeur de Y 10,132 voix.
Donc, s'il y avait, eu lutte la Cham
bre entre deux listes comme cela s'est
fait au Sénat, les catholiques eussent
obtenu 25,411 voix, les libéraux
10,13:2 voix.
Comme ou le sait, les cléricaux n'en
ont eu que 22,924, c'est-à-dire que du
fait de la candidature Lefèvre il y a eu
pour eux un déchet de 25,411 22,924
2,487 voix.
Le candidat libéral, auquel reve
naient 10,132 suffrages, n'en a obtenu
que 8,237, ce qui lui fait une perte de
10,132 8,237 1,S95 voix.
La somme de ces suffrages perdus
tant par la liste cléricale que par la
liste libérale constitue le chiffre élec
toral de la liste Lefèvre. En effet
2,487 1,895 4,382.
Comme on le voit, Lefèvre a enlevé
aux libéraux presqu'autant de "voix
qu'aux cléricaux. Ce qui constitue une
perte relativement beaucoup plus forte
pour les libéraux, qui ne luttaient que
pour l'obtention d'un siège.
Il suffit, pont? s'en assurer, de calcu
ler le quotient électoral pour l'élection
la Chambre telle qu'elle se fut effec
tuée entre libéraux et cléricaux purs
seuls. Les libéraux auraient obtenu,
comme il a été démontré, 10,132 suffra
ges, les cléricaux 25,411. Le quotient
électoral devenait donc
3
8.470. D'où un excédent libéral de
10,132 8,470 1,662 voix.
Or, on sait que dans l'élection ac
tuelle leur excédent ne s'élevait qu'à
8.237 7,641 596 voix.
La conciu.-ion s'impo-e. La candida
ture Lefèvre a diminué notre excédent
le 1,662 597 1,066 voix.
C'est coup sûr un résultat para
doxal, mais complètement démontré,
que cette influence néfaste exercée par
une dissidence cléricale sur le chiffre
électoral des libéraux.
Constatons que ces chiffres, qui ré
sultent de l'application la Chambre
des résultats acquis pour le Sénat, dé
montrent que loin d'être en recul dans
l'arrondissement, le libéralisme y a
progressé depuis 1894.
A ce moment, il n'existait pas de
dissidents cléricaux et les socialistes ne
luttaient pas. Les libéraux obtenaient
la Chambre 9,800 suffrages. Dans les
mêmes conditions, nous en eussions ob
tenus 10,132 en 1900, soit une majora
tion de 332 voix.
Ce qui indique un progrès réel, sur
tout si l'on considère que le clergé
s'est, cette fois, ouvertement jeté dans
la mêlée, ce qu'il avait jugé inutile de
taire en 1894, le résultat de la lutte en
1894 n'étant point douteux. Nous
avons donc nous féliciter tous
points de vue du résultat de la der
nière élection. Le devoir de tous est
d'accentuer ce mouvement en avant
qui peut être, si nous le voulons, le
début de la débâcle cléricale dans le
sud de la Flandre.
N'oublions pas que nous avons enta
mé la lutte avec des listes électorales,
qui n'avaient jamais été revisées et que
nous n'avions plus d'organisation.
Nos adversaires ont eu beau jeu.
Nous leur donnons rendez-vous pour
1902
Le Journal d'Ypres n'en démord pas.
La sainte feuille poursuit sa polémique
habituelle et s'évertue prouver que
M. Nolf est socialiste. Ni la diffamation
du Journalni l'inconcevable étourde-
rie du Weekbladne parviendront
donner le change l'opinion publique.
M. Nolf s'est présenté aux élections
législatives comme candidat libéral.
Dans tons ses meetings, dans tous ses
manifestes, il n'a cessé d'affirmer bien
haut ses convictions libérales.
Le parti ouvrier l'a soutenu, mais il
ne lui a demandé aucune renonciation
ses convictions purement libérales. Il
n'y aurait du reste jamais consenti.
L'élection du 27 Mai s'est faite sur
la platform électorale, adoptée par la
Fédération des Associations libérales
de la Westflandre. Cette platform a été
favorablement accueillie par le parti
ouvrier, qui a loyalement soutenu la
candidature de M. Nolf, pendant que
nos chefs cléricaux se faisaient les
complices de faussaires, pour susciter
une liste clérico-socialiste.
Que le Journal sache, une fois pour
toutes, que nous méprisons son genre
de polémique que s'il continue
mettre son service des procédés in
corrects pour nous combattre, nous
ne lui répondrons plus.
Un accident mortel a de nouveau mh
emoi toute notre population yproise. ~c
Hier, Mardi, 4 1/2 heures de relev
les soldats de l'école d'équitation allait"
pour la première fois cette anuée, se bj
guer dans le bassin de la ville, sous lar/
duité de M.ie Lieutenant Leroy, instructeur
M. le capitaine Bosschaerts, en bourge0-
assistait l'exercice.
Malgré la défense formelle et réitérée d
leurs chefs, plusieurs hommes se lancèrei»
dans le grand bassin. L'un d'entre eux l
nommé Tasseroul disparut en un clin d'ceij'
sous l'eau.
Toutes les recherches furent faites, ton,
les efforts tentés pour trouver la malheureV
soldat qui, disait-on, devait avoir gagné un
congestion.
M le Bourgmestre, présent sur les lieui
fit vider le bassin. Mais on ne parvint re
tirer Tasseroul qu'après une heure de s*
jour dans l'eau.
Les soins les plus empressés lui forent
donnés par les médecins de l'Ecole, tuais en
vain Le malheureux soldat avait cessé de
vivre.
C'est la troisième année de suite quepareil
accident arrive, et chaque fois avec des m.
litaires. Et cependant les chefs ne négligent
rien pour éviter les accidents. L'on croit
que Tasseroul, qui avait dîné midi, aura
mangé depuis. La figure était extrêmement
congestionnée et les aliments sortaient de
la bouche au moment où le cadavre fut réti
ré de l'eau.
Le jeune homme était très-bien noté. H
appartient une bonne famille de Dave,
près de Namur et est l'aîné de neuf enfants.
(Journal d'Ypres).
C'est le 4e accident que depuis peu
d'années nous avons'à déplorer au bas
sin de natation.
Il est urgent de prendre des mesures.
Ce qui est établi d'une façon péremp-
toire, c'est que dès qu'un nageur dispa
raît sous eau, il est impossible de le retrou
ver. Cela provient sans conteste du peu
de clarté de l'eau. Il y a au fond du
bassin une forte couche de boue. Cette
vase est remuée par les mouvements
instinctifs de la victime, qui se noie.
L'eau se trouble par la vase, qui est
remuée. Les plongeurs n'y voient
plus. Leurs tentatives restant in
fructueuses, il faut bien recourir aux
perches munies de crochets. Ce qui ne
fait que troubler l'eau en remuant la
boue.
Ne serait-ce pas le moment où ja
mais de curer le bassin ou de le désap-
profondir en y versant une forte cou
che de gravier ou de déchets de briques.
Il faudrait songer aussi aux moyens
d'arriver faire évacuer les eaux plus
rapidement. Il n'y a actuellement
qu'une écluse de décharge ce qui est
insuffisant il en faudrait au moins
deux ou trois.
Dans certains bassins se trouvent in
stallés des filets que l'on remonte en
cas d'accident. Ce moyen4 toutefois, ne
paraît pas utilisable pour notre bassin
qui est trop vaste.
Nous signalons la hâte ces quel
ques remèdes, espérant que l'adminis
tration saura prendre sans tarder 1#
mesures que comporte la situation
et que le public attend d'elle.
Voici les réflexions que suggère la
Gazette de Bruxelles un accident surve
nu au bassin de natation de cette ville-
Bien que la situation ne soit pas la mê
me, nous croyons utile de les reproduire
Que le jeune M... ait succompé une con
gestion ou non, cela ne doit pas, tout en
surant les consciences, détourner l'attention"
ce fait qu'il a fallu un quart d'heure de re
cherches pour retrouver ie cadavre du paufre
enfant. (I)
S'il avait été pris d'une crampe, s'il avaitète
victime de tout autre accident auquel les na
geurs sont sujets, on n'en aurait pas
moins de temps le tirer de l'eau. Et les se
cours, qui eussent pu être efficaces dans 1#
premiers moments de son évanouissement, se
raient, dans tous les cas, devenus inutiles
après une aussi longue immersion. La conges
tion n'a donc pas changé grand'cliose aux con
séquences de l'accident.
Or, tous ceux qui ont visité le bassin de na
tation s'accordent dire que l'eau en est telle
ment trouble mettons tellement sombre.5
vous voulez, qu'il est impossible d'y v0'
les plongeurs, que parfois on ne distingue pa>
les objets qui s'y trouvent quelques centimè
tres de la surface. La couleur foncée dn[o®
contribue d'ailleurs empêcher qu'on y dis"
gue quelque chose M
Il serait pourtant bien aventuré, dan>
bassin de natation populaire, fréquente
A Ypres, il a fallu 1 heure.