Choses et autres. A Messines. Wervicq. Sic volo, sic jubeo. Un déficiTdT65,597-00 fr. l'Administration des Hospices. Encore un déficit. Honoraires. Acte de courage. Un drame de la morale indépendante. et faire prévaloir 8a volonté voire même dans les conseils de la commune. C'est nn par trop remuant personnage et il est grand temps qu il soit mis sa place. Décidément, il se ferait passer pour le premier moutardier du pape Si M Baus avait eu devant lui un autre qu'un malheureux ouvrier qui en est réduit chercher son travail en France, les choses n'en seraient pas restées là. Mais au pauvre diable la besace M. Ch. Baus s'était mis en tête d'al ler parader Namur la tête de ses pompiers et avait demandé cette fin un subside l'administration commu nale. Nos aigles qui président aux des tinées de la ville avaient décidé, la caisse de grand'mère étant en grand deuil, de ne pas faire droit au désir de M. Baus. Mais celui-ci, habitué être obéi quand il commande, furieux de ne pas pouvoir se pavaner en tenue sur les bords de la Meuse, admonesta ver tement ses amis qui lui avaient tou jours obéi au doigt et l'œil il alla même jusqu'à employer les grands moyens, qui lui avaient déjà réussi dans d'autres circonstances, et menaça de démissionner Devant l'attitude du plus paradeur des commandants, l'administration communale baissa pavillon et fit amen de honorable. Elle revint sur sa déci sion et accorda humblement M. Baus la somme demandée. Quand l'ami Charles a dit je veux et j'ordonne il ne reste plus qu'à se sou mettre. C'est ce qu'ont très-bien com pris nos administrateurs modèles. Mais c'est la caisse de grand'mère qui n'est pas contente. M. Colaert a annoncé, en séance du Conseil communal du 9 Juin, que le compte de 1898 des Hospices se clôtu rait par un déficit de 65,397-00 fr. Le Journal d'Fprès ne souffle mot de ce contre-temps dans son compte-rendu de cette séance. Il n'est pas bon, aux yeux de nos adversaires, d'avouer ce qui ne peut manquer de les contrarier. Devant cette situation, M. Colaert a néanmoins trouvé qu'il y avait lieu de rendre hommage aux membres des Hospices pour le zèle et le dévouement qu'ils déploient dans l'exercice de leurs fonctions. Quelles flagorneries aurait-il bien pu leur adresser si le compte de 1898 s'était soldé en bénéfice Il les aurait probablement embrassé tous sur les deuxjoues. Cette fois c'est le budget de 1900 de l'église S' Jacques qui accuse un déficit de 3,150 francs environ. Le Conseil de fabrique,ne se doutant de rien, avait prié l'Administration communale de combler ce déficit. A notre grand étonnement nos maîtres n'ont pas cru devoir se soumettre cette exigence. Quelle anguiile peut-il bien y avoir là sous roche De quoi provient ce déficit M. le conseiller D'Huvettere. qui de temps autre met les pieds dans le plat, a posé la question en séance du 9 Juin. M. Colaert a trouvé très-prudent de ne pas lui répoudre. La Journal d'Ypres sera peut-être plus loquace. Quid Il a été question au Conseil commu nal des honoraires payés par les Hospi ces Messieurs Van Heule et Grosjean. Le Journal d'Ypres pourrait-il nous dire ce qui a été payé comme honorai res Mtre Colaert Jeudi dernier, sept heures du matin, le carillon fil entendre ses airs les plus entraî nants. Comme tout le monde est curieux de sa nature, on se demandait, tous les coins de rue, eh bien qu'y a-t-il de neuf? Les politiciens du VolLfhuis répondaient qu'Henritje avait prèle son serment de séna teur, ces gens croient que la période électorale continue toujours les négociants, chargés de leur marmotte, se dirigeant vers la gare, di saient enfin, le chemin de fer grande section de Dixmude Ypres est accordé; les indus triels, prenant leurs désirs pour la réalité, déclaraient que, grâce l'intervention de M. Surmont, le canal Lys-Yperlée allait être ache vé les gardes civiques soutenaient qu'un Stand de quatre cents mètres était décidé et que le gouvernement intervenait pour les deux tiers de la dépense enfin, des gens, qui se croient toujours mieux informés que les autres, pré tendaient, ayant vu affiché l'hôtel de la Chà- teilenie, un menu succulent, que le carillon jouait l'occasion de l'arrivée de la Commission des monuments, dont les membres sont de grands travailleurs et de fins gourmets. Heu reusement, pour les mettre d'accord, l'échevin des travaux publics passait par là et pài leur donner les renseignements désirés. Le Collège échevinal, leur a-t-il dit, ayant trouvé qu'il était absolument nécessaire de fêler Ypres le patron des enfants Yprois, avait décidé d'envoyer les écoliers la messe, au salut et la promenade et qu'il fallait re hausser cette solennité par quelques airs de carillon quant au reste, il n'y a encore absolument rien de vrai. A ces mots, il y eut un désappointement généra!. Un vieillard de 1830, franc de caractère, se permit d'obser ver, que les enfants, depuis que les cléri caux sont l'Hôtel-de-Ville, sont plus dans la rue qu'en classe, et que ce n'est pas ainsi que les nouvelles générations deviendront instrui tes. Des générations de crétins pour les cléri caux ne suffisent-elles pas Nous avons lu dans le compte-rendu de la dernière séance du Conseil communal qu'il entre dans les intentions de notre maïeur de faire venir un architecte de jardins. Il aurait fallu commencer par là, mais com me il n'est jamais trop tard pour bien faire, nous approuvons sa décision. Il faudra donc, avant de commencer les tra vaux projetés, dresser un plan d'ensemble comprenant la Place de la Gare, le remblaie ment du fossé, et le prolongement du Boule vard Malou jusqu'au Boulevard intérieur. Le devis étant fait, le tout devrait être mis en adjudication publique, pour empêcher le renouvellement des gaspillages de l'année dernière la Place de la Gare. C'est très beau de procurer du travail, mais la condition que l'administration ne se laisse pas voler, elle doit songer que c'est avec les deniers du contribuable qu'elle paie. Dans la matinée de Jeudi dernier le public Yprois a assisté une scène émouvante. Deux chevaux appartenant la cavalerie s'étaient emballés et pre naient une course vertigineuse tra vers la foule dans la rue de Stuers. En ce moment des enfants fuyaient épou vantés, de grands malheurs étaient craindre, quand un courageux citoyen, le sieur Camille Six, se jeta au devant d'un des chevaux et parvint l'ar rêter non sans de grandes difficultés et au péril de ses jours. Il nous est agréable de signaler ce fait de courage. Il parait que le sieur Camille Six n'en est pas son premier acte de dé vouement, Nous relevons dans \e Journal d'Ypres du 20 Juin 1900, le joli morceau que voici Un drame s'est déroulé, Lundi dernier, Messines. A cause de leur trop grande besogne, cer tains cabaretiers se voient obligés de pren dre une ou deux serveuses. C'est le cas pour le cafe du Bon fermiertenu par le nommé Dewachter. Depuis quelque temps Dewachter avait son service une jeune fille, venue d'Armen- tières. où elle avait abandonné son amant, un sieur Nevejan qui, pour se venger, venait lui faire de temps autre des scènes, Mes sines. Lundi donc Nevejan revint la charge. La jeune fille l'aperçut et s'enfuit se cacher. Furieux, Nevejan mit le cabaret sac et se blessa très-grièvement au poignet. Le cabaretier tira un coup de revolver, gros calibre, et la balle traversa la jambe de l'agresseur. Le parquet d'Ypres a fait, le jour même, une descente sur les lieux. L'état de Nevejan est grave. Le scieur (sic) Dewachter est très-connu Messines et dans les environs. Il signa, avec M. Eudoxe Victoor le symphatique (resic) Bourgmestrecliché du Progrèsla liste socialiste pour l'élection provinciale. Nous n'avons pas prendre la dé fense du sieur Dewachter. La justice établira les responsabilités et décidera si oui ou non l'inculpé a agi en état de légitime défense, ce qui semble établi par le récit même du Journal. Mais ce qu'il y a d'odieux dans tout ceci, c'est qu'à l'occasion d'un drame passionnel des plus vulgaires, on fasse intervenir, dans une intention évidem ment malveillante, le nom de notre très honorable ami, M. Eudoxe Victoor. On peut se demander, quels in stincts a obéi l'ignoble personnage qui ose nous parler de morale indépen dante Quelle est donc sa morale lui Est- ce celle qu'on enseigne dans les milieux catholiques, apostoliques et romains, et qui permet de chercher nuire son prochain En ce cas qu'il nous soit permis de la flétrir et de la trouver souverainement infâme. Dewachter, si les faits narrés sont exacts, aurait défendu son foyer, con tre un intrus qui le saccageait. 11 aurait usé de violence, de trop de violence peut- être,n'allant pas toutefois j usqu'au meurtre, comme le faisait jadis certain parlementaire clérical de Bruxelles, qui, lui, avait la morale du Journal d'Ypres. C'est 1^ un fait regrettable sans doute. Mais quel rapport a-t-il avec la poli tique et surtout avec la présentation de la liste libérale aux élections pro vinciales de Messines Les faits sont postérieurs. Si De wachter a été sollicité signer la liste de présentation, qui, ce moment, pouvait prévoir ce qui arriverait dans la suite Et en tous cas, qu'était-il besoin de mêlera ce récit le nom de M. Victoor, puisque ce n'est pas par le fait, qu'il aurait signé la liste de présentation où figuraient d'autres noms, qu'il aurait entendu se solidariser avec tous ses co signataires pour tons les actes poser par eux dans le présent et l'avenir. Le Journalfidèle l'enseignement moral qu'il a reçu et qu'il professe en maître, a visé être canaille. Il y a réussi. Malheureusement il oublie, lorsqu'il parle de politique et de morale indé pendante, que c'est sous le couvert de la morale catholique, apostolique et romaine, que ses amis se sont rendus les complices des faussaires et des es crocs de la liste Lambot et Oie. Il perd de vue que cette saleté poli tique, qui aujourd hui fait l'objet d'une instruction judiciaire, est sortie des en trailles du Volkshuis clérical d'Ypres. Avant de reprocher M. Victoor d'avoir signé, en toute honnêteté, une liste de présentation de candidats où figurait Dewachter, qui alors n'avait pas encore commis les faits dont on l'accuse aujourd'hui, le Journal ferait bien de ruminer l'attitude de ses pro pres amis, qui, eux, ont trempé dans le faux et l'escroquerie, au nom de la morale cléricale. Et cependant ces faussaires et ces escrocs sont restés dans la maison. Ils y coudoient les chefs, continuent vivre dans leur intimité, toujours au nom des beaux principes de morale du Jour nal. Bien plus l'un des principaux agents de la liste Lambot et C!",'t Jeppen pour l'appeler par son petit nom, ne s'est-il pas vanté lui-même d'être l'ami intime d'un bourgmestre, que nous ne trai terons certes pas de très sympathique, car il n'est sympathique qu'à lui- même. Si aux noms de tous ces artisans d'une infamie, nous avions accoiiés les noms des chefs cléricaux, civils, reli gieux, voire même judiciaires, qui con tinuent les coudoyer au V0lkji qu'aurait dit le Journal J' Et pourtant c'est ce genre de r - mique qu'il semble désirer v S'il continue, nous le suivrons Su terrain, bien contre cœur, ma- l'aura voulu. 1 TouxBronchitesLE THE RifQQpy Dimanche dernier la Jeune Qa«- Libérale Progressiste célébra sa fête annuelle. Elle fit une sortie en ville aux joyeux de son excellent orchestre Au souper, le secrétaire-trésor proposa de boire la santé des C libéraux de l'arrondissement d'yJ et notamment Monsieur Nolf jeune et actif représentant. Un vivat fût chanté en l'honneur - nos élus du 27 Mai et un télégraffit? leur fût adressé. Le 28 Mai, une lettre de félicita^ fût adressé par la Jeune Garde jj Nolf représentant le secrétaire cotj muniqua la réponse de ce dernier. Il fit ensuite l'exposé de la situât - financière de la société et fit appel? dévouement de tous les sociéta? pour faire une propagande sans r? che, qui, dit-il, fera triompher idées qui nous sont chères. Un autre membre de la Jeune Gar: engagea ses confrères, en ces termes profiter de toutes les occasions pog faire de la propagande Mes Amis Je prends la liberté de vous dire quelques mots de notre propagande. Les dernières élections nous on; prouvé, qu'il est plus que nécessam d'unir tous nos efforts pour maintem: dans notre arrondissement les siège que nous y avons conquis, nonobstan: toutes les manœuvres cléricales. Nous avons vu que les calotins,a plus de leurs manœuvres, font un propagande personnelle acharnéela quelle a une influence énorme sur li résultat de l'élection. Il est vrai, que nous n'avons pu comme les catholiques toute une arnir de prêtres, payés par le gouvernent pour faire cette besogne, mais si m voulons et c'est même notre, novt. nous pouvons facilement soit pet dant notre travail, soit en rue, soit a: cabaret, soit ailleurs, faire beaucon; de propagande et gagner des adhérent aux idées libérales. Il ne suffit pas de faire partie de la Jeune Garde. Chaque membre doit faire de la propagande, là où c'est pos sible, soit en provoquant une discus sion, soit en lisant haute voix de; journaux ou des brochures, soit en les j donnant en lecture. Tous les Jeunes Gardes doivent beaucoup et tacher de bien comprend ce qu'ils lisent, pour qu'ils soienti même de défendre efficacement cet; noble idée, la délivrance de l'humnitit l'esclavage des cléricaux. Je propose que la Jeune Gardes* bonne au compte-rendu analytiques Chambres, pour que nous par faire connaître au peuple l'attitudeî- Colaert et de sa bande. Attention qu'aucun de nos journa* qu'aucune de. nos brochures ne se p^' de. Après les avoir lus nous devons le passer d'autres ou les déposer les cabarets. Nous devrions organiser des réunif ie Dimanche pour nous instruire f nous tenir la hauteur de la lu^?' tuelle et travailler de toutes nosp0 en faveur du suffrage universel simple. Nos ennemis les cléricaux sont cap bles de tout. Donc, mes amis,atteon^ qu'aucun jeune homme ne tombe o les pièges tendus par les c'?rlC*? pour étouffer le cri de liberté P°0-' par la jeunesse Travaillons sans relâche po°r tention du S. U. un homme VOIX 1 Avec le S. U.rien ne s'opposera P notre marche en avant pour l'ém'1J' pation de l'humanité. A nous la jeunesse A nous Vive la Jeune Garde Libérale "r0" sis te (Ces paroles furent vivement app' dies). - arrKr' De Ceukelaer's MâDEIBA dans dû Le meilleur aliment pour enfants

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2