Chronique de la ville. Choses et autres. Messines. VILLE DE PÛPERINGHE. Société Philharmonique. EraïKÏ Concert Wervicq. ïr i t Encore propos d'honoraires. En déficit de 65,397 fr. VILLE D'YPRES. Harmonie communale. (j. Hymans). b. Danse Hongroise n° 6. (j. Bramhs). 4 Potpourri populaire. (Renard), mans tiendra certainement échanger quelques mot» aimables avec il. Woeste au sujet du cours d'apologétique de Mgr Rutten. Dans un précédent article nous avons fait connaître que nos admirables ad ministrateurs des Hospices, par leur inconcevable incurie, n'avaient pu ob tenir la restitution des 57,400 fr. payés pour droits de succession sur les 700,000 fr. que s'est attribué le gouvernement dans la succession Godtschalck. Pour atténuer, autant que possible, le mauvais effet produit en ville au sujet de cette perte pour les pauvres, la commission des Hospices, dans son rapport l'appui de son budget de 1900, faisant elle même l'éloge de sa gestion, tache, mais en vain, de réfuter les critiques que lui a adressé M. Nolf, lors de la dernière période électorale. La preuve, disent nos administra teurs hospitaliers, que nous avons pris cœur, avec intelligence et succès, les intérêts de notre administration, ce sont les réductions que nous avons ob tenues sur les honoraires dûs MM. Vanheule, Grosjean et Degryse. On sait que les deux premiers avaient été pendant de longues années les hommes de confiance de M Godt schalck, l'un comme avocat conseil et l'autre comme agent de change chargé de l'administration de la fortune mobi lière du défunt. Aussi ce généreux donateur les a-t-il nommés ses exécu teurs testamentaires. La note d'observations faites par les administrateurs des Hospices nous ap prend que la Cour d'Appel de Garni a accordé Me Vanheule 20,000 francs (1) que le tribunal a alloué M. Grosjean 30,000 fr. et que les Hos pices ont fait un accord avec les héri tiers du notaire Degryse pour 5,000 fr. Qu'on nous permette de faire remar- ?[uer que le rapport des Hospices ne ait aucune mention des honoraires réclamés par M. Biebuyck que M. Godtschalck est allé consulter un jour. Il nous revient que des observations furent faites au sujet du chiffre élevé de cette note. La commission des Hos pices ne la soumit cependant pas aux tribunaux, et la paya intégralement quelques jours après la nomination de M. Biebuyck comme administrateur des Hospices. Le dit rapport ne souffle mot non plus des honoraires réclamés par M"e Colaert pour son intervention l'effet de réaliser les titres nominatifs dépen dant de la succession Godtschalck. Ne pourrait-on pas savoir combien ces honoraires se sont élevés et s'ils ont été payés aussi sans réduction rAdminislratiAii des Hospices. Quoiqu'en dise le Journal d'Ypres l'organe de nos maîtres, nous mainte nons le chiffre de 65,357 francs publié dans notre compte-rendu de la dernière séance du Conseil communal. Si M. le Bourgmestre-Président a mal cité les chiffres par suite, peut- être, des interpellations de M. Iweius. nous n'en pouvons rien. Dans leurs relations de cette séance, ni le Journal d'Ypres ni le Nieumsblad ne soufflent mot de ce déficit et ne don nent aucun chiffre du compte de 1898 et du budget de 1900 de cet établisse ment hospitalier. Pourquoi ce silence A l'avenir, que nos maîtres fassent publier dans leurs organes tous les dé (1) Ce qui est inexact. Le Tribunal d'Y- pres avait décidé que la somme de 25,000 francs réclamée par M* Vanheule était mo dérée. Devant la Cour, pour éviter un arrêt sur la question de savoir si un exécuteur testamentaire a droit un salaire, parties sont tombées d'accord pour accepter le chiffre de 20,000 francs comme honoraires dûs M® Vanheule en tant qu'avocat. Me Vanheule a réduit spontanément sa note, que la Cour comme le Tribunal trouvait des plus raisonnables. Si M® anheule avait poursuivi le débat, il aurait certainement obtenu ses 25,000 francs, si pas comme exécuteur testamentaire, tout au moins en sa qualité d'avocat. Si le Journal d'Ypres veut être de bonne foi, il le reconnaîtra. tails de ces comptes et de ces budgets, et l'erreur, si erreur ii y a, ne se pro duira plus. Au surplus, nous avouons que nous ne sommes pas infaillibles. M. le Bourgmestre-Président l'est-il moins que nous Nous ne le pensons pas Les promeneurs et principalement les enfants, qui prennent leurs ébats dans le jardin de la Gare, se plaignent amèrement de ce que la police laisse rouler toute vitesse les vélocipédistes dans les chemins qui devraient leur être défendus l'un ou l'autre jour, il y aura des accidents déplorer. Il nous semble avoir entendu dire que le jardin de la Gare était formelle ment défendu au passage du bétail nous regrettons de devoir déclarer que cette défense n'est nullement observée il nous est arrivé plus d'une fois de constater que le bétail y a toujours libre accès, car il laisse malheureuse ment des traces peu douteuses et sur tout très désagréables pour les dames elles emportent souvent, bien malgré elles, des souvenirs, auxquels elles ne tiennent absolument pas. Nous marchons grands pas vers l'hiver les voyageurs se demandent, non sans une certaine anxiété, si leurs réclamations concernant l'éclairage in suffisant de la place et de la rue de la Gare resteront encore sans suite cette année. La caisse communale doit être dans un bien triste état, puisque les travaux, dont l'utilité et l'urgence ne sont plus démontrer, sont remis continuelle ment cependant, le nouveau Maire a déclaré, qui voulait l'entendre, qu'il ferait beaucoup mieux que son prédé cesseur. Dans un café, très fréquenté, il a été question de la construction du chemin de fer vicinal de Becelaere, qui tarde longtemps de venir. On y renouvelait le vœu, formulé jadis par le Progrèsde construire cette nouvelle voie de communication par l'étang de Zillebeke, qui se trouve peine douze cents mètres de la ville. En facilitant son accès, la ville pour rait y créer un séjour des plus agréa bles et des plus délicieux il suffirait d'établir aux bords de l'eau un parc avec de belles promenades en été, on pourrait y donner un festival perma nent un établissement, où on saurait trouver toutes sortes de rafraîchisse ments, ainsi qu'un kiosque, seraient bien vite construits. Au lieu d'aller dépenser leur argent l'étranger, les Yprois devraient son ger attirer le monde vers la ville cela devrait être leur préoccupation constante malheureusement, il leur manque de l'initiative et de la volonté! Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir, 5 h. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1. Communications. 2. Fête communale programme. 3. Propriétés communales vente de terrains rue d'Elverdinghe (deux parcelles). 4. Propriétés communales vente d'herbages. 5. Ecole moyenne compte 1899. 6. Eglise S1 Nicolas compte 1899. 7. Eglise S1 Pierre compte 1899. 8. Hospices: ventedeterrainàl'Etat. 9. Id. vente de terre Boesin- ghe. Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro PROGRAMME du Concert qui aura lieu Dimanche 1 Juillet 1900, 8 1/2 h. du soir, Grand'Piace 1. Aux Armes, allegro militaire. A. Bosc. 2. Cortège :e ballet. Montagne. 3. Bouquet de mélodies. Allart. 4. Danse Annamite. H Maquet. 5. Les Cloches de Corneville, fantaisie. Planquette. 6. Doux rêve, valse. Eilenberg. Nos bons cléricaux viennent de don ner une nouvelle preuve de leur hon nêteté politique et du grand souci qu'ils ont de la justice et du droit. Ils sont même tellement fiers de leur œuvre si cafarde, qu'ils n'ont pas su résister au désir d'en faire part aux dévots lecteurs du Journal Y Ypres. Lisez plutôt ce qui se passe Messi nes, l'occasion d'un petit drame qui s'est déroulé en l'estaminet Le Bon Fermier tenu par le sieur Edouard Dewachter. Disons, pour commencer, qu'aucun des personnages de ce drame ne nous intéresse spécialement mais que nous relevons la chose pour démontrer com ment les cléricaux et les prêtres, tou jours en tête, ne craignent pas d'exal ter une action criminelle et de l'exploi ter pour en faire une basse vengeance politique. Le Lundi 18 J uin, le sieur Jules Ne- vejans, sujet français, fraudeur de pro fession, arrive Messines 3 heures du matin, après avoir passé la nuit et tout le Dimanche boire. Il entre dans le premier café qu'il trouve ouvert et continue boire du genièvre. Il est ve nu Messines, dit-il, pour saccager l'estaminet Le Bon Fermier dans le cas où la servante de cet établisse ment, une fille de 17 ans, avec laquelle il avait vécu maritalement, ne consen tait pas redevenir sa maîtresse. Surchauffé par l'alcool et ne pouvant plus résister la tension excessive de son sang qui bouillonne, vers dix heu res, en l'absence de Dewachter dont il avait épié le départ, voilà notre Neve- jans l'œuvre. Il trouve porte close, casse six car reaux de vitres, enfonce la porte, ren verse le comptoir, casse les meubles, saisit un couteau dont il menace la ca- baretière et sa servante... Dans l'intervalle, Dewachter averti, rentre chez lui, va prendre son revol ver dont il décharge un premier coup en l'air, dans la chambre même où il a pris l'arme. Arrivé dans le café, il trouve l'agresseur que le coup de feu d'avertissement n'a pas intimidé, le menaçant d'un coup de chaise, et il lui tire une balle dans la cuisse. Craignant, sans doute-, une nouvelle décharge, Nevejans se bâte de sortir, casse encore deux carreaux et va tout hurlant et vociférant s'affaisser dans le fossé d'en face. Il s'est sectionné les veines du poignet en cassant les vitres et saigne abondamment. Les soins chirurgicaux que la situa tion de l'individu comporte, sont donnés aussitôt, et le forcené s'aban donne un profond sommeil, pour se refaire de la grande déperdition de for ces résultant de son état d'ébriété, d'une nuit blanche, de ses exploits de fou-furieux et de son hémorrhagie. Dans cet état comateux, il reçoit la visite du vicaire qui, pour cette raison, ne peut lui donner que l'extrême onc tion, mais qui, cependant, a su appré cier que cet homme dormait d'un som meil de juste, et qu'il n'était pas per mis de maltraiter de telle façon une personne qui certainement n'était ni méchante ni dangereuse. Ici finit le drame pour se continuer par une comédie. Les commères qui d'abord, et la première appréciation est souvent la meilleure, trouvaient que Nevejans avait été trop peu châtié de son méfait, se laissent influencer et viennent de l'avis du prêtre. Toute la confrérie de S' Vincent de Paul, dé file auprès du blessé, recommandant de le bien soigner,et un homme de leur bord, un converti qui joue du péni tent, ne le quitte même plus. C'est qui lui apportera des œufs, du bouil lon, du lait, voire même de l'argent, et les très pudiques disciples de la congrégation de la Su Vierge de se presser autour de ce dévergondé, com me autour d'un nouveau saint. Il nous semble cependant que ce personnage n'est rien moins qu'inté ressant il y a sept ans qu'il n'a plus revu sa mère, veuve son passé est des moins recommandables et les actes qu'il a posés avec préméditation ne sont aucunement excusables. C'est ne pas y croire me direz-vous? Eh bien non mais vous saurez que De wachter a commis une faute grave en signant une liste de présentation de deux candidats libéraux aux dernières élections provinciales,et comme la clé- ricaDaille tient faire immiscer sa po litique partout, elle a voulu prouver une fois de plus qu'elle est Le parti de Vordre, en se constitua fauteur du désordre; Le parti des défenseurs de la patrU soutenant un criminel français cont^ un innocent beige; Le parti des défenseurs de la propriét> en soutenant celui qui a violé la jw priété d'autrui Le parti des défenseurs de la familu en se faisant le complice d'un sédoe teur de jeunes filles, qui renie sa mèr veuve sans ressources Les défenseurs de la religioncoroj laire de ce qui précède de Religj0s' ils n'en ont point Ajiek. champùtre donné sous la direction de M. Eug. VAN ELSLANDE, LE LUNDI 9 JUILLET 1900, 6 h. du soir. PiSOaitAPIfME lre PARTIE. 1. Marche militaire avec trompettes et tambours. (Van Klslande 2. Ouverture de Jeanne d"Arc. (Verdi 3. a. Fillette et Grand'Mère (Grand1- mère racontant une historiette sa petite fille rieuse). 2me PARTIE. 1Grande Marche Internationale (T. Radoux). 2. Peer Gynt, suite d'orchestre 1. Le malin. 2. La mort d'Ase. 3. Danse d'Annitra. 4. Dans le Hall Roi de la montagne (La chevauchée). (Edw. Grieg). 3. Rigolettofantaisie. (Verdi). 4. Die Nueunbergersuite de valses. (Orlamunder; A 10 heures BAL. Ce que valent les promesses cléricales. Le 20 Août 1899, Dimanche de la ducasse de Wervicq, des fêtes furent organisées Menin, l'occasion de la réception officielle de Messieurs les Ministres Les cléricaux Wervicquois scandali sés de la conduite de leurs compères voisins, firent, paraît-il, démarches sur démarches sans réussir faire fixer cette prétendue réception des Ministres une autre date. Furieux de leur insuccès, ils crièrent sur tous les toits, qu'ils se vengeraient en organisant Wervicq une fête mon stre, le Dimanche de la lre ducasse de Menin. Ce qui mit le comble leur colère, c'est la maîtresse façon, dont ils se lais sèrent rouler par leurs amis Quoique l'affiche Meninoise laissât percer tout grand le bout de l'oreille, nos édiles feignirent de ne pas s'en apercevoir On eût beau leur faire remarqaer. paraît-ilque, de par l'affiche même, il était hors de doute qu'aucun Ministrt n'irait Menin le 20 Août, que leur devoir était de le faire connaître public par affiche, rien ne se fit Nos élus, soucieux avant tout des intérêts matériels de leurs administrés, restèrent muets comme des carpes et furent cause du fiasco complet du l'1* manche de la ducasse. Grâce leur imprévoyance et lent incurie, quelques milliers d'étrangep ne sont pas venus la ducasse, que)* ques rares Cominois y sont arrivés j® soir après les fêtes de Menin et un B11'" lier de Wervicquois au moins oDt leur triste ducasse pour assister Meuin la réception officielle des Ministres q01 naturellement étaient restés Bf*' x elles. Il est vrai qu'en fiche de consolation M. Tack. ministre d'État Courtr1- arriva dans la soirée pour assister u11 feu d'artifice. On croirait que la malchance p°:'r suivit nos administrateurs, qui, }a; suite d'une majoration excessive un

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2