Chronique de la ville. >i zvoir. Je demande la parole. M. le Président. La parole est M Nolf. Profil Parlementaire. Au Aazareth. Simples questions M. Golaert. L'expérience du nouveau gaz. les admettre prêlei serment et passer ensuite la discussion des deux seules éleciions sur lesquelles on ne parait pas d'accord. M. Hubin. Il n'est pas possible d'admet tre la proposition de M. Woeste. M. Ouverleaux. Certainement non il. Hubin. On peut évidemment entrevoir la possibilité pour la Chambre de l'annulation d'une des deux élections en question or, en admettant les membres dont l'élection n'est pas contestée prêter serment, la Chambre se trouverait devant un fait accompli et elle serait jiée par le serment. il. Woeste. Je n'insiste pas. Mousieui le président, en présence de l'opposition qui se manifeste. M. Furnémont. Je ne vois d'ailleurs pas quel intérêt cette proposition pourrait avoir. M le Président. La Chambre décide donc de discuter d'abord l'élection de Verviers. Juge-t-elle utile que le rapporteur de cette élection donne lecture de son rapport (Non non Il a été imprimé et distribué, tout le monde l'a lu et il sera, eu outre, inséré aux Annales parlementaires. Quelqu'un demande-t-il la parole propos des élections de Verviers 3X. ÎVolf. - J'ai eu l'honneur de faire partie de la commission chargée de véri fier les pouvoirs de MM. les membres de la Chambre des représentants proclamés élus par le bureau principal de l'élection législative qui a eu lieu, le 27 Mai dernier, dans l'arrondis sement de Verviers. Je dois déclarer tout d'a bord que les opérations auxquelles la commis sion a procédé ont été faites avec soin, et dans ces conditions je suis d'accord pour dire que les chiffres tels qu'ils figurent au rapport, sont exacts, c'est-à-dire que les chiffres électoraux de 19,333 et 19,326 doivent être remplacés respectivement par 19,325 et 19,332. Les chiffres primitifs et les chiffres arrêtés par la commission ne présentent qu'un écart de 7 voix. Cet écart, d'abord en faveur de la liste socialiste, se manifeste aujourd'hui en fa veur de la liste catholique. Mais, mon avis, le rapport de la commis sion va trop loin lorsqu'il dit qu'il faut, dès maintenant, proclamer M. Borboux comme membre de la Chambre des représentants au lieu et place de M. Gierkens. Je me serais rallié purement et simplement aux conclusions du rapport si, au cours des opérations, nous n'a vions constaté une situation tout fait anor male, pour ce qui concerne les bulletins des bureaux 1 et 4 du canton de Limbourg. Toute l'élection repose précisément sur le résultat donné nar le recensement de ces bureaux. En effet, d'après les résultats tels qu'ils ont été proclamés, il y avait 400 voix pour la liste 2 au premier bureau de Limbourg, et 256 voix au quatrième bureau pour la même liste, soit ensemble 656 voix Pour la liste 3, le premier bureau a donné 458 voix et le quatrième bu reau 927 voix. En additionnant les votes obte nus par ces deux listes lors de la proclamation, nous trouvons que la liste 2 a obtenu 656 voix et la liste 3 1,385 voix. En opérant de la même manière pour les chiffres obtenus par la com mission, nous obtenons le résultat suivant Résultats proclamés. Résultats recensés. Liste 2. Liste 3. Bureau 1 395 951 Bureau 4 256 446 651 1,397 Total pour la liste n" 2, après le recense ment, 651 voix, et pour la liste n° 3, 1,397 voix. De telle façon que, après le recensement, nous voyons le chiffre de la liste socialiste di minuer de 5 voix et celui de la liste catholique augmenter de 12 voix, d'où un écart de 17 voix. (Jr, le rapport de la commission, ainsi que je l'ai déjà dit. constate que les bulletins des bureaux 1 et 4 étaient confondus dans un seul et même paquet C'est la une situation anormale. Si nous consultons les instructions ministé rielles, nous remarquons que chaque bureau de dépouillement doit, après son travail ter miné, placer ses bulletins dans une enveloppe séparée De telle façon que l'on ne peut expli quer la confusion dont je viens de parler que par le fait que les enveloppes des bureaux 1 et 4 ont été ouvertes. il Vandervelde C'est giâce aux résultats de ces deux bureaux qu'on arrive l'élection de M. Borboux. 31. IN olf. En présence de ce fait, il est possible que des fraudes aient été com mises. Je ne dis pas que des fraudes ont été commises, mais il y a eu possibilité de frauder. Cette situation anormale jette un doute dans mon esprit. Des explications s'imposent sur la nature des irrégularités commises. S'il y a eu fraude nous ne pouvons invalider l'élection de M. Gierkens s'il y a eu simple erreur, nous pouvons nous rallier aux conclusions du rap port. Mais jusqu'ici le doute subsiste, la Chambre ne peut pas avoir ses apaisements. '1 elles sont les observations que je tenais présenter et qui justifient je pense tes réserves que j'ai fait insérer dans le rapport. il. de Trooz, ministre de l'intérieur et de l'instruction publique. Messieurs, la vérifi cation des pouvoirs de ses membres est une prérogative de la Chambre et, dès lois, le gou vernement est bien décidé laisser exclusive ment celle-ci le soin de se prononcer sur les confusions de ses commissions. Cependant, la lecture du rapport de la commission de vérifi cation de l'élection de Verviers m'a laissé un doute au sujet de circoustarces qui relèvent incontestablement de l'autorité du gouverne ment. C'est ainsi que je lis cette phrase dans le rapport Toutefois, l'un des membres a fait remar quer que, pour le canton de Limbourg, il s'est présenté ce fait anormal que les bulletins des bureaux 1 et 4 se trouvaient confondus dans un seul paquet portant les cachets du juge de paix de ce canton. Ainsi que le disait l'honorable M. Nolf, ce fait n'est pas seulement contraire aux circulai res ministérielles, mais aussi aux dispositions de la loi qui veulent que les bulletins de cha que bureau de dépouillement soient, par caté gories, enfermés dans des enveloppes spécia les. M. Furnémont. Cela a été fait ainsi puis que les procès-verbaux le constatent. M. de Trooz, ministre de l'intérieur et de l'instruction publique. Je vous dis précisé ment que la seqje constatation que j'ai trouvée dans le rapportée la sixième commission et qui devait appeler mon attention est relative aux mélanges de bulletins de deux bureaux. Le fait est anormal, il devait être expliqué. J'ai donc prié l'honorable juge de paix de Limbourg, qui était président du premier bu reau de ce canton, de me dire comment il se fait que l'on a constaté la Chambre des re présentants que les bulletins des premier et quatrième bureaux de son canton se sont trou vés mêlés. Voici la lettre que j'ai reçue de cet honorable magistrat Monsieur le Ministre, Vous avez bien voulu me demander des explications au sujet des opérations qui se sont accomplies dans les bureaux électoraux du canton de Limbourg, lors des dernières élec tions législatives. J'ai l'honneur de vous exposer comment il a été procédé au premier bureau de dépouille ment qui était au local même de la justice de paix. Les paquets de bulletins des autres bu reaux de mon canton m'ont été successivement remis le soir même de l'élection. Tous étaient scellés, mais il en était deux au moins dont l'empaquetage par suite des manipulations lais sait désirer. (Rires ironiques gauche Vous me permettrez, je pense, de continuer la lecture de la lettre. A gauche Oui oui M. de Trooz, ministre de l'intérieur et de l'instruction publique. J'ai cru bon de re nouveler cet empaquetage continue le juge de paix et j'aurai probablement confondu des bul letins de mon bureau de dépouillement avec d'autres. De là le fait que vous me dites avoir été relevé par la commission de la Chambre. Veuillez agréer, etc. Voilà, Messieurs, les explications qui m'ont été fournies par l'honorable magistrat, prési dent du premier bureau du canton de Lim bourg, lors des dernières élections de Ver viers. J'estime qu'elles sont de nature donner pleine satisfaction la Chambre. (Violentes exclamations gauche Nous savons que le juge de paix du canton de Limbourg est un ami dévoué du gouvernement et un clérical mili tant Nous avons appris aussi que son greffier est l'oncle de M. Borboux. La majorité a perpétré un nouveau coup de parti en refusant l'enquête qui était sollicitée par la gauche sur la na- tuie des irrégularités constatées par 2 bureaux du canton de Limbourg. L'ex plication du juge de paix, partie inté ressée, ne pouvait suffire. Les catholiques dans un but facile comprendre out majoré il y a quelques années le prix du Compte-rendu analytique. Malgré l'opposition de la minorité, ce prix qui était autrefois de fr. 1-50 a été porté fr. 4-00. MM. Nolf, Vandevenne, Termote, Buyl, Tonnelier et Verheyen, respecti vement députés d'Ypres, (Jourtrai, Bruges, Furnes-Ostende-Dixmude, et Auvers viennent de déposer sur le bu reau de la Chambre une proposition tendant porter L franc l'abon nement du Compte-rendu analytique Nous lisons dans le Journal de Liège du Jeudi 19 Juillet On nous écrit de Bruxelles, le 18 Juillet M. AOI.F. M Nolf, député libéral d'Ypres, a pris part au débat concernant l'élec tion de Verviers. Bon début. M. Nolf parle simplement, sans affectation l'accent flamand n'est pas accentué la voix d'ailleurs ne vise pas l'éclat l'articulation reste nette. La main droite aime souligner la phrase par un geste indicateur, les doigts du milieu s'étendant soudain. Tête ayant de l'accent toutefois sans lignes typiques trop marquées. Front large, intelligent, que des cheveux sy métriquement taillés en brosse couron nent un peu clairsemés derrière la tête mais ce n'est pas encore la calvi tie nettement tracée, en toute fran chise. Les yeux ont de la finesse, le nez de la force un peu gros pour l'euryth mie de3 traits. Petite moustache châtain, sans poin tes effilées, modeste. Dans sa jaquette noire, le col droit aux pointes écornées légèrement la chaîne d'or sur le gilet, M. Nolf appa raît correct, sans pose, sans pédantis- me... bref un sympathique. A pris place l'avant-dernier banc de la 4me travée, au centre, entre MM. Buyl, le député de Furnes-Ostende et Van de Walle, le député de Malmes. Décidément le Journal d' Ypres a, au moral, le toupet qui manque, au physi que, son rédacteur en chef. Et non content de faire étalage de ce toupet phénoménal qui ne 6ert qu'à jeter de la poudre aux yeux de ses naïfs gogos il se met nous octroyer gé néreusement les noms de Tartufes et Basiles. Il ne s'est pas servi du mot Jésuitesne voulant pas du même coup nous passer ses plus belles qualités. Peut-être aussi aura-t-il été pris de scrupules ou aura-t-il craint que sa plume ne se soit spontanément oxydée. Répondant au Journal qui avait im primé que ies orateurs sacrés prennent pour leurs sermons l'un ou l'autre tex te des Saintes Ecritures et que c'est ainsi qu'ils procèdent depuis Bossuet jusqu'au moindre pasteur de village, nous avons dit que ce n'est plus ainsi que le clergé procède depuis qu'il a relé gué l'arrière plan la belle religion du Christ et qu'il s'est jeté corps perdu dans la mêlée des partis. Sur ce, grande colère de notre con frère qui nous accuse de combattre de toutes nos forces la belle religion du Christ,de vivre hors de l'église, de con tester et de nier les dogmes et les véri tés de cette religion, d'avoir enlevé la foi au peuple, de nier la Divinité, d'a voir banni, de 1878 1884, Dieu de l'école, de ne plus faire baptiser nos enfants, d'avoir remplacé la première communion par une fête plus ou moins sacrilège et de ne plus vouloir des se cours de la religion. Tout d'abord nous ne combattons pas la religion du Christ et ses sublimes préceptes que nous admirons, quoi qu'en dise le Journal d'Ypres. Mais ce que nous attaquons de toutes nos forces c'est la manière dont cette religion est ex ploitée par le clergé catholique qui la met au service du parti clérical pour asservir le peuple et qui a transformé ses églises en salles de propagande électorale. C'est cela seulement que nous continuerons combattre aussi longtemps que le prê tre ne sera pas rentré dans le rôle qu'il n'aurait jamais dû abandonner. Et puis on vient nous accuser, nous, d enlever la foi au peuple Mais ies seuls coupables sont précisément les prêtres eux-mêmes qui se plaignent que la religion se perd. Nous ne répondrons pas cette ab surdité qui fait passer les libéraux pour des athées, pour des gens niant la Divi nité. C'est tout bonnement idiot. Quant la légende soigneusement entretenue pour les besoins de la cause qui nous dénonce comme ayant banni, de 1878 1884, Dieu de l'école, nous ne pouvons que répéter que c'est un mensonge. Jamais le prêtre n'a été banni de l'Ecole il jugeait qu'il était plus profitable pour le parti clérical de ne pas accepter les offres du gou vernement libéral. De là la fameuse guerre scolaire qu'il a déchaînée et qui nous a été imputée. Alors, comme aujourd'hui, la fin ne justifiait-elle pas les moyens De l'article du Journal d'Ypres nous retiendrons cet enseignement le prê tre a raison de s'occuper de politique. A nous donc de redoubler d'ardeur pour le combattre. Nous lisons dans la Gazette du 27 Juillet 1900 A "Verviers. L» politique l'église. De notre correspondant, le 25 Un petit fait significatif: Dimanche der nier, 1 église des Jésuites, un révérend, en chaire, se livrait une véritable diatribe électorale, lorsque tout coup, du fond <J~ la salle, une voix protesta Pas de politique ici, mon père Les fidèles se retournèrent et découvri rent un des fervents habitués des offices, u toisait le prêtre d'un air indigné. Et un îji ger murmure approbatif apprit au protesta taire qu'il n'était pas seul de froissé. L'attitude indigne du clergé est donc désapprouvée aussi par de sincè res catholiques. Cela nous fait plaisir Dans toutes les villes du pays on considère comme incompatible le man dat de membre des Hospices ou du Bu reau de Bienfaisance avec les fonctions d'Echevin. Aussi celui qui est nommé en cette dernière qualité s'empresse-t- il, d'envoyer l'autorité locale, sa dé mission de membre de l'administration charitable, et il est pourvu, sans re tard, son remplacement. C'est un usage qui, de tout temps a été pratiqué Ypres comme ailleurs. Pourquoi y a-t-on dérogé sous l'admi nistration communale actuelle M. Fraeys a été nommé Échevin de la ville au mois de Mars dernier, et reste, malgré cela, membre de la Com mission des Hospices. C'est là une situation anormale sur laquelle nous croyons devoir appeler d'autant plus l'attention de l'autorité compétente, que nos Hospices sont déjà des plus mal gérés. La présence de M. l'échevin Fraeys, dans l'administration hospitalière, est- elle indispensable ou bien ne trouve-t on aucun homme dévoué, intelligent et n'ayant d'autres fonctions, qui pour rait le remplacer avantageusement? L'expérience du nouveau gaz, la quelle le Journal d'Ypres nous a convié, a été un désappointement général au lieu d'avoir un exposé net et clair, nous avons été régalé du verbiage d'un lanceur d'affaires, revenu d'un bon dîner. Ce brave Monsieur doit avoir une ex cellente opinion des Yprois il s'est probablement dit ce sont des bons enfants, ils goberont facilement. Il a entretenu son nombreux audi toire de son voyage en "Westphahe, très intéressant, de l'enseignement de Schaerbeek et de celui de la ville d'Y pres sous l'administration libérale, dont il a fait le plus grand éloge, mais de la question du gaz, il s'est borné l'effleurer et la traiter superficielle ment. On a remarqué surtout chez l'expé rimentateur le talent de glisser adroi tement sur le pouvoir éclairant et son agilité éviter la démonstration du système économique c'étaient les deux questions les plus épineuses, qui auraient pu emmener de la contradic tion, il n'en avait cure. Il a parlé longuement pour ne rien dire et a déclamé longtemps pour ne rien démontrer il a fait de petites expériences élémentaires, qui pou vaient satisfaire notre maire, très en chanté du nouveau système, mais qui n'étaient pas de nature convaincre les personnes venues pour voir des ex périences scientifiques et concluantes. C'est ainsi qu'il a voulu comparer te lumière d'un papillon ordinaire avec celle produite par une lampe incan descente du gaz l'eau, c'était tout simplement absurde. Vouloir établir une comparaison en tre la lumière rouge et la lumière blan che, c'est comme si on voulait mettre sur la même ligne la lune avec le so leil. Pourquoi l'expérimentateur, si con vaincu de la supériorité de son gaz l'eau, n'a-t-il pas voulu, sur la deman de d'un auditeur, laisser allumer un réverbère muni du bec Auer et alimen té par le gaz de la ville Ah pour la bonne raison, c'est que cette expérien ce. qui eut été sérieuse et loyale, au rait bien vite démontré la supériorité du pouvoir éclairant du gaz ordinaire l'aide du bec Auer. Quant l'économie du nouveau sys tème, qui date de 1854, nous la cher chons en vain il est démontré que pouravoir, avec le gaz i'eau, le même

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2