DERNIER RAPPEL A
Nous rappelons nos amis de l'arrondissement que le 51 DE CE MOIS
expire le délai légal pour les réclamations concernant les INSCRIIP 110 V>
sur les iistes électorales et les AUGMENTATIONS DE VOTES. Nous les
engageons vivement s'adresser SANS RETARD au bureau de l'Associa-
peuvent aussi être contrôlées tous les jours de 9 heures midi et de o
8 heures, au bureau de l'Association libérale, qui possède les listes
électorales de toutes les communes de l'arrondissement.
Que tous nos amis se souviennent des listes électorales d'Alost
Journal de FAlliance libérale d'Ypres et de F Arrondissement
Un liégeois Pékin.
Dimanche, 21 Octobre 1900.
60e année. 42.
p'frraisMaiif le iJHiuunche.
lcnio.n fait la force
Vires acquirit ei.ndo
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITS A FORFAIT.
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
ici lui, cl ici ttiapitailiUîl tl II ptlUllC, du kict I Cldl Ici! UC uvuiutuuo» j hvlj
Nous croyons être agréable nos
lecteurs en reproduisant un article de
la Gazette de Liègeoù il est question
d'un de nos concitoyens qui a subi le
fil rlfiH 1 AOfAt inild Pôle» ofc.cpai,
comme on pourra le voir, s'y est vail
lamment conduit.
La Gazette de Liège a la bonne fortune
- et nous en remercions cordialement
ceux qui la lui procurent de pouvoir
mettre sous les yeux de ses lecteurs, la
plus grande partie du journal, tenu par
notre vaillant concitoyen, M. le cheva
lier Adrien de Mélotte, attaché la
légation de Belgique, Pékin, du siège
des légations européennes dans la capi
taie chinoise, des débuts de Juin la
mi-Août
On y verra quels dangers ont été
exposés les assiégés, et ce qui leur a
fallu tout la fois de courage et de
prudente défiance pour résister aux
attaques ouvertes ou autres, don£ ils
étaient l'objet.
Et travers le voile discret que l'au
teur jette sur sa participation cette
défense, ou verra aussi, non sans quel
que fierté, nationale et liégeoise, quel
point il a noblement fait son devoir et
bien mérité de la patrie.
Le 3 Juin. Je rentrais Pékin
avec les détachements allemands et
autrichiens. Le soir même, les commu
nications par chemin de fer étaient
interrompues par les Boxers entre
Tien-l'sin et la capitale. Jusqu'au 11
Juin, le télégraphe, sauf quelques in
terruptions momentanées a continué
fonctionner nous apportant générale
ment de mauvaises nouvelles du de
hors les Boxers brûlaient les gares,
coupaient les ponts et enlevaient les
rails pour s'en faire des sabres et des
lances.
Le mouvement était dirigé par le
prince Tuan, qu'un récent déetet impé
rial avait mis la tête du Yamen. Son
plus fidèle allié était le général Tune-
Fu-Chang.
Vung-Lu, bien qu'un peu hésitant,
8 était joint eux.
Seul le vieux prince (Jhing était resté
le défenseur des étrangers en dépit du
Qanger que lui-même courait.
Le Samsdi 9 Juin. Les ministres se
oec'dèrent, contre le gré de sir Claude
*ac Dunald et de M. de Giers, de
mander aux amiraux des suppléments
e rentort. remettant entre les mains
réf '^11®rents chefs d'escadre le soin de
abfir 1 ordre et leur enjoignant de
marcher sur Pékin avec la plus grande
hâte, si h s communications entre cette
ville et la côte étaient interrompues.
Le 10. On reçut des télégrammes
annonçant pour le soir même l'arrivée
u>-o urvupcn. Mallieureuseaiontdes r-
dres avaient été donnés l'amiral Say-
mour, qui commandait ces détache
ments, de ne monter Pékin qu'en
rétabhssaut le chemin de fer sur son
passage. Quoi qu'il en soit, la lenteur
des opérations militaires permit aux
Boxers de cerner les détachements qui
furent obligés de regagner Tien-Tsin.
Jusqu'au Mercredi 13 Juin. Ce ne
furent que les chrétiens chinois qui
furent attaqués Péking. Car on ne
considère que comme un fait isolé l'as
sassinat du chancelier de la légation du
Japon et le coup de lanière qu'un sol
dat administra M. Merghelynck, Ier
secrétaire de la légation de Belgique,
avant l'ouverture définitive des hosti
lités.
Le Mercredi 13 Juin La situation
change de face. Vers 7 heures du soir,
les Boxers, en nombre énorme et pous
sant des cris affreux, sortirent de la
ville chinoise leur repaire et se répan
dirent dans le quartier des légations,
armés de torches et de pétrole.
Chez nous, tous les boys chinois
pleuraient et se lamentaient il fallut
les rassurer taut bien que mal. On lit
fermer les portes et mettre les huit
soldats autrichiens sous les armes.
De l'autre côté de la porte où nous
étions tous, l'arme au poing, on enten
dait les fuyards qui passaient, se sau
vant de ces hordes furieuses qui les
menaçaient et emportant, les malheu
reux, ce qu'ils pouvaient de leur mo
bilier.
C'est alors que pour nous rendre
compte de la situation nous sommes
grimpé sur le toit du voisin, plus élevé
que le nôtre De là haut le spectacle
était inoubliable. Dans la rué, la foule
qui fuyait passait toujours, toute pâle
de frayeur, et tous ces gens couraient,
couraient, sans prononcer un mot. Au
loin des hurlements de bête des Boxers,
le» mitrailleuses italiennes et autri
chiennes qui repoussaient la fouje loin
des légations.
Tous nos voisins Chinois genoux, le
front dans la poussière brûlaient des
torches en l'honneur du dieu du feu
pour être protégés A i horizon, un vrai
rideau de feu c était superbe, mais
bien triste En une heure de temps,
brûlèrent toutes les missions catholi
ques, sauf le Pétang, toutes les mis
sions protestantes, la monnaie, les mai
sons des douanes.
Enfin, le bruit petit petit s'éteignit.
Mais il fallut veiller toute la nuit, une
attaque pouvait se produire chaque
instant. Pendant ce temps, tous nos
serviteurs mahométans s'étaient enfuis
p :-.: dessus les toits'.
Le 13 Juin. Durant toute la jour
née du lendemain pas de nouvelles du
dehors. Un des boys qu'on envoie aux
provisions revient les mains vides les
marchands chinois refusent de vendre
aux étrangers. Ce boy rapporte que la
légation sera attaquée, cette nuit mê
me, de deux côtés. Nous veillons tou
jours sur le toit du voisin qui est un
poste d'observation admirable. Même
clameur que la veille partir de 7 heu
res du soir, on entend les salves des
détachements. Jusque minuit on laisse
la légation de Belgique en paix en ce
moment une troupe de Boxers, armés
de torches débouche dans notre rue
vers la gauche. Une autre troupe s'a
vance une centaine de mètres vers la
droite.
M. Merghelynck ouvre le feu je tire
également ainsi que Willam, le valet
do chambre de M. Joostens, et deux
soldats autrichiens qui nous rejoignent
sur la plate-forme. 18 coups de feu,
tout rentre dans le silence, 8 hommes
restent sur le terrain. Les Autrichiens
qui entendent tirer viennent notre
secours, mais rentrent bientôt chez
eux. voyant que le danger est passé.
Le 15 Juin. Les nouvelles sont
très mauvaises et nous sommes éreintés
do veiller toutes les nuits le ministre
décide de transporter la légation
d'Autriche quelques meubles et vête
ments. Pendant notre absence on met
le feu la légation, cependant les Au
trichiens parviennent l'éteindre. A
minuit, nous rentrons chez nous, la
nuit est calme, mais nous ne dormons
pas.
Le 16 Juin. Plus moyen de tenir
la légation de Belgique. Nous même et
les soldats qui veillons depuis 4 jours
et 3 nuits, nous n'en pouvons plus
d'ailleurs, tous les ministres nous pres
sent de nous réfugier dans le carré
occupé militairement, c'est ce que nous
faisons.
Le même jour, les Autrichiens, Al
lemands. Anglais et Italiens surpren
nent 50 Boxers dans un temple pas un
n'échappe.
Nous alions ce temple l'après-midi,
mais le spectacle n'y est pas beau
toute la ville chinoise est en feu le
Gheu-Men entrée triomphale de l'em
pereur, 18 plus beau monument de
Pékin est brûlé entièrement. Nous
sommes les hôtes de la légation d'Au
triche.
Le 17 Juin. On annonce que les
Anglais ont découvert un nid de Bo
xers Merghelynck et moi partons vers
l'endroit indiqué avec le Côtpm'ân tant
von Winterhalter et 15 soldats.
Dans la rue qui longe le palais impé
rial. nous sommes arrêtés net par une
décharge,60 mètres environ, de fusils
Mauser les Boxers étaient des soldats
gardant le palais que la similitude du
costume avait fait confondre avec les
révoltés.
Le préfet de Pékin est décapité pour
avoir laissé brûler le (Jhen-Men.
Le 19 Juin. Le Yamen nous donne
vingt quatre heures pourquitter Pékin.
Le 20 Juin. A 8 heures, réunion
des ministres. On décide d'envoyer un
interprète au Yamen pour expliquer
qu'il est impossible de quitter Pékin
dans les vingt-quatre heures. M. Cor
des, interprète de la légation d'Alle
magne, est désigné. M. de Ketteler
décide de l'accompagner. Arrivé la
hauteur de la légation de Belgique, il
est assassiné. M. Cordes, fortement
blessé, parvient s'échapper et tombe
évanoui sur le seuil des missions mé
thodistes où il est soigné.
L'après-midi, tous les Européens
évacuent les légations, hôtels,banques,
etc., et se réfugient la légation bri
tannique, centre de la défense. Là se
trouvent réunis 245 hommes, 149
femmes, 79 enfants, sans compter les
Chinois et les soldats A 4 heures, on
commence le feu, le premier homme
tué est un matelot français.
Le 21 Juin. Incendie de la léga
tion de Belgique, ainsi que de la léga
tion d'Autriche. Tous nos meubles,
vêtements, linges, etc., sont brûlés, la
moitié étant resté la légation belge,
le reste chez les Autrichiens.
Le 22 Juin. Incendie des légations
de Hollande et d'Italie. Tentative d'in
cendie de la légation d'Augleterre les
maisons voisines sont toutes en feu.
Je suis nommé par sir Claude, capi
taine des volontaires belges, mais je
résigne immédiatement mes fonctions
eDtre les mains du commandant an
glais. Nous faisons une garde de 2 heu
res chaque nuit dans les derniers
temps nous avons 4 heures de garde.
Du 23 au 27 Juin. Bombardement,
incendie, attaque continuelle. Le dan
ger est énorme.
Le 25 Juin.—La provision de mouton
et bœuf est réservé pour l'hôpital
partir de ce jour on ne mange plus que
du cheval ^uue demi-livre par jour et
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