Chroniquedela ville.
Théâtre d'Ypres.
Le legs Capron
et les maisons ouvrières.
Le Journal d'Ypres, dans un de ses
précédents n", en réponse notre
article Le Bureau de Bienfaisance et
le legs Capron semble insinuer que
nous critiquons plutôt que nous ne
louons la façon d'agir de l administra-
tion charitable, qui a demandé au
Conseil communal, l'autorisation d'a
cheter 200 nouvelles actions de la
société Eigen Heerd pour la con
struction de maisons ouvrières.
A propos de la
restauration du Lombard.
SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS
de o obligations remboursables par
100 francs
Chemin de fer vicinal
d'Ypres Bai lieu i.
Le Roi s'amuse-
Choses et autres.
religieuse, frappé dans son commerce,
calomnié, honni
M. Renkin ignore-t il tout cela? Au
rait-il l'audace de le contester
Nous pourrions citer des noms de
fonctionnaires qui n'ont obtenu de
l'avancement qu'à condition de fré
quenter l'église. Des gens au caractère
ferme, inébranlable ne plient pas. Ils
préfèrent endurer la faim plutôt que
de céder. Des hommes mous, ou bien
des pères de famille qui ont pourvoir
aux besoins d'un ménage, entrent en
composition, la rage au cœur.
Tout cela, vous ne le savez donc pas,
M. Renkin? Quelle ignorance est la
vôtre! Le journal de l'abbé Daens se
plaint d'être proscrit comme une mau
vaise feuille. Sa lecture est interdite
par le prêtre. Si l'on en use de la sorte
l'égard d'un organe démocratique
chrétien, rédigé par un ecclésiastique,
quelle contrainte le clergé ne recourt-
fil pas pour extirper la presse libérale
Mais peut-être M. Renkin estime-t-il
que ce n'est pas contraindre les gens
que de les empêcher de lire un jour
nal... Nous lui répondrons eu ce cas
que dans certaines communes on est
forcé de s'abonner une feuille catho
lique si l'on ne veut pas subir les pires
avanies.
C'est contre ce régime de compres
sion que le libéralisme proteste. Et
l'on peut dire, sans craindre de nous
prévaloir d'un rôle usurpé, que si le
libéralisme n'était pas parvenu pen
dant tout le cours de ce siècle tenir
tête la puissance ultramontaine, nous
eussions assisté un renouvellement
de la S* Barthélémy et de l'Inquisition,
d'odieuse mémoire.
En cela, notre pieux confrère est
complètement dans l'erreur. Nous ap
prouvons, au contraire, cette déci
sion mais nous nous permettrons de
dire que nous trouvons étrange que
Mt,e Colaert fasse insérer dans la déli
bération du Bureau de Bienfaisance,
une clause disant qu i 1 sera pris hypo
thèque sur les maisons et terrains
bâtir pour garantie de la somme
déboursée pour cet achat. Ce surcroît
de précaution est, nos yeux, inutile
et semble mettre en doute la solidité
de la Coopérative Yproise.
Quand un particulier achète des
actions d'une société quelconque, ses
titres représentent une part de lavoir
général et il ne songe nullement
prendre encre une inscription sur les
immeubles de la société pour sûreté
du prix qu'elles lui ont coûté.
Selon nous, il serait infiniment pré
férable et plus simple, et le Journal
parait aussi être de cet avis, que le
Bureau de Bienfaisance fasse construi
re lui-même un certain nombre de
maisons ouvrières et qui resteraient
sa propriété, pour les donner en occu
pation gratuite ou des prix modérés
des travailleurs honnêtes ayant la
charge d'une nombreuse famille.
En agissant ainsi, l'administration
charitable se conformerait encore
mieux, il nous semble, aux intentions
de feu M. Capron, qui, dans son testa
ment s'est exprimé ainsi
Si, l'exemple d'autres localités
le Bureau de Bienfaisance de la ville
d'Ypresconstruisait des maisons
y> ouvrièresune partie du revenu net
des immeubles léguéspourrait être
aussi employé ce but éminemment
t> utile.
La Commission des Hospices qui,
pendant nombre d'années, a laissé tom
ber en ruines cet ancieD bâtiment, y
fait exécuter, en ce moment, des tra
vaux de restauration et de consolida
tion importants. Comme toujours, ces
travaux n'ont pas fait l'objet d'une
adjudication publique bien que la loi
prescrive ce mode de procéder. Nous
préférons les faire par économie répon
dent ces intelligents administrateurs
quand on les interroge ce sujet.
Par économie, quelle dérision On
ne s'en douterait guère.
En effet, voir comment, depuis
plusieurs semaines, des ouvriers tra
vaillent, rejointoyer le mur extérieur
du côté ouest du bâtiment, on peut
juger de la manière dont s'exécutent
les travaux l'intérieur et de ce qu'ils
coûteront.
Les Hospices n'ont-ils plus ni archi
tecte ni surveillant
On nous assure que la plupart des
ouvriers qu'ils occupent la restaura
tion dont s'agit, sont de ces individus
du fameux Volkshuis que M. Surmont
employa, il y a deux ans, combler
une partie du fossé près de la gare et
dont la manière de faire fût si vivement
critiquée par tout le monde. On ne
saura jamais au juste, ce que ce travail
a coûté aux contribuables.
A propos des travaux du Lombard,
nous nous permettrons de faire obser
ver ici qu'aux termes de la loi commu
nale, les projets de construction, de
grosses réparations et de démolition des
édifices, doivent être soumis l'appro
bation de l'autorité supérieure.
Cette formalité préalable a-t-elle été
remplie par la Commission des Hospi
ces
Nous avons lieu d'en douter,d'autant
plus que l'autorité supérieure n'aurait
certainement pas autorisé les Hospices
prélever une somme de 20,000 fr
pour restaurer un vieux bâtiment, et
cela sur la fondation de M. Ch. Godt-
schalck,ce qui est absolument contrai
re aux intentions de ce donateur.
Comme on le voit, tout ce que font
les Hospices est irrégulier et illégal, et
pas plus que le Bureau de Bienfaisance
ils ne remplissent en rien les obliga
tions imposées par les testateurs
Maintes fois déjà, nous l'avons con
staté ici, et l'occasion nous reproche
rons encore l'une comme l'autre de
ces deux administrations cléricales,
leur pitoyable gestion.
CONOEKT DU 28 OCTOBRE.
Dimanche dernier le vaste local des
Anciens Pompiers regorgeait de mon
de. C'est tout naturel car la Société
avait organisé un brillant concert, qui
a été un véritable succès. Les membres
se sont retirés ravis, heureux d'avoir
passé une de ces bonnes soirées dans
lesquelles les tracas de la vie s'oublient
momentanément et font place une
joie vivifiante.
Quelques mots au sujet de la fête,
suffiront prouver aux absents qu'ils
ont eu tort.
Notre vaillante Harmonie, sous l'ha
bile direction de son chef, M. Henri
Moerman, a, comme toujours, exécuté
avec talent les cinq morceaux inscrits
au programme.
La seconde partie nous a fourni l'oc
casion d'applaudir vigoureusement la
Trariata septuor pour saxophones
et un air varié pour clarinette dont M.
Maurice Cailliez, en soliste consommé,
nous a admirablement fait goûter les
beautés.
1/héroïne de la fête était Mademoi
selle Gerirude Cruque, 1er prix du Con
servatoire de Lille, qui nous a prêté
son gracieux concours. C'est une jeune
fille blonde et jolie, d'un aspect doux
et rêveur, qui affronte la rampe avec
modestie, mais sans peur. Sa voix gen
tille et harmonieuse et sa diction par
faite ont immédiatement conquis la
salle, qui par ses ovations enthousias
tes a montré que la jeune artiste s'était
surpassée. Aussi espérons-nous que
Mademoiselle Croque nous fera sou
vent l'honneur d'une visite.
Quand M. Mailliard, il est passé
maître dans l'art de faire rire son al
locution a été fort réussie.
Le bal a été merveilleux d'entrain et
de gaîté et la jeunesse Yproise a eu
l'heur de satisfaire ses plaisirs choré
graphiques.
Tirage du 2 Novembre 1900
N" 1 - 4 - 6 - 175 - 200.
Nous apprenons avec un vif plaisir,
que le chemin de fer vicinal d'Ypres
Bailleul par Dickebusch, Reninghelst,
Westoutre et Locre est voté par notre
administration communale.
Quand le verrons-nous exploité? That
is the question
Le Journal d'Ypres nous parle d'une
exploitation intercommunale. Quelle
malencontreuse idée
Avant que nos édiles prennent une
décision ce sujet, qu'ils veuillent bien
se renseigner sérieusement sur ce mode
d'exploitation ils seront bien vite
désillusionnés sur ses mérites et ses
avantages, car partout où il est en
vigueur, le service laisse beaucoup
désirer, cause de rivalités qui se
produisent presque toujours entre les
communes intéressées.
Pour le public, il est toujours préfé
rable que les chemins de fer vicinaux,
aboutissant une même ville, soient
exploités par la même société il y a
un tarif uniforme et de la régularité
dans le service il en est autrement,
quand il y a plusieurs sociétés nous
voyons alors tout instant des chan
gements dans les horaires, non en vue
de rendre service aux voyageurs, mais
bien avec l'intention d'embêter l'une ou
l'autre société rivale.
De là des conflits désagréables, des
réclamations sans fin dont le public
pâtit, et des entraves sérieuses une
bonne exploitation.
Si par hasard de petits inconvé
nients se présentent charge de l'uni
que société exploitante, les villes et les
communes intéressées peuvent facile
ment, dans toute nouvelle concession,
prendre les mesures nécessaires pour
les empêcher de se renouveler.
C'est ainsi que nous voudrions voir
imposer dans le cahier des charges
l'obligation formelle de la part de la
société exploitante de fournir la ville
d'Ypres, en temps de foire, de ker
messe ou de tout autre jour de grandes
festivités, des trains dans toutes les
directions vers les dix heures du soir.
Avec les derniers trains partant vers
les sept heures du soir, tout Je monde
s'en va, et huit heures la ville est
complètement nettoyée.Quel préjudice
pour les hôtels, restaurants, cafés,
bouchers, boulangers, etc., etc., il y a
là évidemment une amélioration ap
porter dans l'exploitation c'est une
question de s'entendre avant de signer
le contrat.
Nous espérons que nos édiles ne
souffriront pas l'ingérence de certains
châtelains dans la construction de cette
ligue leur insuffisance et leurs préten
tions dans les affaires sont cause que
le tracé de la ligne d'Ypres Armen-
tières a été complètement gâté et que
cette ligne avec le tracé, qu'ils ont
imposé contrairement l'intérêt géné
ral, couvre peine ses frais, alors
qu'elle aurait, avec le tracé préconisé
par le Cercle commercial, dû taire des
affaires d'or.
Pour finir, il nous reste remercier
sincèrement, d'abord, le Cercle com
mercial et industriel de la ville et de
l'arrondissement d'Ypres, pour l'heu
reuse initiative qu'il a prise du nou
veau chemin de fer vicinal, ensuite les
administrations communales d'Ypres
et de Bailleul, qui ont reconnu son
utilité et l'ont voté.
Tous les trois ont rempli leur devoir;
ils viennent de doter une contrée,
dépourvue de communications faciles,
d'une voie ferrée de grand avenir et de
grande prospérité mille fois merci.
Communiqué
Ecole militaire.
Examen d'entrée.
Nous apprenons avec plaisir le beau
succès remporté par M. Armand, Van-
daele, fils de notre sympathique chef de
station.
M. Armand Vandaele, ancien élève du
Collège communal supprimé et du
Collège de l'Union, a été admis en qua
lité d'élève de la 51e promotion de
l'infanterie et de la cavalerie.
285 récipiendaires se sont présentés
aux examens. Sur 45 admis, M. Van
daele a été classé 20'.
Nous présentons M, Armand Van
daele nos plus chaleureuses félicitations
et lui souhaitons un brillant avenir
dans la carrière des armes.
Tournée -^-**tistiqUe
C'est ce beau chef-d'œuvre de Vict
Hugo que nous aurons la bonne fortu^
d'entendre et d'applaudir au théât
communal le cinq Novembre. La cor^
pagnie artistique qui interprète r
beau drame du Maître a quitté Pa„
le 28 Octobre et n'a recueilli parto
que des ovations Roubaix, Bunker'"
que, Calais, Valenciennes. Après Mor
et Louvam. Ypres est la troisième^!!
de Belgique qui recevra ces artiste
d'élite constitués en société sous c«
patronage a Œuvres des Maîtres 2
l'Art Dramatique Français. 4|j0
tous, (tous ceux qui pourront entrer
dans notre théâtre, trop petit en |a
circonstance, nous l'espéronsj entendre
admirer et applaudir l'œuvre et ses
vaillants interprètes. Après les ovation,
recueillies déjà, que les nôtres réson
nent aussi vibrautes comme un remer
ciement et un encouragement, on ne
saurait trop louer ceux qui placent l'art
au-dessus des mesquines préoccupa
tions matérielles.
Que nos lecteurs n'oublient pas que
c'est Lundi prochain, 5 Novembre, que
la Tournée artistique donnera sur notre
scène, le Roi s'amuse ce beau drame
de Victor Hugo.
- --
Boîtes décorées De Beukelaer
Trains de luxe avec locomotive
Splendide cadeau pour enfants
Nous aurons un nouveau Boulevard,
le besoin s'en faisait sentir, il s'appel
lera Boulevard Colaert. Les désœu
vrés,tant dédaignés par M.deSurmont,
comptent organiser une manifestation
grandiose suivie d'un banquet en'l'hou-
neur de M. le Bourgmestre.
Afin que le public puisse se faire une
idée des constructions, qui seront ad
mises le long du Boulevard, car toutes
les propriétés riveraines deviendront
des terrains bâtir, la ville a autorisé
M. Van Gheluwe de construire une
grange type elle est d'un style pur,
bien flamand
Quelle prévoyance Elle est digne
de notre maïeur.
Enfin on parle de la démolition du
Café du Boulevardcette fois-ci, il faut
qu'il disparaisse le maïeur attend
avec une impatience fébrile les pièces
de Bruxelles pourvu qu'elles ne pren
nent pas, avec la désorganisation exis
tante dans toutes les administrations,
la direction de l'Orient, ce serait de
nouveau une question remise.
Notre maïeur, qui veut faire mieux
que son prédécesseur, aurait, d'après
le dire de personnes bien renseignées,
autorisé le propriétaire du Boulevard
condamné disparaître, de construire a
l'extrémité du bouloir démoli, uu nou
veau cabaret avec grandes écuries 61
cela était vrai, ce serait un comble.
Nous avons un service de sûreté pu
blique depuis quelque temps. Les pré
posés sont choisis parmi l'élite de la
classe ouvrière. Partout dans les cafés,
ils ont le verbe haut et boivent en pro
portion. D'une gentillesse extraordi
naire, ils donnent tous les renseigne;
ments désirés le soir venu, ils vont
l'affût et tâchent de surprendre les
perdreaux en rupture de ban. Parfois
il arrive qu'ils mettent cœur sur car
reau c'est le dégoût de leur noble
métier, qui leur donne probablement
cette indigestion.
Les Riches Claires ont quitté lent
taudis pour entrer dans une construc
tion nouvelle, qui fait honneur i
chitecte M. Coomans nous p°0VODj
constater que la main-morte 8 eten,â
comme une tache d'huile sur toute
ville bientôt on ne verra pins on0
couvents c'est la prospérité rêvée p'
les cléricaux -
p
Il est question de transformer
couvent abandonné en musée av
qu'une décision aussi grave ne se rea''^.
nous d mandons l'avis de la corn01,
sion des monuments partout aill0
les cathédrales sont dégagées.
N'y anrait-il pas lieu d en faire a-i
tant chez nous