Chroniquedela ville. Toujours propos de favoritisme. Les Collèges des langues mortes. Le cloître de S1 Martin. Bureau de Bienfaisance. Transaction. Choses et autres. Le gaz Teau. vos angoisses, ce mot horripilant, dés agrégeant, agaçant comme le sifflet d'un îucapable la bonne blague!»... Cette blagueinane et féroce, a plus fait pour tuer les sentiments nobles et les instincts généreux que n'auraient pu le faire des cours voulus sur le Mal et le Doute. Oh que de coeurs elle a blessés, que d'âmes abaissées Sor dide, basse, commune, elle est l'arme des petits esprits, des cœurs secs elle n'a lait que du mal elle abaisse la lit térature. elle attaque tous les arts comme elle mord tous les idéals. Ce n'est même pas un poison qui tue c'est une rouille, une lèpre honteuse qui s'attache au beau et tâche de le gâter. Et pour lui prendre un mot elle, la Blague c'est infect 9 Mabguebite Coppin. Le Journal d'Ypres s'eflorce, mais en vain, de justifier le Bureau de bienfai sance que nous accusons, bon droit, de favoritisme dans le choix de ses fournisseurs. Le véridique confrère, pour donner le change l'opinion pu blique, voudrait faire accroire que les administrateurs se préoccupent bien plus de la qualité de la marchandise que des convictions politiques des li- vranciers Eh bien nous soutenons qu'ils ne pratiquent pas ces principes de justice et d'équité. Ils réservent toutes les commandes pour leurs amis politiques et excluent systématiquement, en tout et pour tout, les libéraux comme si ceux-ci n'avaient pas d'aussi bonne marchandise et ne pourraient pas li vrer dans les mêmes conditions que les catholiques. N'est-ce pas là une pro fonde injustice et que tout homme in tègre doit désapprouver hautement Le pieux Journal nous défie de ci- n ter un seul catholique, connu comme tel un peul, entendez bien qui, du temps de l'administration libérale, ait jamais obtenu une four- niture pour la ville, les hospices, le bureau de bienfaisance, les écoles, a etc. a Voudrait-il payer d'audace ou croit- il par hasard nous embarrasser Ou bien devons-nous supposer que ses ré dacteurs actuels sont des étrangers qui ignorent ce qui se pratiquait jadis Ypres Quoi qu'il en soit, nous n'avons, dans tous les cas, pas rougir comme l'organe clérical se plaît le dire, d'af firmer encore ici que nombre de ca tholiques fournissaient aux adminis trations publiques sans distinction de leurs opinions politiques. Nous n'a vançons rien sans être bien renseignés, et, dans l'intérêt de la vérité, nous ne resterons pas muets, comme le Journal paraît le désirer. Au contraire, nous sommes prêts citer plusieurs fournisseurs de ses amis et adhérents. Parmi les boutiquiers et négociants nous nous rappelons plus spécialement entre autres du père du benjamin de notre conseil communal qui livrait une grande partie des trous seaux de sortie des élèves de l'orpheli nat des filles des anciens domestiques de notre ex-premier qui tenaient des articles d'aunage et d'effets confection nés, et de bien d'autres encore. Qu'on veuille nous communiquer les comptes de la ville et des administra tions charitables, pendant tout le temps que les libéraux ont été au pou voir. et, dans ce cas, nous dresserions une liste complète des catholiques et personnes connues comme telles qui avaient leur part dans les livraisons. Le public hounête et impartial sera alors même de juger quelle foi il peut avoir dans les mensonges répan dus ce sujet par nos cléricaux, pour justifier leur exclusivisme d'aujour- d'hui. En fait de nominations, dit encore notre confrère, de 1840 1890, un seul catholique est parvenu se faire nommer l'Académie, et, sa mort. il a été remp'acé par un catholique. 9 C'est tout, mes amis, absolument tout, dit-il et le Progrès crie au fa- voritisme Eh bieu ici encore, confrère, vous êtes dans l'erreur il est notre con naissance que sept, si pas huit méde cins, notoirement connus comme ca tholiques, ont été nommés diverses fonctions sanit tires. Les administra teurs d'alors ne considéraient en fait de nominations que le mérite et l'inté rêt du service. Si le Journal croit que cela pourrait faire plaisir ses amis, nous citerions volontiers par noms et prénoms les ca tholiques connus comme tels qui four nissaient aux diverses administrations publiques et ceux qui ont été nommés des fonctions rétribuées du temps des libéraux. Quoi qu'en pense le Journalle parti libéral n'a jamais, entendez bien, aucune époque, agi avec la partialité que les cléricaux y mettent de nos jours. On ne voyait pas alors le chef de la commune, appeler Ypres des étran gers, ses protégés, fraîchement éclos de l'université de Louvain et leur offrir d'emblée des fonctions la barbe de personnes résidant ici depuis long temps et qui avaient plus de titres qu'eux les obtenir. Tout le monde se rappelle encore qu'il a fallu, il n'y a pas longtemps de cela, l'intervention du corps médical composé d'autant de catholiques que de libéraux, pour faire cesser l'ostra cisme dont fut victime un de leurs con frères, médecin de mérite pratiquant ici depuis nombre d'années et qui n'a vait d'autres défauts que d'appartenir une famille libérale et de ne pas plaire l'idole des cléricaux. Celui-ci ne l'avait-il pas constamment fait écar ter de toutes les vacatures qui s'étaient produites? N'est-ce pas son corps défendant qu'il consentit enfin le laisser nommer médecin d'une section supplémentaire du bureau de bienfai sance Nous ne pouvons assez le répéter, le favoritisme et l'exclusivisme qu'exerce le bureau de bienfaisance, depuis que cette administration est entièrement composée de catholiques militants, est d'autant plus blamable et inexcusable que M. Capron a, par son testament du 29 Mai 1894, légué tous ses biens im meubles au Bureau de Bienfaisance, charge d'en employer le revenu en dis tributions de pains, charbons, habille ments et objets de couchage tous les secourus de l'administration charita ble, et exprimé le désir formel que tous les boulangers, marchands de charbon et boutiquiers de la ville eus sent leur part dans les objets four nir, abstraction faite de leurs opinions politiques ou religieuses. Suitevoir notre n° du 28 Octobre 1900). A la suite des résultats publiés par la Flandre libérale et reproduits dans norte premier article, le Bien public et le Journal d' Ypres ont répondu mais ce n'est pas étonnant Les collèges épiscopaux n'ont pas les classes mo dernes. Noms citons la Flandre libérale u II résulte des aveux du Bien public (ce que les résultats du concours gé- 9 néral avaient d'ailleurs prouvé n toute évidence) 9 1° Que les collèges épiscopaux 9 n'ont qu'un simulacre de section mo- 9 derne, c'est-à-dire que le seul ensei- 9 gnement répondant aux besoins de la 9 vie pratique, n'y existe pas. 9 2° Que dans la section ancienne (la- 9 tine) l'enseignement des langues mo- 9 dernes, des mathématiques et des 9 sciences naturelles n'existe que sur 9 le papier. Donc, même dans cette 9 section, aucune culture n'y répond 9 réellement aux besoins de l'époque. 9 On y forme des sacristains. 9 3° Si les écoles des Joséphites, des 9 Jésuites et des Bénédictams n'affron- 9 teut pas le concours général, comme 9 le Bien public le reconnaît, c'est parce 9 que l'organisation y est encore plus 9 défectueuse que dans les collèges 9 épiscopaux 9 Quelle est l'organisation des Athé nées royaux Quelle est celle des collèges épisco paux L'enseignement des Athénées royaux est subdivisé en deux sections princi pales 1° Les humanités latines ou gréco- latines, depuis la septième jusqu'à la première. 2° Les humanités modernes, scienti fiques ou commerciales, depuis la sep tième jusqu'à la première. Quels sont les élèves qui ont intérêt fréquenter les cours latins et grecs 1° Les futurs médecins, 2' les futurs avocats, 3 les futurs curés,4° les futurs sacristains, 5' les futurs professeurs de langues anciennes. Quels sont les élèves qui ont intérêt suivre les cours modernes, scientifi ques ou commerciaux Ceux qui se destinent toutes les autres branches sociales, savoir celle d'officier, d'ingénieur, de dessina teur, de commis, de vétérinaire, d agri culteur, de négociant, d'industriel, d'entrepreneur, voir même de maçon, de menuisier, de mécanicien, etc., etc. Les collèges épiscopaux n'ont de cours scientifiques que jusqu'en cin quième inclusivement disons en pas sant que les Ecoles moyennes de l'Etat donnent l'enseignement scientifique jusqu'à la classe correspondant la quatrième inclusivement. [A suivre). - Les Pauvres Claires ont quitté cette semaine le cloître qu'elles habitaient depuis nombre d'années, rue Jansénius, en face de la bibliothèque publique. Elles ont établi leurs pénates rue Gus tave de Stuers où elles se sont fait con struire grands frais un couvent dont les plans sont dus l'ingénieur de la ville, M. Jules Coomans. Le bâtiment délaissé mérite qu'on y fasse une visite. Il y a des parties au rez-de-chaussée qui certes méritent la conservation l'ambulatoire, de style ogival, est magnifique. Tout le reste est bon être démoli. Nous lisons dans l'ouvrage de A. Baron, la Belgique monumentalehistori que et pittoresque, tome I, page 121 Jansénius, mécontent de la France 9 et de la Hollande.écrivit sous un faux 9 nom un livre latin contre la politique 9 envahissante de Richelieu. C'est pro- 9 bablement cet ouvrage intitulé 9 Mars Gallicusqu'il dut le retour de 9 la faveur royale et sa nomination 9 l'évêché d'Ypres en 1635. Il déploya 9 dans l'exercice de ces fonctions une 9 activité et des vertus qui le rendirent 9 cher ses diocésains. Sévère envers 9 lui-même, infatigable pour la réfor- 9 me des abus, il méditait d'immenses 9 améliorations que le temps ne lui 9 permit point d'accomplir. Par ses 9 soins l'antique monastère de S' Mar- n tin, qui attenait sa cathédrale», fut n rebâti pour servir d'évêché et de sé- 9 minaire, mais avec si peu d'art et de 9 splendeur que l'aspect de ce quartier 9 de Jansénius attriste encore les re- 9 gards et fait regretter le bâtiment go- 9 thique dont il a pris la place. A peine 9 quelques parties de l'ancien édifice 9 subsistent-elles encore, ensevelies 9 pour ainsi dire sous les murailles 9 modernes, et dérobées d'ailleurs aux 9 regards par la règle inflexible du 9 couventde femmes qui s'y est établi. 9 Une administration intelligente trou verait moyen de donner cette partie nord de la cathédrale un ensemble ar chitectural superbe. Mais, de grâce, plus de cloître Il n'y en a déjà que trop Ypres. Par arrêté royal du 14 Octobre 1900, le Bureau de Bientaisance est autorisé, en vue de mettre fin au différend que suscite l'interprétation des dispositions testamentaires de M. Jules Capron, conclure avec M. Pierre Tempels, au diteur général honoraire et légataire universel, une transaction sur les bases suivantes 1° Le Bureau de Bientaisance payera M. Tempels une somme nette de 40.000 francs 2° M. Tempels renonce toute récla mation il payera toutes les dettes de la succession et tous les legs faits en argent, sauf les rentes viagères consti tuées charge du Bureau de Bienfai sance Il supportera aussi, concurence d'une somme de 15,000 francs, les frais de construction faits, en exécution du testament, aux fermes léguées au Bu reau de Bienfaisance 3° M. Tempels est libéré du rem boursement au Bureau de Bienfaisan ce, de la part lui incombant dans les droits de succession. Les budgets de l'année 1901 vien nent de paraître au Moniteur c'est le moment ou jamais pour nos naïfs né gociants et industriels, qui gobent r. tes les promesses des cléricaux °U pre i Ire une loupe pour parcouru-' ]i" nombreux millions, qui seront de veau votés, et ils s'apercevront b]U vite, qu'ils sont joués comme les nées précédentes pas un centime 00° les travaux demandés depuis un terr,rr infini P® Aussi longtemps que la ville ser administrée par dès êtres,qui préfèrent les couvents aux maisons de commercé et aux fabriques, il n'y aura rien ob tenir. Nous avons cependant des négo ciants, qui siègent au Conseil commiT nal, mais ils n'ont absolument rien dire ils ont la bouche tellement close qu'il leur est impossible d'articuler l» moindre protestation contre les déni* de justice commis envers la ville dont ils ont défendre les intérêts. Le cléricalisme rend les hommes les mieux intentionnés aussi muets qu'une carpe. efc Le Journal d'Ypres reproche an cienne administration d'avoir accordé les fournitures du Collège communal et des écoles officielles aux libéraux fal lait-il par hasard les donner aux cléri caux, les dénigreurs patentés de l'en seignement laïque et qui envoient leurs enfants aux écoles catholiques C'est comme si les libéraux préten daient fournir au Collège épiscopal et aux écoles catholiques; quel singulier logicien, que celui du Journal d'Ypres Le Journal d'Ypres n'aime pas, que nous nous occupions des injustices commises par les administrateurs des Hospices et du Bureau de Bienfaisan ce. Cela se comprend. Mais, comme nous ne le faisons pas avec l'intention de faire revenir ces Messieurs de meilleurs sentiments, mais bien avec l'espoir d'appeler l'attention des per sonnes, qui seront un jour chargées de la réorganisation de la bienfaisance pu blique, devenue une arme politique en tre les mains des cléricaux, nous pré venons charitablement le Journal d'Ypres que nous persisterons dans no tre ligne de conduite, sans hésitation et avec fermeté. Nous avons, comme beaucoup de nos concitoyens, fait une visite aux bâti ments qui ont servi si longtemps cloîtrer des femmes appelées impro prement de Pauvres Claires. A part une galerie, que nous avons trouvée superbe, il n'y a absolument rien qui puisse empêcher la démolition complète de ces vieux fours briques. La conservation de la galerie s'im pose elle pourrait servir de marché aux fleurs ou toute autre chose son maintien n'empêcherait en aucune fa çon la restauration de la cathédrale de ce côté. On se rappelle qu'il y a quelques se maines, on a fait des expériences dans la grande salle des Halles de ce système d'éclairage et qui n'ont donné aucun résultat satisfaisant. Voici ce que dit VIllustration de Paris sur cette invention On reparle beaucoup en ce moment du gaz l'eau. Ce produit n'est pas nouveau et s'il n'est pas encore entré dans la pratique industrielle, c'est qu'il présente des inconvénients sérieux. D'abord, il n'est pas éclairant par lui-même et, pour l'utiliser connu® source de lumière, il faut le mélanger au préalable des vapeurs d'hydrocar bures. Comme force motrice, il peut être employé directement dans les moteurs, mais il donne un rendement très inté rieur au gaz de houille, en raison d® son faible pouvoir calorifique. Enfin il renferme une forte proportion d'oxyde de carbone, soit trois ou quatre foi» plusque le gaz ordinaire, et constitue par conséquent un gaz toxique dont l'emploi n'est pas sans danger. Néanmoins l'élévation considérable du prix de la houille appelle aujour- d hui de nouveau l'attention sur le g®z l'eau. Il s'obtieot dans des conditi°DS très économiques, en faisant simpl®* ment passer de la vapeur d'eau sur du coke porté l'incandescence. L hydro gène se dégage et l'oxigène se coEDbin avec le carbone, pour former de 1 oxy decarbone. Ou obtient environ 23 ua®*

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2