Chez nos Infatigables
FÊTE DU 11 NOVEMBRE 1900,
Les Collèges
des langues mortes.
Collège patronné de Thielt. (i)
Une belle fête.
Toujours leurs promesses
Encore des promesses.
Chemin de fer
d7Ypres Becelaere.
La pêche au brochet.
au pouvoir, oh sait comment, tout cela
a été changé.
M Surmont, dérogeant aux anciens
usages, a mis sous clef les comptes et
budgets, pour que les contribuables ne
pussent voir comment il jonglait avec
les chiffres et faisait équilibrer ses bud
gets. Des travaux qui intéressaient au
plus haut point l'avenir et la prospérité
de notre ville furent, sous son admi
nistration, discutés en comité secret,
contrairement la loi, et cela sous tou
tes sortes de mauvais prétextes, les uns
plus spéciaux que les autres, mais en
réalité pour faire gober, par les con
seillers, ses idées et projets qui, disons-
le en passant, étaient la plupart du
temps en opposition avec les intérêts
bien entendus de notre ville et contrai
rement l'avis de nos commerçants et
industriels. Tel que son fameux tram
way de Poperinghe Dixmude, pour
la construction duquel il voulait faire
voter par notre couseil communal un
subside important.
Sou successeur, M. (Jolaert, qui s'é
tait vanté de mieux faire que son pré
décesseur, suit absolument la même
voie le compt6 et le budget sont ca
chés aux contribuables et ce n'est
qu'un an après que ces documents sont
imprimés et publiés dans le recueil des
actes de la ville. Alors seulement on
peut en prendre connaissance la bi
bliothèque publique où un exemplaire
se trouve déposé.
Messieurs les Infatigablesveuillez
accepter avec tous nos remercîmentB
nos félicitations les plus chaleureuses
pour la fête superbe que vous organi
sâtes Dimanche soir dans votre coquet
local de la Bourse Honneur vous,
Monsieur le Président, vous, mem
bres du Comité, vous, Messieurs de
La Courtraisienne vous tous enfin
dont le concours dévoué a eu pour ré
sultat de produire un véritable triom
phe. Vous avez pu lire sur tous les vi
sages un bonheur indicible, des senti
ments de gratitude votre égard; cette
joie que vous avez fait naître constitue
votre récompense et vous servira de
stimulant pour toujours faire de mieux
en mieux.
La fête était rehaussée par la présen
ce de notre sénateur, M. Vital Derid-
der, et de notre représentant, M. Er-
neBt Nolf.
Analysons rapidement le program
me
M. Brusselmansle dévoué chef de la
Société, a vu ses efforts couronnés de
succès il a su inculquer nos jeunes
gymnastes le goût des sports athléti
ques ce qui fait que leurs mouve
ments d'ensemble et leurs exercices sur
la barre fixe, combinés avec ceux de la
vaillante Courtraisienne, ont été irré
prochables.
Il est superflu de congratuler M.
Marxle savant professeur d'armes, car
son assaut au fleuret avec un de ses
meilleurs élèves. M. Paul Lesaffre, a été
un véritable régal pour les connais
seurs.
Nous sommes au regret, en parlant
du baryton, d'être obligés de nous ser
vir de la lettre X, vu qu'il mérite un
hommage public. Sa voix mâle et har
monieuse ainsi que la sensibilité qu'il a
mise dans son interprétation nous ont
laissés 80us l'empire d'un charme inex
primable.
Les frères Rosseel sont des acrobates
accomplis leurs cumulets et cabrioles
excentriques ont amené une hilarité
générale.
Nous voici au clou de la fête.
Les membres de La Courtraisienne
ont exécuté des poses plastiques, dont
la perfection nous a émerveillés un
de leurs sujets a eu le don de provo
quer dans la salle un frisson d9 patrio
tisme. Ces Messieurs nous ont donné
pour finir le Ballet des Forgerons
l'unanimité nous déclarons qu'il était
épatant. Nous supposons que les ap
plaudissements frénétiques que le pu
blic leur a prodigués sont une preuve
indiscutable que leur concours a été
hautement apprécié.
Remercions aussi M. Louis ancay-
seele qui a fait gracieusement toutes
les projections électriques.
Et maintenant au bal. Ah ce bal
Quel entrain,quel enthousiasme! Notre
plume est impuissante en narrer tou
tes les péripéties. Ce qu'il y a de cer
tain, c'est qu'il a duré très longtemps;
ce qui est certain aussi, c'est qu'il
existe une jeunesse yproise qui connaît
le proverbe
Il faut rire avant d'être heureux
De peur de mourir avant d'avoir ri.
Suitevoir notre n° du 11 Novembre 1900
Dans sou numéro du 22 Octobre der
nier, la Flandre libérale publie les chif
fres intéressants que voici
Après cinq jours de pieuses médi-
tations, dit notre confrère, ou d'amè-
res ruminations, le Bien public revient
sur notre article Nouveaux menson-
ges, publié le 13 c', appréciant les ré-
sultats du concours général. Nous y
disions
1. Les collèges épiscopaux n'ont
qu'un simulacre de section profes-
sionnelle le Bien public reconnaît
que cette section n'existe même pas
dans ces collèges. Pourquoi donc
nous cherche-t-il querelle
2. Dans les collèges épiscopaux (qui
sont censés correspondre la section
grecque-latine des athénées) l'ensei-
gnement des langues modernes, des
mathématiques et des sciences natu-
relies n'existe que sur le papier.
Grande colère du Bien public
Pourquoi N'est-ce pas la vérité
Les résultats du concours ne sont-ils
pas là pour l'attester Faut-il repro-
duire la colonne de zéros qui a orné
notre numéro du 10 courant? Notre
confrère n'y tient pas, nous suppo-
sons. Désire-t-il, peut-être, une preu-
ve de plus Que son désir soit ac-
compli, Voyons le concours de 1898-
99
Rhétorique ancienne. Composi-
tion allemande. 18 élèves admis
concourir. Pas un n'a pris part au
concours. Tous absents... pour motif
légitime
Histoire et géographie. 18 élèves
admis au concours. 1 élève obtient
plus de la moitié des points, 3 élèves
obtiennent moinsdu quart des points,
14 élèves zéro. Moyenne 9,8 points
sur 100.
Mathématiques. 18 élèves admis
au concours. 2 élèves obtiennemt
moins du 1/4 des points, 16 élèves 0.
Moyenne 1,4 p sur 100.
2" grecque-latine. La classe n'est
pas appelée concourir en ces ma-
tières.
3e grecque-latine. Mathématiques.
11 élèves admis au concours. 1
élève obtient plus du 1/4 des points,
10 élèves zéro Moyenne 2,7 points
sur 100.
Sciences naturelles. 11 élèves ad-
mis au concours. 2 élèves obtien-
nent plus de la 1/2 des points, 6 élè-
ves obtiennent moins du 1/4 des
points, 3 élèves obtiennent 0. Moyen-
ne 9,6 points sur 100
4e grecque-latine. Composition al-
lemande. 16 élèves admis concou-
rir. 1 élève absent sans motif légi-
time, 15 élèves absents avec motif
légitime
Composition anglaise. 16 élèves ad-
mis concourir. 1 élève absent
avec motif légitime, 2 élèves obtien-
nent plus de la moitié des points, 7
au moins le quart des points, 6 moins
du quart des points. Moyenne 14
points sur 100.
Pas de concours en mathématiques
ni en sciences naturelles.
Mais il y a chose plus étrange
Pour être admis prendre part au
concours, il faut que l'élève ait obte-
nu dans les compositions de l'année
au moins 65/100 des points attribués
l'ensemble des matières qui sont
inscrites au programme.
Est-il possible que des élèves qui
sont quasi nuls en histoire et géogra-
phie et absolument nuls en langues
modernes, en mathématiques et en
sciences naturelles parviennent réu-
nir le nombre de points nécessaire
pour être admis prendre part au
concours
Quelle est cette énigme Glissons,
mortels. Un fait est cependant de la
dernière évidence,c'est que les élèves
(des collèges épiscopaux) ne s'adon-
nent qu'à l'étude du latindu grecdu
français et du néerlandaisen d'autres
termes ce sont des spécialistes. Dans
les athénées, de pareils élèves, classés
dans la catégorie des IRRÉGULIERS,
6ont exclus du concours Si les élèves
(1) Le plus fort des collèges patronnés.
de nos athénées se trouvant dans cet-
te situation étaient admis concou-
rir, le nombre des distinctions qu'ob-
tiendraient les établissements de
l'Etat, surtout dans les branches
scientifiques et des langues, serait le
double de ce qu'il est dans les condi-
tious actuelles.
Qu'on ne vienne donc pas chanter
la gloire des collèges patronnés
Les avantages qu ils obtiennent
sont des succès de contrebande. Si
mêmeils décrochaient, de cette façon,
toutes les distinctions possibles, en
latin et en grec, leurs thuriféraires
devraient avoir la pudeur de ne pas
les encenser tour de bras
(A suivre).
Ceux de nos promeneurs qui lon
geaient Dimanche dernier après-midi
l'Hôtel de la Châtellenicauront remar
qué un entrain inaccoutumé des
bruits de fête répercutaient leur écho
jusqu'aux vieilles murailles de nos
Halles. La cause Un modeste fonc
tionnaire, aussi généreux que zélé, avait
convié des agapes fraternelles tous
ses collègues de l'arrondissement l'oc
casion de la distinction qui vient de lui
échoir par l'octroi de la croix civique
de Ie classe.
L'huissier Breyne a 35 années de
bons et loyaux services les fonctions
souvent ingrates n'ont pas eu prise sur
son cœur resté jeune et rempli de ces
sentiments d'amitié et de dévouement
qui jointes aux qualités de l'esprit for
ment l'homme de bien. A la sévérité
dans l'accomplissement de ses délica
tes fonctions, il savait unir un tact et
une délicatesse extrêmes quand son
ministère l'appelait chez le malheu
reux demeuré honnête.
La distinction qui lui échoit est
tous égards méritée. Nous nous plai
sons féliciter notre tour Monsieur
l'huissier Breyne et volontiers nous fai
sons nôtres, les vœux, qu'a l'heure des
toasts, Messieurs Hof et Vander Schue-
ren, syndic et trésorier de la chambre
syndicale des huissiers de l'arrondisse
ment, dans des phrases de chaude sym
pathie ont adressé leur collègue.
Gomme eux nous disons que s'il y a des
croix qui honorent l'homme, il y a des
hommes qui honorent la croix.
Breyne est de ceux-là.
En séance du Conseil communal du
20 Janvier 1899, M. Surmont, s'adres-
sant particulièrement MM. D'Huvet-
tere et Boone, affirma que sous peu il
sera fait une proposition concernant la con
cordance de l'heure de Vhorloge de la ville
avec celle de la gare.
Cette promesse comme tant d'autres
est restée dans le sac aux oublis.
Le 10 Novembre 1895, parlant au
VolkshuisM. Surmont dit Nous don
nerons de l'eau au Quaiau Kalfvaart, aux
maisons Hynderickau Kruisstraatsans
demander un sou l'impôt.
Voilà cinq ans que ces paroles ont été
prononcées par le premier magistrat
de la ville (Journal d Ypres du 13 No
vembre 1895), qu'y a-t-il été fait
Et les Yprois ne s'aperçoivent pas
encore qu'ils sont dupes d'une bande
de malins qui se paient leurs poires
bon compte
De tous côtés nous voyons arpenter,
décidément on va mettre quelque part
la main l'œuvre.
De paisibles concitoyens, ne compre
nant rien ces mesurages, sont venus
nous demander ce qu'on allait faire
nous avons pu leur dire que c'était
pour le chemin de fer vicinal de Bece
laere.
Il y a plus de dix ans qu'il en est
quesi ion Mieux vaut tard que jamais.
Nous prévoyons encore beaucoup de
tiraillements avant sa mise en exécu
tion, <-ar deux tracés sont en présence,
Lund i M. de Surmont, l'autre de M.
Coiaert le premier contourne une
parti d8 la ville du côté de la porte de
Dixm :de, le second traverse la ville en
passant par ia Graud'Piace et la rue au
Beurre.
Les deux tracés, comme toutes cho
ses, ont leurs partisans et leurs adve-~
saires, ce qui prouve une fois de piUs"
q^e c'est difficile de contenter tout
le monde.
Ce qui pourrait encore faire traîoer
la construction de la ligne, c'est qUe
nous nous trouvons en présence de deux
peu accommodantes, peu dispo-
céder l'une pour l'autre.
têtes
sées ceaer l une pour
En attendant que l'une ou l'antre
s'incline, nous nous permettons d'émet
tre notre avis, quoique nous sachions
d'avance ne pas être écouté.
Le tracé de M. de Surmont rencontre
la porte de Dixmude, de la route qui
va au Quai celle de Thourout, une
différence de niveau d'environ quatre
centimètres au mètre, alors que la so
ciété des chemins de fer vicinaux n'ad
met, si nos souvenirs sont exacts, qu'un
centimètre et soixante millimètres au
mètre de là certainement un obstacle
qui cependaut pourrait être éludé' en
prenant le boulevard extérieur, dont
le niveau est peu près partout le
même.
Le tracé de M. Coiaert a également
de grands inconvénients; la ligue, en
passant par la Grand'Place et la rue au
Beurre, présentera, si pas de grands
dangers, au moins de grands désagré
ments.
Outre l'ennui pour les persounes de
devoir se garer toujours dans une rue
de grand passage, les beaux magasins
seront journellement empestés par une
fumée sale et épaisse déjà de véhé
mentes protestations se sont élevées de
la part des intéressés et ils sont nom
breux.
Et que diront les amateurs de aiusi-
que, les jours de concert, les forains et
les boutiquiers en temps de foire, de
kermesse et de jours de marché
On nous objectera que cela existe
dans d'autres villes nous en conve
nons, mais nous ne l'admettons que
pour autant qu'une ligue ne puisse pas
etre établie autre part Ypres, ce ne
serait pas le cas.
Nous engageons vivement nos édiles
de bien étudier la question avant de
prendre une détermination et de ne
pas se laisser trop vite entraîner par
des paroles ronflantes, mais vides.
Si toutefois le tracé de M. Coiaert
était accepté, noua demanderions de ne
l'exécuter qu'à demi.
Nous demanderons, si la ligne passe
par la Grand'Place, de rejoindre parla
rue des Halles lu ligue d'Ypres Fur-
nes on irait ainsi la gare sans enta
mer la rue au Beurre, la rue de Stuers
et sans devoir couper le jardin de la
gare en deux.
Evitons les folies, puisqu'il en est
temps encore, et surtout n'abîmons pas
l'entrée de la ville du côté de la gare,
qui, moyennant quelques changements,
deviendra superbe et ravissante.
A propos de la pêche au brochet, le
Journal d'Ypres se fait l'écho de certai
nes réclamations.
Un certain nombre de pêcheurs
étrangers la ville, écrit-ilse permet
tent d'employer des lignes dormantes,
dans les eaux de l'Etat.
Nous voudrious pouvoir croire, pour
l'honneur de nos confrères, que cette
dénonciation stupide n'émane pas
d'un pêcheur Yprois, car ceux que la
jalousie pousse remplir le rôle de dé
nonciateurs ne méritent que le mépris
de tous ceux qui pratiquent notre
sport.
De tels procédés ne peuvent qu'éloi
gner de notre ville, les pêcheurs étran
gers, qui commençaient fréquenter
nos environs si c'est là le but que
poursuivent certaines personnalités, il»
n'auront pas de peine y arriver e
cela au grand détriment des peh"
commerçants de notre cité.
Puisse leur égoïsme ne pas aussi etre
funeste nos concours annuels
Nous n'ignorons pas que la loi dé
fend encore d'employer les cordeau*
comme engins de pêche, mais qui os^
rait affirmer que l'on ne se verra pa»
forcé, avant peu, de l'autoriser, et ce
dans l'intérêt même de l'Etat, pour q9
la reproduction du poisson blanc pul^
se faire dans nos cours d'eaux, qal D
sont plus affermés
Le brochet comme la perche et 9
guille ne peuvent se multiplier en I
grand nombre dans nos canaux et
rivières, sans que nous soyons exp°
voir disparaître complètement
autres espèces de poissons. Nous pJ