Dimanche, 25 Novembre 1900. 60e année. N° 47 Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement 7>tVîs. Conseil communal Vires acqurit ecndo U RESTAURftTItlN DU BATIMENT LUNION FAIT LA FORCE. le iPitnttac/te. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la. ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. oO On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixaiude, 51, Ypres. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. rjes"pt»rsuîTTîÈR qui''désirent"ôbTenir des renseignements au sujet des forma lités remplir pour jouir du bénéfice de la loi du 10 Mai 1900, concernant les pensions de vieillesse, peuvent s'a dresser au bureau de l'Association li bérale, tous les jours partir de 3 heu res de l'après-midi. D" Y PRES. Séance publique du Samediil Novembre 1900. Les membres étant en nombre 5 h. 17 m., M. le Président déclare la séan ce ouverte. Le public est admis dans la salle. Sont présents MM. Oolaert, Bourg mestre-Président; Berghman etFraeys, Echevins Struye, Iweins, Boone, Be- gerem, Fiers, Decaentecker, Yanden- boogaerde, Vanilerghote, D'Huvettere, Vandenpeereboom, Bouquet, Conseil lers M. Gorrissen, Secrétaire. Absent: M. Surmont de Volsberghe. Le procès-verbal de la séance du 29 Septembre est approuvé celui de la séance dn 20 Octobre est déposé sur le bureau l'inspection des membres. I Communications. La transaction faite entre M. Tem- pels et le Bureau de Bienfaisance a été approuvée par le Gouvernement. M. le Président donne lecture d'une rotestation des habitants de la rue au eurre, Grand'Piace et rue de Menin, au sujet du tracé du chemin de fer vi cinal d'Ypres Becelaere. II résulte de cette protestation que les habitants de la rue au Beurre se raient lésés dans leurs intérêts si la dé cision de faire passer le tram d'Ypres Becelaere par cette rue serait admise. D'une part, le passage du tram pré senterait des dangers pour la circula tion vu le peu de largeur de la rue et d'autre part, le chemin de fer vicinal occasionnerait un préjudice considéra ble aux beaux magasins et aux étala ges. FEUILLETON DU PROGRÈS. ÙE L'ANCIEN MONT-DE-PIÉTÉ. au point de vue esthétique. Cet intéressant édifice est, comme on sait, un des rares spécimen de l'architecture civile de la seconde moitié du 17* siècle, que notre ville possède encore aujourd'hui. Il fut con struit en 1665 par P. La Francq, (1) ainsi que l'indiquent les belles ancres en fer forgé qui ornent la façade principale. En fouillant dans les archives de la ville, on trouverait, peut- être, le nom de l'architecte qui en dressa les plans. La Commission administrative des Hospices, propriétaire du dit bâtiment a pendant ces der nières années négligé d'y exécuter les travaux d'entretien les plus indispensables, de sorte que toute la construction en avait souffert et se trouvait dans un scandaleux étal de délabre ment, lorsque dans le courant de cette aunée elle s'est enfin décidée l'affecter l'usage de l'orphelinat de garçons. Cette commission fait procéder, en ce mo- (1) Sa veuve exploitait encore le Mont-de-Piété en Mars 1690. d'après M. a. Merghelynck. vade mbcom, ad chap. fragments généalogiques, une famille La Francq vint s'établir Ypres en 1674. Le constructeur du Mont-de-Piélè devait donc rési der en notre ville antérieurement cette date. Serait- ce un parent ou allié de la même famille M. le Président fait remarquer que le passage par la rue au Bourre du tram G'Ysrres Becelaere n'a pas été décidé en principe. Ii en a été simplement question au Conseil communal. D'ail leurs, plusieurs projets sont en présen ce et c'est au Conseil communal déci der quel sera le meilleur tant au point de vue de la circulation qu'à celui de la sécurité et des intérêts des habitants. Plusieurs membres et particulière ment M. l'Echevin Berghman sigualent le danger que présenterait le passage du tram par la rue au Beurre, les jours de marchés et sont d'avis que ce projet ne peut guère être admis. M. le Président. Il est tâcheux que la rue au Beurre ne soit pas assez lar ge quoiqu'il en soit, ces différents projets seront renvoyés en sections pour les étudier et les réaliser le plu tôt possible. Approbation. MVanderghoie (en flamand) demande au Collège écheviual si des mesures se ront prises pour faire connaître au pu blic les nouvelles dispositions concer nant la loi sur les pensions ouvrières. M. le Président répond l'honorable Conseiller que le Collège échevinal s'en est occupé et que toutes les dispositions concernant la loi sur les pensions ou vrières seront portées la connaissan ce des intéressés par voie d'affiches. 2. Dépôt du rapport sur l'année 1899. M. le Président dépose le rapport sur l'administration et la situation des af faires de la ville pendant l'année 1899. Ce document sera imprimé et distri bué incessamment aux membres du Conseil. Pris pour notification. 3. instruction primaire. Trans fert de l adoption de l école privée S Aloïs Le Conseil approuve la délibération relative au transfert et au renouvelle ment de l'adoption de l'Ecole primaire S4 Aloïs. L'ancien directeur est remplacé par M. l'abbé Julien Lagae. Comme M La- gae est diplômé il y aura une augmen tation de dépenses de 1600 francs. ment, l'aménagement intérieur et la restau ration extérieure du dit édifice aux dépens de la fondation de M. Ch. Godischalck. et elle a voté ces fins un crédit de 20,000 fr. Nous n'examinerons pas ici jusqu'à quel point cet emploi de fonds est légal et justifié consta tons seulement que personne ne s'y est opposé et que, dans cette affaire comme dans beau coup d'autres, la ville laisse pleine liberté l'administration hospitalière d'agir sa guise, et tout cela l'insu de l'autorité supérieure Mais puisque nos édiles ont autorisé une dé pense aussi considérable, nous nous permet trons de demander pourquoi ils n'ont pas exigé, en même temps, que le bâtiment fut entière ment rétabli dans son style primitif? Ils n'y ont pas songé probablement. Si on en peut juger, d'après le travail déjà exécuté la façade latérale du côté ouest, il n'en sera point ainsi. Ne nous en étonnons guère il n'y a dans la commission hospitaliè re, ni esthète ni homme de goût qui s'inté resse la conserva.ion de nos anciens monu ments. A notre avis, avant d'entreprendre des tra vaux de cette nature, des bâtiments offrant un aspect non dépourvu de caractère, on de vrait consulter un homme compétent ayant fait des études spéciales de l'arcbiteciure des siècles antérieurs ou n'aurait pas ainsi déplorer de maladroites restaurations comme celle que nous critiquons. En effet, tout le tra vail exécuté la façade ouest du mont-de-piété s'est borné enlever les couches de badigeon, rejointoyer grossièrement les briques et reuouveler les châssis des fenêtres. Il était cependant facile de constater par une simple inspection que tout ce côté a été, sinon entiè rement, au moins en grande partie, reconstruit 4 Instruction primaire listes des enfants ayant droit a linstruction p-atuite pour 1990-1901. Le Couseil arrête au chiflre de 440 du sexe masculin et 162 du sexe fémi nin, le nombre des enfants ayant droit l'instruction gratuite dans les écoles primaires communales gratuites et l'école primaire adoptée, pendant l'an née 1900-1901, sans préjudice de ceux qui se présenteront après la clôture des listes, cas prévu par le 2 de l'article 8 de l'arrêté royal du 31 Juillet 1897. Le Conseil décide de discuter en Co mité Becret, les différents budgets pour 1901 des écoles primaires gratuites et payante, de l'école gardienne et de l'école ménagère par suite d'augmen tations de traitements. Tous les autres frais sont les mêmes qu3 pour l'année précédente sauf une augmentation de dépenses pour le charbon. 8. Création d un cours de langue française pour adultes. Sur la proposition du Collège, le Conseil décide d'annexer ce cours l'Ecole industrielle. Etant annexé l'Ecole industrielle, il sera nécessaire ment suivi par un nombre plus consi dérable d'élèves. Ce cours est particu lièrement institué pour les ouvriers qui sont obligés d'aller travailler en l'Tauue il sera probablement subsiilié par le gouvernement. Il n'entraînera la ville aucun frais, puisqu'elle a tou jours ses deux instituteurs en disponi- lité. M. Iweins pense que ce cours pourra se donner le Dimanche. MVanderghote. De quelle manière la création de ce cours sera-t-il annon cé M. le Président. - Par voie d'affi ches. M. D'Huvettere Est-ce qu'il est exclusivement créé pour les adultes M. le Président. Pour tout le mon de. M. Vanderghote. Ce cours sera-t-il facultatif pour les deux sexes M. le Président. Je pense que nous pourrions admettre le beau sexe, mais il est créé surtout pour les ouvriers de vant travailler en France. et modernisé et que les degrés des pignons ont été supprimés alors. On ne saurait admettre, en effet, que l'ar chitecte de 1665 ait donné l'aspect banal que présente aujourd'hui ce côté du ^bâtiment et qui contraste si fort avec tout le reste de l'édifice. Nous croyons, au contraire, qu'il a construit les côtés des pignons en manière de degrés et donné une forme absolument sembla ble aux fenêtres, celles de la façade principale et de la cour intérieure. L'œuvre de vandalisme et de dégradation que nous venons de signaler remoute, selon toute probabilité, au siècle dernier alors qu'un insigne mauvais goût régnait dans les con structions et que le style ancien était si peu estimé et respecté. En faisant des recherches dans les archives du mont-de-piété supprimé, on trouverait peut-être l'époque laquelle le caractère pri mitif de tout le côté ouest du dit bâtiment a été détruit. Pour restaurer comme il convient cette par tie de l'édifice, pas n'était besoin de faire de longues études il aurait suffi de prendre pour modèle le piguon est qui a conservé ses degrés avec ses pierres de recouvrement. On y trouve même encore des fragments de moulures la lucarne et la fenêtre cintrée qui est actuelle ment bouchée. Notons ici que le côté est doit évidemment avoir moins souffert que la façade ouest qui est plus exposée toutes les intem péries, c'est ce qui explique pourquoi il a con servé jusqu'à nos jours son caractère ancien. Nous nous souvenons que la partie du bâti ment tenant la nouvelle rue, baignait ancien nement dans l" Y perlée qui coulait encore ciel ouvert, il y a une cinquantaine d'années. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. 9. Ecole industrielle budget pour 1901. M. Iweins appelle l'attention du Col lège snr le grand nombre d'élèves fré quentant le cours de M. Snauwaert. Cette classe est encombrée l'accès du professeur y est pour ainsi dire impos sible et la chaleur est intolérable dans ce cours. M. l'Echevin Fraeys promet d'exa miner cette question. M. le Président partage la manière de voir de M. Iweins et est d'avis d'y por ter remède. La discussion du budget de i'Ecole industrielle est renvoyée en comité se cret pour examiner la question de l'augmentation des traitements. 10. Ecole de musique budget pour 1901. Le budget pour 1901 se clôture tant en recettes qu'en dépenses la somme de 5,800 francs. M. le Président. 11 est regrettable que le gouvernement ne nous accorde aucun subside. M Iweins. C'est parce que nous ne pouvons nous conformer au règle ment-type. Nous sommes pour ainsi dire exclus systématiquement de tout subside. Comme il s'agit d'une question de personne, l'examen du budget est ren voyé en comité secret. 11 Garde civique budqet pour 1901. Les recettes ainsi que les dépenses s'élèvent la somme de fr. 1,561-40. M. le Président profite de l'occasion pour soumettre l'assemblée les plans du nouveau staud. Comme vous le voyez, dit l'honorable bourgmestre, nous avons été au devant des désirs du Conseil. Les dépenses sont évaluées 28,000 francs sans le terrain. Il n'y a pas de paravents, parce que l'endroit où le stand sera étabU ne présente aucun danger. Les plans sont calqués sur ceux du stand de S1 Omer qui n'a que 280 mètres; celui d'Ypres aura 300 mètres. M. le Président fait remarquer que M. l'ingénieur y a mis beaucoup de zèle, tout en n'étant pas spécialiste dans la matière. A cette époque, la rue du Lombard était tra versée par un pont en pierres nommé Lom- baardbrugge. Dans la ruelle vulgairement ap pelée het i\eêrloopje, du côté de la rivière était établi un garde-fou. Cet endroit présentait un coup d'œil plus ou moins pittoresque Tout le monde sait combien, dans certaines villes du pays et notamment Bruges, nos habiles architectes flamands de jadis, savaient donner aux pignons et tourelles des bâtiments qu'ils élevaient aux bords des canaux et cours d'eau un cachet artistique qui fait l'admiration de la génération actuelle et des étrangers. Pourquoi l'architecte de 1665 qui a construit le bâtiment du mont-de-piélé longeant notre rivière aurait-il négligé de tirer p irtie de cette situation pour donner de ce côté, son œuvre, un aspect agréable la vue et en harmonie avec le style du bâtiment? Cette supposition n'est guère admissible. Par suite du voûteraent de l'Yperlée, travail exécuté dans l'intérêt de la salubrité publique, tout le quartier avoisinant le mont-de-piété a subi une transformation complète et une large rue a été ouverte vers le Zaalhof. Ce quartier a perdu ainsi son caractère ancien et pittores que, mais si on avait rétabli la façade au côté est du dit édifice, telle qu'elle était antérieure ment, c'est dire avec ses pignons degrés et ses fenêtres cintrées, on aurait donné ce coin de rue un très joli aspect. Uue chose que nous craignons, c'est que si la Commission des Hospices emploie la res- rauration de la façade principale du Lombard les mêmes ouvriers manœuvres qui ont si pitoyablement arrangé le côté ouest, elle ne soit entièrement détériorée. Ce serait profon dément regrettable car la maçonnerie est fort belle. Si on a réellement l'intention deconser-

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