Ciironiqiiedela ville. AVIS. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Chambre. Dimanche, 9 Décembre 1900. 60e année. X° 49. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 Lee personnes qui prendront un abonne ment au PROGRÈS pour 1901 recevront le journal g-ratuitement partir du.jour de leur inscri ptio n Un sauteur. Un truc évangélique. Le truc le plus récent qu'on nous signale ce sujet mérite d'être dévoilé. Les dépenses cléricales. Le règne de Xl\. SS. les évêques. Lncore propos du compte de la ville. RÉS L UNION FAIT LA FORCE. Paraissant te Dimanche. Vires acolirit ei.ndo On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixjiude, 51, Ypres. Les an nonces, les faits divers et les réclamés sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restaut de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. M. Vandervelde a reproché dernière ment, en pleine Chambre des représen tants, M. Paul de Smet de Naeyer, d'être ancien libéral. Celui-ci a eu le toupet de nier. Tous ceux qui ont connu jadis le chef du cabinet actuel, n'ignorent pas que M de Smet de Naeyer adore au jourd'hui ce qu'il a brûlé et brûle ce qu'il a adoré. Lui seul, paraît-il, a ou blié qu'il fut autrefois libéral et que, comme tant d'autres qui se prosternent devant la crosse épiscopale, il n'est qu'un vulgaire sauteur. Ou la mémoire du chef du cabinet le sert mal, ce qui est inadmissible, ou M. de Smet de Naeyer veut en imposer devant le pays. Le journal a La Meuse s'est chargé de rajeunir les souvenirs du premier ministre et a reproduit une lettre de ce dernier, datée de Gand 29 Juin 1872 et adressée Monsieur le rédacteur du Journal de Gand. Dans cette lettre M. de Smet de Naeyer écrivait 5 précisons donc le crime qui me vaut d'être traité de clérical. Je suis et reste libéral aujourd'hui comme je l'étais hier une phrase empruntée un journal {Le Bien Publicdont je ne par- tage pas les opinions politiques .t. Nous n'avions pas besoin de cette lettre pour nous rappeler que M. de Smet de Naeyer, aujourd'hui chien couchant du clergé, était un ex-libéral qui avait goûté toutes les sauces avant d'être ministre clérical. La publication de La Meuse montrera la génération actuelle comment un sauteur devient conseiller de la Cou ronne. C'est un nouvel exemple de moralité politique qui vient d'en haut. y*-»"- Séance du Mardi 4 Décembre 1900 Le 28 Novembre, M. ERNEST NOLF a posé la question suivante au ministre des chemins de fer, postes et télégra phes Les habitants de Neuve-Eglise prient l'ad ministration des postes de leur accorder une troisième distribution par jour, leur commune n'étant desservie que par deux distributions, l'une 8 heures et demie, l'autre vers 18 heu res, ce qui est insuffisant. Le courrier le plus important de la jour née, comprenant notamment les journaux, sé journe la perception d'Ypres d'abord, ensuite su bureau de Neuve-Eglise de 8 heures du ma lin 18 heures du soir, alors qu'il pourrait élre expédié par le tram quittant Ypres 11 h 30 m. et être distribué Neuve-Eglise vers 13 heures. L'ne distribution 13 heures s'impose, sur- 'out le dimanche la correspondance, par suite du repos dominical, reste en souffrance Pendant vingt-quatre heures et les journaux du himanche ne sont remis que le Lundi. Le ministre ne pourrait-il pas faire droit cette juste réclamation Voici la réponse de M. Liebaert La commune de Neuve-Eglise n'a pas, beaucoup près, un mouvement épistolaire pouvant justifier une troisième distribution. La situation dont se plaint M Nolf se trouverait modifiée si la Société Concession- uaire de l'exploitation de la ligne vicinale Ypres-lSeuve-Eglise relardait son premier .dfifarL jusqu'après 7 1». 13 m., heure li'am- vee, Ypres, des correspondances concen- trées Bruxelles et notamment des jour- naux. Aux démarches faites, la Société a répon- du que l'horaire actuel a été adopté la demande même des communes. La Chambre prend en considération, sans discussion, la proposition de loi sur l'organisation de conseils de prud' hommes du commerce présentée par MM. Verheyen, DelvauxNolfVande- malle et Buyl. Est également prise en considération, sous reserves, la proposition de loi modifiant la loi du 5 Avril 1875, rela tive la rémunération en matière de milice. On sait la guerre acharnée que nos bons curés font aux journaux libéraux et l'activité qu'ils déploient pour em pêcher le plus possible leur diffusion. Ce qu'on ignorç, ce sont les innombra bles procédés auxquels ils ont recours pour traquer la presse démocratique et imposer leurs ouailles des feuilles leur dévotiou. Dans une commune de province, Je service postal est effectué le Dimanche par un candidat-facteur qui est le fils du bourgmestre, un catholique mili tant fanatique. Le matin, avant la dis tribution du courrier, ce facteur pas se la cure, et le pasteur examine loisir les imprimés destinés aux habi tants de la localité. Si une gazette esc suspecte, il la retient, la compulse son aise, et le lendemain il l'envoie au destinataire avec une lettre mielleuse dans ce goût: Mon cher paroissien, je vous renvoie votre journal qui m'a été remis hier par erreur je suis désolé de voir que vous êtes abonné une feuille aussi hostile la religion J'es père toutefois que vous n'êtes pas irré médiablement perdu pour le Seigneur et que vous reviendrez de meilleurs sentiments. Agréez, mon cher parois sien, l'assurance de mes meilleurs sen timents. {Signé) X..., curé, Rarement une lettre comme celle-là manque son effet, et il faut que le cam pagnard soit bien ancré dans ses con victions et absolument indépendant pour oser résister la mise en demeu re sournoise de l'ecclésiastique. Les dépenses de l'Etat ont surtout augmenté depuis l'avènement dn gou vernement clérical. Ainsi elles étaient En 1880 de 382.908.429. 1890 n 417,893.629. 1897 511,398,214. Ces chiffres sont tirés des comptes. Le dernier compte définitif est celui de 1897. On voit combien les dépenses ont augmenté De 1880, année d'un gou vernement libéral, jusqu'à 1897, trei zième année d'un gouvernement cléri cal. elles ont passé dè 382 millions 511 millions. De 1890 1897, sous 1<- gouvernement clérical, elles passaient de 417 millions 511, c'est-à-dire qu'el les augmentaient de près de 100 rail lions. On ne pourra pas dire que ce sont les lois ouvrières qui ont créé cette si tuation. Les pensions de 65 francs, 18 centimes par jour, n'étaient pas inven tées. Ces pensions vont, dit-on. occa sionner pour l'Etat une dépense de 12 millions, et de 1890 1897 les dépenses augmentaient de 94 millions Pour quelles causes On a créé beaucoup de nouvelles pla ces pour les amis et connaissances. On a subsidié les écoles cléricales, on a ré tribué des professeurs de religion, on a donné des subsides aux églises, on a entretenu i'Egiise catholique de toutes les façons, on a augmenté sans cesse le nombre des chapelles et des succursa les, le nombre des places de vicaire et de desservant. Et tandis que les dépenses augmen taient dans ces énormes proportions, on laissait le matériel des chemins de fer tomber de vétusté, on n'achetait pas le matériel suffisant et l'on arrivait la terrible situation d'aujourd'hui, cette absence continue de wagons et cette désorganisation qui a dépassé les craintes des plus pessimistes. Voilà le gouvernement que nous avons Il faut que cette situation soit établie. Il ne faut pas que les cléricaux puissent venir prétendre, après les pensions de 65 francs, après la dérisoi re somme de 18 centimes par jour, que si les dépenses ont augmenté, c'est cause de ce qu'ils auraient fait pour les ouvriers. Non, de cette augmenta tion de 130 millions du compte de 1897 sur celui de 1880, les cléricaux n'ont rien donné aux ouvriers, et dans l'in tervalle ils ont réduit le matériel des chemins de fer ce qq'il est aujour d'hui et ils ont détruit l'enseignement public. {L'Avenir de Courtrai). Un confrère publie un document in téressant, montrant comment NN SS. les évêques font marcher messieurs les ministres. Dès son arrivée au pouvoir, le géné ral Brassine reçut de l'archevêque de Malines le billet suivant Les évêques émettent le vœu que le gouvernement organise l'aumônerie militaire d'une manière sérieuse et effi cace. Us examineront avec le plus grand soin les propositions que M le ministre de la guerre voudra bien leur soumettre cette fin. Le ministre de la guerre obtempéra naturellement Tordre reçu et, quel que temps après, on lui envoya le sa tisfecit a suivant Le cardinal archevêque de Malines, très touché du bienveillant souvenir que veut bien me témoigner Monsieur le lieutenant général Brassine, je lui présente, mon tour, mes plus respec tueux hommages et me'fais un devoir d'exprimer ma profonde reconnaissan ce l'ancien ministre de la guerre pour les éminents services qu'il a rendus l'Eglise et nos familles catholiques. Ces documents en disent long c.ur le gouvernement occulte que nous subis sons. Chose curieus Notre confrère pré tend, qu'en 1894, Tépiscopat comptait 3 évêques sur 5 qui se déclaraient par tisans du service personnel c'étaient l'archevêque de Malines et les évêques de Liège et de Namur. Le Journal d'Ypres du 28 Novembre dernier, a reconnu, vérification faite, que le Progrèsdans son numéro du 28 Octobre, a donné le chiffre exact de l'excédent du compte de 1899 fr. 96,028-44 c. i II ne nous en coûte pas, ajoute-t-il, de rectifier notre erreur. Mais il se- rait intéressant de connaître l'opinion du confrère, sur les chiffres publiés dans notre n° de Mercredi dernier. Qu'bd pense-t-il Ce que nous en pensons, voici Il n'y a vraiment pas de quoi s'exta sier devant le résumé du compte de 1899. L'excédent de 96,028 fr. 44 c., qu'il donne, est plus apparent que réel. C'est un trompe-l'œil qui ne re flète pas la situation véritable des fi nances communales. Ce reliquat du compte, mis en regard avec l'excédent du budget du même exercice qu;i n'est que dp 21,805 fr. 07 c., accuse une différence en plus, de 74,163 fr. 37 c. entre les deux docu ments. En présence d'un pareil résultat, le public se demande, avec plus ou moins de raison, si les prévisions budgétaires ont été établies d'une manière serieuse? Cet écart considérable paraît, en ef fet, première vue, assez extraordi naire. Disons que beaucoup de personnes, et même la plupart de nos conseillers, croient que cet excédent de 96,028 fr. 44 c., a été réalisé par des économies sur l'exorcice 1899 ou par une sage et prudente gestion de nos deniers. Eh bien qu'ils se détrompent, il n'en est absolument rien. D'abord, chacun sait que les travaux publics, que nos édiles font exécuter, coûtent toujours beaucoup plus que les chiffres prévus, et que les queues, sup pléments, soldes ou n'importe comme on les appelle, doivent toujours être portés un exercice suivant. L'excédent de fr 96.028-44 se com pose du restant disponible des années antérieures, s'élevant fr. 56,869-24 de crédits pour travaux prévus et non exécutés en 1899, tels que Les embellissements de la Place de la Gare La restauration du local des Halles appelé Mortelkot Les améliorations des che mins vicinaux Et d'autres encore. Si on retranche ces différentes som mes du reliquat du compte de 1899, le surplus, formant le boni réel, se réduit zéro ou très peu de chose. Notons ici, que ces crédits nonutili- sés, devront nécessairement être portés en rappel un budget suivant, si on donne suite aux travaux pour lesquels ils ont été votés en 1899. Contrairement ce que voudraient faire accroire nos édiles et le Journal leur porte-voix, l'état des finances de la ville est loin d'être brillant. Le budget de 1900 a été arrêté, il est vrai, avec un excédent de 9,630 fr. 27 c., mats comment l'ont-i's établi En omettant, avec intention comme toujours, plusieurs crédits pour tra vaux en voie d'exécution ou arrêtés pour 1900, sans quoi ce document eût accusé un déficit. La preuve de cela, nous la trouvons dans les comptes-rendus des séances de notre conseil communal. Celui-ci a, en efiet, été appelé, dans le courant de la présente année, voter successivement des crédits, s'élevant ensemble ce jour 27.678 fr. 75 c pour travaux divers, crédits qui devront nécessaire ment être régularisés au compte ds 1901. C'est là, un des expédients habituels auxquels nos maitresont recours, tous les ans, pour dissimuler la situation, déjà précaire, de nos finances. 15,000 2,000 7,000

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 1