Choses et autres. Chez nos Anciens Pompiers. Concert du 2 Décembre 1900. La pêche au brochet. Chemin de fer vicinal de Bailleul Yp res. Jeune garde libérale. Décorations. Société de gardes civiques Nécrologie. Cependant, depuis dix ans qu'ils 9ont an pouvoir, n'ont-ils pas disposé de ressources importantes dont ne jouis saient pas leurs prédécesseurs En effet, l'administration libérale ne touchait, comme part de la ville, dans le fonds communal, que de 114,000 117,000 fr. par au, tandis que cette part a, de 133,105 fr. qu'elle était en 1891, successivement augmenté et est aujourd'hui de 140,987 francs. De plus, elle n'avait pas la recette du fonds spécial institué par la loi du 9 Août 1889 et qui s'élève annuellement 16,505 fr*. Indépendamment de ces recettes en plus, qui se chiffrent par environ 36,000 fr. par ao, nos maîtres ont con tracté en 1895 un emprunt de 850,000 fr.; vendu pour plus de 150.000 fr. de propriétés dont 52,300 fr seulement ont été remployés l'achat de rentes Belges, le surplus ayant été successive ment dépensé. Voilà comment nos matadors cléri caux ont pu arrêter jusqu'à présent leurs comptes annuels avec un excé dent notable et jeter de la poudre aux yeux de leurs administrés. Cette situation ne donne-t elle pas réfléchir Et cependant notre nou veau maïeur ne se doute de rien en comptabilité et finance, et fait étudier toutes sortes de projets d'embellisse ments et de fantaisie, sans savoir où il trouvera les ressources nécessaires pour les exécuter. La Commission des Anciens Pom piers, toujours soucieuse d'offrir ses nombreux membres des attractions nouvelles, a eu Dimanche dernier vrai ment la main heureuse. Notre vaillante Harmonie, dont la science musicale ne fait que croître, grâce la compétence, l'énergie et au dévouement de son chef, a enlevé avec brio les quatre morceaux du pro gramme. Insistons principalement sur Rigoletto dont les nuances mer veilleuses ont été rendues de façon satisfaire l'oreille la mieux exercée. Les solistes surtout ont surmonté les difficultés de leur tâche avec beaucoup de talent. Alors M. Brunfaut, notre sympathi que Président, monte sur l'estrade et annonce au public qu'il va procéder la remise de diplômes et de médailles que viennent de mériter trois fidèles serviteurs pour leurs années de service. Ce sont Messieurs GuillaumeDeclein, maréchal îles logis (30 ans), Alph. De- groote, ancien pompier (25 ans) et Jules Jolyt, sous-chef de l'Harmonie (20 ans). Mais avant de leur remettre ces dis tinctions, il tient constater que la puissante Société entre dans sa dixiè me année d'existence et que si elle a acquis un degré de prospérité qui a dépassé les espérances les plus optimistes il faut en remercier tout -p< ciaiemei.t M. Achille Thiebault, le dévoué trésorier. Aussi, ajoute le Commandant, la Commission est heureuse de saisir cette occasion pour lui affirmer publique ment toute sa reconnaissance et pour lui offrir un souvenir qui lui rappellera toujours ses années de lutte et de tra vail. M. Thiebault, qui ne s'attendait pas cette surprise, voit alors apparaître du fond de la salle son portrait, porté par deux anciens pompiers. Envahi par une émotion bien naturelle, M. Thiebault remercie avec effusion ses collègues de la Commission et déclare que de plus eu plus il accordera ses soins et son labeur sa chère Société. De frénétiques applaudissements et une Brabançonne vibrante saluent les héros de la fête pendant que de toutes parts on leur adresse de sympathiques félicitations. La place nous manque pour insister longuement sur la seconde partie du concert qui n'a pas été la moins at trayante. MM. Georges Lamote et Marcel Tas sée! ont exécaté leurs solos respectifs en artistes consommés. M. Henri Moer- man, qui, depuis quelques années déjà, ne s'était plus laissé applaudir comme pianiste, a eu la gracieuseté de nous donner deux morceaux choisis. Faire son éloge, ce serait nous répéter. Les frères Ludovic, qui sont sans conteste les duettistes les plus divertissants de Bruxelles, nous ont fait rire jusqu'au larmes. Le public a tellement bien goûté leur répertoire que de chaleu reuses ovations les ont plusieurs fois rappelés en scène. Ces Messieurs ont eu la bonne grâce de nous accorder de nombreux suppléments. Quant au bal, le complément indis pensable de nos joyeux concerts, il a été d'une animatiou et d'un entrain in descriptibles. Aussi la jeunesse, friande de ce plaisir, s'en est donnée cœur joie. Réponse au Journal d'Ypres. Vous agissez tout bonnement comme le premier écrivassier solde pourrait le taire, vous ne daignez pas contrôler ce que nous avançons. Il vous aurait suffi de demander aux habitants des bords de l'Yzer la cause du mal que vous signalez, vous n'auriez pas eu de peine la reconnaître. C'est par milliers que nous avons vu le poisson flotter sur l'eau dans le cou- raut de Septembre 1899,surtout depuis l'écluse de Pollinchove jusqu'à l'em bouchure de la rivière. Frappés d'éton- nement la vue d'un tel désastre, nous nous sommes adressés un employé de l'Etat, qui nous a répondu que, dans l'intérêt de la navigation, il avait fallu alimenter l'Yzer. L'eau refoulée des environs de Nieu- port étant salie, avait fait périr sur une grande distance tout le poisson qui s'y trouvait. C'est par centaines que les brochets flottaient la dérive. Mais revenons au canal d'Ypres. Si une femelle de brochet produisait seu lement chaque année dix brochetons, écrit notre adversaire, cette espèce pullulerait. Prenez garde, cher confrè re, vous allez partager notre avis. Demandez donc votre ami Moreau, combien il a pris de brochets cette année. Et il y a vingt mois que le canal n'est plus affermé. Oeyix qui en furent les locataires nous ont tertifié avoir fait au brochet une chasse en règle, même avec des filets interdits (ils en ont retiré 180 en 2 ou 3 jours). De nouveau ils abondent. Nous aussi, nous l'avons constaté, surtout près du cabaret S1 Pierre. Que signifie aussi cette comparaison que vous faites entre nos cours d'eau où le filet est désormais défendu et les étangs loués des particuliers qui peuvent se servir de toutes sortes d'en gins Le brochet ne peut se multiplier dans ces derniers endroits puisque le locataire en fait son commerce et s'il est vrai que l'on y jette les brochetons qu'on peut se procurer, il n'est pas moins vrai qu'on y jette aussi des mil liers d'alevins des autres espèces. Vous daignez reconnaître que l'an guille est nuisible, elle aussi, au repeu plement de nos rivières. Mais c'est ce qui nous fait demander l'emploi des cordeaux pour la chasser. Parce que nous nous sommes permis de qualifier, comme ils le méritaient les procédés de certains de nos confrè res, qui font le long de notre canal le service de mouchards, le Journal d'Y prestoujours en quête de mauvaises danses, s'ingénie les défendre. Il nous demande si la loi sur la pêche fluviale doit être observée Nous n'avons jamais dit le contraire; mais, nous avons blâmé ceux que leur égoïsme pousse dénoncer leurs con frères. et nous n'hésitons pas dire que nous sommes de l'avis de la majo rité des pêcheurs qui demandent de ne pas assimiler les cordeaux aux filets. L'art. 16 de la loi sur la pêche auto rise le ministre de l'agriculture et des travaux publics permettre la destruc tion de certaines espèces de poisson qui, par leur abondance, nuisent la propagation d'autres espèces. Eh bien, que demandons-nous Rien que la liberté pour les pêcheurs la ligne de se servir des lignes dormantes dans le9 eaux de l'Etat qui ne sont plus affermées, pour combattre l'augmen tation de ces voraces qui sont, avec les filets, la principale cause de la diminution du poisson blanc dans notre pays. Avec sa mauvaise foi habituelle, le rédacteur du Journal prétend que la plupart des faits que nous avons signa lés concernant le braconnage au filet sont faux. Nous pouvons dédaigner ses calom nies, puisque nous n'avons jamais avancé un fait, sans avoir notre dis position ceux qui en avaient été les témoins. Lui ne pourrait certainement pas en dire autant. N'est-ce pas vous, Monsieur le rédac teur, qui affirmiez que le canal de Co nnues était fort poissonneux, alors que pendant dix mois de l'année, il est sec? Et qui donc aujourd'hui vous a renseigné sur ce qui s'est passé l'Yzer, pour que vous attribuiez la diminution du poisson dans cette ri vière; l'abus de lignes dormantes? Si P Dupé a cessé, comme vous le dites, d'écrire, c'est qu'il a constaté que vous n'apportiez dans votre polé mique qu'inepties et mensonges, et qu'il est inutile de répliquer un con tradicteur qui nie par ordre. Et maintenant deux mots propos de la pêche au peur. Nous n'avons jamais pris sa défense, pour une très bonne raison. Les art. 13 et 14 de la loi n'ayant pas été abrogés nous avons donc estimé que le zèle d'un agent ignorant ne pouvait pas l'empê cher. La campagne que le Journal Yprès et son copain l'illustre Colaert ont me née en sa faveur ressemble assez aux exploits du héros de certains romans de Cervantès. Si notre bourgmestre-député devait énumérer les services qu'il a rendus notre arrondissement depuis qu'il rem plit le rôle de figurant dans notre par lement, nous n'aurions certes pas nous en flatter. Sa devise, tous les électeurs la con naissent Promettrene jamais tenir. J. de l'Yzer. La réunion de Samedi passé huit jours des délégués des villes et des communes intéressées dans la construc tion du chemin de fer vicinal d'Ypres Bailleul a été très-intéressante, mais nullement concluante. En effet, les prétentions de la ville de Poperinghe de vouloir fusionner les capitaux de la ligne d'Ypres Bailleul avec ceux de la ligne de Poperinghe Kemmel pro jetée par la ville de Poperinghe, étant inadmissibles, ont empêché toute solu tion. Quoi Les Poperinghois se plaignent de trouver toujours les Yprois sur leur chemin pour faire râter leurs pro jets, alors qu'ils en sont eux-mêmes la cause pourquoi exiger des Yprois leur participation dans la formation d'un capital pour une ligne, qui doit détour ner de la ville d'Ypres une grande par tie de son trafic et cela en faveur de la ville de Poperinghe On a construit, il est vrai, des maisons de santé Ypres, mais que les Poperinghois sachent, qu'elles ne sont pas faites pour les Yprois, car ils connaissent leurs inté rêts et voient clair. Comme la ville de Poperinghe a beaucoup de relations avec la ville de Bailleul, pourquoi ne propose-t-elle pas la construction d'une ligne de Po peringhe Neuve-Eglise, passant par Kenmghelst, Westoutre, Locre et Dra- noutre et donnant la correspondance avec celle d'Ypres Bailleul. Ces deux lignes combinées ensemble, feraient certainement des affaires, car elles éta bliraient des relations faciles et rapides avec la frontière, où les Yprois et les Poperinghois font un grand commerce. 1■- Dans tous les banquets convenable ment servis et arrosés, il y a des inter mèdes très-désopilants; dans celui de la musique communale, l'occasion de la S'6 Cécile, un dialogue des plus inté ressants et des mieux réussis entre un ex-socialiste et un clérical bon teint a fait tous les frais de la soirée. Les acteurs, dont le physique prête déjà la risée et qui ne devraient pas pour ce motif faire partie d'un corps d'élite, ont été d'un burlesque déri der même la figure austère du com mandant. Il y a eu des crescendo et des décrescendo, plus des reprises pouffer de rire comme cette comédie aurait pu tourner au tragique, les chefs ont levé la séance plus tôt que d habitude et au lieu que tous les camarades fussent restés ensemble, chacun est parti de son côté, murmu rant et maudissant les trouble fête. Il est question d'augmenter sens;k ment la police le Maïeur admep l'organisation des grandes villes" q?'} y a un agent par mille habitants. question de l'abus de l'alcool Q fois admis, ils devront se faire me~e bres d'une société de tempérance - renoncer atout jamais au cabaret traitement sera notablement augmenr-- et l'uniforme sera modifié les agen». porteront le casque et seront armé d'un sabrp de cavalerie et d'un revolvgj douze coups, système américain. Les paroles sensées de MM. les con- seiliera Henri Iweins et d'Huvetterà prononcées dans la dernière séance communale au sujet d'un terrain cé der au gouvernement, nous ont faù beaucoup de plaisir. Ces Messieurs ont protesté vivement contre l'idée absurde de notre Maïeur de laisser bâtir sur la partie non expro- priée du terrain de M. De Geesfc. Notre Maïeur a beau crier qu'il es^àcBaïuje il n'a qu'à exproprier. Une folie a déjà été commise de laisser construire le mur des Dames de Rousbrugge, inutile d'en commettre une deuxième. Les terrains de la ville seraient-ils par hasard tous vendus pour qu'il n'y aurait plus moyen de trouver une par celle échanger avec le terrain ex- proprier La conférence de MM. Nolf et Le- saffre annoncée pour le Samedi 15 cl sera remise au Samedi 22 pour cause d'empêchement de la part des ora teurs. m La croix civique de 2me classe est décernée MM. Henri Bonduwe, mes sager et Tegethoff, magasinier, tous deux l'administration des hospices civils d'Ypres. Un arrêté royal du 2 Décembre, con voque le Conseil provincial de la Flan dre occidentale en session extraordi naire pour le Mardi XI Décambre Entre autres objets inscrits l'ordre du jour figurent a) Présentation de candidats l'une des places de conseiller vacantes la Cour d'Appel de Gand b) Mode de répartition du crédit en faveur des mutualités de retraite c) Modification du règlement relatif la perception de la taxe sur les vélo cipèdes d) Demande de subside en faveur de l'érection d'un monument commémo- ratif de la bataille des Eperons d'or e) Rapport au sujet d'une motion tendant faire supporter par _la Pro vince, dans certains cas exceptionnels, le cinquième de l'indemnité allouée aux intérimaires non diplômés rempla çant des instituteurs adoptés diplômes <er$©s.-4M*i Tir au carton du 6 Décembre 1900 Legon Vantholl Froidure Rob Verineulen Vergracht 20 20 10 25 25 20 20 20 25 15 15 10 25 20 20 20 15 25 20 05 05 25 05 35 20 100 100 90 85 80 80 Vandevyver Art. 20 15 10 20 15 Chocolaté W&f®13 DEBEIKELAKB'S^eïS M. Mathieu, le sympathique et vant professeur de rhétorique de l_8 thénée d'Ostende vient d'être en'eV^t l'affection de ses enfants, qui plepreB_ encore la perte de leur mère, réce® ment décédée. M. Mathieu a été, pendant plu^ieuf- années, professeur notre Colle- communal supprimé et il y sût conqj5^ rir par la droiture de son caractère 1 time et la sympathie de tous ses con® toyens. Nous présentons no3 plus 81QC<£ condoléances notre estimable con re du CarillonM, Emile Mathieu, 6 ses soeurs.

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2