Chroûiquede la ville.
31. NOLF a déposé deux
questions sur le bureau de la Cham
bre
Les velléités de retour
de M Surmont.
si pas comme bourgmestre
Un acte de vandalisme.
Surmont devenu
flamingant.
La nouvelle Poste.
Un ctimulard.
SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS
des fonctionnaire? et on vriers de l'État,
2° ordonnant une enquête parlemen
taire sur l'organisation actuelle de l'ex-
ploitatiou des chemin- de fer de l'État
et des réformes y apporter, 3° modi
fiant les dispositions de la loi du 3
Juillet 1894 révisant l'article 3 de laloi
communale en ce qui concerne les
secrétaires communaux et 4° apportant
des modifications la loi de milice.
Continuation de la discussion du
budget des voies et moyens.
'Séance du Mercredi 19 Décembre 1900.
Continuation de la discussion du
budget des voies et moyens.
M. Destrèe demande au ministre des
chemins de fer de rassurer le personnel
ouvrier et commencer d'urgence une
enquête sévère sur l'accident de che
min de fer arrivé le matin sur la ligne
de Charleroi Namur, où un train
d'ouvriers a été tamponné par un train
de marchandises. Il le prie de se mon
trer très-large dans l'allocation des
secours aux malheureux blessés qui
sont des ouvriers déjà fort éprouvés
par la crise industrielle.
Dans cet accident un chef-garde a été
tué, un lampiste est grièvement blessé,
cinq voyageurs sont assez fortement
contusionnés et un certain nombre
d'autres voyageurs légèrement contu
sionnés.
Le budget des voies et moyens est
adopté par 85 voix contre 33 et 4 ab
stentions dont celle de notre représen
tant M. Ernest Nolf qui, d'après le
compte-rendu analytique a motivé comme
suit son abstention Je n'ai pas voté
n contre pour ne pas entraver la marche des
n services administratifs
Je n'ai pas voté pour parce que je
n puis admettre le système financier du
gouvernementqui notamment ne propose
o aucun impôt sur les valeurs mobilières.
La première, adressée M. le minis
tre des finances, est conçue en ces ter
mes
Au cours de la discussion générale du
budget des voies et moyens, j'ai eu l'hon-
neur de demander l'honorable ministre
n s'il était vrai que Vadministration des
douanes fixait comme basepour la
n perception du droit sur les perches hou-
7> blon, le poids de 650 kilogrammes au
n mètre cubealors que le poids réel est de
900 1,000 kilogrammes
a L'honorable ministre ne m'ayant pas
a répondu, sur ce point, dois je conclure de
a son silence que la plainte dont je me suis
a fait l'écho est fondée et, en ce cas, quelles
a mesures compte-t-il prendre pour donner
a satisfaction aux intéressés a
La seconde concerne M. le ministre
des chemins de fer. La voici
Quelles sont les raisons qui ont motivé
a l'annulation de l'adjudication qui avait
a eu lieu pour la construction d'un hôtel des
a postes d'Ypres a
Il sera répondu ultérieurement ces
questions.
Nous publierons les réponses
Séance du Vendredi 21 Décembre 1900.
La loi sur le contingent de l'armée
pour 1901 est votée par 78 voix contre
48 et, 11 abstentions.
Le budget des dotations pour 1901
est adopté par 64 voix contre 17 et 9
abstentions.
L'augmentation du traitement des
membres de la cour des comptes est
adopté par 87 voix contre 7 et 2 absten
tions.
L'amnistie en faveur des réfractaires,
retardataires et déserteurs est adoptée
l'unanimité des 97 membres présents.
Il nous est revenu un dernier écho
du banquet ofiert par l'administration
communale au corps et la musique
des pompiers l'occasion de la S
Barbe.
M. Surmont y a prononcé un toast
qui a fait sensation et qui suscite en
ville pas mal de commentaires.
Le ministre du travail a remercié le
corp- et la musique des pompiers de ne
pas l'avoir oublie. Moi aussi) a-t-il
ajouté, je ne vous ai pas oublié et je compte
même revenir sous peu habiter au milieu de
vous Le ministère actuel est en mauvaise
posture vis a- vis de la majorité des mem
bres de la Chambre et il est plus que proba
ble qu'à l'occasion de ta discussion du bud
get de la guerre des changements ne sur
viennent dans la composition du ministère.
Pour un grand nombre de membres de la
droite, qui sont antimilitaristes, il suffit de
faire partie du ministère actuel pour être
taxe de militarisme. Pour ma part je ré ai
jamais caché que j'étais antimilitariste
convaincu. Je m'attends cependant être
débarqué bientôt Je vous reviendrai alors
du moins comme conseiller communal (au
thentique).
Ces dernières paroles ont rendu M.
Colaert tout-à-lait aphone Sa mine
piteuse implorait la compassion.
Si la prédiction de M. Surmont se
réalise. M. Coiaert n'aurait
donc été qu'un bourgmes
tre bouche-trou
On nous affirme qu'au dernier dîner
donné depuis par M Berghman celui-ci
a été au devant des dé:-irs de M. Sur
mont en souhaitant son retour comme
bourgmestre de la ville.
Où allons-nous, grand Dieu
Et dire qu'à ce dîner, M. Colaert
était présent.
Tout cela dénote combien est sincère
l'union entre nos cléricaux Yprois.
Un tableau de Carolus, de grande
valeur, que possède notre hôtel-de-
ville a été gravement endommagé.
Cette peinture qui représente Les
joueurs de billard se trouvait dans la
salle des séances du Conseil communal.
Depuis quelques jours ce tableau, qui
faisait l'admiration de tous les visi
teurs, a disparu et est remisé dans un
coin quelconque des Halles.
La toile est déchirée, elle porte la
trace d'un coup de sabre, d'un coup
d'épée ou d'un coup de couteau.
Voilà le soin que nos maîtres portent
tout ce qui leur est confié C'est un
crime impardonnable dont M. Colaert
doit rendre compte ses administrés.
Croit-il donc par hasard, ce bourgmes
tre que ses amis disent bouche-trou,
qu'il suffit de cacher le forfait pour
qu'il n'en soit plus question? Il se
trompe étrangement il doit des ex
plications complètes et surtout vraies.
Comment et dans quelles circonstan
ces ce tableau a-t-il été abîmé? Nous
sommes en droit de le savoir et nous le
saurons.
Est eu avant, pendant ou après le
banquet, de l'harmonie communale qui
a eu lieu l'hôtel-de-ville l'occasion
de la Ste Cécile
No us attendons les explications in
dispensables.
Nous avons vu dans le compte-rendu
de la représentation gala donnée par la
société flamande de Morgendstarl'oc
casion du cinquantième anniversaire
de sa fondation, laquelle assistaient
le Prince et la Princesse Albert, que
M. Surmont a daigné s'y rendre.
Si Bruxelles on connaissait cet
homme tel qu'il est. il y aurait long
temps qu'on l'eût sifflé.
A Bruxelles, pour faire plaisir aux
flamingants, il fréquente le théâtre fla
mand Ypres, il a osé, par haine
contre les libéraux, en sa qualité de
Bourgmestre, supprimer le subside
modeste alloué annuellement la so
ciété dramatique flamande de Vlaamsche
Ster alors qu'il a subventionné toutes
les troupes dramatiques étrangères
françaises cependant la société yproi-
se a toujours joui et jouit encore de
l'estime et de la considération, non seu
lement de la ville, mais du pays entier,
car elle s'est toujours distinguée par
un beau choix de pièces autrement mo
rales que celles données, le plus sou
vent, par les troupes françaises.
Chose remarquer, tous ces porteurs
de cierge, qui font des simagrées dans
les processions, sont toujours les pre
miers se permettre dans la grande
ville, ce qu'ils défendent dans leur pro
pre ville, où ils posent pour leur vertu.
Ah les jésuites ne changeront ja
mais
L'adjudication de la nouvelle Poste
n'est pas approuvée, c'est recommen
cer.
Les mauvaises langues, et il y en a
beaucoup, principalement parmi les
dévotes, prétendent que l'annulation
est due la rancune de certains per
sonnages contre l'entrepreneur.
Tout le monde sait en ville que cet
entrepreneur a eu la malheureuse idée
de divulguer les faits et gestes de cléri
caux des plus huppés, dont le caractè
re méchant et trompeur lui déplaisait
souverainement eh bien c'est peut-
être là le véritable motif de l'annula
tion de l'adjudication.
En ce beau temps de domination clé
ricale, tout homme, qui n'a pas l'échiné
assez souple pour supporter les exigen
ces et les caprices des cléricaux, doit
s'attendre avoir des contrariétés et
des déboires mais un homme de ca
ractère. ayaut du poil aux dents, saura
les supporter et les endurer avec pa
tience, sans faire beaucoup de bruit, et
choisira le moment opportun pour
faire sentir ses persécuteurs, gens
sanB cœur et dépourvus de conscience,
que leur conduite scandaleuse et mal
honnête n'est pas de taille le décou
rager et le forcer rendre les armes.
On sait que la Commission des Hos
pices est composée de cinq marguil-
îîers, dont deux, M. Iweins d'Eeck-
houtte et M. Fraeys, sont, en même
temps, conseillers communaux.
Ce dernier a été nommé échevin le 4
Mars 1900 et continue, malgré tout,
siéger aux Hospices, contrairement
tous les précédents.
Dans n'importe quelle ville du pays,
on considère, avec raison, ces deux
fonctions comme absolument incompa
tibles.
Aussi, dès qu'un administrateur des
Hospices ou du Bureau de bienfaisance,
est nommé échevin, celui-ci s'empres-
se-t-il de résigner son mandat de mem
bre de la commission charitable.
C'est un usage qui a toujours été
suivi Ypres, comme partout ailleurs;
mais nos politiciens n'en tiennent au
cun compte.
Beaucoup de personnes trouvent ce
pendant, comme nous, que cela est loin
d'être régulier. Quelques cléricaux mi
litants qui ambitionnent, depuis long
temps, un mandat dans une adminis
tration publique avaient même espéré
que M. Fraeys se serait retiré des Hos
pices.
Eh bien ils ont été trompés dans
leur attente. Notre nouvel échevin ne
l'entend pas ainsi. J'y suis, j'y reste,
dit-il.
Nous sommes d'avis, nous, qu'en
continuant cumuler les deux fonc
tions, M. Fraeys se met dans une situa
tion équivoque dans plus d'uu cas, en
effet, il peut être placé entre son devoir
d'échevin et celui d'administrateur des
Hospices.
11 y a encore noter ici, qu'il ne se
passe presque pas de séance du conseil
communal, sans qu'il y ait discuter,
contrôler ou approuver les actes et
les faits de nos Hospices civils. Que
voyons-nous alors? L'échevin Fraeys
et M. Iweins d'Eeckhoutte, un curnu-
lard aussi celui-là, sont obligés de quit
ter la salle et de s'abstenir en leur qua
lité de membres des Hospices. Ces fré
quentes sorties et rentrées deviennent
réellement ridicules.
Un autre inconvénient qui résulte de
ce cumul de fonctions, et qui nous pa
raît plus grave, c'est que, lorsque le
Bourgmestre use du droit dont la loi
l'investit, de présider la commission
hospitalière et, en supposant qu'il se
soit préalablement entendu avec l'éche
vin et le conseiller prénommés, il pour
rait ainsi exercer une influence prépon
dérante et mener tout son gré. La mi
norité du conseil des Hospices n'aurait,
dans ce cas, qu'à s'incliner devant tou
tes les décisions d'une majorité ainsi
composée', et tout accepter. A moins de
se démettre, son rôle se réduirait ainsi
celui de machine. Est-il besoin d'a
jouter ici, qu'il pourrait arriver sou
vent, que les intérêts des Hospices
soient en opposition avec ceux de la
ville.
De cette fausse situation, il peut ré
sulter des abus et des conflits, de tou
tes sortes, qu'il importe d'empêcher.
L'indépendance et l'initiative de ra(i
ministration des Hospices doivent re=
ter entières, et pour cela il faut qn"
bon ordre soit mis l'état actuel d/
choses que nous critiquons.
C'est ce que la commission royal»
chargée d'élaborer un projet de réfor'
me de la Bienfaisance, a parfaitement
compris. Comme dispositions prévenu
ves, elle a, en effet, par son article 28
exclu de la commission d'assistance lq
cale qui sera substituée la commii.
sion des Hospices et du Bureau de bien
faisance, certains fonctionnaires, et no
tamment les échevins. Elle explique sa
mauière de voir ce sujet, ainsi qiPj]
suit
Ces exclusions reposent sur le prim
cipe que celui qui contrôle ne faste
n- pas partie du corps contrôlé.
n Le Collège échevinal n'a-t-il pas
n une mission propre de contrôle sur
n les établissements officiels de bien-
ii faisance N'exerce-t-il pas une sur
it veillance plus directe que les conseil-
B 1ers communaux Ne participent-ils
pas la formation de l'une des liste*,
n de présentation Ne serait-il donc
pas craindre qu'ainsi le Collège des
bourgmestre et échevins n'acquît une
prépondérance trop grande, n'absor-
bât en quelque sorte n la commission
n locale
L'article 29 stipule que la commis
sion locale ne peut être composée en
majorité de membres du conseil com
munal. n
Cette mesure se trouve justifiée en
ces termes
La raison est obviée II ne faut pas
n que la commission locale ne soit
n qu'une simple doublure du conseil
n communal, n
C'est précisément, ce qui existe au
jourd'hui Ypres et que tout homme
sérieux et non prévenu d'opinions po
litiques ne saurait approuver.
A lire les commentaires des articles
que nous venons de citer, on serait
tenté de croire que la commission gou
vernementale a eu connaissance des
abus que nous avons signalé ci-dessus.
Quoi qu'il en soit, le cumul de M.
Fraeys est d'autant plus injustifiable,
qu'il est facile de trouver Ypres des
hommes capables de compléter utile
ment le nombre des membres de la
commission de nos hospices.
Mais nos gros bormoto cléricaux ne «e
laissent pas arrêter par ces considéra
tions qui, pour eux, n'ont aucune va
leur la bonne composition des admi
nistrations publiques "ne les intéressent
guère non plus ils n'ont d'autre sou
ci que de conserver leur influence po
litique par tous les moyens possibles.
M. Fraeys est leurs yeux, un hom
me universel, apte toutes les fonc
tions, indispensable dans toutes les
commissions publiques
Il est échevin de la ville
Administrateur des hospices civils
Membre du conseil provincial
Membre du conseil de fabrique de
l'église S1 Martin
Membre de la commission du musée;
Membre de la commission de l'école
industrielle
Membre de la commission adminis
trative de l'école de musique et de
l'harmonie communale
Membre de la commission de l'insti
tution royale de Messines
Administrateur de la succursale de
la Banque de Court rai
Administrateur de la fabrique de
sucre que quelques cléricaux yprois ont
établie Warnèton etc., etc.
Comme on le voit, M. Fraeys s est
introduit partout, il aspire tout et
tout loi convient.
Et ne croyez pas que M. Fraeys, qui
est investi de tant de fonctions diver
ses, se trouve accablé de travail e
d'affaires.
Pas ie moins du monde.
Chez lui tout est réglé et se fait avec
facilité il est ménager du temps e
s'arrange de telle sorte qu'il lui refte'
tous les ans, un bon mois qu'il pas-e'
dans une douce quiétude, l'étranger-
Quei homme extraordinaire l
Quel heureux mortel
Pour clôturer dignement l'année-J®
vaillante Société des Anciens Po^P16
donnera le 31 Décembre prochain-
son local, un magnifique concert sut
de redoute.
Nous publierons le programme u
cette fête dans notre prochain uume