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AVIS.
Journal de 1*Alliance libérale d'Ypres et de FArrondissement
Etranger.
Conseil communal
Chambre
des Représentants.
Dimanche, 50 Décembre 1900.
60e année.X° 52.
1
l^es personnes qui
prendront un abonne
ment au PROGrRÈS
pour 1901 recevront le
journal gratuitement
partir du jour do leur
inscri ption
H evue politique.
Anglais et Boers.
6. Propriétés communales: location
de terrain.
8. Bureau de Bienfaisance compte
1899 et budget 1901
- v' S
l'union fait la force
âbaraiss(ii:l le iàinuuiche.
Vires acqiirit eindo
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 51, Ypres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restaut de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Bien-que les noms familiers de Co-
lesberg, Kimberley, De Aar apparais
sent de nouveau, après une absence de
hutt mois, dans les bulletins de la
guerre sud-africaine, il ne faudrait pas
en conclure que, portées sut le même
terrain qu'à la fin de l'année dernière,
les opérations dussent affecter le mê
me caractère que naguère. Les batail
les rangées de Maggersfontein et de
Stormberg n'auront probablement pas
d'équivalent. Les premières armées
boers s'étaient levées pour défendre le
sol des deux Républiques, mais c'é
taient des troupes sans cohésion, sans
discipline, et qui remportèrent presque
par hasard des succès sans lendemain
sur les soldats d'ancien régime qu'on
leur opposait.
Une année de lutte a considérable
ment modifié les principes militaires
des belligérants, il n'y a plus d'armée
anglaise, c'est-à-dire que les régiments
se sont disséminés en centaines de pe
tits corps dont le but est de se mou
voir le plus rapidement possible. 11
commence y avoir une armée boer,
en ce sens que les paysans, jadis dési
reux de retourner leurs fermes et de
revoir périodiquement leur famille, ont
été forcés, par la politique de dévasta
tion préconisée par lord Kitchener, de
renoncer leurs goûts pacifiques et de
devenir des soldats.
Une grande lassitude se fait jour
chez les soldats de la Reine. Leur santé
et leur endurance, qui leur ont per
mis de supporter sans faiblir douze
mois de marches et de privations, sem
blent ne plus être toute épreuve. Ils
réfléchissent peu, n'étant pas pourvus
de sens critique, mais n'ont plus, gra
vir les kopjes, le bel entrain de jadis.
Quelques-uns se demandent ce qu'ils
sont venus faire dans le sud de l'Afri
que où l'or, dont ils ne jouiront pas,
coûte tant de sang et de déboires. La
position désespérée laquelle on a ac
culé les Boers tend au contraire chez
ces derniers le ressort moral, et l'exem
ple de leur farouche énergie fera peut-
être comprendre aux Afrikanders, dont
les fermes n'ont pas été brûlées, que le
soulèvement de la race hollandaise est
nécessaire pour hâter les destinées de
l'Afrique du Sud.
En réduisant la misère une popula
tion honnête et travailleuse, les An
glais n'ont pas compris qu'ils chan
geaient l'âme de leurs adversaires Les
paysans des deux Républiques sont de
venus des Gueux, et, comme le disait
récemmeut un homme d'Etat anglais
Il n'y a pas de honte reculer de
vant des gens dont les ancêtres ont
faitcapitulerPhillipell et Louis XIV.
Un vieux dicton prêtait autrefois
au Parlement anglais le pouvoir de
tout faire, sauf d'un homme une
femme et d'une femme un homme.
Peut être ce dicton n'avait-il pas pré-
vu la guerre du Trausvaal.
En effet, lord Kitchener a dû dire
aux coloniaux qui demandaient pro
fiter de la fin de leurs engagements
Vous ne voulez plus vous battre, êtes-
vous donc des femmes
D'un autre côté, des femmes boers,
en certaines rencontres, se sont battues
comme des hommes.
Et tout cela c'est la faute du Parle
ment anglais qui a voulu cette guerre
et qui a, comme on voit aujourd'hui,
le pouvoir de tout faire, même de
transformer les hommes en femmes et
les femmes en hommes, en dépit du
célèbre dicton.
D YPRES.
Séance •publique
du Samedi22 Décembre 1900.
Après s'être assurés que personne
n'écoutait aux portes et qu'au dehors
on ne pouvait rien entendre de ce qu'on
se disait dans la Salle des délibérations,
nos honorables ont, l'occasion de la
fin du siècle, lavé leur sale linge en fa
mille. C'est là probablement la cause
que la séance publique annoncée pour
4 heures n'est ouverte qu'à 4 heures
47 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président; Berghman etFraeys,
Echevins Struye, Boone, Begerem,
Fiers, Decaestecker, Vandenboogaerde,
Vanderghote, D'Huvettere, Vanden-
peereboom, Bouquet, Conseillers M.
Gorrissen, Secrétaire.
Absents MM. Iweins et Surmont.
Le procès-verbal de la séance du 17
Novembre est approuvé celui de la
séance du 24 du même mois est déposé
sur le bureau l'inspection des mem
bres.
1Communications.
Le Conseil vote l'unanimité, con
formément la circulaire du Comité
Bruxellois en date du 22 Novembre
dernier, un hommage au Président
Krûger et un vœu pour l'arbitrage.
M. Decaestecker demande au Collège
échevinal si les huissiers seront mis sur
le même pied que les notaires par rap
port aux ventes des biens des Hospices.
M. le Président. Nous ne donnons
la préférence personne. Le Collège a
demandé quel était le sentiment du
Conseil. Le Conseil a été d'avis de met
tre les huissiers sur le même pied que
les notaires. Nous avons examiné la
situation et nous avons trouvé qu'il
n'y avait pas de motifs spéciaux pour
écarter les huissiers.
M. D1 Huveltere. Les huissiers sont-
ils payés comme les notaires
M. Berghman. Il y a avantage
procéder par huissier. (On rit).
M. le Président. La première vente
aura lieu par le ministère d'huissier.
M Decaestecker- Donc, ils sont ré
tablis dans leurs droits.
L'honorable Conseiller se déclare
satisfait.
M. Begerem. N'y a-t-il pas d'au
tres communications
AI. le Président. - Nous allons vous
en donner connaissance quand nous
discuterons les articles du budget pour
1901.
2. Propriétés communales procès-
verbal de location des échoppes au
Marché aux légumes.
Le Conseil, sur la proposition du
Collège, approuve le procès-verbal de
la location des échoppes au Marché
aux légumes.
Cette location a produit la somme
de 1,330 francs.
•3. Propriétés communales procès-
verbal de location des étaux la
Halle aux viandes.
Le Conseil, après avoir entendu la
lecture du procès-verbal de la location
des étaux la Halle aux viandes, ap
prouve cette location. Elle a produit la
somme de 2,858 francs.
M le Président. La concurrence a
été assez loyale. Un enchérisseur qui
paraissait ne pas être très sérieux, a été
écarté.
AI. Bouquet. Ne serait-il pas pré
férable de procéder d'abord par les
étaux qui ne sont pas occupés
M. le Président. Nous procédons
toujours de la sorte.
AI. Bouquet. Ne pourrait-on pas
faire comme aux Hospices, accorder la
préférence aux anciens occupeurs
AI. le Bourgmestre. Cela est impos
sible, c'est une adjudication publique.
AI. Boone. Y a-t-il une différence
de prix entre la location dé l'année
antérieure
AI. le Président. La différence
n'est pas très sensible, 20 étaux sur 27
ont été loués.
4 Propriétés communales: deman
de d'achat de terrain rue Edouard
Fiers.
Le Conseil, sur la proposition du
Collège, décide de solliciter de la Dé-
putation permanente l'autorisation
d'exposer en vente publique, sur une
mise prix de 10 francs le mètre car
ré, par le ministère de M. D'Huvettere,
qui en a fait la demande au nom d'un
de ses clients, un terrain situé rue
Edouard Fiers attenant la propriété
de Mrae Morillon, ayant un front rue
de 5ra50 sur 23m80 de profondeur, et
aux clauses et conditions d'usage.
Une autre demande d'achat de ter
rain a encore été faite comme elle
n'est pas suffisamment inscrite, cette
demande est renvoyée pour examen.
5 Propriétés communales vente
d'arbres.
AI. le Président. Le Conseil, l'u
nanimité, accorde l'autorisation au Col
lège de vendre 98 lots d'arbres croissant
le long du canal d'Ypres Boesinghe.
Ces arbres sont estimés 3,480 fr.
AI. Vandenboogaerde trouve que ces
arbres ne sont estimés qu'à la moitié
de leur valeur.
AI. D'Huvettere opine dans le même
sens.
AI. le Président Nous nous som
mes référés notre surveillant des tra
vaux.
AI. Vandenboogaerde. Le surveillant
des travaux peut se tromper, [/hono
rable conseiller engage le Collège
nommer un expert pour l'estimation
de ces arbres.
AI. le Bourgmestre. Nous tiendrons
note de l'observation de M. Vanden
boogaerde et dous aurons recours un
expert pour examiner la chose de plus
près.
Le Collège s'est entendu avec M.
Yalcke, pour la location du fosse d'é
coulement côté de l'usine gaz. M.
Valcke payait annuellement 10 francs.
Comme il y avait lieu de modifier cet
état de choses, il a été décidé de porter
cette somme 100 francs.
Approuvé.
M. Edmond Peirsegaele payait an
nuellement la ville une somme de 30
francs pour le bail emphytéotique du
terrain situé non loin de la gare. 11 a
été convenu qu'il payerait 100 francs
au lieu de 30 francs.
Approuvé.
Finalement, le Conseil approuve la
location du terrain situé entre la rue
Basse et le Zaalhof et servant pour le
dépôt de certains matériaux Ce ter
rain a été donné en bail Mme Ve
Roose-Dael au prix de 85 francs l'an.
7. Voirie construction d'un trot
toir au Boulevard Malou.
Après avoir entendu les explications
du Collège, le Conseil approuve la con
struction d'un trottoir Boulevard Ma
lou.
Le coût en sera de fr. 3,304-23.
La part payer par les propriétaires
des sept immeubles est fixée la som
me de fr. 1,321-70.
Le compte 1899 et le budget 1901 du
Bureau de Bienfaisance sont renvoyés
la Commission compétente pour
examen.
AI. le Présidenten déposant les
compte et budget du Bureau de Bien
faisance, profite de l'occasion pour fai
re connaître rassemblée qu'il a exa
miné la question posée dans une séance
précédente par M. le Conseiller D'Hu
vettere par rapport l'examen du bud
get de la ville
Ce budget est toujours examiné en
sections réunies. 11 a consulté ce su
jet plusieurs bourgmestres d'autres
villes et ces honorables magistrats par
tagent entièrement sa manière de voir.
9. Hospices vente d'arbres.
Le Conseil émet un avis favorable
sur une délibération par laquelle la
Commission administrative des Hospi
ces civils sollicite l'autorisation de
vendre pendant le cours de cet hiver,
une grande quantité d'arbres et de sa
pins croissant sur des propriétés de cet
établissement situées Woesten et
Wytschaete.
L'estimation est de fr. 20,325-03.
10. Finances communales budget
pour 1901.
AI. le Président. La discussion gé
nérale est ouverte.
Personne ne demandant la parole, la
discussion générale est close et l'on
passe l'examen des articles.
(La suite et fin au prochain a0).
Séance du 21 Décembre 1900.
Il est procédé au tirage au sort de la
députation de la Chambre chargée
d'aller, avec le bureau, complimenter
Leurs Majestés le jour de l'an.
Le sort désigne MM. de Ghellinck
d'Elseghem, Van de Venne, Nolf, Van
Cleemputte, François, Tibbaut, Schol-
laert, NVarocqué, Begerem, Hambursin
et De Jaer.
Le Aloniteur du 28 confirme en ces
termes les réceptions du 1er Janvier au
Palais de Bruxelles
A l'occasion du Nouvel An, Leurs
Majestés recevront midi trois
quarts, les félicitations du corps diplo
matique et celles des Chambres, puis
successivement, partir de une heure
un quart,celles des cours et des diffé-