Chroniquede la ville. Quelle nomination!! Encore propos de l'excédent du compte de la ville. Jeune Garde libérale d'Ypres. rentes autorités civiles vers deux heures un quart, Messieurs les fonc tionnaires supérieurs des différents dé partements ministériels vers trois heures un quart, les états-majors, les officiers de la garde-civique et de l'ar mée vers quatre heures un quart, les personnes présentées. Un Congrès des employés, auquel adhéraient trente-sept associations re présentant 200,000 membres, voya geurs et employés, s'est réuni Mardi 1' Ancienne Bourse Grand'Piace. L'ordre du jour suivant, voté l'u nanimité par l'assemblée qui n'avait aucun caractère politique, indique le but auquel tend cette intéressante ca tégorie de travailleurs Considérant qu'une catégorie de tra vailleurs jouit seule des avantages de la juridiction des Conseils de prud' hommes tels qu'ils existent présent Considérant cette juridiction peu coûteuse et rapide Considérant le but conciliateur de ce rouage Le Congrès, Apprend avec satisfaction le dépôt de projets de loi déposés par MM. Def- net, Berloz. Troclet, Terwagne, Ma- lempré, Verheyen, Delvaux, Nolf, Vandewalle, Buyl, destinés étendre la juridiction arbitrale aux ouvriers et aux employés qui en sont exclus Remercie les auteurs de ces projets et il émet le vœu de les voir se mettre d'accord pour donner satisfaction aux désirs exprimés par toutes ces catégo ries de travailleurs Décide de solliciter du ministre com pétent une audience, afin de demander la discussion urgente du projet de loi. Le Roi et la princesse Clémeutine partent pour "Wiesbaden cette nuit a 1 h. 55. Contrairement ce qui a été dit, les réceptions du Nouvel-An auront lieu au Palais de Bruxelles le l9r Janvier. Le Roi et la princesse seront rentrés Bruxelles le 30 Décembre. Dans nos précédents n05, nous avoDS établi quoi se réduit, en réalité, le boni du compte de 1899, avec lequel notre maïeur se propose d'entrepren dre de grands travaux et nous avons dit, cette occasion, qu'il se fait illu sion sur la situation financière de notre ville qu'il paraît ignorer. Nos critiques, que nous croyons fon dées, 'ont pas eu l'heur de plaire au Journal d'Ypres et son socie le Nieuws- btad. Dans leur mauvaise humeur, ces deux organes de nos édilps, nous attri buent la prétention d'avoir toutes les connaissances. Détrompez-vous, confrères, nous avons seulement voulu émettre quel ques observations au sujet de la ges tion de notre administration commu nale que vous prônez et détruire la fausse idée que le public, en général, se forme de l'excédent de fr. 96,028-44 c. dont s'agit. Le Journal nous demande si nous admettons que la vraie situation d'une administration publique se ré- vêle par les excédents des recettes sur les dépenses ordinaires Oui, assurément, si on administre ré gulièrement et qu'on n'a pas recours des finasseries pour arriver un résul tat qui n'est ni réeile ni sincère. O'est là, continue le Journalque nous constaterons si l'excédent a été réalisé par des économies sur l'exer- cice 1899. Or, ajoute-t-il, l'excédent des re- cettes ordinaires sur les dépenses or- dinaires,8'élève 48,287 fr. 08 c. pour l'année 1899. Oe chiffre l'ordinaire a évidem- ment son éloquence. Aussi le Progrès n'en souffle-t-il mot. Et afin que ses lecteurs puissent com parer la situation financière de l'admi nistration catholique celle de sa de vancière, \e Journal prend les 9 derniè res années de l'ancienne administration et ifs 9 premières de l'administration nouvelle. Après le résumé du service ordinaire pendant ces deux époque- qu'il repro duit, il demande Ce que nous en pen sons et il conclut en disant Yeut-il la moyenne des excédents pour les deux administrations pen- dant les 9 années 1882-1890 et 1891 - 1899 La voici Administration libérale fr. 16,217. (1) catholique fr. 46,772. (2) Différence en moyenne par année 30,555 (3) fr. Comme on le voit le Journal a le triomphe facile. Nous devons donc une réponse l'un et l'autre des deux défenseurs de leurs amis de l'Hôtel de Ville. Disons d'abord que si nos édiles ca tholiques ont pu arrêter le service or dinaire avec des excédents, en appa rence supérieurs ceux de l'adminis tration libérale, il n'y a vraiment pas de quoi leur en attribuer le mérite. C'est le résultat des sommes qu'ils ont eu là chance de toucher, en plus, du chef du fonds communal et du fonds spécial. Ce surcroît de ressources s'é lève, pour les 9 années 1891-1899 au chiffre global de 341,939 fr. 70 faisant une moyenne de 37,993 fr. 30 c. en plus par année, comparativement la recette effectuée en 1889. Si l'on tient compte do cette diffé rence notable et qu'on la déduit du service ordinaire de l'administration catholique, ce fameux excédent de 30,555 fr. dont le Journal fait état, se réduirait 7,335 fr., ce qui ferait que les libéraux auraient eu, en moyenne, un excédent de 8,686 fr. en plus, par an, que les catholiques. A l'appui de ce qui précède, disons que l'administration antérieure a reçu en 1890, pour la première fois, du fonds spécial 15,753 fr. seulement, ce qui a donné ainsi pour résultat au- compte.de l'ordinaire de la même an née, un excédent de fr. 32,552 fr. 76 c. Le Journal admet la j ustesse de notre observation quant la recette en plus que les catholiques ont effectuée, mais il prétend, tort selon nous, que l'ar gument que nous en tirons ne prouve rien. Il appelle cela chercher un échappatoire Soit. Nous soumettons sa manière de voir sur ce point, l'ap préciation du public éclairé. Il se hâte cependant d'ajouter que l'administration catholique n'a pas fait des dépenses ordinaires dans la mesure de l'augmentation de ses ressources ordinaires. N'en déplaise a'u Journalc'est là une profonde erreur de sa part. Le conseil communal a voté, en 1899, pour plus de 32,000 fr. de crédits tant pour dépenses ordinaires qu'ex traordinaires, en dehors des prévisions budgétaires. Ces crédits votés d'urgen ce, comme toujours, ont été portés au budget de 1900, sous forme de rappels et régularisations (chapitre des dépen ses extraordinaires). Si cela peut être considéré comme régulier, il n'en est pas moins vrai que le service ordinaire de 1899, où une partie de ces dépenses auraient dû fi gurer, s'en est trouvé allégé. Jamais, aucune époque, le collège échevinal n'a abusé comme celui d'au jourd'hui de la complaisance de son conseil pour faire voter toutes sortes de crédits, et toutes les époques. Au dernier compte (1890) de l'admi nistration précédente, nous trouvons seulement pour 5,601 fr. 53 c. de rap pels et régularisations du chef de l'an née antérieure. Sous l'administration catholique, il y en a eu au compte de 1897 pour 39 876 fr., en 1898 pour 35,848 fr. 31, en 1899 pour 32,260 fr. 81 c. Et dans les séances du conseil com munal pendant l'année 1899, nous en relevons pour 32,871 fr. indépendam ment des crédits votés pour travaux imputer sur les 98,924 fr. restants de l'emprunt. Au budget nos édiles oublient, avec intention, de comprendre dans leurs prévisions des dépenses ordinaires qui se reproduisent tous les ans. Faisons remarquer en outre qu'il existe au ser vice ordinaire un article pour recettes imprévues. Pourquoi n'en a-t-il pas un pour dépenses imprévues sur le crédit duquel on pourrait imputer les subsi des aux sociétés d'agrément, les sup pléments aux pompiers et l'harmonie communale, etc. (1) C'est 16,0-21 fr. (2) 46,439 fr. (3) 30,418 fr. Nous constatons aussi que plusieurs crédits pour travaux d'entretien ordi naire sont insuffisants, ce qui oblige le collège échevinal faire voter des cré dits supplémentaires qui sont alors portés au budget suivant comme dé penses extraordinaires. D'autres crédits ne sont pas épuisés; parmi ceux-ci citous les articles 44 et 45 du compte de 1898, entretien des rues, places publiques en ville et che mins vicinaux, inscrits ensemble pour 6,500 fr sur lesquels il n'a été dépen sé que 3,453 fr. 07 c., donc un excé dent de fr. 3,046-93 c. Nous nous de mandons si une pareille économie est un acte de bonne administration alors que le pavage de nos rues est dans un état pitoyable et que beaucoup de nos chemins vicinaux sont négligés et im praticables. Cet état de choses soulève cependant des plaintes incessantes de tous côtés et qui ont leur écho j usqu'au seindu conseil communal. Il n'est donc guère étonnant qu'au moyen de tous les expédients employés par notre édilité et que nous venons de signaler, nos maîtres peuvent arrêter tous les ans les comptes du service or dinaire avec des excédents supérieurs ceux des libéraux. Et le Journal et le Nieuwsblad appel lent cela bien administrer. Il s'agissait de remplacer un membre des Hospices, qui de tout temps a pro fessé la religion catholique avec couvic- tion et sincérité, un homme connu pour sa charité, en un mot un bon chrétien, M. Meerseman. Si cet homme charitable a eu par moments quelques faiblesses dans la distribution des secours, qui devraient toujours être justes et équitables, il faut en attribuer la faute son entoura ge, uniquement composé de cléricaux de la plus belle espèce, rapaces et sec taires. Ce brave homme aurait dû avoir un successeur digne de lui eh bien notre intelligente administration en a jugé autrement. Elle, qui comprend l'élé ment le plus étranger et le plus clérical de la ville, a, par haine l'esprit qui domine en ville, l'esprit libéral, nommé un illustre inconnu, un insu laire de Ploegsteert, M. Ollivier. Quand on s'adresse un Yprois autre que celui qui fréquente les établisse ments cléricaux, pour savoir qui est ce Monsieur Ollivier, il sera répondu, inconnu au régiment. Yprois, inclinez-vous: combien de temps encore souffrirez- vous les camou flets donnés par la coterie Surmont, Fraeys et 'Jie. Seriez-vous dégénérés au point de devoir supporter constamment et patiemment les affronts et les ava nies de ces Messieurs; n'avez-vous plus assez de sang dans les veines pour leur faire comprendre que leur domination, néfaste pour la ville, doit prendre fin serrez vos rangs, relevez la tête et donnez-vous la main, afin que vous puissiez dans un noble effort renverser une administration impopulaire et sec taire. La dernière nomination, qui vient d'avoir lieu est cléricaleet anti-yproise, et constitue un défi aux yprois intelli gents et indépendants pour leur hon neur, il doit être relevé et il le sera nous en avons la conviction intime. Cette nomination fera ouvrir les yeux aux yprois, qui ont toujours eu une confiance aveugle dans nos diri geants elle est vertement blâ mée tant par les catholiques que par les libéraux elle n'a l'approbation que des cléricaux et encore pas de tous, et pour n'en citer qu'un des plus in fluents, nous nommerons M. Struye, qui certes ne voit pas d'un bon œil la nomination que nous venons de criti quer. Réunion du Samedi 25 Décembre 1900. Si la santé et la force sont des condi tions essentielles de viabilité physiolo gique, la communion des idées, la fra ternisation des âmes et la solidité des bases sont des conditions d'existence pour toute réunion d'individus Ces principes, observés et consacrés par les promoteurs de la Jeune Garde libérale, ont déjà trouvé la voie du succès. La première conférence organisé Samedi dernier avait attiré dans le sm! cieux local des «Anciens Pompiers un public nombreux et particulièrement attentif. Le sujet d'ailleurs était spécialement intéressant cause de son actualité et c'est avec clarté et méthode que Mes. sieurs Nolf et Lesafi're ont disserté sur les pensions ouvrières. A 8 1/2 heures, la Commission s'in stalle sur la scène et M. Lesafi're, prési dent, après avoir déclaré la séance ou verte, cède la présidence M. Nou- wynck, vice-président. Celui-ci, dans une petite allocution, expose le but de la Société et promet pour tout l'hiver une série de confé rences hautement instructives.Il donne alors la parole M. Lesafi're. La tâche de ce dernier consistait expliquer la loi du 10 Mai 1900 et la critiquer. Cette loi, dit l'orateur, s'affuble d'un titre pompeux qui ne s'applique pas elle. Basée sur le principe de la liberté subsidiée, défectueux en la matière, elle ne peut pas se généraliser, s'appli quer tous, être donc vraiment sociale. Les subsides qu'on accorde aux prévoyants sont un peu plus élevés qu'anciennement et cette augmenta tion aurait facilement pu se faire par voie budgétaire. Quelles sont les conséquences de ce principe de la liberté c'est que la loi profitera la minorité des ouvriers, qui sont dans une aisance relative car plus on versera, plus on sera favorisé et la grande masse des travailleurs salaire médiocre n'aura rien car ceux-là seront dans la quasi-impossibi- lité de distraire de leur maigre budget de quoi se constituer une pension. M. Lesafi're tait donc la loi les re proches suivants et les discute un par un Absence d'obligation. Non inter vention des patrons. Non allocation de pension aux invalides du travail. Octroi, par mesure transitoire, d'une pension dérisoire aux vieillards de 65 ans et cela condition qu'ils prouvent qu'ils sont dans le besoin, ce qui con sacre l'arbitraire et la fraude. Ex clusion complète des petits employés, c'est-à-dire des travailleurs intellec tuels, des avantages de la disposition transitoire. Stipulation que les sub sides de l'Etat seront toujours versés capital abandonné, ce qui est un recul. Le public marque son approbation en applaudissant vigoureusement la péroraison de l'orateur. Alors M. Nolf, président d'honneur, monte la tribune, (Longues ovations). Le conférencier expose le projet de loi que vient de déposer M. Warocqué et dont il est consignataire. Ce projet oblige l'ouvrier, le patron et l'Etat contribuer chacun pour une partie aux charges de la pension qu'elle institue pour tous les ouvriers mâles. (811,000). Il adopte le système fiuancier de la répartition, qui permet de pensionner, dès que la loi sera en vigueur tous les intéressés car les générations actuel les sont aussi intéressantes que les générations futures. Le service des pensions sera confié, une caisse unique, car avec le système de la répartition, il ne faut pas d'accu mulation de capitaux. La pension obligatoire est fixée 360 francs; mais l'ouvrier peut !en épar gnant se constituer des ressources plus sérieuses. Le projet tient compte non seule ment de la vieillesse, mais de l'invali dité d'où il résulte que la condition d'âge établie pour jouir de la rente devient subsidiaire. Les charges sont estiméesà29.196,000 fr. pour les pensions de vieillesse et 1,918,000 fr. pour les pensions d'invali dité. Eu tout 31,114,000 francs. Les ouvriers et les patrons inter viennent donc chacun pour un tantiè me l'Etat également intervient et pour fane face cette dépense, le pro jet imagine un impôt de 1 p. c sur le3 coupons d'obligations et d'actions et les. coupons de rente belge et un impôt de 0,50 pour mille sur toutes les ope- rations de bourse. Au besoin un impôt sur l'alcool. Le seul système vraiment social donc est celui qui est basé sur la triple obli gation de l'ouvrier, du patron et de l'Etat D'ailleurs l'Allemagne a une loi semblable depuis 10 uds et cela ne l'empêche pas d'être la tête du com merce international.

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2