Chroniquedela ville. Le bourgmestre bouche-trou. Les habitants du quartier [Nord- Est de la ville expriment le vœu que, pendant l'année 1901, ils re çoivent plus prompternent et plus régulièrement leurs correspon dances et journaux que pendant l'année 1900. Les réceptions du Jour de Fan. A la caisse d'épargne. Labière quenousbuvons(1) Cbez nos Anciens Pompiers. 3. Commerce et industrie Adopté. fr. 27.154-22. 4. Sûreté publique fr. 42.201-82. M. Le Président. - Nous avon= déci dé d'éclairer la Grami Place. ia rue de Lille et la rue de ia Station an moyen de becs Auer. Cet éclairage pourra se faire fannée prochaine et ainsi succes sivement pour les autres rues. Pour ce qui concerne le bassin de natation, nous y avons placé un aide- sauveteur. Adopté. 5. Voirie, hygiène fr. 33,050-00. M. H Huvettere. Y a-t-il un crédit pour l'arrosage de la Grand'Piace pen dant l'été M. le Président Nous pensons que le crédit ordinaire suffira et une somme de 500 francs sera affectée l'achat d'une machine arroser. Adopté. 6 Service des inhumations fr, 5,000-00. M. Vanderghote demande, pour la troisième fois, que les employés des pompes funèbres soient mieux rétri bués. M le Président. Cette question doit être examinée avec soin. 11 paraît qn'en faisant ce service ils gagnent moins qu'en faisant leur métier. S'il y a lieu, noua ferons droit leurs récla mations. Adopté. 7. Culte fr. 2,600 00. 8. Instruction publique fr. 67,586-00. M. le Président. Plusieurs change ments se sont opérés. Le vote en a eu lieu lors de la discussion dus budgets des écoles. Adopté. 8 9. Lettres, sciences et beaux-arts fr. 15,686-97. M. Bouquet exprime le désir de voir instituer un concours annuel entre les élèves des diverses classes de l'école de musique. Ce serait le moyen d'encoura ger les élèves et de donner une certai ne satisfaction aux parents. En agis sant de la sorte, on obtiendrait peut- être un subside du gouvernement. L'art. 14 qui ordonne au directeur de l'école de musique d'envoyer annuel lement un rapport est-il observé N'y a-t-il pas intérêt pour le Conseil com munal d'être un tant soit peu renseigné sur cette institution M. le Président donne la parole M. Fraeys pour repondre aux observations de M Bouquet. 1 M. Fraeys. Le seul moyen pour obtenir le subside de l'Etat, serait, mon avis, île se conformer au program me-type. Un met notre ville sur le mê me pied que les chefs-lieux de province et le programme est trop étendu pour une ville de l'importance de la nôtre. M. le Président partage l'idée de M. Fraeys. Nous n'obtiendrons rien, aussi longtemps que ce programme sera gé néral. Les observations de M. Bouquet sont fondées le règlement doit être observé. M. Fraeys (uu peu vexé). - Doré navant, on me fera quatre rapports par an. M. le Président. En quatre ans, je n'en ai pas obtenu un seul vous serez donc plus heureux que moi. (On rit). M. D'Huvettere. Ne serait-il pas préférable de voter d'avance les som mes nécessaires aux sorties, possibles ou impossibles du corps des pompiers et de l'harmonie communale M. le Président. Dans quel but M. D1 Huvettere. Pour ne plus ex poser les conseillers voir leur manière d'agir critiquée publiquement par des subordonnés et cela dans des réunions quasi-officielles L'honorable conseiller insiste pour que le Collège prenne des mesures afin d'éviter que pareils cas se présentent encore l'avenir. M. le Président. Nous nous trou vons dans l'impossibilité de voter dès présent les crédits pour les sorties qui pourraient être faites l'année pro chaine par le corps des pompiers et l'harmonie communale. Des mesures seront prises pour que les demandes de subsides soient faites de manière ce que le Conseil puisse avoir le temps de les examiner l'aise et se prononcer librement. Le jugement de nos subor donnés nous laisse froid. L'opinion pu blique et la presse ont seules le droit de nous critiquer, dans l'occurrence. Adopté. 10. Fondations fr. 4,017-35. Adopté. 11. Dette communale fr. 33,500-00. Jf le Président ti- nt faire connaître que ia dette de 850,000 fr. de la ville n'est pas le fait de l'administration ac tuelle. L'emprunt a été fait {jour ser vir convertir la dette de 497,000 fr. empruntée par l'Administration précé dente Il a servi construire le château d'eau, achever la canalisation des eaux alimentaires et construire des égouts. Les 50,000 fr. qui nous restent seront employés l'achèvement des égouts et d'autres travaux d'utilité publique. Pour finir, l'honorable prési dent proteste contre certaines affirma tions de la presse. Adopté. 12. Pensions et gratifications fr. 12,688-53. M Struye demande au Collège qu'on inscrive une somme de 2,000 francs, comme part de la ville, dans la caisse des pensions de vieillesse. if Fraeys est d'avis de faire inscrire la somme nécessaire pour parfaire le franc provenant des subsides de l'Etat et de la Province. Il donne quelques explications concernant la discussion qui a eu lieu au Conseil provincial. M. Struye. La proposition de M. Fraeys est justement la nôtre. MVanderghote appuie les observa tions de M. Struye et confirme ses dires. M. le Président. Nous désirons que la commission fasse son rapport le plus vite possible. Pour que tout le monde puisse en prendre connaissance, il faut que ce rapport soit rédigé en flamand. Adopté. 13. Fêtes publiques et théâtre fr. 4,000-00. M. Begerem. Je propose d'augmen ter la somme de 1,000 francs inscrite pour les représentations dramatiques de 200 francs. L'honorable conseiller aurait voulu demander 400 francs. Cette augmentation de 200 francs per mettrait au Collège de soutenir aussi bien les représentations flamandes don nées par nos concitoyens que les repré sentations données par les troupes étrangères françaises. On accorde 75 francs aux étrangers, l'usage gratuit de la salle de spectacle, feu et lumière, tandis que la société de Vlaamsche Ster ne reçoit aucun subside de la ville. M. Begerem s'étonne que le Col lège favorise plutôt les étrangers que les Yprois. M. le Président ne partage pas la ma nière de voir de M. le conseiller Bege rem. D'après l'opinion de M. le Bourg mestre la Vlaamsche Ster ne rend la ville aucun service public puisque les représentations qu'elle donne sont des représentations avec entrée payan te. En outre, cette société n'a prêté jusqu'ici, dans aucune circonstance, son concours nos fêtes publiques pourquoi, dans ces conditions, lui ac corder un subside M. Begerem. Vous donnez bien un subside aux étrangers ceux-là non plus ne rendent des services publics la ville. M. le Président. Le subside de 75 francs donné aux sociétés étrangères sert les indemniser pour leurô frais de voyage et de séjour, frais que la société flamande de Vlaamsche Ster n'a pas faire. M. Begerem. Quoiqu'il y ait parti pris de la part du Collège, j'espère que mes amis me seconderont et voteront l'augmentation de 200 francs. (1) Une discussion assez confuse s'enga ge s i oint entre divers membres, finalement la proposition faite par M.. Begerem est écartée par 9 voix contre 4 [MM. Begerem, D'Huvettere, Van derghote et Bouquet). §14 Dépenses p onr ordre et dépen ses diverses fr. 17,676-51. Adopté. Le total des dépenses ordinaires est de fr. 324,921-40. Chapitre II. DÉPENSES EXTRAORDINAIRES. 1. Rappels et régularisations Adopté. fr. 64,128-48. (I) Certainement, d. Begerem, il y a I tr pris de la part du Collège. C'est udô Lien dure vérité que vous avez dite nos t laitres. La société de Vlaamsche Ster et écartée de tout subside parce qu'elle est reconnue comme foncièrement libérale. Et le jour où elle viendrait disparaître, notre mieilleux maïeur trouverait bien un de ces •istits moyens, dont lui seul a le secret, pour siibsidier le t Davids-Fonds et la soc été WUlen is kunnen et le tour serait joué. Connu beau masque (N. D. L. R.j 2. Crédits divers fr. 78.070-91. if. D Huvettere se plaint de l'état pi toyable de ia toiture des Halles. Il s'est aperçu, l'autre jour, qu'il y avait des fissures par lesquelles l'eau perçait au moins en seize endroits. il. le Président. En effet, la toiture est dans un mauvais état. On y tra vaille continuellement pour faire les réparations urgentes. Le renouvelle ment général de la toiture coûterait 100,000 francs II est vrai que nous ob tiendrions un subside de l'Etat, mais la part qui nous incombe étant assez for te, il nous serait assez difficile, pour le moment, d'y faire face. Il y a d'autres grands travaux en projet qui devront se faire dans le cou rant de l'année prochaine if. Boone Le Collège maintient-il l'idée de planter des arbres M. le Président. Certainement. Nous en ferons l'essai par le Nouveau Marché au Bois, en face du Jardin pu blic. Total des dépenses extraordinaires fr. 142,199-39. Finalement, le budget communal pour 1901 est voté l'unanimité En recettes ordinaires et extraordi naires la somme de fr. 483,479-22. En dépenses ordinaires et extraordinaires celle de fr. 467,120-79. Partant avec un excé- dent de fr. 16,358-43. L'ordre du jour étant épuisé, la séan ce publique est levée 7 h. 45 m. Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir d'urgence, 5 heu res Voici lesobjets qui figuraient son ordre du jour 1. Communications. 2. Plantations crédit spécial. 3. Marché an Bétail compte-rendu de l'emploi du crédit defr. 2.000, voté pour 1900 et demande d'un nouveau crédit pour 1901. 4. Amendements aubudget pour 1901 et arrêt définitif. 5. Propriétés communales Vente de terrain au Boulevard Malou. Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro. Le Journal diFprès a répondu Samedi dernier l'article paru dans notre avant-dernier numéro sous le titre Les velléités de retour de M. Sur mont. Nous avons reproduit textuellement les paroles prononcées par M. Surmont au banquet du corps et de la musique des pompiers donné l'occasion de la &u Barbe. Nous n'avons pas retrancher un mot de ce que nous avons écrit, parce que nous avons rapporté exacte ment ce qui a été dit. Nous avons été renseignés et bien renseignés, et entre l'affirmation d'un grand nombre de convives qui ont entendu et compris le toast de M. Surmont et la protestation intéressée du Journal diYpres, nous ne saurions hésiter un instant. M. Surmont, le grrrrrrrrand minis tre, a tout bonnement prévenu M. Colaert que du jour où lui, M. Sur mont, ne serait plus ministre, la place de bourgmestre devait lui être rendue Le lendemain M. Berghman a lui aussi toaslé et M. Colaert a une fois de plus pu entendre qu'il n'était aux yeux de ses amis qu'un bourgmestre bouche-trou Le Journal d" Ypres essaie de nous contredire pour les besoins impérieux de sa politique il le fait jésuitique- ment, mais il sait pertinemmeut que nous sommes dans le vrai. Quant oser écrire'que les rapports du Bourgmestre et de tous les membres du Conseil communal ont toujours été empreints de la plus franche cordiali té. c'est vouloir en imposer. Tous les Yprois savent du reste quoi s'en tenir ce sujet. Qui vivra, verra. Notre sympathique maïeur a reçu le jour de l'an. Le Conseil communal a été admis tout le premier, naturellement, pré senter ses hommages au ipère de la cité n C'est le non moins sympathique et sémillant M. Berghman, paraît-il. qui a eu l'honneur de porter la parole au nom de ses collègues. Ou assure que cette fois du moins l'honorable échevin a été convenable. Il n'a plus osé, comme il l'avait fait en d'autres circonstances, dire jésuitique- ment son fait son excellent ami Puis sont venues les diverses autori tés, grandes et petites,et une multitude de seigneurs de moindre importance. Parmi les grandes autorités les plus grandes même nous devons citer Son Eminence M. le Capitaine Comman dant des Pompiers dont la réception était attendue avec une certaine curio sité. On se rappelle en effet qu'au der nier banquet de la Ste Barbe, l'Emi- nence Bans avait vertement tancé le Conseil communal pour sa ladrerie vis-à-vis du corps des pompiers, ce dont M. D'Huvettere s'est plaint avec infiniment de raison en séance l'Hôtel de Ville. M. le Bourgmestre avait été chargé de transmettre la protestation de M. D'Huvettere Qui de droit. Il s'en est bien gardé, comme l'on pense. Il a été pour le porte-queue de M. Surmont d'une obséquiosité remarquable et d'une platitude parfaite. En sortant des salons de notre Pre mier, l'Eminence Baus était radieuse. M. Surmont sera donc content Le Moniteur du lr Janvier contient un arrêté royal du 31 Décembre précé dent portant nomination des membres du conseil général de la caisse d'épar gne et de retraite sous la garantie de l'Etat. Les heureux sont MM. de Moreau, Mélot, Loslever, Anspach et 'T Kint de Roodenbeke. Nous en connaissons un dont les es pérances sont déçues. Serait-ce un nouveau tour de M. Sur mont Qui sait Pour tous renseignements s'adresser au nouveau cercle de Vrije Burgers. Il y a de cela cinq ou six mois, un agent du gouvernement est arrivé en notre bonne ville, comme une bombe, et, sans crier gare, a pénétré dans un grand nombre de cabarets. Il a pris dans chaque établissement un échan tillon de bière. Tous ces échantillons ont été soumis l'analyse. Il a été constaté que l'un d'entre eux contenait de l'AOIDE SALYCILIQUE Procès-verbal fut dressé et envoyé qui de droit Nous ignorons si l'affaire est complète ment terminée. Nous nous permettons cependant de demander si la loi n'est pas faite pour tous et si un brasseur, aussi confit en dévotion qu'il puisse être, peut sauter pieds joints sur elle et la considérer comme lettre morte. Où est donc sa conscience de chrétien et qu'en fait-il quand il empoisonne la boisson du peu ple C'était Lundi soir Le spacieux lo cal des Anciens Pompiers suffisait peme contenir la foule nombreuse et joyeuse,accourue pour «réveillonner> nombreuse, parce que la Société est de (1) Nous devrions dire que certains boivent, car nous n'aimons pas la bière faite d'eau bénite et recommandée par le clergé, même fût-elle fabriquée sous les auspices du portier du paradis.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 2