Ghroniquedela ville.
Chambre
des Représentants.
Noces d'Or.
L'affaire Godlschalck
la Chambre.
A propos de la rue des
Trèfles.
-
Justice, s. v. p.
Encore
un coup de Jarnac?
Le bal des Amis réunis.
l'Hôlel-de-viiie, pour fane Cunnaitre vos accu
sations, mes Collègues Vous aurez, chaque
fois aussi l'occasion, comme aujourd'hui, de
me répondre, puisque nos séances sont publi
ques.
Vous n'avez pas accès au conseil communal
pour me répondre Un effet, vous n'êtes pas
conseiller communal. Mais si vous jugiez votre
défense insuffisante ou incomplète, je ne recu
lerais pas devant un débat publie, la condi
tion toutefois que vous restiez calme, mesuré
daus vos expressions, et que vous fassiez preuve
de plus de tact le mot est de vous. Mon
sieur que vous ne le faites dans vos lettres.
Dans tous les cas, veuillez vous abstenir de
m'adresser encore des lettres qui, comme
celle du 2 Janvier, lenferment des reproches
et des accusations immérités pour les Adminis
trateurs communaux et pour nos subordonnés.
Ce faisant, vous pourrez vous dire que le
code de la vérité et de la justice ne sera plus
manifestement violé et vous dispenser de
nie renvoyer celui de la civilité puérile
que vous semblez, en effet, mieux connaître
que moi.
Agréez, je vous prie, Monsieur, mes civili
tés empressées. R. Colaert.
Séance du Mardi 22 Janvier 1901
En séance du 12 Décembre 1900, M.
Ernest AOLF a posé au
ministre des finances la question sui
vante
La culture houblonnière paye un droit d'en
trée d'un franc par mètre cube sur les perches,
ce qui constitue une charge beaucoup trop
lourde, et M. Vanderlinden faisait, avec raison,
remarquer qu'il élait d'autant plus injustifiable
que le houblon est un des rares produits agri
coles encore rémunérateurs et que l'État per
çoit sur cette culture des droits énormes, rien
qu'en frais de transport, ce qui revenait 91
francs par hectare, en 1893.
Or, les perches venant en grande partie de
l'étranger, le droit va encore aggraver la situa
tion déjà pénible que traverse la culture hou
blonnière, en décroissance partout, car, de
4,185 hectares en 1880, elle est tombée
3,703 en 1895.
Il importe donc de lui venir en aide, d'au
tant plus que le prix des perches augmente
notablement, surtout depuis la prospérité tou
jours grand ssante de l'industrie charbonnière
Pour le droit de 1 franc au mètre cube l'ad
ministration des douanes a pu-. pour base le
poids de 650 kilogrammes au mètre cube
ce calcul, est peul-êire exact pour le bois sec,
mais non pour les perches fraîchement abat
tues, qui pèsent de 900 1,000 kilogrammes
et c'est ainsi qu'on a fait payer pour les per
ches 1 fr. 38 c. et même 1 fr. 53 c. le mètre
cube, c'est là un véritable abus
Au surplus, en calculant raison de 1.000
kilogrammes au mètre cube le droit est encore
trop élevé.
D'autre part, le prix des perches augmentant
toujours, la culture du houblon baisse en con
séquence.
Je lis au bulletin du commerce, publié par
le département des finances, que sont libres
l'entrée les pièces de bois en grume ou non
scié, ayant moins de 1"'90 de long.
Que l'administration des douanes fasse pour
nos cultivateurs ce qu'elle a cru devoir l'aire
pour certaines industries
Le. bulletin mensuel du commerce spécial de
la Belgique avec les pays étrangers, publié
par le muiistè'e des finances, nous renseigne
que, sont libres l'entrée les pièces de bois
en grume ou non scié ayant moins de l'"90 de
longueur et moins de 75 centimètres de cir
conférence au gros Dontla condition qu'il
soit justifié, la satisfaction de l'admmistia-
lion, de l'arrivée et de la mise eu œuvre dans
les fabriques de pâtes papier ci de libres de
bois sur lesquelles ils son1 dirigés.
Nous demandons la même dispense pour les
perches destinées aux boublonn ères qu'on les
laisse entrer en franchise de droit et on ren
dra, par ce fait même, un immense service
la cullurc que j'ai eu l'ho.incur de défendre
devant la Chambre.
Voici la réponse de M. de Smet de
Naeyer. ministre des finances et des
travaux publics
Le droit d'entrée sur les perches et pè-
ces de bois en grume ou non scié, ayant
moins de 75 centimètres de circonférence
au gros bout a été fixé 1 franc le mètre
cule, par la loi du 12 Juillet 1895.
Il s'ensuit que les intéressés sont tenus
d'indiquer dai s leur déclaration le volume
des bois qu'ils importent et que c'est
d'après cette base que les droits l'entrée
doivent être perçus.
C'est par simple tolérance que, pour faci
liter aux impi rtateurs les opérations de la
vérification, <n leur a donné ia faculté de
demander le <ontrô'e du cube déclaré par
pesee, ma>s seulement lorsque la douane dis-
pise des instruments de pesage nécessaires.
A cette fin. la densité moyenne des per
ches pièces de bois dont il s'agit a été éta
blie d'après des expériences faites de con
cert par la douane et par la Fédération des
marchands de bois de mines de Belgique.
uia>' je ne me refuse pas examiner s'il est
possible de dl-;inguer les perches houblon
l'état vert des perches l'état sec et d'ad
mettre. en conséquence, une densité m ven
ue différente pour chacune de ces deux es
pèces.
A la question posée par M. NOLF
relative l'annulation de l'adjudica
tion pour ia construction d'un hôtel
des postes, Y près, NI. Liebaert, mi
nistre des chemins de fer, postes et té-
tégraphes a répondu
L'adjudication a été annulée cause de
l'élévation du prix demandé.
De l'avis des ai-chitectes. celle-ci résulte,
notamment, de ce qu'il est très difficile de se
pro urer, dans le délai voulu, en quant té
- attisante, la pierre de M nt-Saint-Eloy,
dont l'emploi était prescrit au cahier des
charges spécial régissant l'entreprise en
question. Un résu tat plus favorable est
prévoir moyennant les modifications ci-après,
aux conditions qui avaient été fixées
I Prolongation du délai d'exécution
2" Emploi de la pierre de Munt-Saiut-
Eloy uniquement pour la façade vers la rue
de Lille et mise en œuvre de pierre d'Etivil-
le, ainsi que de la pierre de Bray, pour les
autres parties
M. Van deD Bogaerde, représentant
de Roulors-Thieit, a posé la question
suivante dans la séance du 21 Décem
bre 1900
i Depuis quelque'temps le bruit circule, et
s'accrédite de plus en plus, en West-Flan-
dre, que le département des chemins de fer
aurait mis l'étude la consturction d'une
voie directe de la frontière française
Ostende, presque paralèlement et quelqaes
kilomètres seulement de la route Menin-
Roulers-Thourout-Os tende.
M. le Ministre ne voudrait-il pas nous
dire ce qu'il y a de fonde dans ces rumeurs?
Vu le grand préjudice que causerait
une ligne de ce genre aux nombreuse intérêts
des multiples localités, actuellement desser
vies par la société des chemins de fer de la
Flandre, ne croit-il pas le moment venu
d'engager celle-ci se mettre au niveau des
exigences du service international, en éta
blissant une double voie de Menin Roulers,
ft de Roulers Thourout Ne conviendrait-
il pas de faire étudier serieusement la repri
se de cette ligne, ce qui, deouis longtemps,
est si instamment réclamée par l'opinion pu
blique en Flandre et ce qui serait d'un si
grand intérêt pour tous
Le ministre des chemins de fer a ré
pondu:
Ainsi que je l'ai rappelé, eu séance du
30 Avril dernier, le cahier des charges de
la concession du chemin de fer de la Flan
dre occidentale ne contient pas de clause de
rachat le rachat ne pourrait donc se faire
que du consentement, de la compagnie. Celle-
ci, d'autre part, n'a fait aucune offre ni
aucune démarche en vue de la reprise sou
haitée par les auteurs de la question, il faut
en conclure qu'elle ne désire pas cette repri
se ou même qu'elle en repousse le principe.
L'éta' lis cment de la double voie entre
Menin et l'hourout n'est pas davantage réa
lisable sans son consentement..
II est exact que, pour parer l'insuffisan
ce des communications rapides entre la fron
tière française et le littoral, j'ai fait mettre
l'étude la création d'une nouvelle ligne
celle-ci donnerait des relations des locali
tés peu ou pas desservies par le chemin de
fer et l'on ne voit pas en quoi elle pourrait
nuire aux intérêts des localités actuellement
desservies par le chemin de <er de ia Flan
dre occidentale.
La proposition de loi présentée par
MM. Warocque, Nolf, HymansPater-
noster, Neujeanen vue d'instituer
une caisse d'assurances ayant pour ob
jet le payement de pensions aux ou
vriers industriels et agricoles invalides
et âgés, est prise en considération.
Séance du Mercredi 25 Janvier 1901
Après une allocution de M. De Sade-
leer, président, et de M. de Faverau,
ministre des affaires étrangères, sur la
mort de S M. la Reine de la Grande-
Bretagne et d'Irlande, la séance est
levée en signe de deuil.
Séance du Jeudi 25 Janvier 1901
M. Ernest N OLF a posé
au ministre de la justice la question
suivante
En 1892, les hospices civils d'Y"près
ont été institués légataires universels
des biens délaissés par feu M. Ghar-
les Godtscbalck. de son vivaut pro-
priétaire Zillebeke, avec charge de
créer un établissement d'éducation
agricole où seraient recueillis les en-
fants orphelins ou abandonnés d a-
bord de la ville d'Y"près, puis de
l'arrondissement et, en troisième
lieu, de la province de la Flandre
orientale.
L'institution devait, aux termes du
testament, être complétée, suivant
que les ressources le permettraient,
par l'adjonction ou la création d'une
ecole ménagère pour filles orphelines
ou abandonnées. L'établissement de-
vait, suivant le désir exprimé par ie
testateur, être construit sur sa propri-
été sise YVytschaete et porter son
nom.
Par arrêtés royaux en date des 21
Décembre 1892 et 27 Janvier 1893, les
hospices civils d'Y"pres forent autori-
sés accepter le susdit legs, évalué
net environ 4,500,000 francs, aux
conditions prescrites par le testateur
et sous déduction d'nne somme de 2
millions sur l'acceptation de laquelle
il serait statué ultérieurement.
Un arrêté royal eu date du 2 Avril
1894 vint approuver une transaction
conclueavec lei héritiers légaux, par-
tageant les 2 millions réservés, en at-
tribuant un million aux héritiers
légaux, 700,000 francs l'État et
300,000 francs aux hospices.
L'honorable ministre pourrait-il
nous dire
Gomment il se fait qu'à l'heure ac-
tuelle la communedeWytshaete n'est
pas encore dotée de l'établissement
visé par le testament
Quelle suite l'autorité compétente
d entend donner une délibération pri-
se par les hospices civils d'Ypres, dé-
cidant ia mise en vente de l'immeu
b.esur lequel devait être érigé l'éta-
bassement conçu par le testateur
Gomment il se fait que l'Etat se soit
attribué sur le legs Godtschalk une
somme de 700,000 francs, pour ériger
Ypres une école de réforme dont il
n'est'pas question dans le testament
Enfin, comment les hospices d'Y-
près ont pu décider, sous les dates du
20 Novembrel896, 23Décembre 1896,
24 Janvier 1898 et 9 Juin 1900, de
prélever sur la fondation Godtschalk
des capitaux qui ont été affectés des
s destinations qui ne oncordent nulle-
ment avec les intentions clairement
exprimées par le testateur
Au fur et mesure que la ville réali
se les terrains près de la gare, elle en
dépense le prix au lieu de le capitali
ser.
Ge mauvais système d'adpiinistrer a
enfin attiré l'attention d'uu conseiller
communal.
Dans une des dernières séanceB M.
d'Huvettere a demandé M. le Bourg
mestre d'où il provient que le capital
des rentes n'ait pas augmenté alors que
la ville a vendu des terrains au boule
vard Malou pour une somme impor
tante.
M. Golaert, visiblement contrarié
par cette interpellation, répondit que
l'argent provenant de ces ventes avait
servi l'achat d'autres immeubles et
notamment plusieurs maisons rue des
Trèfles.
A ce propos disons que depuis plus
de trois ans l'alignement de cette rue
a été décrété.
En 1898, le conseil communal a voté,
cette tin, un premiei c édit de 11,000
francs,sur lequel il n'a été dépensé que
9,478-25 fr.
En 1899, un second crédit de 10,000
fr. a été inscrit au budget pour le mê
me objet.
Et enfin le 24 Avril 1900, on a voté
d'urgence un troisième crédit de 20,000
fr.
Ge qui fait ensemble 41,000 fr.
Or, il paraît qu'on devra consacrer
encore beaucoup d'argent la dite rue.
Tout s'est borné jusqu'ici l'achat
et la démolition d'une dizaine de
petites maisons délabrées et sans étage,
toutes les autres sont encore acquérir
ou exproprier, et les travaux ont été
abandonnés.
Gomme on le voit nos édiles agissent
dans cette affaire comme dans toutes
les autres qu'ils entreprennent avec
une excessive lenteur. Si nous devons
juger d'après ce qu'ils ont fait depuis
1897, le redressement de la rue des
Trèfles ne sera peut-être pas terminé
dans dix ans.
Quoi qu'il en soit nous serions assez
curieux de connaître quels sont les
autres immeubles que M. Golaert affir
me avoir acheté avec le produit de la
vente des terrains au boulevard Malou V
La liste des faussaires a été présentée
le 15 Mai 1900. Plainte a été déposée
au Procureur du Roi le 17 Mai. L'en
quête laquelle il a été procédé est
terminée depuis longtemps.
Où reste maintenant la justice?
Sommeille-t-elle et faudra-t-il la se
couer pour la faire sortir de sa torpeur?
O justice O politique cléricale
Le Journal d'Ypres de Samedi annon
ce avec plaisir que l'évêque de Bruges
instituera un cours d'agronomie au
Collège épiscopal.
N'y a-t-il pas été question, il y a plu
sieurs mois déjà, d'établir un cours
analogue, l'Ecole moyenne
L'idée est-elle abandonnée et, dans
l'affirmative, quel a été le rôle,, dans
cette affaire, du bureau administratif?
Si l'évêque pouvait ou voulait nous
dire la vérité,nous saurions plus qu'au
jourd'hui. Le Moniteur de l'Hôtel de
Ville et de la rue de Menin, nous ap
prendra probablement comment les
choses se sont passées et s'il y a eu
coup de Jarnac ou non.
Souvent on nous a dit la jeunesse
yproise est d'une apathie incompré
hensible elle dort. Soit. Mais si elle a
vécu une période de molle quiétude,
elle vient de se réveiller Dimanche der
nier d'nne façon admirable.
Il y a eu un bal splendide dans la
grande salle de la Bourse
Félicitons chaleureusement MM.
Emile Bartier,Paul Lesaff're et d'amtr js
encore de leur généreuse initiative et
des soins méticuleux qu'ilsont apportés
dans l'organisation de la fête. Car c'é
tait une véritable fête que celle-là.
La salle était gentiment décorée et
tapissée et la scène disparaissait sous
un amoncellement de fleurs et de plan
tes diverses. C'était un cadre charmant
qui délectait les yeux.
Les jeunes gens portaient le vête
ment noir et les demoiselles étaient
ravissantes dans leurs toilettes claires
et ondoyantes.
11 est 8 heures nos dévoués commis
saires distribuent les carnets de bal et
offrent aux jeunes tilles des riants bou
quets de fleurs.
Aussitôt l'orchestre,sous l'excellente
direction de Jolyt, entame la première
polka.
Mais ici nous nous arrêtons, car il
nous est de toute impossibilité de don
ner par la plume nue idée de la joie,
du bonheur, de l'entrain qui n'ont
cessé de régner un instant.
Quelles bonnes heures on a passées
dans cette atmosphère toute familiale,
imprégnée d'une franche et cordiale
intimité
Aussi tout le monde était-il radieux!
Pendant 1" repos, M. Barder a pro
cédé au tirage au sort d'une tombola,
qui réservait deux danseuses deux
beaux objets d'art.
Toutes nos félicitations aux heureu
ses gagnantes.
Tout en réitérant nos remercîments
tous ceux qui ont contribué ce suc
cès, nous formulons l'espoir que cet
essai, qui a dépassé eu réussite les pré
visions les plus optimistes, sera de
temps en temps renouvelé.
j.
Mardi dernier, Mr et Mrae Ange Van
Eeckhout ont fêté leurs noces d'or.
Tous les habitants de la rue de Dix-
mude avaient, dès le matin, arboré les
couleurs nationales.
Par intervalles,des «campes» étaient
tirés au Jardin public.
A trois heures, de gentilles petite-
fillettes habillées de blanc, portant
une superbe corbeille de fleurs, don