Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Conseil communal Dimanche, 17 Février 1901. 61e année. N° 7. L UJilO.N FAIT LA FORCE. Paraissant le MM»manche. Vires acqurit eindo. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 51, Ypbes. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. D'YPRES. Séance publique du Samedi9 Février 190 i La séance est ouverte 5 h. 10 m. Sont présents MM. Colaert, Bourg mestre-Président; Berghman etFraeys, Echevins Struye, Iweins, Boone, Be- gerem, Fiers, Decaestecker, Vanden- boogaerde, Vanderghote, D'Huvettere, YandenpeereboomBouquet, Conseil lers M. Gorrissen, Secrétaire. Absent M. Surmont. Le procès-verbal de la séance du 22 Décembre n'ayant donné lieu aucune observation est approuvé celui de la séance du 5 Janvier dernier est déposé l'inspection des membres ordre du jour: 1Communications M. le Président donne lecture d'une lettre de Al. Albert Ruzette, fils du Gouverneur défunt, remerciant le Con seil de l'adresse de condoléances en voyée Mme la Baronne Ruzette. M. le Président fait ensuite connaître le texte d'une lettre de félicitations adressée M. Hymans, conservateur du Musée Royal, Bruxelles, auteur d'une étude en allemand sur les villes de Bruges et d'Ypres le Collège de mande l'auteur s'il a l'intention de publier une traduction française de sa brochure. Dans sa réponse l'Administration communale, M. Hymans rend homma ge aux travaux d'Alphonse Vanden Peereboom, ceux de MM. Butaye et De Deyne, qui lui ont facilité la tâche 11 annonce la prochaine apparition du texte français. M. le Président propose de souscrire pour 50 exemplaires. Le Conseil adhè re cette proposition. M. le Président annonce que MY an de Mol, qui le Collège avait proposé de faire partie de la Commission du marché au bétail, accepte ces fonctions. Il nous apprend enfin que le Collège a délibéré sur une proposition de M. Iweins tendant débaptiser la rue des Pauvres Filles et que dorénavant celle- ci portera la dénomination de rue S'" Elisabeth. Il croit utile d'ajouter que les modi fications de dénominations de rues en trent dans les attributions du Conseil que la décision n'a été prise que sous réserve de la faire approuver par celui- ci, auquel il appartiendra toujours de donner, par exemple, le nom d'un ci toyen éminent une de nos voies pu bliques. Suit une motion de M. Iweinsqui réclame une mesure de police dans les termes que voici Je désire appeler l'attention du Col lège sur une situation qui provoque de nombreuses réclamations. Vous avez tous pu constater. Messieurs, que de3 groupes d'ouvriers sans travail station nent près de la Boucherie, au coin de la rue de Lille ou devant les Halles, près de la boîte aux lettres. Les com merçants de ces environs se plaignent de ces attroupements qui non seule ment entravent la circulation, mais empêchent de voir les marchandises. Il en résulte pour ces commerçants un préjudice sérieux. Je prie donc le Collège d'examiner s'il n'y aurait pas lieu de désigner un endroit fixe où les ouvriers saus occu pation pourraient se tenir sans îucon- venieut pour les autres habitants et tout en conservant l'occasion de trou- Ver un gagne-pain. On pourrait leur assigner le coin du Nieuwwerk comme lieu de stationne ment mais on ne devrait pas tolérer qu'ils se tiennent près de La borne- poste. Tout le monde peut savoir que ces hommes causent leur façon et que les personnes de l'autre 6exe, obligées d'approcher de la boîte aux lettres, pourraient fréquemment être choquées par des expressions où les convenances sont plus ou moins malmenées. M. le Président. Si j'ai bon souve nir, une proposition analogue a été faite autrefois on aurait même mis une salle chauffée la disposition des sans-travail mais il était difficile de trouver la salle et jusqu'ici on n'a pas cru devoir donner suite ce projet. La place de stationnement dont parle M. Iweins serait tout indiquée c'est proximité de la Gare que devraient se tenir les ouvriers sans besogne, mais ils n'y vont pas. M. Iweins. C'est parce qu'ils trou vent souvent de l'occupation quand des chariots arrivent la bascule ils les suivent jusqu'au magasin et Be font ainsi embaucher pour le déchargement. Au Nieuwwtrkils ne perdraient pas cette occasion de travailler en outre, ils seraient l'abri des inclémences du temps. M. le Président. Nous examinerons ce qu'il y aurait faire. Dans tous les cas, je reconnais qu'il y a des inconvé nients les laisser stationner devant la Boucherie, au Vijfhoek, ou près de la boîte aux lettres. Dans d'autres villes on ne rencontre pas ces groupes Bruxelles, je n'en ai jamais vus. M. Iweins. C'est un usage local, mais on devrait veiller ce qu'il ne porte pas préjudice d'autres habi tants. AI. 2?'Euvetlere demande des nouvel les d'une requête du Rapid-Ciub Yprois relative l'organisation de cour ses, vélocipédiques dans le courant de l'été prochain. M. le Président. Nous croyions por ter cette requête l'ordre du jour de la séance de Samedi prochain. Je puis toutefois vous dire que leCollège a déjà délibéré sur cette demande et a émis un avis favorable. Si vous insistez, nous pourrions déclarer l'urgence. Ce pendant vous vous rappelez que l'an née dernière une demande analogue a suscité une longue discussion. Pour moi, je ne vois aucun inconvénient déclarer l'urgence le président de la société a même insisté pour que l'affai re ne traîne point afin que les organi sateurs puissent prendre dès mainte nant leurs dispositions mais nous avons l'ordre du jour la question des pensions, urgente également. Je crois, qu'il vaudra mieux porter la demande dont il s'agit l'ordre du jour de la séance de Samedi prochain. Adhésion. AI. DecaesteckerIl parait qu'à l'A battoir, il arrive fréquemment que la bascule ne fonctionne pas et que tel est le cas en ce moment. Plusieurs fois on y a nus la majn, mais après peu de temps le mécanisme est nouveau dé traqué. De cette situation résultent quelquefois des pertes considérables pour tes marchands n'y aurait-il pas moyen d'y.remédier d'une façon défi nitive AI. le Président. J'ai été l'Abat toir il y a quelques jours et l'on m'a signale les fréquents accrocs au méca nisme de la bascule. Je me demande cependant si ces mésaventures ne pro viennent pas en grande partie du pas sage continuel des véhicules. M. Decaestecker. H y a deux en trées on pourrait utiliser la seconde pour ie mouvement des chariots. le Président. C'est ce que j'al lais dire le remède est donc tout trouvé et on l'appliquera. AI. Iweins réclame une réunion de la Commission constituée l'année passée pour rechercher les modifications in troduire dans les services de secours des administrations charitables, Com mission dans laquelle figurent un mem bre de chacune de ces administrations. Ll entre dans les désirs des Hospices, dit-il, qu'une solution intervienne. AI. le Président annonce que la réu nion aura lieu bref délai. AI. Vanderghoteen rappelant l'allo cation du crédit de 15,0U0 fr. pour la réfection des chemins vicinaux, prie le Collège de faire connaître ses inten tions au sujet de l'exécution du travail. AI. le Président. Nous croyons qu'il faut laisser toute liberté d'action la Commission. Nous ne demandons pas mieux que de commencer par les cbe- rnins dont l'état laisse ie plus désirer. En tout cas ou commencera incessam ment d'employer le crédit de 15,000_fr. Je crois devoir ajouter que nous pro poserons dans une prochaine séance l'établissement d'une taxe charge des propriétaires riverains. Pour ce qui concerne les nouveaux boulevards, nous avons l'intention d'effectuer les travaux aussitôt que possible. Toutes les pièces sont prêtes, il ne reste qu'à déterminer l'aligne ment et procéder l'enquête. Je puis ajouter ici qu'après avoir es sayé en vain de nous mettre d'accord avec certains propriétaires de la rue des Trèfles, nous avons décidé de re courir l'expropriation par la voie judiciaire. AI. Decaestecker est d'avis qu'avant d'arrêter l'alignement des nouveaux boulevards, on devrait connaître le tracé exact de la ligue vicinale vers Gheluwe. AI. le Président assure que la largeur qu'on a l'intention de donner ces bou levards permettra toujours le passage du tram. AI. Decaestecker insiste pour que la courbe suivie par les nouvelles avenues soit la même quô celle adoptée pour la voie ferrée. AI. le Président estime qu'il serait ri dicule de prendre une courbe qui mè nerait jusqu'au château d'eau, alors que le tram trouvera aisément passage dans l'avenue projetée. Le plan, d'ail leurs, n'a soulevé aucune objection de la part de M. l'ingénieur Watelet. Quelques observations murmurées par M. D'Huvettere ont grand'peine arriver jusqu'à nous il signale qu'on bâtit dans le voismage de la rue d'El- verdinghe, alors que l'alignement n'est pas encore fixé par arrêté royal. AI. le Président doute qu'on bâtisse sans autorisation et croit que l'honora ble conseiller se trompe. Four ce qui regarde la rue nouvelle percer en face du Château d'Eau, il appartient au Gouvernement de lui donner une plus grande largeur, cette rue taisant partie de la voirie de l'Etat nous demande rons qu'on l'élargisse j usqu'à VEtoile. La rue Fiers sera élargie après qu'on aura agrandi le pont sur la chaussée de Furnes. 2. Pensions de retraite. AI. le Président. Il y a quelques an nées, nous avons proposé l'allocation d'un crédit de 1.200 fr. destiné encou rager les enfants de nos écoles partici per la caisse d'épargne ou s'affilier la caisse de retraite. Cette proposi tion n'a pas été îejetee, mais sou exécution a été souvent remise. N.ms avons dit dans le temps que la loi sur les pensions ouvrières devait nous être une indication. Cette loi est faite et nous croyons que loin de retirer notre proposition, nous devons 1 étendre. Nous désirons que non seulement les élèves des écoles en profitent, mais que tous les habitants puissent en tirer avantage. Dans le projet élaboré par la Commission spéciale, l'idée de favori ser les enfants n'a cependant pas été abandonnée. Vous vous rappelez que tout d'abord nous avions pensé accor der un franc chaque enfant au mo ment de sa naissance nous avons cru devoir abandonner ce projet pour cette considération, que la mortalité est très grande parmi les enfants de 0 5 ans. Nous nous sommes demandés ce que deviendrait le franc accordé chacun des 150 enfants environ qui, sur 400, meurent avant la 5e année il ne pour rait qu'enrichir la caisse d'épargne de l'Etat au préjudice de la ville. Nous avons alors examiné nouveau la question et nous avons aujour d'hui les conclusions de la Commis sion spéciale. M. Struye, rapporteur, voudra bien donner lecture du rapport, dont il est bon que le public prenne connaissance, et du projet tel qu'il a été arrêté par la section. AI. Struyedans un long rapport, dé veloppe et justifie un système de pri mes d'encouragement accorder, sur les fonds communaux, aux affiliés de la caisse de retraite de l'Etat nos lecteurs le trouveront formulé dans le règlement. L'honorable conseiller a calculé l'importance de ces primes et les augmentations de pension en ré sulter pour tous les cas possibles; il nous communique les résultats de ces calculs, consignés dans des tableaux fort étendus et évalue 768-50 fr. le sacrifice que la ville aura s'imposer en 1901 du chef de ces primes. Enfin, il prévoit que la dépense maximum pourrait, après plusieurs anneis, se chiffrer par 4 000 fr., mais fait obser ver que les administrations charitables devront rembourser la ville les pri mes accordées aux nécessiteux secourus par elles. (Cette lecture prolongée, pénible et monotone est d'un effet irrésistible sur M. Iwems comme il reçoit en pleine oreille le soporifique discours, il s'est mis faire de la tête de petits signes d'assentiment que des irrévérencieux prennent pour les symptômes d'un bienheureux sommeil ses paupières closes semblent dénoter le ravissement avec lequel il écoute les sages et lentes paroles de M. Struye, classant docte ment les habitants en troia catégories, d'après leur âge. leurs ressources, leurs besoins, leurs passions, leur caractère, leurs projets d'avenir,etc.Le recueille ment est général peine et là un honorable ose-t-il bailler entre deux phrases laminées par M. Struye. Il n'y a que le joyeux M. Bouquet qui éprou ve un enthousiasme plus folâtre et parvient s'amuser en faisant de la télégraphie sans fil son plaisir se ter mine vers 6 1/2 h., quand le rapporteur se tait et comme la conscience n'est que la perception d'une différence, le silence de M. Struye réveille M. Iweins). On passe la discussion générale, assez confuse et portant sur des points de détail. Ensuite, il est successive ment donné lecture des 8 articles du règlement, dont on retouche légère ment, et là, la rédaction primitive. AI. le Président. Le règlement sera imprimé dans les deux langues et dis tribué avant Samedi prochain, lorsque nous remettrons aux voix l'ensemble

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 1