Chroniquedela ville. Chambre des Représentants. La Concorde. LEÇONS PARTICULIÈRES Jadis et Aujourd'hui. Dans les communes non placées sous les attributions des Commissaires d ar rondissement, les comptes sont publiés dans les dix derniers jours du mois de Septembreet les budgets le sont du 10 au 20 Novembre Celte publication sera faite par affiches. Embellissement de la IMacc de la Gare. La pèche. J.del'Yser. aux écoliers. des dispositions que tous les membres auront alors pu examiner loisir. M. Fraeys, Echevin. Je propose de faire également imprimer les ta bleaux annexés par M. Struye son remarquable rapport les indications fournies par ce document sont précieu ses pour nos écoles et pour les habi tants en général. M. le Président. Tout d'abord, je tiens remplir un devoir envers la Commission spéciale des pensions ou vrières, et surtout envers l'honorable M. Struye je les remercie du dévoue ment avec lequel ils ont examiné cette importante question je sais combien de temps ils y ont consacré et rends hommage leur activité. Pour en revenir la proposition de M. Fraeys, je ne vois aucuD inconvé nient ce que tout le rapport soit com muniqué la presse, qui en fera l'usa ge qu'elle voudra nous pourrions demander quelques exemplaires aux organes qui voudront le publier. M. Fraeys. Nous venons de voter le règiemeut sur les pensions ouvrières; c'est parfait, mais i#Commission s'est- elle occupée du côté financier de la question Nous ne savons pas quel chiffre de dépense annuelle le système des primes va nous mener. J'espère, d'ailleurs, que les Hospices et le Bu reau de Bienfaisance interviendront pour une part. M. Struye. Je dis dans mon rap port que pour 1901 la dépense sera de 768-50 fr. et que, même dans un assez grand nombre d'années, on ne dépas sera pas le chiffre de 4,000 francs. D'ailleurs, il faudra réduire cette dé pense de l'import des quote-parts in combant aux administrations charita bles. M. Boone. Ne serait-il pas bon de pressentir les Commissions de ces éta blissements M. le Président. Il est évident que nous n'avons pas nous préoccuper ou tre mesure de cette intervention le règlement voté ce soir est fait en faveur des pauvres mais il profitera, avec le temps, aux Hospices et au Bureau de Bienfaisance. Oseriez-vous soupçonner que ces deux administrations se croiseront les bras devant nos efforts pour arracher le travailleur âgé la misère et laisse ront toute la charge la ville? Nous avons d'ailleurs un précédent on fait ici énormément en faveur des ouvriers; nous donnons des feuilles de route et le Bureau nous rembourse les frais avancés. En tout cas, nous n'avons pas mettre cela dans un règlement, mais j'espère que si jamais la somme atteint le chiffre de deux,trois ou quatre mille francs, les administrations charitables interviendront pour une somme impor tante. Je pense d'ailleurs que même dans l'hypothèse où elles refuseraient leur concours, nous devons donner l'exemple La dépense annuelle n'est pas énorme sur un budget en somme assez élevé et fût-elle même de 4.000 francs, nous devrions nous l'imposer pour une œuvre aussi humanitaire. Nous avons, d'autre part, la conviction que ceux de nos collègues, qui font égale ment partie de l'une des administra tions charitables, feront leur devoir. M. Vandenboogaerde rappelle qu'une pé ition pour l'achèvement du canal de la Lys l'Y perlée a été mise en circu lation par \e Cercle Commercial et revê tue de nombreuses signatures. M. le Président - J'ai reçu, comme représentant, la même pétition nous pourrions, comme administration com munale, demander également l'achève ment du canal. Adhésion. La séance publique est levée 7 h. 25 m. Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour: 1. Communications. 2. Harmonie communale compte 1900 3. Pompiers compte t900. 4- Caisse de secours des pompiers compte de 1900. o. Sport hippique demande de subside pour l'organisation d'une fête publique le 2 Juin 1901. 6. Demande de subside du Rapid Club pour l'organisation d'une fête publique le 9 Juin 1901. 7. Eclairage du tfarché au Bétail acquisi tion de réverbères. 8. Demande d'achat d'une parcelle de ter rain, rue Edouard Fiers. 9. Pensions ouvrières règlement. 10. Hospices civils location du droit de chasse. 11. Bureau de Bienfaisance compte 1899 et budget 1901- 12. Taxe sur l'empierremeut des chemins vicinaux règlement. Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro. Séance du Mardi 12 Février 1901 En séance du 5 Février 1901, M. Buyl, représentant de Furnes- Dixmude-O-itende, d'accord avec notre député M. Ernest 3Tolf", a posé au Ministre des Finances et des Tra vaux publics, les deux questions sui vantes 1° v une question posée par mon honora ble collègue, M. Nolf.au sujet de la transfor mation en empierrement de la chaussée dPYpres Furnes, tendant simplement obtenir l'amé lioration du pavé existant avec établissement d'une bande, en macadam de 3 mètres de lar geur sur l'accotement, M. le ministre a répon du que les travaux étaient adjugés entre Ypres et Elverdinghe. y> Aucune adjudication n'ayant eu lieu jus qu'ici pour ce qui concerne la partie de la rou te empierrée entre Elverdinghe et Furnes, M. le min-istre ne pourrait-il pas donner satisfac tion aux réclamations des agriculteurs, com merçants et voituriers en appliquant cette partie de la chaussée le système préconisé par mon honorable collègue, M. Nolf 2° Un proiei d'établir une route empierrée reliant Lille Ostende, en passant par Menin et Thourout, est, paraît-il, l'étude. Ce projet implique un parcours sur route "pavée entre Lille et Menin, route qui ne pourrait être transformée en empierrement qu'avec l'inter vention du gouvernement français. Au surplus, cette route traverse d'importantes aggloméra tions où la circulation des automobiles présen te des dangers et oblige au ralentissement. D'accord avec mon collègue. M. Nolf, je me permets de demander M. le ministre s'il n'estime pas qu'il serait plus avantageux de relier Lille Ostende par une route mixte pas sant par Warnêton, Ypres, Dixmude, Nieu port, Middelkerke, Ostende Ce tracé éviterait l'inconvénient d'une circulation sur route oa- vée entre Lille et la frontière un empierre ment existant entre Lille et Warnêton et rendrait inutile toute intervention du gouver nement français. Il aurait en outre l'avantage de faire connaître aux touristes français les richesses artistiques des villes d'Ypres, Lix- mude et Nieuport, en même temps qu'il leur donnerait l'occasion d'admirer nos plages en tre Nieuport et Ostende. tandis que le uarcours par Menin, Thourout et Ostende n'offre aucun intérêt. M. de Smet de Naeyer a répondu 1° Il n'est pas possible d'accoler un em pierrement de 3 mètres de largeur au pavage de la route d'Ypres Furnes, l'accotement n'ayant en certains endroits que 2mo0 de lar geur totale. 2" Four relier la côte les trois villes de Lille, Boubaix et Tourcoing, la voie de Menin s'impose la route de Lille Warnêton ne dessert ni Boubaix ni Tourcoing. Ceci n'exclut pas l'amélioration des autres votes de commu nication c'est ainsi que mon administration vient d'adjuger les travaux de réfection de la route d'Ostende Nieuport. Les propositions de loi tendant 1° organiser le volontariat; 2 déve lopper celui-ci, et 3° alléger le poids des charges militaires, sont prises en considération. Il en est de môme de la proposition de loi concernant le traite ment des receveurs communaux. Séance du Mercredi 15 Février 1901 Far 97 voix contre 16 et 4 absten tions, la Chambre rejette le premier paragraphe de l'art. 7 de la lot en dis cussion sur les jeux dans les lieux publics et exploitation des jeux de hasardainsi conçu Le Gouvernement pourra, raison des circonstances locales et spéciales et aux condi tions qu'il déterminera, autoriser les adminis trations communales d'Ostende et de Spa permettre l'établissement, sur leur territoire, d'un cercle qui ne sera pas'soumis aux dispo sitions des art. 2, nos 1, 4, 5 et 6 de la pré sente loi. Sous l'administration libérale, les comptes et budgets de la ville étaient affichés annuellement sous le Xieuic- nerk. Tout se faisait au grand jour n'ayant rien cacher, nos amis facili taient le contrôle de leurs administrés. Ils observaient du reste strictement la loi. Aujourd'hui, sous le régime clérical, on dirait que todt doit se faire dans l'ombre. Depuis 1891, l'affichage sous le Nieurtwerh n'a plus eu lieu. On nous a affirmé cependant dans les bureaux de l'Hôtel de Ville que la publication des comptes et budgets se fait au rez-de- chaussée de la Maison communale, dans la salle des pas-perdus. Nous le croyons volontiers, mais jamais nous ne 1 avons vu. Le contribuable qui désire connaître la situation financière de la ville est donc obligé de s'adresser au Secréta riat, maisil n'y trouve pas ce qu'il désire. Depuis quinze jours,un contribuable s'est présenté, deux reprises, pour prendre connaissance des budgets de l'exercice en cours,et on lui a répondu: Impossible de satisfaire votre de mandele budget se trouve Bruges a l approbation de la députation per manente et le seul exemplaire, que nous possédons est annoté et ne peut par conséquent vous être communi qué. Et la loi communale Est-elle lettre morte pour l'administration de la ville d'Ypres L'art. 140 dit Les budgets et les comptes des communes sont déposés la Maison commune, où chaque con tribuable peuttoujours en prendre connaissance sans déplacement. Notre administration communale viole donc ouvertement la loi Les budgets et les comptes ne sont pas mis la disposition des contribuables et la publication des comptes et budgets n'est pav faite par affiches. Dans ces conditions, comment se fait-il que notre administration communale puisse sa tisfaire l'art. 141, in finequi dit Les administrations communales sont tenues, en soumettant leurs budgets et leurs comptes l'approbation de la députation permanente du Conseil provincial, de certifier quils ont été publiés et a/fichés. Si les finances communales étaient en bon état, on observerait probable ment la loi. Nos lecteurs jugeront et apprécie ront la manière d'agir des mandataires Yprois. Sous ce titre figure au compte de la ville de 1899 une dépense de 10,473 fr. 52 c. C'est le coût, paraît-il, du com blement d'une partie du fossé dit Bo- lerplas. On se rappelle combien ce travail, où l'ordre, la direction et la surveil lance faisaient complètement défaut, fut critiqué, autant par les catholiques que par les libéraux. Aussi la ville y avait employé une cinquantaine de fainéants du Volkshuis imposés par le clergé au détriment d'honnêtes ou vriers impitoyablement écartés, parce qu'ils ne fréquentaient pas les congré gations et les patronages. Aujourd'hui la partie remblayée est un terrain vague et boueux, et tout fait prévoir qu'il le restera longtemps en core, malgré tous les plans et projets arrêtés et approuvés depuis plusieurs années. Et nos édiles appellent cela un em bellissement De qui se moquent-ils Nous voulons avoir raison malgré tout, écrit notre contradicteur, alors qu'il nous a prouvé, clair comme le jour, que nos assertions dénotent une ignorance absolue des choses de la pê che. Vous prenez un peu trop facilement, mon cher confrère, vos désirs pour de la réalité. Rassemblez un peu vos souvenirs, laissons de côté toutes les absurdités que vous avez si gracieusement servies vos lecteurs, et dites-nous, si vous êtes pêcheur, si réellement, dans cette controverse que vous jugez aujour d'hui inutile, vous n'avez pas tout bon nement voulu mystifier ceux qui se sont plus vous lire. Car il faut bien le dire, ou vous avez voulu plaisanter, ou vous êtes le plus parfait Gribouille que I'od puisse ren contrer. C'est pour en arriver dire que si nous pouvons obtenir l'emploi des cor deaux, ce n'est ni M. Colaert, ni vous qui y feriez opposition, pas plus que vous ne vous êtes opposés l'emploi des lignes dormantes, pourvu qu'elles soient tenues, comme toute ligne, la main. En somme, que disions-nous au dé but, et c'est toujours notre avis l'em ploi des cordeaux ne peut que faciliter le repeuplement de nos cours d'eau en combattant la reproduction trop rapi- de des espèces nuisibles. Et nous blâmions certains collègues qui se plaisent signaler aux autorités leurs confrères trop confiants, parca que nous étions persuadés que ces pro cédés ne pouvaient qu'amener des re présailles. Et puis, ne sait-on pas que ce sont précisément ceux qui étaient, il n'y a pas bien longtemps encore, réputés comme les principaux braconniers de notre ville, qui prétendent maintenant faire respecter la loi Nous n'hésiton3 pas le répéter, ce n'est pas en semant la division parmi ceux qui se livrent au plaisir de la pê che que vous propagerez notre sport. Pour ne venir qu'un peu tard dans la saison, les soirées de la Concorde n'en sont pas moins des plus intéressantes. Le 31 Janvier dernier, la troupe dramatique de M. José Max, de Bruxelles, y a joué Eté de la S1 Martin, comédie en 1 acte de Meilhac et Halévy, et Bataille de Dames, comédie en 3 actes de Scribe. Un jeu de scène bien vivant et une diction irréprochable ont valu aux ac teurs le même brillant succès que Tan dernier. Qu'on nous permette cependant deux observa tions au sujet de cette soirée. D'abord, elle a commencé bien après l'heure fixée, et s'est ter minée beaucoup trop taid, les entr'actes étant trop longs. Ensuite, les paravarits, employés comme décors, sont indignes de la Concorde. Un bon mouvement, Messieurs de la Commis sion, et dotez-nous l'année prochaine d'une scène plus présentable Jeudi dernier, M. Marcel Lefèvre donnait une causerie sur l'histoire de la Chanson, cau serie entremêlée des chansons les plus typi ques. M. Lefèvre les dit avec un goût et" un talent admirables, il les choisit du reste avec un grand discernement. Le succès de M. Lefèvre a été complet, si complet même que le public, enthousiasmé, parut un instant ne plus vouloir quitter la salle Voilà certes une fête dont on parlera longtemps. Nous ne pouvons évidemment analyser cha cune des chansons entendues, mais les audi teurs nous sauront peut-être gré de leur en rappeler les titres. M. Lefèvre nous a chanté dans la lrc partie la Chanson de l'Ane, com posée au XIIe s. par Pierre Gringoire, pour la Messe de l'Ane dite annuellement le 6 Jan vier Notre-Dame de Paris Corbleu, Marion chanson populaire normande du XVIIe s. la fille de Parthenay, malicieuse chanson ange vine de la même époque Plus on est de fous, plus on rit, d'Armand Gouffé, et le Ventru, de Béranger. La 2de partie de l'audition nous fit entendre des chansons modernes les Fraises des bois, t de Pierre Dupont les deux Gendarmes, la fameuse facétie de Gustave Nadaud la Boîte de Chine, chanson assez lugubre de Yann Nibor, un marin breton la légende du Cons crit et la Chanson des Sergots, deux piécettes de genres absolument opposés, du malheureux Jules Jouy les Halles et la Chanson du Fro mage, de Victor Y eusy les Joies de l'Exposi tion, et la Tauromachie, de Vincent Hyspa; les Conférences de la Bodinière, de Jacques I einy la Chanson du Pavé, de Jacques Var- ney, que les membres de la Concorde ont en tendu interpréter d'une manière toute différente par M11" Eugénie Buffet, lors d'une autre soi rée,^ sensationnelle aussi, celle-là le Bal l'Hôtel-de- Ville, de Mac Nab le Philosophe, le Pochard indécis, et, sur rappel, l'ineffable Concert Arabe, de M. Lefèvre même, trois des plus spirituelles chansons entendues ce soir. Et 1 on voit que la série en fut longue Bravo, M Lefèvre et merci Il est question d une 3e soirée. Aucune in- discrét'on ne nous a jusqu'ici mis en mesure d annoncer ce que compte nous offrir le comité des fêtes. Le sait-il lui-même Avouons qu® ses deux succès passés rendent sa 'àche diffi* cile. S adresser au Bueau du Journal.

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 2