Chronique de la ville.
Neuve-Église.
LEÇONS PARTICULIERES
3X. représentant de Fur-
La bienfaisance
mai
comprise.
Les polisseurs de
diamants.
Champ de foire.
Actes officiels.
Société de gardes civiques
Un Miracle de la Science
V oilà une de ces correspondances!
mon cher Rédacteur, que vous accueille-
ez sans aucun doute avec bonheur.
trai, a adressé au ministre des travaux
publics la question suivante
Les rouisseurs de lin dans la Lys subis-
sent, chaque année, de grands dommages
cause des brusques changements du niveau
de l'eau. Une partie des dégâts pourrait être
évitée par le relèvement, de 30 40 centi-
mètres, du niveau réglementaire entre les
é'-luses d'Harlebeke et de Vive-Saint-Eloy,
depuis le 13 Avril jusqu'au la Octobre.
il le ministre ne voudrait-il pas donner
des instructions en ce sens Sans nuire
personne, il rendrait un service signalé
l'une des principales industries des Flan-
dres.
nes-Dixmude-LLtende, a adressé au mi
nistre de l'agriculture la question sui
vante
Les cultivateurs de la Flandre occidentale
désirent savoir si il le ministre de l'agricul-
ture a l'intention d'ouvrir cette année, pen-
daut quelque temps, les frontières pour l'tm-
portauon du bétail maigre français
il. le ministre ne pense-t-il pas qu'il ferait
bien de s'enquérir auprès des comices agri-
coles, et d'autre associations agricoles, de
l'opinion des intéressés concernant lesavan-
tages et les inconvénients que présenterait la
mesure prédite
Le Journal d' Yprès, dans son compte-
rendu de la dernière séance du Conseil
communal, fait demander par M.
Iweins, membre des Hospices, si la
commission nommée pour examiner
le moven de secourir efficacement les
indigents, se réunira bientôt, afin
qu'une décision puisse être prise pour
l'exercice prochain. n
N'en déplaise au moniteur de l'Hôtel
de Ville, il s'est probablement trompé
ou il doit avoir mal compris
M. Iweins ne peut avoir interpellé le
Bourgmestre dans les termes qu'il lui
prête.
Il est 7rai que ce conseiller, qui est
en même temps membre des Hospices,
ignore beaucoup de choses concernant
les administrations charitables, mais il
doit cependant savoir que, dans aucune
ville du pays, les indigents ou les per
sonnes considérées comme telles ne sont
aussi largement secourus qu'à Ypres.
En effet, plus d'un quart de la popu
lation est assisté par notre Bureau de
Bienfaisance et nos Hospices. Ces deux
administrations consacrent ensemble
au service des pauvres domicile, en
viron 200.000 fr. par an. A ce chiftre,
qui est considérable pour une ville qui
compte peine 17,000 habitants,il faut
ajouter les secours accordés par la
bienfaisance privée qui forment double
emploi avec ceux alloués par les deux
administrations officielles.
Aussi ne trouve-t-on, nulle part,
comme ici, un aussi grand nombre d'in
dividus qui ne connaissent aucun mé
tier, qui ne travaillent pas et qui vi
vent exclusivement de la bienfaisance.
Cela est profondément regrettable,
mais c'est ainsi.
La Commission laquelle M. Iweins
a fait allusion au Conseil communal, a
été nommée, il y a environ deux ans,
et jusqu'ici elle n'a donné signe de vie.
Nous ignorons quelles sont les person
nes qui la composent. Probablement
que ses membres n'ont m le temps, m
la compétence nécessaires pour donner
une bonne solution la question qui
leur a été soumise, sinon ils auraient
déjà procédé une enquête, en vue
d'aboutir un résultat. Qu'il nous soit
permis de dire que, si un jour, elle
prend sa mission cœur, ses investiga
tions devront se porter principalement
sur les abus nombreux qui existent au
jourd'hui dans les distributions des se
cours domicile, afin que les autorités
puissent prendre des mesures radicales
pour y remédier.
Le mode d'assistance des pauvres tel
qu'il e3t pratiqué actuellement par no
tre Bureau de Bienfaisance et nos Hos
pices, est déplorable, sous tous les rap
ports au lieu de combattre et d'ex
tirper le paupérisme, il l'entretient et
encourage ainsi la paresse, l'ivrogne
rie et l'imprévoyance.
Est-il besoin de dire que les préoc
cupations politiques jouent en notre
ville un grand rôle dans l'assistance
publique
Ainsi, il y a quatre ou cinq ans, le
Collège des Bourgmestre et Echevins
prescrivit la Commission des Hospi
ces la revision des listes de ses assistés.
Elle se garda bien de tayer les faux in
digents, de crainte de perdre des voix
aux élections.
Et ainsi, comme toujours, la politi
que prime la justice et le bon droit. Il
est plus que temps que cet état de cho
ses prenne fin
Un tout petit bonhomme, devenu sé
nateur grâce sa grande fanfare, se
signale depuis quelque temps au Con
seil communal par ses propositions
burlesques.
Ce philanthrope fin de siècle a bien
voulu s'occuper de ces êtres intéres
sants, qui donnent la Grand'Place
certaine animation, nous voulons par
ler des polisseurs de diamants.
Quelque soit le temps, nous trouvors
cette belle collection de désœuvrés soit
au coin de la rue de Lille, soit au bu
reau de police, en vue de trouver du
travail, s'il faut croire l'affirmation de
notre Henritje leurs bonnes inten
tions méritent donc de la part de la
ville quelque sollicitude.
Ce serait inhumain de les laisser là
exposés aux intempéries, car le vent,
la pluie et les giboulées doivent enta
mer leur précieuse santé et les envoyer
tout doucement l'hôpital.
La ville vient de prendre une déter
mination, qui lui fait beaucoup d'hon
neur nos édiles prouvent une fois de
plus combien ils sont sensibles aux
malheurs des ouvriers éprouvés par
l'hiver implacable et rigoureux.
A partir de la semaine prochaine, les
malheureux seront poliment priés de
se caser au Nieurvrverh comme un fort
courant d'air y sévit continuellement,
la ville y placera un paravent de mê
me pour les mettre l'abri du grand
froid, un grand feu y sera installé au
tour duquel ils pourront se chauffer
des bancs bourrés dossier seront mis
leur disposition.
Comme en général, ils n'aiment pas
être dérangés, la ville leur servira
midi du potage et de la viande avec
frites quant la boisson, cela n'est
pas encore arrêté mais, très probable
ment, ils pourront étancher leur soif
l'Ancre ou la Trompette.
Vraiment, il faut disposer de beau
coup de temps pour s'occuper de ces
polisseurs de diamants, qui se permet
tent de rire au nez des personnes qui
offrent vingt sous pour une simple pe
tite course se déranger pour vingt
sous, fi donc
La ville et les hospices ont grande
ment tort de s'émouvoir d'une position
que ces fainéants se créent, ayant le
travail en horreur.
Libre eux de se promener et de se
prelasser au soleil, mais qu'ils ne se
collent pas aux maisons de négociants
et surtout qu'ils ne fassent pas rougir
les passants par leur conversation osée;
la police ferait bien de ne les pas per
dre de vue et de les faire circuler.
La charité est une belle chose, ré
servons la pour les pauvres honteux, il
y en a tant.
aux écoliers.
S'adresser su Bureau du Journal.
Parmi les attractions de notre pro
chaine foire, on peut citer le Théâtre
Henri Opitz, qui s'installe, la même
place que l'an dernier, en face de l'Hô
tel de la Châtellenie.
La réputation de cet établissement
est faite et tout éloge serait superflu.
Remarquons seulement que le specta
cle, cette année, est complètement
transformé et offre un attrait tout par
ticulier.
M. Opitz a tenu de composer un pro
gramme nouveau, permettant au pu
blic sélect Yprois de passer une heure
agréable en son théâtre.
Le clou de chaque représentation
sera Mme Blanche, la célèbre Vision
naire ou Liseuse de Pensées, qui fit
courir Paris pendant 3 mois au Casino.
Vient ensuite Miss Jenny Chromo,
dans ses effets merveilleux Kaléidosco-
piquea.
Le Professeur Lafferrgue, séances
étonnantes de prestidigitation.
Les amusants Clowns musicaux, An-
ny And Tbiew,de véritables irtuoses,
avec leur répertoire comique, etc., etc.
Avec un tel spectacle M. Opitz ne
peut manquer d obtenir un succès mé
rité.
Chocolaté Wafers
DEBEUKELAERS«£rWafers
Moniteur des 4 et 12 Février 4901
Sont nommés membres civils du
Conseil de milice pour la levée de 1901,
pour l'arrondissement d'Ypres.
MM. de Gheus Léon, conseiller provin
cial, Voormezeele, président ef
fectif.
Victoor Eudoxe, bourgmestre de
Messines, membre effectif.
Parret Henri, conseiller provin
cial, Zonnebeke, 1er suppléant
du président.
de Thibault de Boesinghe E.,
conseiller provincial, Boesin
ghe, 2° suppléant du président.
Berghman Justin,échevin, Ypres,
lr suppléant du membre effec
tif.
Deboo Remi, bourgmestre, Oost-
vleteren, 2e suppléant du mem
bre effectif.
Moniteur du 45 Février 4901
Sont nommés, pour la levée de 1901,
membres militaires du Conseil de mili
ce de l'arrondissement d'Ypres
M. Durrant, capitaine-commandant au
3ine rég. de ligne, Ypres, membre
effectif.
M. Baron Coppens, capitaine-comman
dant au 3me rég. de ligne, Ypres,
membre suppléant.
Moniteur du 46 Février 4901.
Par arrête royal du 14 Février 1901,
la croix de 1'° classe est décernée Mme
Hatry (M. L.), directrice de l'Institu
tion royale de Messines.
Mme Uenys (M. P.), institutrice
l'Institution royale de Messines.
M. Germonpré (J. I.), ex-surveillant
de 1classe la prison d'Ypres.
2'oux, BronchitesLE THERMOGÈNE
■JJWHIIOPirVCiWTO.m,—
Tir ordinaire du 14 Février 4901
Goethals, Jules, 25 25 15 25 25 115
Vandevyver, Arthur, 25 20 25 25 20 115
Froidure, Robert, 25 25 20 25 20 115
Legon, Emile, 25 25 20 25 20 115
Fol, Julien, 20 25 20 20 25 110
Tir aux cartons du 24 Février 4904
Ommeslagh, 25 20 20 20 20 105
Burgho, rimé, 20 15 25 10 25 95
Gaimant, Arthur, 20 15 20 20 15 90
Vandevyver, Vrlhur, 05 20 20 10 25 80
Fol, Julien, 10 25 10 15 20 80
Masschelein, 10 10 25 25 10 80
Froidure, Robert, 05 20 20 10 20 75
Vantholl, 15 20 10 20 10 75
La phthisie c'est la maladie de nos jours.
Plusieurs et variées sont les causes qui con
courent la multiplier, causes qu'ici il est inu
tile de rappeler. Jusqu'à présent, en général,
la phthisie avait le nom La maladie qui ne
pardonne pas.
Aujourd'hui enfin, nous avons appris avec
beaucoup de joie, que le célèbre Professeur
Giuseppe Bandiera, de Palerme, un savant
qui a vieilli dans la science qu'il exerce, après
de longues et profondes études, a découvert
un rémède singulièrement efficace contre les
microbes de la phthisie, et en suite aux succès
obtenus et l'importance de sa découverte, il
se propose de soumettre son spécifique l'exa
men d'une commission du gouvernement pour
que ce dernier veuille bien expérimenter le
nouveau remède dans les hôpitaux civils et
militaires, et de plus le faire connaître par
des conférences donner dans les principales
villes de l'Italie.
Le docteur Bandiera demeure Palerme il
possède déjà de nombreuses attestations de
médecins, ainsi que par des malades miracu
leusement rétablis. Ce fut le journal 11 Secolo
de Milan (N. 7848) qui en donna le premier,
l'heureuse annonce l'humanité souffrante!
On lit dans ce journal Le remède offert
pour guérir la phthisie est, ce qu'on croit,
un antiseptique. Le docteur Bandiera soutient
que son remède fait dispaiaitre les symptômes
de la phthisie dans le terme de deux ou trois se
maines, en tuant le bacille de Koch, et que le
patient se trouve en état de guérison dans les
termes péremptotres de 40 jours. Le docteur
B 1XDIERA offre son médecmal tous ceux
qui en ont besoin. Il se réserve de publier une
analyse de sa découverte aussitôt que la Com
mission Sanitaire de la Province se sera réu
nie
Pour conclure Au moment où nous félici
tons l'illustre et vénérable médecin, nous invi
tons tout souffrant se diriger sur-le-champ
vers lui. Il n'y a pas de temps perdre le
premier coup de toux n'est que trop souvent
le premier râle de l'agonie
Monsieur l'éditeur du Progrès,
Je viens d'envoyer au rédacteur du
Journal d'Ypres la lettre suivante, que
je vous prie d'insérer
Neuve-Église, le 20 Février 1901.
Monsieur le Rédacteur,
Me rendant votre aimable invita
tion, et fidèle ma promesse de lever
l'anonymat, je vous envoie une nou
velle correspondance Neuve-Églisoise,
expressément pour vous apprendre que
le zélateur n'est autre quele pho
tographe lui-même Oui, Monsieur, le
photographe s'est payé votre.... poire
dans les grands prix J'ai vu que le
souvenir des instantanés promis vous
obsédait, et comme j'ai bon cœur, j'ai
tenu vous faireposer tout le pre-
mier-primus interpares. Je ne doute pas
un instant que vous ne m'en gardiez
une éternelle reconnaissance.
Sur la foi de votre affirmation je me
croyais étais je assez humilié
un autochtone de Neuve-Église qui ne sait
pas écrire et je ne m'attendais certes pas
être réhabilité aussi entièrement par vous-
même. Monsieur, qui me donnez mainte
nant du cher collaborateurlong comme
mon bras. C'est mon procédé moi,
voyez-vous, de me faire rendre justice
par ceux-là même qui m9 déconsidè
rent injustement, et de leur infliger le
châtiment qu'on fait subir aux chats
quand ils oût fait quelque part
quelque chose, en leur faisant flairer
de très près leurs propres ordures. J'ai
d'ailleurs toujours pensé que le bon
Dieu n'a créé les calottins que pour que
les mécréants puissent les.... rouler
convenablement l'occasion. Quoi
qu'il en soit me voilà, stercoraire corres
pondant, devenu le cher collaborateur du
journal! Vous êtes tout bonnement
épâtant, mon cher rédacteur
Après cela, vous vous figurez sans
peine, n'est-ce pas, cher Monsieur, si
j'ai bu du lait et si j'en bois encore
tous les jours, rien que d'y songer
Aussi vrai qu'il y a un bon Dieu, je
m'en lèche encore les babines en ce
moment ci.
Et Neuve-Eglise, me direz-vous
A Neuve-Église Du côté libéral,
on s'esclaffe on se tient les côtes on
se tort littéralement Du côté zwan-
zé, on tire des figuresoh la là
Et ça se comprend Être ainsi ramassé
de la belle façon être ridiculisé au
superlatif absolu dans son propre Journal,
avouez plutôt que ce n'est guère rigo
lo Mais voilà quoi l'on s'expose en
se faisant défendre par quelque valet
de... plume salarié ou non qui ne
connaît rien, ni des personnes ni des
chose8Neuve-Egli80i8es.Il y avait pour
tant tels indices qui auraient dû être
révélateurs la superbe montée, par
exemple, qui rend l'accès si aisé!
Où donc voguaient vos esprits, cher
Rédacteur Quelle tête il faut avoir,
n'est-ce pas Victor
Peut-être cette mésaventure décide-
ra-t-elle enfin l'élite intellectuelle du parti
clérical Neuve-Eglisois et il paraît
qu'il n y a pas mal Y encyclopédies ambu
lantes parmi ces gens-là défendre
désormais elle-même sa mauvaise cause
et tailler de temps en temps quelques
bavettes avec le soussigné
J en serais, pour ma part, ravi
quelque grand que fût mon regret de
devoir ainsi prendre congé du gentleman
très fasliionable, qui me traita toujours
d'une manière si distinguée, et avec
une bienveillance laquelle je me plais
rendre hommage.
Puis-je attendre, Monsieur le Rédac
teur, de votre impartialité l'insertion
de la présente dont j envoie le du
plicata au Progrès dans votre jour
nal, pour 1 édification de vos lecteurs
qui n'en peuvent mais
Le zélateur-photographe
P S. Comme ce serait abuser
i hospitalité de votre Journal que de cO®*