Chroniquedela ville. R. P. et S. U. LEÇONS PARTICULIÈRES DE BEUKELAEB'S Ordre du jour Dédié au Vrije Bu rgersbond d'Y pies. La question de demain en Belgique. U. Su rmont-A utomohile. La foire. Echos de la foire. Encore le Carrousel Opitz. aux écoliers. Ministère de la Justice. Institution Royale de Messines. Commission administrative. Président. - Nomination. Réadjudication de la construction de la nouvelle Poste. Société Philharmonique de Poperinghe. Nou3 recevons, avec prière d'inser tion, l'ordre du jour suivant. Nous l'ac cueillons avec autant plus de plaisir, que nous aussi nous travaillons la réalisation de ces deux grandes et jus tes réformes La R P. et le S. U. Les 1235 membres du cercle ouvrier libéral Vooruitgang door 't icerk d'Alost, convoqués en assemblée géné rale, aujourd'hui 10 Mars 1901, en leur locai G'oncordia», rue de l'Ecole, décident l'unanimité De n'apporter aucune modification au programme politique du Cercle, dans lequel se trouvent inscrits le S. U. et la R. P. tous les degrés, Décident d'entamer la lutte pour ces deux réformes et se déclarent solidai res de tous ceux qui entrent en lice pour le S. U. et la R. P., Emettent le vœu de voir tous les cercles libéraux se joindre an mouve ment en faveur de ces réformes, Décident de poursuivre la lutte jus qu'à conquête complète de l'égalité de tous les Relges par le S. U. et de l'éga lité pour tous les partis par la R. P., Et prient les sénateurs et les repré sentants libéraux de faire triompher ces droits du peuple. L'Association libérale de Tongres a, comme nous avons dit, lancé le projet d'une Fédération nationale de propa gande libérale. Ce projet a déjà reçu l'adhésion de nombreux sénateurs et députés, de plus de trente cercles libé raux. La question est mise l'ordre du jour dans toutes les Associations et Sociétés libérales mais beaucoup n'ont pas encore pu consulter leurs membres. Aussi le délai est-illeur demande, reporté au P Avril. Notre Association vient d'acquiescer la tentative faite par nos amis de Tongres. Soyez certains que la question des congrégations religieuses ne tardera pas se poser en Belgique, comme elle se pose simultanément en France, en Espagne, en Portugal, dans la plupart des pays où les couvents pullulent, où les moines et les nonnes font avec suc cès non seulement le siège des âmes, mais encore le siège des porte-mon naie. Cette question se posera non pas ex clusivement au point de vue politique et philosophique, mais un point de vue économique qui, dans les condi tions actuelles de l'âpre lutte pour la vie, est devenu peut-être le plus pres sant. M.Trouillot, la Cbambre française, a particulièrement mis en vedette, après M. Paul Leroy-Beau lieu, ce côté matériel de la question religieuse la concurrence désastreuse que fait au commerce laïc le commerce des con grégations religieuses. Que des associations religieuses soient autorisées fabriquer des pro duits et les mettre sur le marché, sans payer la patente ou les impôts qui frappent le commerce des fabricants et commerçants, qu'elles puissent, grâ ce leur organisation particulière, avilir aussi le prix des salaires, c'en est assez pour jeter dans les conditions de la production et du travail une pertur bation dont on souffre en Belgique, comme ou en souffre en France, en Espague, en Portugal et partout où, grâce l'étiquette religieuse, certaines associations bénificient de véritables privilèges. On ne nous accuse pas d'être des sectaires quand il nous arrive de signa ler le tort occasionné l'industrie et au commerce par le travail forcé et quasi gratuit des prisons de l'Etat et autres établissements pénitentiaires. Et on ne peut être taxé de fanatisme lorsqu'on réclame, sur le terrain éco nomique, un régime d égalité dans la lutte pour tous les citoyens sans excep tion. Nous avons en Belgique une foule de commerçants catholiques qui s'esti ment lésés, tout autant que les com merçants libéraux, qui sont l'im mense majorité, par l'avantage que la tolérance des lois assure aux congré gâtions trafiquantes quand nous par ions, d'ailleurs, de commerçants catho liques et libéraux, c'est manière de parler simplement, en ce sens qu'il n'y a guère, en réalité, que des industriels et des commerçants neutres, c'est-à- dire des industriels et commerçants qui, sagement, s'abstiennent de mêler la politique leurs affaires, quelle que soit l'opinion qu'ils expriment secrète ment, la minute où ils dépouillent l'homme professionnel pour devenir électeurs. Or, les sentiments de ces industriels et commerçants, dans la question éco nomique de la concurrence des congré gations religieuses, sont d'autant plus respectables, précisément, qu'on peut les dire exempts de tonte passion poli tique. C'est affaire, pour eux, d'intérêts positifs l'égard desquels ils sont meil leurs juges que qui que ce soit. Vous verrez que, comme en pays étranger, et grâce l'encouragement des exemples étrangers, ils revendi queront avant bien longtemps le régi me d'équité économique que des sec taires seuls sont disposés défendre. C'est, en Belgique, la question de demain comme c'est, ailleurs, la question d'aujourd'hui. [Petit Bleu). i Mercredi soir a eu lieu, Bruxelles, le bauqu6t offert par la Société Royale Auto-Véloce ses membres d'honneur et aux exposants de la IX" Exposition des Locomotions nouvelles. Le ministre de l'Industrie y assis tait. M. Surmont a répondu au toast por té par le président de la société, M. De la Charlene. Il a fait, dit la Gazette de Vendredi 22 Mars, un petit discours dé- montrant Vévidence qu'il ne connaît rien oh mais làrienabsolument rien aux choses de VàutomobilismeNous ne croyons pas qu'on puisse, en aussi peu der mots, prononcer autant de balourdises que Va fait le ministre, qui détient évidemment là un record fort difficile battre. M. Surmont a visité l'exposition et a fait pendant une heure, une promena de dans le show, interrogeant les ex posants, s'entretenant avec eux, dis crètement zwanzé par eux au sujet de son incommensurable discours de la veille où il avait parlé de voitures électriques haute pression et des in ventions non encore inventées par nos in venteurs Enfin, la foire est finie; quel bon heur pour beaucoup de parents de pouvoir reprendre leur vie régulière, interrompue par les soirées de M. Opitz, devenues ie rendez-vous de la jeunesse Yproise. Si ces charmantes soirées faisaient les délices de la jeunesse, par contre elles étaient un cauchemar pour beau coup de pères de famille, obligés par leur chère et tendre épouse, d'assister au flirtage dans toute son expansion. Que de beaux regards, que de chau des paroles et que d'excellentes pro messes pour l'avenir La jeunesse était heureuse, elle vi vait eu pleine illusion. Beaucoup de ces belles et attrayan tes jeunes personnes étaient devenues rêveuses, elles avaient perdu leur som meil paisible et bienfaisant et elles ne rêvaient plus que1 de beaux cavaliers et de nobles coursiers heureusement pour elles, la foire est finie, elles pour ront reprendre leur vie habituelle En parlant de M. Opitz, pouvons- nous savoir pour quelle raison l'admi nistration l'a autorisé donner ses soi rées plus longtemps que d'habitude? Il nous semble que la foire dure suf fisamment et qu'il est inutile de la pro longer outre mesure. Les soirées de M. Opitz, qui n'atti rent nullement l'étranger, sont tout simplement un drainage des grandes et des petites bourses de la ville. Nous y voyons un entraînement nuisible pour beaucoup de familles bourgeoises, qui, par un amour-propre déplacé, dépen sent un argent, dont elles pourraient faire un meilleur usage. L'administration, soucieuse des inté rêts de ses administrés, devrait pouvoir temps faire un holà ces gaspillages, qui ne profitent aucunement la ville, au contraire Nous avons entendu une observation que nous tenons faire connaître, parce qu'elle nous paraît fondée et juste la voici Pourquoi notre foire est-elle devenue une affaire de favoritisme Pourquoi tous les forains ne penvent-ils pas ve nir notre foire comme jadis? La li berté de commerce est-elle supprimée La ville impose des conditions telle ment exorbitantes, que les débutants, les forains qui n'ont pas le sac, se trou vent dans l'impossibilité de venir est- ce ainsi que notre administration prou ve le dévouement pour les humbles et les petits, dont elle fait étalage au Volkshuisla veille de chaque élec tion Voilà une question intéressante mettre l'ordre du jour du Handels- bond. Selon nous, la foire doit être accessi ble tous les forains,pauvres et riches, pourvu qu'ils soient honnêtes et bra ves mettre les places au plus offrant, c'est favoriser le riche, ce que nous n'admettons pas, car tout le monde n'a pas toujours le bonheur de réussir, tout en travaillant le malheureux doit être encouragé rester honnête par le travail, il est donc immoral de le lui enlever. Nos foires et notre kermesse ont for tement diminué et finiront par ne plus rien être, si l'administration ne prend pas d'autres mesures. Si l'administration veut que les gens de nos environs viennent nos festivi tés et nos foires, il faut rendre celles-ci attrayantes; le seul moyen pour réussir, c'est de diminuer notablement le droit de station et d'en employer une partie en primes donner aux baraques les plus méritantes. L'administration va-t-elle nous écou ter Nous en doutons fort; la caisse communale étant dans un piteux état, il faut bien battre monnaie. Bien que tout le monde ait déjà vu le travail ingénu d'une liseuse de pen sées, Mme Blanche se distinguait par sa gentillesse elle avait la bonne grâce de ne reproduire que la pensée, qui pouvait plaire et divertir. Elle mettait surtout de la bonne volonté se faire l'écho de sentiments bien placés du cœur tout en étant très réservée avant de donner suite une demande, elle lisait au préalable le fond de la pensée et voyait s'il n'y avait rien d'offensant ou de blessant. Nous avons vu éluder certaines de mandes tout en donnant satisfaction c'est ainsi qu'un jeune homme tout pimpant, mais très timide, avait de mandé Mme Blanche de vouloir dire l'oreille d'une jeune et jolie demoi selle, entourée de ses parents, qu'il l'a dorait la folie Mrae Blanche, comme toutes les femmes, aimant les intrigues du cœur, voulait s'exécuter, mais la vue de père et mère, aux regards in quisiteurs, donna la pensée une tour nure autre, mais acceptable pour les intéressés Mademoiselle, dit-elle, dans cette salle, par respect de ce que nous avons de plus précieux sur cette terre, l'amour, je .me vois obligée de vous déclarer que le jeune homme, dont vous êtes tendrement aimée, vien dra bientôt vous demander en maria ge il m'a chargée de vous faire cette déclaration, mais pour le moment, il désire conserver l'incognito, quoique ici présent. La jeune fille, devenue rouge comme un coquelicot, était intérieurement on ne peut plus heureuse, elle avait devi né son amoureux et elle attend avec impatience les fiançailles. De même, Mme Blanche avait le cœur très compatissant et ne deman dait qu rendre service. C est ainsi que,quand elle pouvait se rendre agréable uu fonctionnaire, dé sireux de saluer, de sourire ou de faire sentir son maître tout sou zèle et son dévouement, elle se prêtait avec la meilleure grâce du monde. Nous avons vu ainsi donner pleine satisfaction un galonné, toujours la recherche d'une occasion pour se ren dre intéressant, qui demandait d une voix suppliante de bien vouloir exécu ter sa volonté. Mme Blanche, qui lit dans le fond de la pensée et ne voyant aucun mal de ce qu'un fonctionnaire plie majes tueusement l'échine devant son maî tre, accepta avec empressement elle se rendit donc auprès de M. le Maire, la mine bien souriante et la bouche en cœur, et lui dit ù'une voix caressante et charmante, en donnant sa main mi gnonne Voilà, M le Maire, la volonté de votre plus fidèle serviteur. Le Maire, tout enchanté de cette nouvelle marque de dévouement, comp- te saisir prochainement son adminis tration d'une augmentation de traite ment pour ce fonctionnaire modèle, qui l'aura bien méritée. Et voilà comme quoi la gracieuse li seuse de pensées a pu satisfaire l'appé tit et le dé>ir de tout le monde. Nous nous faisons l'écho des nom breuses plaintes et protestations éma nant des cabaretiers et autres com merçants yprois au sujet de la concur rence désastreuse leur faite pendant la Katlefeest par le carrousel Opitz. 11 est incontestable que nombre de familles allaient s'enfermer des soi rées entières dans ce vaste lieu' de ren dez-vous Que d'argent inutilement et folle ment gaspillé en confetti et serpentins pendant les fameuses soirées de ga la li est pénible de devoir constater cette occasion que la bourgeoisie yproi- se, qui sait dépenser tant d'argent dans un carrousel, trouve peine un liard lorsqu'il s'agit d'organiser des fêtes de bienfaisance ou d'encourager des œu vres des plus louables. On prête nos cafetiers l'intention d'adresser une protestation collective l'administration communale en vue de voir réduire la durée de notre Kat- tefeest. Il serait intéressant de connaître cet égard notre règlement communal. Où peut-on le trouver Dans les car tons de l'Hôtel de Ville et pas ailleurs. S'adresser au Bureau du Journal. Par arrêté royal, en date du 6 Mars 1901, M. Montons (Jjuge au tribunal de première instance Ypres, est nom mé président de la commission admi nistrative de l'Institution royale de Messines, en remplacement de M. le baron Surmont de Volsberghe, qui est maintenu dans ses fonctions de mem bre de la dite commission. - ^^oorcvie*jv" Touring Club Wafers A. ANGILLIS, Ypres, 172,500 ou 161,000 fr. G. Degryse, Menin, 184,035 J. Gobin, Ostende, 185,000 ou 167,300 Veuve T. Roose-Dael, Ypres, 186,684 ou 168,852; L. Desmidt, id., 189,000 Myncke frères, Gand, 189,874 G. Mullie, Iseghem, 204,000 ou 198,000 L. Scheldeman et J. De- nys, Roulers, 215,900 ou 209,900. TouxBronchitesLE THERMOGÈNE i i if i ri Dimanche soir a eu lieu la Philhar monie le dernier concert de la saison <i hiver. Une vraie solennité artistique, ce concert. Le menu de ce régal avait

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 2