Comines.
Neuve-Église.
A Cagoville.
Wervicq.
Pas un seul Cabaretier ne peut faire
défaut.
Le Comité provisoire de la fédéra
tion des Cabaretiers de Iarrondisse
ment d'Yprés:
Le Président, Le ice-Président
AUG BARTEEL. ART. LEGON.
Le Secrétaire,
ART. SALOMÉ.
Les Commissaires
SEYS, BURGHO AIMÉ,
H. CASIER, Y. TREMERY,
Singulière coïncidence
Rira bien, qui rira le dernier
Cil enfant qui se noie, sauvé par
quelques jeunes écoliers.
a 85
il
[Cour de Bruxelles). Boc).
(Petit- Ypres).
(Epée Royale). (Sultan).
(r. de Menin). (Lune).
Il y a certainement quelque chose
de pourri dans notre commune.
Toutes les caisses sont vides, et c'est
notre bourgmestre même qui se charge
d'en faire l'aveu.
A la dernière séance de notre conseil
communal, il déclare que le budget est
en déficit et qu'il faudra créer de nou
veaux impôts.
Le nombre des indigents augmente
sans cesse et le bureau de bienfaisance
absorbe toutes nos ressources. (1).
Dimanche dernier, le bourgmestre a
fait, comme président, la même décla
ration pour la caisse de la société de
secours mutuels.
Quel administrateur que notre pre
mier magistrat
Nous ne soupçonnons certes pas son
intégrité, mais nous ne pourrions en
dire autant de beaucoup d'autres.
En attendant, contribuables et mu
tualistes, apprêtez-vous mettre la
main la poche, et puisque vous vous
comportez comme des moutons de Pa-
nurge au moment décisif, souffrez donc
que l'on vous tonde. S1 Just.
On peut dire que les libéraux ont
pris brillamment, Dimanche dernier,
leur revanche de l'échec qui leur fut
infligé, de la manière que l'on sait, aux
dernières élections.
Si la journée fut excellente pour
eux, il s'en faut de beaucoup qu'elle
le fût pour l'insignifiant bonhomme,
entré au Conseil par la petite-porte de
la proportionnelle, lui gracieuse
ment ouverte par le bon vouloir de feu
M. Glorie et que la plus frauduleuse
des élections amène présider nos
destinées communes. Nous ne voulons
pas donner une description détaillée
de toutes les festivités étrangères
qui eurent lieu en son honneur bor
nons-nous dire qu'au lieu des ivres
ses du triomphe, il connut toutes les
humiliations et toutes les avanies.
En voilà un qui se souviendra long
temps et amèrement de son entrée
e|nqdmouq
S'il doute encore en ce moment de sa
popularité, de la considération et du
respect dont l'entourent ses libres con
citoyens, c'est qu'il est d'une prover
biale naïveté.
Le bon Dieu lui-même, pour ne pas
faire mentir sa légendaire réputation
de bonté et de justice, prêta une main
secourable aux libéraux en ouvrant
toutes larges les écluses célestes au mo
ment très exact de l'entrée solennelle.
Notre maïeur et ses porte-queue n'eu
rent pas fini de mettre pied terre,
qu'il donna ordre tous les Bienheu
reux, aux Saints, aux Anges, Archan
ges et Séraphins, de faire le geste de
Manneken-Pis et, comme le dit la chan
son, d'
Arroser ces tètes de veaux
Ils donnèrent avec un ensemble par
fait et tout le monde comprendra,
qu'avec le genou aveuglant de l'illustre
Poperinchinois comme point (je mire,
la drache ne manqua point sa destina
tion.
Ce fut,en moins de deux secondes, la
plus lamentable procession de poules
mouillées que l'on puisse rêver
Nous remercions ici publiquement
le bon Dieu, qui n'aime pas plus que
nous les corrupteurs et la corruption,
et nous rendons hommage la popula
tion céleste, qui exécuta son numéro
du programme avec un brio et une
maestria jeter le discrédit perpétuel
sur les Natte Kazahken d lpres et leur
descendance.
Vive Dieu
Vive le Ciel
Vivent les libéraux
Vivent les honnêtes gens
Le manque de contrôle dans cette admi
nistration en est plutôt la cause.
Lecteurs. Si vous êtes pâles, faibles
et anémiques, fortifiez vous avec la Pi
lule du D lîajiliai'l et voua re
trouverez de suite tient frais, forces et
vigueur.
1 fr. 75 la boîte dans toutes les phar
macies.
Nous lisons dans le Courrier de la
Picardie
Grand émoi Lundi dernier Cagoville,
un petit village situé sur une colline de la
Picardie.
La veille, on y avait pompeusement instal
lé le nouveau maire, Maître Manifrotte, un
jeune tabellion très dévôt de la localité.
Quel ne fut l'étonnement de ses adminis
trés, lorsqu'ils apprirent que la droite du
Conseil avait été convoquée d'urgence dès le
lendemain la première heure, par Monsieur
le Maire, pour y entendre ses explications et
ses doléances.
Nous devons l'indiscrétion d'un auditeur
ce compte-rendu, nullement fantaisiste, de la
réunion.
Etaient présents, outre Monsieur le Maire:
MM. Grambêta, conseiller, industriel.
Touffeu, conseiller, ingénieur-agro
nome.
Dunœil, conseiller, agriculteur.
Lafrousse, conseiller, agriculteur.
Dès qu'ils furent en nombre, Maître Mani
frotte se leva et, avec sa mâle éloquence,
appuyée du geste superbe qu'on lui connaît,
il prit la parole en ces termes
Messieurs les Conseillers,
Très distingués collaborateurs,
Je viens de passer une nuit horrible, la
plus mauvaise que j'aie connue de toute ma
vie. Le sommeil m'a fui parce que je réflé
chissais, et je réfléchissais parce que j'avais
l'esprit torturé et le cœur angoissé. Et pour
quoi, Messieurs, étais-je dans de telles dispo
sitions de cœur et d'esprit Oui, pourquoi
C'est ici que je réclame toute votre attention
et toute votre indulgence, parce que votre
surprise ne sera pas moins grande que votre
désillusion. Car je vois votre attitude
insouciante, Messieurs, que vos yeux ne se
sont pas encore ouverts la réalité.
Grambêta (écarquillant les yeux, dres
sant les oreilles et ouvrant la bouche large
ment). - Ecoutez
Dunoeil (faisant de même). Ecoutez
TouFfeu (ûLy. Ecoutez
Lafrousse (id.). Ecoutez
Tous ensemble (s'entre-regardant et
s'entr'avalant). Ecoutons
Maître Manifrotte (continuant).
Merci, Messieurs, de votre précieuse marque
d'atîention. Avec des auditeurs aussi bien
veillants, la tâche me paraîtra moins in
grate. L'angle d'ouverture de vos gracieuses
bouches témoigne du grand désir que vous
avez de boire mes paroles et d'apprendre ce
qui m'a décidé vous réunir. Sachez donc
du coup, Messieurs, que je suis profondément
malheureux
Grambêta (compatissant) Il est pro
fondément malheureux
Touffeu (miséricordieux). ..Profondé
ment mal
Dunoeil (renchérissant) fonde
ment malheureux
Lafrousse (joignant les mains).
Dément malheureux
Tous ensemble (sur le ton de la plus
grande surprise). Malheureux
Maître Manifrotte (surmontant une
réelle émotion). Messieurs, nous sommes
ici cinq hommes assemblés. Eh bien
prenons notre courage dix mains, s'il le
faut et envisageons la situation dans sa
triste réalité.
De mémoire de Cagovillois, jamais instal
lation de maire ne se fit dans les condi
tionsanormales où s'est faite la mienne
hitr. Alors que toujours auparavant la déco
ration de la rue fut laissée l'initiative pri
vée, lui permettant de manifester ses réelles
sympathies, nous en avons été réduits, pour
éviter les nombreux vides qui auraient été
autant de camouflets mon adresse et la
vôtre, Messieurs, confier un entrepre
neur du chef-lieu du département le soin de
pavoiser la principale artère du village. Et
notez-le bien, Messieurs, vous avez jugé
convenable de décréter que l'ornementation
se ferait aux frais de la commune cela veut
dire aux frais des contribuables, dont vous
avez pourtant promis de soigner les vérita
bles intérêts. Singulière manière de vous y
prendre, en vérité, que de faire payer par la
caisse communale ce qui, en toute justice et
en tout bon sens, appartient l'initiative
privée et n'appartient qu'à elle. Je ne vous
cache pas, Messieurs, que mon amour-propre
a beaucoup souffert de cette iniquité, qui fut
en même temps une insigne maladresse dont
nos adversaires sauront en temps et lieu
faire leur profit.
Grambêta. H m
Lafrousse. Hm
Touffeu. Hm
Dunoeil. Hm
Tous ensemble avec conviction).
Hm Hm
Maître Manifrotte. Je vous félicite,
Messieurs, de votre spirituelle interruption
qui prouve la fois votre clairvoyance et
votre prestigieuse éloquence. (Tous se ren
gorgent modestement). Si je n'étais sùr de
l'appui d'aides aussi capables, Messieurs,
le Président de la République aurait déjà
ma démission entre ses mains.
J'ai hâte a'en finir, Messieurs. Ce qui n'a
pas moins froissé ma dignité, c'est que des
étrangers venus de Collardville ont dû prê
ter leur concours musical la fête, la Fan
fare Républicaine de Cagoville ayant, pour
des raisons qu'en toute conscience, je ne
puis qu'approuver, refusé sa participation.
Sera-ce aussi la caisse communale qui dé
fraiera cette partie de la fête Ou assume
rons-nous cette charge, quittes réduire
d'autant nos budgets domestiques, dont les
bouchers, les charcutiers et les marchands
t
de poisson surtout n'ont déjà pas trop a se
féliciter Vous avez parlé, Messieurs, de
représailles exercer contre la Fanfare
sachez bien que tout ce que nous pourrions
tenter contre cette vieille Société, si sym
pathique au public, le seul centre d'animation
du village, où nos pères allaient jadis se re
tremper, tournerait notre confusion et
notre perte. J'aurais encore bien des choses
dire, bien des réflexions faire, Messieurs;
mais elles ne seraient ni plus belles ni plus
encourageantes que celles que vous venez
d'entendre. Et si vous voulez connaître la
vérité, la voici en deux mots
Messieurs, nous avons accaparé nos man
dats en nous faisant vils et méprisables,
tour-à-tour menteurs comme.des dentistes,
faux comme des jésuites et plats comme
des valets oui, vils et méprisables au point
que je me surprends me haïr et vous
détester. Les fêtes d'hier ont prouvé que si
nous sommes les maîtres, nous ne pouvons
rien; que sans l'intervention d'étrangers
salariés tenez! ce mot me dégoûté
nous faisions fiasco sur toute la ligne
que toute autorité morale nous fait défaut,
que les honnêtes gens d'ici-même nous faus
sent compagnie et nous tournent ie dos et,
nous désignant du doigt au mépris public,
semblent nous dire Ils restent seuls avec
leur déshonneur
A ce moment, un cri retentit, un seul
immense criTous les conseillers battent
l'air de leurs mains et s'évanouissent.
Maître Manifrotte se lève majestueuse
ment, heureux de l'effet foudroyant de son
éloquence, plus heureux encore du soulage
ment que lui a procuré son confiteor suivi
de son acte de contrition.
Il s'éloigne en riant sous cape et en sa
luant une dernière fois ses très distingués
collaborateurs, que la syncope a jetés pêle-
mêle sur le plancherEt la patronne
de la Mairie qui accueille Monsieur le
Maire, au bas de l'escalier, avec un sourire
obséquieux, il se borne dire flegmatique-
ment
Il y a de la besogne là-haut, Madame,
prenez votre arrosoir et aspergez
Se non vero... Ebe.ne Trovato.
Le Chocolat De Beukelaer est supérieur
aux chocolats Suisses et Français.
Le 20 Août 1899, Dimanche de la
ducasse de Wervicq-Belgique, l'Admi
nistration communale cléricale de Me
nin, organisa de grandes festivités,
entre autres un longchampsfleuri, l'oc
casion de la prétendue visite des minis
tres(c'est bien vague, hein qui,
naturellement, sont restés Bruxelles.
En fiche de consolation, Monsieur
Tack, ministre d'Etat Courtrai, a bien
daigné honorêr de sa présence le feu
d'artifice.
On dirait que la guigne poursuit
Wervicq-Belgique, ainsi que Wervicq-
France.
En effet, l'Administration communale
de Menin. voulant fêter avec tout l'é
clat possible, le vingt-cinquième anni
versaire de la fondation de la fanfare
cléricale L'Echo de la Lys organise
pour le Dimanche 12 Mai 1901, (Di
manche de la ducasse de Wervicq-
France) un festival international pour
harmonies, fanfares et orphéons.
Il nous revient qu'elle a même eu
l'impudence d'envoyer des invitations
des sociétés notoirement connues com
me libérales ou républicaines.
Avouez, que c'est un comble
On nous assure que l'Administration
communale de Wervicq-Belgique et la
municipalité de Wervicq-Frauce, scan
dalisées juste titre du sans-gêne de
leurs amis cléricaux Meninois, viennent
de relever fièrement le gant.
Voici si nos renseignements sont
exacts ce qui serait décidé en prin
cipe
1° L'Administration communale de
Wervicq-Belgique, voulant fêler digne
ment le renouvellement intégral du cadre
des officiers de son corps de sapeurs-pom
piers, organisera, pour le Dimanche 30
Juin 1901 (Dimanche de la lre ducasse
de Menin), un grand festival interna
tional d'harmonies, de fanfares, de
trompettes et d'orphéons, ainsi qu une
fête militaire pour sapeurs-pompiers,
sociétés d'anciens soldats et sociétés de
gymnastique.
Le Lundi lr Juillet 1901, 7 h. du
soir, départ du ballon monstre
Commandant Jules-César.
2° La municipalité de Wervicq-
France, voulant protester de toutes ses
forces contre le sanglant affront, que
lui inflige une administration commu
nale voisine et amie, organisera pour le
Dimanche 20 Octobre 1901 (Dimanche
de la 2e ducasse de Menin) une grande
fête militaire et musicale.
Bonne aubaine pour les cabaretiers,
bouchers, boulangers et autres détail
lants, qui, vu le calme des affaires, se
plaignent amèrement.
Souhaitons qu'ils ne soient roulés
nouveau, par leurs administrateurs
cléricaux, qui ne se soucient guère des
intérêts matériels de leurs électeurs
S'il en était ainsi, gare aux repré
sailles Le bulletin de vote balaierait
ceux qui promettent toujours et ne don
nent rien
Qui vivra, verra
Zandre Blojoie.
Jeudi dernier, les jeunes Bonneel,
Bonduelle et Maricaux, élèves l'école
moyenne de l'Etat Menin, revenaient
du train de 1 heure par la ruelle du
Gaz (Bekestraatje), quand ils virent
tout-à-coup le petit Slosse, âgé de 3
ans, tomber la renverse du pont dans
le ruisseau. Sans le secours immédiat
de ces écoliers, l'enfant Slosse se serait
sûrement noyé.
Nous espérons que l'autorité compé
tente fera le nécessaire pour faire ré
compenser cet acte de dévouement
comme il 1e mérite.
W er vicq- Sud.
Nomination «le la municipalité.
Lundi soir, le Conseil municipal de
Wervicq-Sud a désigné comme maire,
en remplacement de M. Van Elslande,
démissionnaire, M. Serruus. M. Julien
Dal a été élu adjoint. La nouvelle mu
nicipalité est conservatrice, comme la
précédente, mais on voudrait espérer
que le nouveau maire tiendra rap
porter l'inqualifiable mesure prise par
son prédécesseur, excluant les élèves
belges de l'école laïque de Wervicq-
Sud. Cette mesure sectaire a d'ailleurs
provoqué de l'autre côté de la frontière
une émotion dont notre confrère libé
ral, le Progrès d'Ypres, se faisait l'écho
dans son dernier numéro.
(Le Progrès du Nord).
Recette infaillible pour vivre en
bonne santé jusqu'a un age avancé.
Il suffit d'éviter les excès et de prendre
de temps en temps quelques Pilules
purgatives du D Walthéry.
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