Chroniquedela ville.
Sénat.
LEÇONS PARTICULIÈRES
Choses et autres.
Le nouveau projet de loi
sur le droit de licence.
Echo.
ment dans les rue3 devient de jour en
jour plus intense, on empiète encore
sur la voie carrossable les plantations
contribueront rendre la rue malpro
pre. A Ypres, la nécessité de la présen
ce d'arbres en ville se fait sentir bien
moins qu'ailleurs. Ne possédons-nous
pas d'admirables remparts Ypres,
tout comme Bruges, doit veiller du
reste sur la conservation de son aspect
pittoresque il serait dangereux de
modifier celui-ci en plantant des arbres.
M. Vandenboogaerde désire savoir si,
en donnant moins de largeur la voie
carrossable, on n'empêchera pas les
commerçants de faire usage des trot
toirs.
M. le Président déclare qu'on ne son
gera jamais interdire aux commer
çants les déballages devant leur mai
son. Il constate cependant certains abus.
Il ne voit guère les entraves que cer
tains collègues redoutent pour la circu
lation. Actuellement les chariots ne sta
tionnent pas sur les accotements, car
ceux-ci sont bombés; or, le nouveau
pavage le sera beaucoup moins.
On invoque l'exemple de Bruges
pour se déclarer adversaire des planta
tions. Or, la Pairie vient de publier
toute une dissertation sur l'opportuni
té de la présence d'arbres en ville et le
Collège de Bruges est favorable l'idée.
On admet du reste généralement que
les grands monuments gagnent au voi
sinage d'arbres peu élevés. En Alle
magne, on aime beaucoup la verdure
côté des cathédrales. 11 suffit d'agir en
ces choses avec discernement l'idée
ne viendrait personne de planter des
arbres par exemple côté de nos Hal
les. L'Etat plantera du côté nord de la
Place nous continuerons le long de
l'Hôpital et du côté sud sans aller jus
qu'au Nieurvmerk. M Buis, qui l'on
voudra bien reconnaître quelque com
pétence en matière d'esthétique des
villes, professait cette théorie: plantez
un arbre partout où vous avez un
pied de terre.
Supposons que l'expérience fasse res
sortir les inconvénients des plantations:
le remède est toujours facile appli
quer.
AI Boone. Le Gouvernement plan
terait donc sur le terrain de la ville
if. le Président. Oui l'Etat reven
dique même tout ce qui se trouve sur
les trottoirs longeant ses routes les
bornes aux armes de la ville, qui se
trouvaient près de la Gare, ont été en
levées par l'Etat et placés àPoperinghe.
if. I échevin Fraeys voudrait bien ac
cepter les propositions du Gouverne
ment, mais recule devant la dépense
nécessitée par le renouvellement des
trottoirs.
if. le Président est convaincu que le
Gouvernement ne fera rien si la ville
n'exécute pas le travail qui lui incom
be. Les accotements, rue de Lille, sont
d'ailleurs absurdes, impossibles en
1889 déjà, M. Brunfaut les critiquait.
Leur transformation est même plus
urgente que le repavage de la chaus
sée. Il serait d'ailleurs impardonnable
de ne pas saisir l'occasion, offerte par
l'Etat, d'avoir une voirie magnifique
dans les rues principales de la ville.
La dépense ne doit pas effrayer
nous avons encaissé 354,OuO f r.produit
de la vente d'immeubles cet argent
pourrait servir acquérir d'autres im
meubles, mais personne ne nous criti
querait si nous l'employions payer
des repavages aussi importants ce
sont des travaux dont profiteront les
générations futures; il est juste que
celles-ci supportent en partie la dé-
enae. Nous arrivons du reste équili-
rer notr9 budget et les recettes ordi
naires augmentent. D'autres projets,
celui du nouveau boulevard, entr'au-
tres, devraient même céder le pas ce
lui que l'Etat nous soumet.
if. D'Huveiltre voudrait connaître la
dépense que la ville aurait s'imposer
pour les travaux rue de Menin et rue
de Dixmude.
if. le Président. Nous nous borne
rions remanier les trottoirs et re
nouveler quelques bordures. Rue de
Dixmude, l'Etat ne pourra certaine
ment pas commencer avant un an
cause de la construction de l'égout.
Suivent quelques observations de
moindre importance et divers propos,
terminées par cette déclaration de .1/
le Président, qu'en tout état de cause, le
stand sera exécuté ou cette année-ci
encore, ou l'année prochaine.
Enfin, le Conseil, l'unauimité des
voix moins l'abstention de M. Fraeys
et le vote négatif de M. Bouquet,
prend une délibération conforme aux
vœ ix du Gouvernement.
12. Fête communale.
if. fmtins demande au Collège s'il a
songé inviter le prince et la princesse
Albert.
if. le Président rappelle la lettre pa
rue dans les journaux, il y a quelques
jours, et adressée par le prince M.
Braun, bourgmestre de Gand il y est
dit que l'état de la princesse ne lui
permet plus de voyager.
Tout en se réjouissant de l'heureux
événement attendu par le prince et la
princesse, if. le Président croit donc
inutile de continuer les démarches offi
cieuses qui avaient été entamées.
Le mandat de la commission des fê
tes qui a fonctionné l'année passée, est
confirmé
La séance publique est levée 6-50 h
Séance du ifardi 25 Avril 1901
tos,
ifonsieur Houzeau de Lehaie fait rap
port au nom de la commission de véri
fication des pouvoirs et conclut la
validation des pouvoirs de M. Naveau,
suppléant de M. de Lhoneux, décédé.
Le Sénat rejette, en seconde lecture,
par 49 voix contre 38 l'amendement
proposé par la commission des finan
ces, den'accorder quej usqu'au lr J uillet
les crédits provisoires votés jusqu'au
1' Septembre par la Chambre. En séan
ce du Mercredi 27 Mars 1901, cet amen
dement, combattu par le gouverne
ment, avait été adopté par 34 voix
contre 32.
L'article, tel qu'il a été voté par la
Chambre en sa séance du 27 Mars, est
adopté par 54 voix contre 33 et 1 ab
stention.
Aux deux votes, notre sénateur M
DE RIDDER a répondu négativement.
if. Wiener interpelle le gouverne
ment sur la loi française sur les acci
dents du travail et sur les récentes
décisions de la Cour de Paris et de
divers tribunaux qui ont interprété
cette loi II en résulte que les parents
ou héritiers des ouvriers tués au cours
d'un accident de travail en France,
n'ont le droit d'obtenir d'indemnité
que si les parents ou héritiers rési
daient en France au moment où l'acci
dent s'est produit
Mde Favereauministre des affaires
étrangères, annonce qu'il a chargé le
baron d'Anethan, ministre de Belgi
que Paris, de réclamer près du gou
vernement français.
if. Melot parle des égouts de Namur.
Le Sénat s'ajourne au 14 Mai.
Le but du projet de loi est d'ordre
moral et sociologique combattre le Jlèau
de Valcoolisme.
A cette fin le gouvernement propose
de réduire le nombre des débits de li
queurs en généralisant le droit de li
cence et en fixant un droit d'ouverture
élevé.
Pour justifier le dépôt de son projet
de loi, le gouvernement, dans son ex
posé des motifs, invoque les arguments
qui ont été émis au dernier congrès des
brasseurs Paris, contre la trop gran
de multiplicité des cabarets mais, ce
qui est significatif, il ne propose aucu
ne mesure propre arrêter cette mul
tiplicité de cabarets débitant de la
bière, dont il s'était agi Paris.
Le but, invoqué par le gouvernement
est donc manqué d'avance la loi n'au-
rait d'autre effet que de prendre, d'une
façon inavouéeetinique, un grand nom
bre de millions dans la poche des hô
teliers, aubergistes et cabaretiers, qui,
avec leurs familles, représentent plu
sieurs centaines de mille de petits bour
geois et ouvriers belges, pour qui la
lutte pour la vie est déjà fort dure.
Si le but est réellement moral et so
ciologique, que l'on étudie sérieuse
ment la question, que l'on s'éclaire de
l'expérience des pays qui sont depuis
longtemps entrés dans cette voie de
législation.
Mais que l'on ne fasse pas une loi
hâtive, incohérente et mort-née par son
caractère tyrannique et intolérable.
Charbonnier est maître chez lui. Le
Belge aussi. L'article X de la Constitu
tion garantit l'inviolabilité du domi
cile.
L'anti-alcoolisme, comme le végéta
risme, l'anti tabaconisme. le sport,
le turf. l'Armée du Salut,le foot-ball et
d'autres nouveautés la mode, nous
vient d'Angleterre Parmi ces choses
anglaises, il y en a de plus ou moins
bonnes. Mais le fanatisme sectaire des
protagonistes de certaines idées qui
poussent la réglementation outran
ce, la fiscalité inexorable, heurte nos
mœurs belges, notre sentiment national
et nos habitudes de liberté.
La législation contre l'alcoolisme
n'a donné nulle part des résultats déci
sifs, efficaces.
Elle est partout une occasion do fis
calité farouche et vexatoire, contre la
quelle le commerce et la brasserie ont
se défendre incessamment.
Il est du devoir des brasseurs, des
débitants et du public d'avoir l'œil
ouvert car, ici, comme ailleurs, chaque
fois que le ministre des finances voudra
remplir la caisse, il sera philanthrope et
prêtera l'oreille aux apôtres de la tem
pérance pour nous tondre.
En 1889, il est arrivé avec le droit de
licence pour les nouveaux débits.
En 1901, il arrive avec la généralisa
tion du droit de licence pour tous les débits
anciens et nouveaux et avec un droit d'ou
verture.
En 1889, il prenait deux millionsen
1901, il veut déjà en prendre douze!!!
Il en fut longtemps de même en An
gleterre et les gouvernements succes
sifs, poussés par les chevaliers de la
tempérance, the good templars, suivirent
cette voie de législation si productive
de livres sterling, jusqu'à ce qu'un
projet de loi, le local option Billqui fri
sait, comme le projet De Smet de
Naeyer, la spoliation, alarma afin le
commerce et la brasserie anglaises. Les
brasseurs et les débitants se murent et
se donnèrent la main d'un bout l'au
tre du Royaume uni. Ils renversèrent
le gouvernement d'alors, celui du puis-
saut, du grand Gladstone.
Le devoir de la brasserie belge est
aussi tout tracé Être vigilante et unie.
En examinant les législations étran
gères, on voit ce qu'elles ont produit.
C'est bien mince.
Il y a la prohibition comme dans le
Maine et certains autres États de l'U
nion américaine.
Ailleurs, la réglementation des heu
res d'ouverture. Puis la fixation du
nombre de débits d'alcool et de bière
par rapport l importance de la popu
lation.
Les meilleurs résultats sont ceux
obtenus par l'éducation, par la propa
gande scientifique, par les œuvres phi
lanthropiques telles que meilleures
habitations ouvrières et lieux de réu
nion agréables, distractions relevantes,
par la diminution des heures de tra
vail ensuite par le monopole de la
rectification et de la vente de l'alcool
par l'État ou par l'établissement de
droits d'accise élevés sur l'alcool.
Les statistiques indiquent les résul
tats acquis.
Le plus clair, c'est que le mouvement
anti-alcoolique est une bonne fée, une
excellente vache laitière pour les mi
nistres des finances qui sont assaillis
par des besoins budgétaires sans fin.
Il suffit d'envelopper la pillule amère
d'un peu de dorure humanitaire.
Le truc, force de servir, devient
démodé il se pourrait que cela ne
prenne plus si facilement. Que l'on
propage les idées de tempérance et
d'hygiène par l'instruction, par l'édu
cation.
Que l'on limite raisonnablement le
nombre des cabarets bière et des dé
bits de liqueurs, on ne s'en plaindrait
pas beaucoup.
Et, siies législateurs sont des philan
thropes sincères, qu'ils introduisent le
moyen le plus efficace indiqué par les
statistiques et la science celui de la
vente et de la rectification de l'alcool
par l'État.
Et cette affaire serait finie pour de
bon.
Mais qu'on ne harcèle pas tout
instant nos affaires, sous des prétextes
fallacieux.
Le droit de. licence comme le droit de
patente est injuste et condamné par l'é
conomie politique. Ils doivent être
payés avant même que l'on ait gagné
un sou. Un impôt, pour être juste, doit
être en rapport avec les bienfaits pro
curés par les services publics et avec
les moyens de l'imposé.
Un brasseur.
aux écoliers
S'adresser *u Bn eau du Journal.
r
Serait-il vrai que !a Société Sym-
phoniqucianciennesociétédes Chœurs)
serait en pleine liquidation et que sa
commission serait disposée céder
une société cléricale de notre ville
toutes les musiques, etc.
Nous esperons que pareille cession
ne se fera jamais sans que l'assem
blée générale ne soit au préalable
consultée. Nous n'avons pas sous les
veux le texte du règlement de la dite
société. N'est-ce pas l'assemblee
générale prononcer la dissolution
Dès lors, est-ce un canard, le bruit
qui court en ville
On nous fait savoir l'instant que la
démission annoncée de M. Fraeys com
me échevin des travaux publics est
retirée, grâce aux démarches pressantes
de MM. Henritje Iweins, René Bouquet
et Boone;cette nouvelle sera accueillie
avec plaisir par les cléricaux, qui ont
pu apprécier sa juste valeur l'activité
et les connaissances multiples du sosie
de notre aimable bourgmestre.
Du train dont marche la mise en état
du pavage de la Grand'Place, il faudra
des mois rien n'est encore fait du côté
du Nieuwwerk la rue de Dixmude
c'est la partie, où il y a le plus de fon
drières, occasionnées par la construc
tion de l'égout pour les personnes qui
doivent traverser en cet endroit la
Place, le passage n'est pas fort régalant
quand il pleut.
Un seul ouvrier pour cet ouvrage,
n'est-ce pas ridicule
La rapport, les plans et le devis du
Stanil pour la garde civique sont prêts,
d'après la déclaration de notre Maire,
depuis des mois si le tir n'est pas éta
bli cette année, c'est parce que notre
premier magistrat s'y est pris trop tard
pour demander le crédit nécessaire
sa construction maintenant que l'ar
mée a exprimé le désir de voir porter
la distance quatre cents mètres, il
faudra de nouvelles études, de là de
nouveaux retards.
En attendant, nos gardes devront,
pour s'exercer au tir, se rendre Bru
ges, le Stand de Roulers étant fermé
comme n'offrant pas assez de sécurité
pour les voisins.
L'éclairage dans la rue au Beurre
serait parfait, s'il y avait un réverbère
au coude de la rue, la maison du
libraire, M. Callewaert quand l'é
clairage de la Grand'Place au moyen
du bec Auer le choix du réverbère
est-il déjà fait, ou attendra-t-on de
nouveau l'hiver pour prendre une dé
cision? Le placement et le déplacement
des conduits devraient pouvoir se faire
en été obliger la direction du gaz
faire ce travail quand il pleut, gèle ou
neige est tout simplement de la folie.
Il serait désirable que la Grand'
Place fût éclairée par le nouvel éclai
rage pour la kermesse.
Il est grandement question de don
ner suite la proposition de M. Hen
ritje et de drainer le cimetière dont on
utiliserait les eaux.
Une grande usine eaux gazeuses
serait établie, où l'on trouverait, comme
en Allemagne, toutes les installations
nécessaires guérir toutes les maladies,
même celles reconnues incurables.
G est une idée très ingénieuse qui,
si elle se réalise,, constituera une attrac
tion déplus en cette ville,oùtant de tou
ristes peuvent admirer des monuments
en pleines ruines et des échafaudages,
précédant le9 travaux de quelques
années. Nous avons eu depuis long
temps ceux de la nouvelle poste, nous
avons maintenant ceux du Palais de
Justice quand leur disparition, thaï
is the question
Nous lisons dans Le Petit Bleu
du 25 Avril 1901
L'électorat de M. Surnaont, ministre du
travail
L'Association libérale d'Ypres vient de
demander la Cour d'Appel de Gand la
radiation de M. Surmont comme électeur
de la ville d'Ypres. El e se fondait sur le
texte de la loi portant que l'é.ecteur use J®
son droit d'électeur là ou il réside ordinaire
ment et réellement.