A nos Amis.
M. l'Echev in Fraeys.
II. Colaert Tête de Linotte
Politiciens
Chèvre-Chou listes.
Choses et autres.
dépensé le produit au lieu de le rem
ployer comme capital en fonds d Etat
de cette façon, et avec la partie dispo
nible de l'emprunt de 650,000 fr., il a
pu facilement présenter, chaque an-
Dée, le compte et le budget avec des
excédents notables et jeter ainsi de la
pondre aux yeux des contribuables.
Son successeur, M. Colaert, suit ab
solument le même système de gestion,
mais avec plus de légèreté et d'insou
ciance encore.
Nous sommes curieux de savoir, si
le fait d'employer les capitaux prove
nant de la vente de terrains payer
des dépenses pour travaux, a l'appro
bation de l'autorité supérieure ou bien
si nos édiles s'en passent
Quoi qu'il en soit, si les budgets de
la ville s'équilibrent, comme l'a décla
ré M. Colaert, c'est grâce surtout l'a
voir considérable en biens fonds que
l'administration libérale a laissé et
que nos maîtres actuels ont en gran
de partie déjà réalisé et dépensé. Ils
pourront probablement continuer leurs i
gaspillages sans devoir recourir de
nouveaux emprunts, aussi longtemps
qu'il y aura des propriétés vendre.
-umircrct».
Nous avons omis de relater dans
notre compte-rendu de la dernière
séance du Conseil communal les votes
de notre sympathique échevin des fi
nances, des travaux publics et de beau
coup d'autres choses encore.
Nous croyons faire plaisir nos lec
teurs on complétant aujourd'hui les
notes de notre reporter.
Voici donc
i) .M l'Echevin Fraeys
proteste contre l'urgence de
mandée par le bourgmestre.
Il n'a pas eu le temps d'exa
miner cette affaire qui rentre
dans ses attributions. Il con
fesse que depuis un mois il
parcourt nuit et jour la pro
vince pour recommander
ses collègues du conseil pro
vincial et tous les curés du
diocèse la candidature de
son frère la présidence du
tribunal de Bruges. Finale
ment M. Fraeys s'abstient.
Oh ma tête
Construction
de trottoirs dans
la rue de Cassel.
2) Adjudication
de bordures pour
le square de la
gare.
3J Fourniture de
réverbères pnur le
Marché au Bétail.
2) M. l'Echevin Fraeys
désire vivement voir exécu
ter ce travail qui aurait dû
être fait depuis longtemps,
mais il ne peut approuver
l'adjudication parce qu'il
prévoit une nouvelle baisse
sur les matériaux de con
struction. Au surplus, cette
affaire, qui rentre dans ses
ilWributions, lui paraît mal
étudiée, et puis, la caisse
communale ne pourra faire
face toutes ces dépenses
En conséquence, M. Fraeys
s'abstient.
3) M. l'Echevin Fraeys
déclare n'y voit pas très
clair. (M. Iweins en rougit
d'aise,). Il ne peut voter pour
parce qu'il n'est pas partisan
de la diffusion des lumières
(on s'en doutait bien un peuj
et il ne peut voler contre,
parce qu'en somme c'est
toujours de l'ouvrage des
ouvriers. (Textuel). Au sur
plus, ajoute-l-i! piteuse
ment, je n'ai pas eu le temps
d'examiner cette affaire, qui
rentre dans mes attributions,
ayant été appelé tout técem-
ment par Monseigneur de
Bruges collecter pour les
petits chinois, pour le De
nier de S1 Pierre, pour les
RR. PP. Jésuites persécutés
en Espagne et d'innombra
bles autres bonnes œuvres
'Marques d'assentiment)
4M l'Echevin Fraeys
d'un égout dans la s'abstient II ne peut voter
4) Construction
rue S1 Jacques.
contre, parce que la con
struction de l'égout aura
pour conséquence d'assécher
la cave de son excellent ami
M. Eug Struye, laquelle
il fait de fréquentes visites,
f.M. D'Huvettere se lèche les
babines) mais il ne peut vo
ter pouiparce qu'il estime
qu'il y a déjà suffisamment
d'egouts Ypres et que ça
n'en finit pas Sic)
3j Ecole moven- 5) M l'Echevin Fraeys
ne compte" de s'abstient en sa qualité de
1900. membre de la Commission
administrative de cet éta
blissement.
6) M. l'Echevin Fraeys
s'abstient pour les mêmes
motifs qu'il a énoncés dans
la précédente séance.
1) Budget de 7 M. l'Echevin Fraeys
réalise S1 Martin s'abstient en sa qualité de
pour 1901. trésorier de la fabrique d'é
glise de S1 Martin.
8) Compte de 8) M le Bourgmestre
l'église S'Jacques évite son sympathique
p ur 1900.-Bud- Echeviu l'obligation des'ab-
get de l'église S1 stenir, en faisant ajournerces
Jacquespourl901 deux affaires.
9) Hospices 9) M. l'Echevin Fraeys
vente de sapins s'abstient en sa qualité d'ad-
coupés. ministrateur des Hospices.
10) Location 10) M. l'Echevin Fraeys
d'immeubles dulcroit devoir s'abstenir parce
Bureau de
faisance.
Bien-
12) Transforma
tion des trottoirs
et plantations
dans la rue de
Lille.
\3) Nomination
d'uneCommission
pour la fête com
munale.
6) Participation
des pompiers au
festival d'Alost.
qu'il ne peut apprécier pu
bliquement les actes de son
beau-fière. président du Bu
reau de Bienfaisance.
11) Pensions 11) M l'Echevin Fraeys
ouvrières subsi- s'abstient parce qu'il u'a pas
des de la ville, encore eu le temps d'étudier
cette affaire, qui revient de-
jvant le Conseil pour la 4me
fois. Les loisirs de l'honora-
rable Echevin ont été absor
bés par fétude et l'examen
microscopique d'un produit
qui est destine la fois ré
volutionner le monde de la
photographie dans lequel M.
Fraeys jouit, paraît-il^ d'une
grande notoriété, et
guérir les calvities précoces.
(M. D'Huvettere rit comme
une petite folle).
12) M. Fraeys attaque vi
vement ce projet qui doit
coûtera la ville 26,700fr.,
sans les centimes et les im
prévus. D'après lui. la situa
tion des finances de la ville
ne permet pas une aussi
grosse dépense somptuaire
(Il a peut-être raison une fois
en passant) Mais il n'ose
voter contre, parce qu'il
craint que la ville n'aura
plus jamais l'occasion qui se
présent»* aujourd'hui. (On se
demande quelle occasion,).
En conséquence. M. Fraeys,
pienant son courage deux
mains, se réfugie dans l'ab
stention, la grande indi
gnation de M bouquet qui,
seul, vote contre.
13) M. l'Echevin Fraeys
s'abstient mais il se laisse
faire une douce violence et
accepte la présidence ('en
core une) de la Commission.
Ce qui fait dire un quidam au sor
tir do la séance Tout de même, ce
pauvre MFraeys est chargé comme un...
L'avocat Colaert, bourgmestre de la
ville d'Y près et législateur par la
grâce des curés est l'être le plus
étourdi sous le soleil.
Il émet avec aplomb les affirmations
les plus notoirement fausses.
Dimanche, 28 Avril dernier, au mee
ting des cabaretiers, il a avocassé,
tourné autour du pot rut la plupart
des points essentiels l'ordre du jour.
Il a été précis sur un point il a af
firmé que Je monopole de Valcool en Suisse
était un fiasco.
Cela a surpris et étonné les person
nes présentes, quelque peu au courant
de la question.
Pour couper les ailes ce canard,
nous avons voulu produire des données
certaines et nous nous sommes adressés
une autorité absolument indiscuta
ble. Or, voici ce qui nous a été dit
Le monopole en Suisse fonctionne
b depuis dix ans l'entière satisfaction
des Chambres. La consommation a
été diminuée d'environ 25 tout
l'alcool consommé est de bonne qua-
s lité.
b Cette réduction a eu pour consé-
b quence une augmentation de la con-
sommation du vin et de la bière. L'ai-
b cool dénaturé, destiné aux usages in-
b dustriels, a été exonéré complète-
b ment et s'est développé considérable-
b ment, ce qui a eu pour conséquence
de développer diverses industries.
b Le but était de réduire les ravages
b de l'alcoolisme. 10% du produit sont
employés combattre l'alcoolisme, le
reste est employé indemniser les
b communes de leurs octrois suppri-
b més.
b Finalement l'affaire est satisfai-
b santé.
b Le but financier n'a jamais été en-
visagé.
s L'abrogation du monopole n'est
pas proposée, c'est donc une preuve
b que celui-ci est bon
Voilà ce que tonte la presse, tout le
monde savait, sauf M. Colaert, notre
représentant et bourgmestre.
C'est la néfaste conséquence de l'édu-
catioc et de la politique cléricales.
Monsieur Colaert ne doit savoir qu 'u
ne chose servir la boutique cléricale.
Le Journal d'Ypres expectore sa bile
effet du renouveau probablement,
mais plus sûrement l'approche d un
premier anniversaire qui lui donne sur
les nerfs. Car chez nos adversaires, la
vengeance et la rancune sont pain bé
nit Le 27 Mai 1900 fut pour nous un
réveil l'espérance, un jour de deuil
et de tristesse pour les soldats de
la cause cléricale. Dès lors, vous
comprenezTous les moyens
sont bons.
En séance du 30 Avril. M. Nolf a*
voté la proposition de M. Vandervelde
qui demandait la Chambre de ne pas
siéger le lr Mai. Le leader socialiste
comptait sur la courtoisie de ses collè
gues et faisait remarquer que les socia
listes. pour faire plaisir la Gauche et
la Droite, ne se sont pas opposés
supprimer les séances de la Chambre
le Mardi-Gras et les jours de Te Deum.
La proposition Vandervelde, combat
tue par le gouvernement, a été rejetée
par 48 voix contre 41 et 2 abstentions.
Le relevé des votes émis accuse l'ab
sence de MM. Van Merris et Colaert. Il
paraît, le Journal d'Ypres l'affirme, que
M. Colaert était présent cette séance.
Nous aurions mauvaise grâce mettre
en doute cette affirmation, mais nous
ferons cependant observer que le résu
mé que nous donnons des travaux de la
Chambre est extrait de la publication
officielle Le compte-rendu analytique.
Le vote émis en cette circonstance
par notre sympathique représentant,
M. Ernest Nolf, n'a pas l'heur de plaire
au Journal d'Ypres, qui le dénonce com
me ayant au parlement une attitude
chèvre-choutiste, y jouant une politi
que louche, double face, et un rôle
ambigu. Nous voudrions bien savoir
en quoi. Un mot d'explication trouve
rait ici sa place.
Que la présence de M. Nolf la
Chambre empêche le sommeil du
Journal d'Ypres, personne n'oserait le
contredire mais qu'il y joue le rôle
que lui attribue cette feuille cléricale,
pas un seul homme de bonne foi ne
saurait le soutenir. L'appréciation in
téressée du Journal d'Ypres est, du res
te. tellement inepte que nous ne la
relevons que pour mieux faire ressortir
une fois de plus la différence qui existe
entre l'attitude franche, nette et caté
gorique de notre sénateur, M. Vital
De Ridder, et de notre représentant,
M. Ernest Nolf, et la politique chèvre-
choutiste et jésuitique des sénateurs et
représentants cléricaux.
Le Journal d'Ypres eût mieux fait de
se taire. Nous n'aurions pas dû lui
rappeler un exemple tout récent de
cette politique louche, double face,
de ce rôle ambigu dans lequel se com
plaisent set amis législateurs Derniè
rement encore, lors des réunions orga
nisées par les brasseurs et les cabare
tiers de l'arrondissement pourprotester
contre les projets de loi de Smet de
Naeyer et Maenhaut, il nous a été don
né de constater chez M. Colaert, ces
longues tirades boursouflées, faites de
phraséologie, tournant toujours autour
du pot et ne disant rien qui puisse le
compromettre, parlant pour dire quel
que chose mais conservant toujours
l'attitude inhérente aux 'élèves des
RR. l'P. Jésuites. MM. Iweins d'Eeck-
houtte et Cantillon s'étaient fait excu
ser de ne pouvoir se déranger. MM.
Surmont et Van Merris avaient trou
vé plus facile de rester l'un Bruxel
les et l'autre Poperinghe ils avaient
même poussé le mépris do leurs élec
teurs jusqu'à commettre la grossièreté
de ne pas répondre aux invitations qui
leur avaient été adressées. MM. De
Ridder et Nolf, eux, ont répondu l'ap
pel,et ontprislàcommepartout ailleurs
une attitude correcte, loyale, franche
et catégorique l'encontre de tous
leurs collègues cléricaux, ils ont pris
vis-à-vis de leurs mandants Vengagement
formel de s'opposer aux projets de loi
de Smet de Naeyer et Maenhaut. Les
raisons qu ils ont émises ont été ap
prouvées par l'assemblée toute entière.
Où sont les politiciens chèvre-chou-
tistes
A nos lecteurs de le dire
Les bureaux de l'Hôtel de Ville ont
été fermés l'après-midi du 1 Mai Tout
comme les socialistes, les employés ont
eu cougé et ont pu fêter comme ils
l'enteudaient le jour choisi par les
ouvriers pour se réjouir.
En serait-on déjà, chez nos maîtres,
faire des mamours ceux qu ils ont
toujours considéré comme la lie de la
société
On arrive en pleine bonne saison
tout le monde se met au travail on
construit ferme il n'y a que la ville,
devant faire des économies la caisse
ayant été saignée blanc par les gas
pillages des années précédentes, qui
boude et qui remet l'année prochaine
tous les travaux de quelque importan
ce, lesquels comprennent le tir la
cible, l'arrangement de la place et des
abords de la Gare, le repavement de la
rue de Lille et l'élargissement des trot
toirs de la Grand'Place.
Promettre et ne pas réaliser est de
tradition chez les cléricaux.
On vient de monter le kiosque, c'est
très bien, mais, quand les concerts
Nous espérons que le Collège ne
se laissera pas, comme l'année passée,
tirer l'oreille pour n'avoir des con
certs qu'au mois de Juillet.
L'année passée, le voyage insensé du
corps de pompiers Namur justifiait
un peu .les rares concerts obtenus
mais, cette année, notre administra
tion, mieux inspirée, n'a pas voulu
commettre la folie de l'année passée,
quoiqu'elle ait eu l'occasion de la faire
propos de l'excursion projetée d'A
lost nous l'en félicitons.
Espérons que notre administration
se contentera cette année de la musi
que communale pour les concerts de la
Grand Place elle pourrait, dans l'in
térêt des oreilles délicates, engager la
phalange artistique de la Grande Fan
fare, qui désire probablement donner
une idée de ses progrès réalisés, se
faire entendre au Zaalhof, devenu la
citadelle cléricale.
Là, mieux que partout ailleurs, la
polka pour piston,devenue légendaire,
obtiendra un succès bœuf.
*-
Nous venons de lire, dans le Journal
d'Ypres, une critique sur les change
ments apportés aux remparts de la
porte de Menin.
Avant d'émettre notre appréciation,
nous voulons attendre l'achèvement
du travail, mais nous craignons cepen
dant que les personnes d'un certain
âge auront beaucoup de peine gravir
le nouveau chemin, beaucoup plus
raide que l'ancien, qui était en pente
douce.
Ce projet peut être beau, mais de
toute façon, il n'a pas dû être in
spiré par les pensionnaires du Naza
reth.
On nous annonce l'arrivée de la
Commission des Monuments serait-ce
vrai Elle serait chargée de prendre
une décision au sujet de la restauration
des Halles et de l'église de S1 Martin.
Tous les jours, des milliers de francs
figurent dans le Moniteur comme sub
vention pour des églises, qui n'ont au
cune valeur architecturale, alors que
nos beaux munuments tombent en
ruines.
N'est-ce pas scandaleux et n'est-ce
pas une preuve irréfutable de l'indo
lence et de l'inertie de nos maîtres
Que deviennent les promesses élec
torales
L'œuvre de la presse, fondée depuis
peu sons les auspices de la Jeune Garde
libérale, permet notre jeunesse dé
vouée de répandre hebdomadairement
dans notre arrondissement un grand
nombre de nos du Progrès et du Week'
blad.
C est surtout par la presse que le
peuple lait son éducation politique et
apprend aimer nos immortels princi
pes de Justice et de Liberté. C'est par
elle que nous propageons la Vérité.
G est elle qui doit inculquer chez les
masses le respect du Beau, du Juste et
du Vrai.
Notre devoir nous, libéraux, est
tout tracé. Il importe que partout,
dans notre arrondissement, nos jour
naux soient distribués et mis la dis
position de tout un chacun. C'est pour
quoi nous engageons tous nos amis
déposer dans les boîtes ad hoc tous le*
n°- du Progrès et du Weekblad qu'il*
pourront recueillir.