Chroniquede la ville. Chambre des Représentants. LEÇONS PARTICULIÈRES société d1s1incÎens~poivipiers A v I S. M. Nolf, député libéral d'Ypres. a prononcé pendant la discussion géné rale du budget de la justice un excel lent discours sur la façon dont a été exécuté l'important legs fait par M. Godtschalck aux Hospices civils d'Y pres. - Aux Cabaretiers. Les Facleurs des Postes. La loi sur les associations Les Yprois Alosl Café du Sultan, Grand Place, Ypres. DE BEUKELAER S VamllaSugrar Wafers Artistes brugeoîs. Enfin, un crédit de 7,500 fr. est al loué pour couvrir les frais des fêtes communales. La rédaction du programme est ar rêtée. La séance publique est levée 6.20 h. Séance du Mardi 25 Juin 1901 M. Nolf fait rapidement l'historique de la question. Il montre d'abord l'Etat usurpant au préjudice des enfante or phelins et abandonnés une somme de 700,000 fr. pour créer une école de réforme dont le testateur n'avait pas parlé. Ensuite, dit-il, depuis 1892 les Hospices n'ont rien fait pour réaliser le testament au contraire tout semble avoir été mis en œuvre pour en com promettre l'exécution. L'école ména gère telle que l'avait conçue le testa teur n'a pas été créée l'établissement qui a été élevé est une sorte de sanato rium pour filles et garçons M. Godtschalck, qui était un libre- penseur, avait demandé que l'école ménagère portât son nom or on l'a appelée: Ecole Saint-Antoine etc. etc. Nous publierons dans notre prochain numéro le magnifique discours de M. Nolf în-extenso d'après les annales par lementaires. Séance du Mercredi, 26 Juin. M. Janson a également pris partie M. le Ministre de la Justice sur la même question. Après une altercation assez vive, l'honorable député de la gauche ter mine en invitant M. le Ministre expli quer sur quoi il peut baser la réduc tion de la libéralité dont il s'agit. Nous publierons également în-exten- so le discours de M. Janson. La section centrale de la Chambre des représentants sx la pro position de M. Hoyois, tendante abo lir le di*oit de licence. M. Warocqué a déposé une proposi tion de loi ayant pour objet l'améliora tion de la situation des facteurs des postes. L'honorable représentant propose de fixer le traitement des facteurs locaux comme suit Facteurs delecatég. de 1,300 1,600 fr. 2° de 1,200 1,500 fr. 3" - de 1,100 1,400 fr. Et pour les facteurs ruraux Facteurs de l"catég. de 1,000 1,200 fr. 2° de 1.000 1,100 fr. 3' de 950 1,050 fr. Le salaire des facteurs surnuméraires serait fixé respectivement pour les trois catégories fr. 3, 2-75 et 2 50. Le travail des facteurs serait réglé de façon leur laisser un repos jour nalier et ininterrompu de dix heures. a été votée par le Sénat français, dans la nuit du Samedi 22 au Dimanche 23 Juin, par 173 voix contre 99. C'est notre pauvre Belgique, déjà si malheureuse au point de vue clérical, qui eu pâtira Nû3 lecteurs se rappelleront peut- être qu'au cours d'une (le ses dernières séances, notre Conseil communal avait décidé que la musique des pompiers dite harmonie communale ne participerait pasauxgrrrrrrrrrrrrandes fêtes qui auront lieu Alost le 30 de ce mois et qu'un détachement seulement du corps des pompiers serait autorisé s'y rendre. Cette décision dictée par le bon sens et la raison avait générale ment été approuvée en ville. On louait fort nos maîtres de s'être montrés pré voyants une fois n'est pas coutume Il parait que cette approbation quasi unanime donnée leur sage dé cision a exaspéré nos édiles car. s'il faut croire ce qui se raconte dans les lieux publics, tout serait changé. Nous nous sommes renseignés aux meilleures sources, chez un conseiller même, et l'un d'eux, un démocrate cela va sans dire nous a donné des détails tellement précis que nous avons pu reconstituer la mémorable séance au cours de laquelle s'est opérée la volte-face qui fait le sujet de toutes les conversations en ville depuis une quin zaine de jours. Voici cet intéressant document Sont présents MM. Colaert, Bergh- man, Fraeys, Struye, Boone, Begerem, Fiers, Decaestecker, Vandenboogaerde, Vanderghote, D'Huvettere, Vanden- peereboom, Bouquet. Les honorables sont réunis dans la salle bleue. Un policier se promène dans le corridor. Avant l'ouverture de la séance, des conversations particulières s'engagent entre les membres. M. Begerem M Fiers. Zegt keer, Henri Hoe is dat nu afgeloopen met die affaire van de kasseileggers der stad dâ je gij zes maanden lang ge- bruikt hebt Hé je daaraan nog wat dobbels kunnen verdieneu M. Fiersvexé. Als je niet en weet, je gaat nie voorts vertellen in de Concorde Vat je t, René La conversation ne continue pas. M. Boone M. Begerem. Dites donc, René, vous avez rudement de la chance, vous, d'être en si bons termes avec M. Colaert. M. Begerem. Vous dites M. Boone. Je m'explique. Colaert va faire diminuer la hauteur et doubler la largeur des trottoirs de la rue de Lille. M. Begerem Qu'est-ce que cela peut bien me faire MBoone. C'est que, voyez-vous, mon cher, il y a dans la vie des peu ples comme dans celle des individus, des circonstances où l'on est tellement ému que La conversation continue. M. le Bourgmestre M. Bouquet. Dites donc, Remi, est ce que vous ne voudriez pas m'interpeller au sujet des déballages de vos voisins dans la rue de Lille Je reçois des plaintes continuel lement et je ne peux rien dire Baus qui est de nos amis et qui se fâcherait tout rouge s'il devait se conformer au règlement communal comme tout 1® monde. M. D'Huvettere. Remi, opgepast, wéê M. Bouquettrès dign9. J'en par lerai d'abord mes amis, M. le Bourg mestre. Mle Bourgmestre M. Decaestecker somnolent. Ne pourriez vous m'in terpeller sur la questiou du tram de Bailleul, pour me donner l'occasion de faire une déclaration qui n'est pas pré cisément de nature plaire aux Yprois ce dont je me fiche pas mal d'ail leurs mais qui fera grand plaisir nos amis de Poperinghe, auxquels je tiens énormément Il prend le bras de M. Decaestecker et ils se promènent en causant. M. Fraeys M. Struye. Est-ce que vous dînez demain chez M. Struye. Oui, mon cher M. Fraeys. - Et après-demain, chez... M Struye Oui, mon cher M. Fraeys. Et Mercredi, chez. M. Struye. Oui, mon cher M. Fraeys. Et Jeudi chez... M. Struye Oui, mon cher M. Fraeys. Et Vendredi, chez... M. Struye. Oh Ernest Un Ven dredi et un treize V pensez-vous M Fraeysse frappant la poitrine. C'est vrai pardonnez-moi, mon père M. Struye. Je vous pardonne, mon enfant, comme le Christ a pardonné sur la croix. M. Fraeys se retire tout penaud. M. Vanderghote. M. le Bourgmes tre, je vous ferai remarquer que nous sommes eu nombre et moins que vous n'ayez des raisons spéciales pour atten dre, je pense qu'il conviendrait d'ou vrir la séance Le public attend peut- être et mon patron m'attend aussi M. le Bourgmestre. C'est vrai, Mes sieurs La séance est ouverte. Je vous ai spécialement convoqués pour nous tirer tous ensemble du mauvais pas que nous avons fait dans notre dernière séance. Vous vous rappellerez peut-être, Messieurs, que nous avons refusé d'en voyer tout notre corp3 de pompiers Alost le 30 Juin prochain. Nous avions pour cela, n'est-ce pas, d'excellentes raisons. Nous ne voulions pas gaspiller l'argent de3 contribuables, nous ne voulions pas que la ville soit complète ment dégarnie en cas d'incendie et en fin nou3 ne voulions pas avoir l'air d'encourager la sotte gloriole du com mandant des pompiers. M. Ch. Baus est un très brave garçon, mais il faut bien reconnaître d'un autre côté qu il est aussi un grand enfant et pousse un peu loin l'amour du panache. Rappe lez-vous ce sot voyage Namur M Fraeys. C'est évident, il n'y a pas de doute M. le Bourgmestre. Nous avions donc décidé l'envoi d'un détache ment de 40 hommes seulement. Et quant la musique des pompiers, nous avions décidé qu'elle nous donnerait ce jour-là un concert Ypres. Oui, mais voilà que ces messieurs d'Alost sont fort mécontents. Il paraît qu'il y a quelques années, M. le baron Surmont, alors votre bourgmestre et le mien M. Bouquet. Encore une fois lui Tous les démocrates ensemble Tou jours lui M. le Bourgmestre. avait pro mis que le corps des pompiers, au grand complet, musique comprise, iraient Alost la première réquisition de nos amis de là-bas. M. Fraeys s'est rendu Bruxelles pour parler de cela M. Surmont. N'est-ce pas, M. Fraeys M. Fraeys. C'est évident, il n'y a pas de doute. M. le Bourgmestre. Et M. le minis tre a dit qu'il fallait absolument aller Alost. M. Fraeys. C'est évident, il n'y a pas de doute. M. le Bourgmestre. Alors, nous avons pensé, Messieurs, qu'il fallait convoquer toutes les girouettes de la ville, pardon, les membres du Conseil pour examiner nouveau cette affaire. M. DecaesteckerQuel est l'avis du Collège M. Bouquet. 1k had wel e zeid dat e zoo zou gaan Die commandant kunt de burgemeester draaien lik een hand- schoe M. le Bourgmestre. Le Collège n'a pas d'avis émettre, il vous laisse libres. M. D'Huvettere. Je proteste contre le mot girouette dont M. le Bourgmes tre s'est servi tout l'heure. Cela est injurieux pour les mandataires com munaux. (M. D'Huvettere prend un air tragique). M. Bouquet Alla, alla, notaris, je moet je met kwaad maken. De burge meester en heet dat voor joun niet e zeid. M. D!Huvettere. Je demande que ce mot soit retiré. M. le Bourgmestre. Pas de collo ques, s. v. p., Messieurs, nous n'en fi nirions pas. Il est déjà 7 heures et j'ai du monde dîner ce soir. M. D'Huvettere. Tiens, nous n'en sommes pas Alors, votons Tous ensemble. Aux voix, aux voix M. Fiers, se réveillant. Wuk ha- pert er M. Vandenboogaerdetimidement. Quel est l'avis des musiciens. M. Fraeysvivement. Les musi ciens n'ont rien voir là-dedans C'est la commission qui décide. D'ailleurs, les musicienssontpayés et ils n'ont qu'à marcher Je. voudrais bien voir qu'un seul d'entre eux protestât Ou vote au scrutin secret. Le Conseil décide l'unanimité que le corps des pompiers, au grand com plet, musique comprise, se rendra Alost. Stupéfaction générale. M. D'Huvettere. Et s'il brûle M. le Bourgmestre. Messieurs, c'est vous qui l'aurez voulu. M. Bouquetgoguenard. Et vous aussi, M. le Bourgmestre. M. le Bourgmestre. Oui, nous tous. M. D'Huvettere. Tas de girouettes, va M. Begeremhilare et mâchonnant un bout de cigare. - Girouette vous- même. M. D'Huvettere. C'est vrai. Mea culpa. Tas de girouettes tout de même M. le Bourgmestre. Messieurs, la séance est levée. Les conseillers se forment par grou pes et quittent 1 hôtel communal en devisant. Les uns, les plus pressés, s'en vont la Conciergerie les autres, au Cercle. Un seul, pour faire preuve d'indépendance, s'en va au Boc racon ter les détails de la séance que nous venons de résumer. Pour la première fois en cette ville, Lundi et Mardi prochain, chaque fois 8 1 2 heures du soir, soirée extraor dinaire par le célèbre indien itreo. Venez voir,c'est très curieux et amu sant. Entrée libre. aux écoliers. S'adresser au Bureau du Journal. L'Harmonie de la Société se rendra Dixmude, le Dimanche 7 Juillet 1901, pour participer l'inauguration du drapeau de la Jeune Garde libérale. Départ d'Ypres, 11 h. 57 Arrivée Dixmude, 2 h. 6 Départ de Dixmude, 6 h. 31 Arrivée Ypres, 8 h. 31 Prix des Coupons 2e classe 2-50 fr. 3e classe 1-50 fr. Les membres qui désirent prendre part cette excursion sont priés de se faire inscrire au local de la Société, les jours de répétition. La liste de sous cription sera définitivement close le Vendredi 5 Juillet 1901. N.B. Les coupons seront remis aux excursionnistes le Samedi 6 Juil let, au Café du Commerce, rue des Chiens, partir de 8 heures du soir. i. Chocolaté Wafers Touring Club Wafers M. Sander Pierron, le littérateur bien connu, consacre au beau livre de M. Médard Verkest une intéressante notice parue dans le supplément litté raire de H Indépendance belge de Dimanche 23 Juin. Les nombreux amis que M. Médard Verkest compte en notre ville la liront avec plaisir. La voici Sous le titre de Stuclien over brugsche Kunstenaars (1), M. Médard Verkest vient de publier une série d'articles sur des peintres et sculpteurs de Bruges. Parmi les sept artistes qui figurent dans cette galerie, un seul, Alex andre Hannotiau, n'est pas Brugeois de nais sance, mais il est celui qui, incontestablement, a rendu avec le plus de vérité, le plus d'élo quence et aussi avec le plus de compréhension, les coins, les rues et les gens de la Venise du Nord. Les six autres, les peintres Edmond Van Hove, Karel Rousseau, Fiori Van Acker, Emiel Verbrugge, et les statuaires Hendrik et Gustaaf Pickery ne se sont guère efforcés de suggérer l'atmosphère, l'intimité et la physionomie par ticulière de la vieille cité. Leur talent est éclectique et pas un ne célèbre spécialement la ville où il est né. Ce qui ne veut pas dire que ce talent soit peu remarquable. La notoriété du père Pickery n'est pas seulement nationale. On sait qu'au Salon de Bruxelles de 1863, il disputa, avec son groupe Faune et Enfant, la médaille d'honneur'à Car- peaux, qui l'obtint finalement avec son Ugolin. Son fils Gustaaf a fait des bustes superbes, où on reconnaît l'heureuse influence paternelle. Karel Rousseau a acquis sa réputation en en voyant, depuis environ quinze ans, nos expo sitions officielles des intérieurs flamands d'un charme délicat et d'une couleur charmante. Edmond Van Hove s'est fait connaître par des toiles religieuses au mysticisme voulu, mais empreintes d'une vie presque contemporaine et d'une facture très poussée. La réputation d'illustrateur dr. Florimond Van Acker est faite depuis longtemps. C'est un observateur minutieux, auquel rien n'échappe de la vie et de la forme des choses qu'il inter prète. Et ses tableaux, non moins que ses des sins, sont exécutés avec un profond souci de vérité et avec un sentiment poétique adéquat aux sujets choisis. Emiel Verbrugge, qui ob tint le premier second Grand-Prix de Rome en 1880, est peut-être le plus personnel de ces artistes, si l'on en excepte cependant Hanno tiau, dont l'éloge n'est plus faire et qui est un de ces peintres qu'on admire presque totale ment. Il a une touche puissante, un œil plein de clarté et la vie rayonne autour des êtres et des choses qu'il traduit en des toiles robustes de tons et vigoureuses de dessin. Ces sept études biographiques, analytiques et critiques sont écrites avec goût, en un style élégant et simple, parsemées d'images et de comparaisons qui aident évoquer le talent de ceux que l'écrivain portraicture et dont il nous dit les efforts, la volonté et l'idéal. C'est un livre charmant, qui fait honneur l'excellent écrivain flamand qu'est M. Médard Verkest et les illustrations nombreuses, hors texte et dans le texte, qui ornent ce livre sont tout fait belles et imprimées avec un soin trop rare chez nous pour qu on ne le signale pas. S. P- Hi Tougres. impr. A. Demarteau.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 2