Chambre des Représentants. Abolition des droits d'entrée sur les houblons belges en France et en Allemagne. Abolition du droit perçu l'entrée en Belgique sur les perches houblon. Réduction du prix de transport des perches. Pélilion d'habitants d'Assche, présentée le 1o Mai 1901. Kapporl ron. Le vote (les prêtres. Bou rse de Bruxelles s'empresse de lai faire fête et de lui dire Où il y a manger et boire pour trois, il y en aura pour quatre. Ce n'est pas l'avis de notre admira ble clergé. On assure, en eiiet, que l'épiscopat belge aurait décidé de n'accepter les congrégations françaises en Belgique qu'aux conditions suivantes 1. Défense de faire des quêtes 2. Défense d'ouvrir des établisse ments d'instruction 3. Défense d'ouvrir des chapelles publiques 4. Défense de faire les commerces que font déjà les couvents établis 5. Laisser l'exploitation des miracles aux congrégations belges existantes. Il est évident que si les couvents étrangers venaient leur tour drainer les capitaux belges, nos religieux au raient trop y perdre et nos pré voyants évêques ne poussent pas jus que là la charité chrétienne. Séance du Jeudi 8 Août 190t. fait, an nom de la Commitsion perma nente de l'Industrie (1), par M. Fe- Messieurs, Le Comice agricole d'Assche s'est, par pétition en date du 14 Mai 1901, adressé la Chambre des Représen tants pour obtenir la libre entrée des houblons belges dans les pays voisins, l'abolition du droit établi, l'entrée en Belgique, sur les perches houblon et, enfin, la réduction du prix de trans port de ces perches pur chemin de fer. Il serait désirable qu'il pût être fait droit aux demandes du Comice agri cole d'Assche. La culture du houblon en Belgique se trouve, en effet, placée dans des conditions particulièrement désavantageuses. Tandis que les houblons étrangers entrent en notre pays en franchise de droits-, les houblons belges sont gre- il.a Commission permanenle de l'Indus trie esi composée de MM. de Winter, prési dent, Beauduin, Brabant, Cartuyvels, Coore- man, Dallemagne, Duquesne, Ferou, llubin, Maenhaut, Trasenster, Van Langendonck, Verhaegen. les circonstances qui précipitèrent le dénoue ment. Guy de Dampierre, père d'une multi tude d'entants, essaya en bor. père de famil le de caser les siens du mieux qu'il pouvait. Un parti très brillant s'offrit pour une de ses filles, Philippine. Cette princesse fut fiancée au fils du roi d'Angleterre. A cette nouvelle, le roi de France prit l'épouvante. La situation était tendue entre la Franco et l'Angleterre, et Philippe le Bel craignit vi vement de voir la Flandre épouser la cause des Anglais II manda traîtreusement la jeune princesse la cour, sous prétexte de lui faire ses adieux, et la retint prisonnière au Louvre, où elle mourut que'ques années plus tard Guy de Dampierre, qui avait accompagné sa fille dans cette funeste visite, fut égale ment fait prisonnier, et pour donner un semblant de légalité cette arrestation, le roi produisit de fausses lettres destinées prouver que son vassal était coupable de fé lonie pour avoir conclu une alliance avec le roi d'Angleterre. La preuve de cette infamie ne tarda pas se faire, et le roi fut o1 ligé de relâcher le comte de Flandre. De retour dans ses États, Guy, loin de désirer la vengeance, s'efforça, au contraire, de garder la neutralité entre la France et l'Angleterre Cette politique n'eut d'autre résultat que d'attirer an prince toute espèce de désagréments Comme il avait lutter contre la ruse et l'intrigue de Philippe le Bal. il ne tarda pas se voir engagé dans un véritable impasse A bout de ressources. Guy se rapprocht enfi ouvertement de f'Angleterre. Il voyait fort hien que le but du roi tendait mamfesse- vé*, l'entrée en Allemagne, d'on droit de 14 Mark ou fr. 17.50 par 100 kilogrammes. A l'entrée en France, le droit est de 30 francs. L'inégalité est criante. Elle 1 est d'autant plus que l'Allemagne bénéfi cie déjà d'une supériorité naturelle qui lui assure peu près le monopole, même dans notre pays, de la fournitu re des houblons de qualité supérieure destinés la fabrication des bières fermentation basse. Une supériorité analogue existe au profit des houblons de Bourgogne Nos cultivateurs pourraient cepen dant exporter en Allemagne et en France des houblons de qualité et de prix moindres mais l'exportation est, en temps normal, rendue peu près impossible ou, tout au moins, renfer mée dans des limites fort étroites par les droits d'entrée exorbitants et véri tablement prohibitifs dont nous ve nons d'indiquer le montant. Malgré les conditions d'infériorité où elle se trouve placée, la culture du houblon belge s'est, dans ces dernières années, totalement améliorée. Au dire du président du Comice d'Assche, on pourrait même entrevoir le moment où le houblon belge disputerait au houblon allemand le monopole de la fabrication des bières fermentation basse mais il faudrait pour cela que les charges qui grèvent la culture fus sent allégées. Il faudrait notamment que les per ches houblon, dont le prix entre pour une si grande part dans les frais de la culture, fussent mises la disposition des cultivateurs un prix plus abor dable. Or, leur prix est surélevé la fois par le droit de douane et par les frais de transport. Il y a de longues années que des ré ductions de frais de transport ont été réclamées, et le Gouvernement a déjà concédé l'application aux perches houblon de la classe 4 du tarif au lieu de la classe 3. Mais cette mesure est insuffisante, et il semblerait nécessaire de soumettre ces transports au tarif 36, sous lequel sont rangés les maté riaux destinés aux usages agricoles. C'est ce que demandent les auteurs de la pétition. Voici, en regard l'un de l'autre,les prix de la 4me classe et ceux du tarif 36 4""cl. Tar.36. L)ist! de 25 kilom. fr. 2-00 1-50 p 1000 kgr. 50 3-00 2-00 100 4-50 3-00 150 5-00 3-50 200 5-50 4-00 La réduction précédemment accor dée pour le transport des perches a d'autant moins suffi apaiser les plain tes des cultivateurs que cette réduction s'est trouvée en partie neutralisée par l'iustitution d'un droit de douane. Les perches ont été imposées l'entrée en Belgique, par la lui du 12 Juillet 1895, raison de 1 franc par mètre cube. ment supplanter sa propre autorité et confisquera son profit exclusif cette admi nistration que patriciens et démocrates se disputaient réciproquement. Après avoir épuisé tous les moyens p cifiques, le comte se résolut la guerre, et conclut avec le roi Edouard une alliance contre la France. A la nouvelle de cette rupture définitive avec la couronne, Philippe le Bel déclara aussitôt la guerre. Tandis que les troupes royales s'avan çaient vers la frontière de la Flandre, les prélats de Reims et de Sentis arrivèrent Saint-Omer, porteurs d'une bulle d'excom munication contre le malheureux comte Ils se rendirent ensuite Arras, Tournai, Cambrai, et une foule immense s'amassa sur les places publiques pour en tendre la lecture de cet acte d'excommunication qui se terminait par ces mots terribles Soyez donc inter dit et frappé d'excommunication, vous et tous ceux qui persisteront vous soutenir.t« Philippe le Bel opéra avec rapidité. Il s'empara des villes frontières, Orchies, Douai, Béthune et investit bientôt Lille Guy de Dampierre, réfugié Gand, en voya en toute hâte des messagers son allié, le roi d'Angleterre, pour le prier d'exécuter le contrat conclu entre eux et de venir son secours ave un troupe armée. Ici encore, l'infortuné comte dut éprouver une cruelle désillusion. Le roi Edouard répondit au comte Nous avons entendu ce que vos chevaliers nous ont dit de votre part, nous 'eu- avons dit ce que nous pouvions faire présent, et nous avons grand chagrin le ne pouvoir faire pour le moment davantaije. A suivre. Le Comice agricole d Assche récla me la suppression de ce droit. Tel est l'exposé des demandes^ qui ont été soumises l'examen de la Com mission permanente de l'Industrie. La Commission estime qu il importe de les recommander toute la bien veillante attention de MM. les Minis tres des Finances, des Chemins de fer et des Affaires étrangères. Quelque faible que puisse être 1 es pérance de voir les nations qui nous avoisinent 6e départir prochainement de la politique protectionniste, il im porte que, lor6 de la négociation des nouveaux traités de commerce avec la France et avec l'Allemagne, le Gou vernement s'efforce d'obtenir 1 aboli tion, ou tout au moins une large ré duction des droits qui grèvent l'impor tation du houblon belge dans ces deux pays La pétition du Comice agricole d'Assche ne demande pas de protection en Belgique elle respecte donc abso lument les intérêts de la brasserie et ceux du public. Mais, moins que le houblon ne soit destiné payer des avantages concédés d'autres pro duits, il semble bien que l'on doive pouvoir obtenir en sa faveur, sinon la disparition, tout au moins un abaisse ment considérable des barrières que les pays voisins lui opposent. On ne saurait considérer comme normal un régime qui permet aux étrangers d'im porter chez nous en franchise de droits un produit frappé leurs frontières de fr. 17-50 et même de 30 francs de droits d'entrée D'autant plus que le houblon qu'ils importent chez nous est de qua lité supérieure et de valeur souvent trois ou quatre fois plus considérable que les produits que nous pouvons im porter chez eux. La Commission espère que le Gou vernement soumettra la Chambre des projets de traités qui donneront satis faction cette première partie de la pétition. En ce qui concerne l'abolition du droit de douane sur les perches et la réduction des frais de transport, la si tuation est plus simple, et il dépend exclusivement des pouvoirs publics belges de faire droit la pétition La chose paraît d'autant plus désirable que les perches constituent pour les cultivateurs de houblon un instrument de travail indispensable et, par lui- même, déjà fort coûteux. Sous l'action du droit de douane établi en 1895, le prix s'en est sensiblement élevé, ce qui se conçoit d'autant mieux que la Bel gique n'en produit qu'une quantité in suffisante et souvent de moindre qua lité que les perches importées de Hol lande et d'Allemagne. Le prix actuel des perches prêtes être mises en œuvre est, dans la région d'Assche, de fr. 0-80 fr. 1-20, soit, en moyenne, 1 franc. Il en faut au moins 2,500 par hectare. C'est une dépense de 2,500 francs Elle ne vaut guère que pour six ans. après quoi le bois est bon être brûlé. On calcule que les frais de transport, raison de fr. 0-15 0-20 par perche, et les droits de douane, raison de fr. 0-04 environ, entrent pour 500 ou 600 francs dans la dépense de 2,500 francs que représentent les 2,500 perches d'un hectare. On voit de quelle importance seraient les atténuations réclamées. Combien aussi elles seraient légiti mes Le houblon, qui incorpore une main d'œuvre considérable, n'est pas proté gé contre la concurrence étrangère mais ceux qui le cultivent ont sup porter un droit de douane sur les per ches qui constituent leur instrument de travail et qui ne représentent qu'une main d'œuvre insignifiante Comme toujours, la surélévation des prix dépasse le montant du droit. N'est il pas vraiment excessif de lais ser ainsi s'accumuler les inégalités dont les intérêts de nos cultivateurs de houblon ont souffrir L'abolition du droit d'entrée sur les perches est donc hautement souhaita ble. La Commission n'ignore pas que ce droit a été établi pour favoriser le dé veloppement des sapinières et elle ad met que le Gouvernement et les Cham bres auront assurer, autant que pos sible, la conciliation des deux intérêts en présence. Toutefois, il semble bien que le développement de nos sapinières dépende moins du maintien du droit d'entrée sur les perches que de la mul tiplication des voies de communication par ter et par eau qui doivent rappro cher la Campine et l'Ardenne du reste du pays. Et il faut ajouter que l'appli cation du tarif 36 réclamé par les cul tivateurs de houblon pour le transport des perches, constituerait aussi,*pnur les sapinières belges, un avantage qui compenserait largement l'effet de l'a bolition du droit d'entrée. Or, cette application du tarif n° 36 au transport des perches houblon pa raît tout fait justifiée II s'agit en effet d'un produit destiné l'exploita tion agricole, et c'est pour ce genre de produits que le tarif 36 a été créé. Des demandes analogues celle du Comice agricole d'Assche ont été formulées ce sujet, notamment par les cultiva teurs de Poperinghe, et l'honorable M. Nolf les a récemment défendues de vant la Chambre. Dût il en résulter pour le Trésor un sacrifice qui, dans tous les cas, ne se rait pas considérable, que pareil sacri fice serait pleinement justifié. L'exploitation des chemins de fer par l'Etat a, notamment, cet avantage de permettre des réductions sur les prix de transport, lorsqu'un intérêt gé néral réclame ces réductions. 11 semble bien que tel soit le cas qui nous occupe. Une industrie agricole importante souffre d'un régime qu'il ne dépend pas entièrement des pouvoirs publics belges de modifier. L'Adminis tration des chemins de fer peut, dans une certaine mesure, atténuer la crise traversée par cette industrie. Rien n'est plus conforme l'intérêt public que de voir intervenir l'Etat chemins de fer pour atténuer le mal que l'Etat douane n'est pas par venu conjurer. Les considérations qui précèdent au torisent votre Commission de l'Indus trie proposer la Chambre d'ordon ner le renvoi de la pétition du Comice agricole d'Assche Messieurs les Mi nistres des Finances, des Chemins de fer et des Affaires étrangères et de sol liciter de leur bienveillante attention une solution aussi prompte que possi ble des questions soulevées par les pé titionnaires. Le Rapporteur, Le Président Emile FERON Jean de WINTER. Sur la proposition de M. Prot, an cien capitaine, chevalier de la Légion d'honneur, le conseil d'arrondissement de Joigny (Yonne) a rendu l'unani mité le vote suivant Considérant que les prêtresles moi nes 'le tous ordres et les frères dits de la Doctrine chrétienne, ont prononcé des vœux de chasteté Que par la nature même de ces vœux, ils ne remplissent pas dans la société les devoirs assignés chaque citoyen Qu'ils ne contribuent en aucune fa çon la grandeur et la prospérité du pays Qu'en outre ces moines, ces frères prononcent des vœux d'obéissance ab solue par lesquels ils sacrifient complè tement leur volonté individuelle celle du supérieur de leur ordre Qu'ils ne peuvent donc être considé rés comme des citoyens libres Emet le vœu que le droit de vote leur soit retiré. Réformedu Dimanche 25 Août 1901). DU 4 SEPTEMBRE 1901. De notre correspondant spécial On est toujours très animé au terme. Une certaine lassitude s'est cependant manifestée sur différents groupes, et notamment sur le groupe espagnol'. L'Extérieure résiste 71 1/8 et la Sa- ragosse revient 250 1/2. En Métro politain 607 et en Parisienne 278 on est toujours bien disposé. Le comp tant a meilleure tendance également et les transactions sont en tous cas plus importantes Notre rente gagne une légère fraction 98,70 et 98,90. Nos valeurs de crédit attirent quantité d'a cheteurs. L'attention se porte particu lièrement sur la Compagnie Nationale financière qui monte d'un nouvel échelon 143 1/2. L'Outremer est éga lement bien travaillée et se renseigne 342 et 84 50. Les titres de railways sont calmes. Le Chemin du Congo ins crit quelques cours empreints de fer- r

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 2