Avis important. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement BATAILLE DE COURTRAI Dimanche, 22 Septembre 1901. 61e année. l'union fait la force. i*araissun! fr iPhnattrite. Vires acquiut eindo. Révision des listes électorales. ÉCOLE MOYENNE DE L'ÉTAT"1 A Y P R ES. Année scolaire 1901-1902. jes cours seront re pris le MARDI -A 1 SEPTKMBRE, 8 heures. Des élèves sont ad mis l'école partir «le l'âge «le six ans. Ijes nouveaux élèves doivent se taire inscri re eliey. A. BUSSERS, rue de la Bouche, 5. Ecole moyenne de l'Etat LA SIGNIFICATION HISTORIQUE .8, PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs. pr l.a province Par an 4 fr. 50 Les listes électorales destinées être mises en vigueur partir du 1er Mai 1902, ont été arrêtées provisoire ment le'31 Août et mises la disposi tion des intéressés dès le 3 Septembre suivant. Des exemplaires de' ces listes sont péposées l'inspection du public 1° A l'Hôtel de Ville (secrétariat) 2" Au local de l'Association libérale (Au Saumon). Nous engageons instamment les libé raux s'assurer PERSONNELLE MENT si leurs noms figurent réguliè rement aux listes en question et si elles leur attribuent le nombre de votes aux quels ils ont droit. Nous ies engageons également si gnaler d'urgence l'ASSOCIATION LIBÉRALE les irrégularités ou les inexactitudes qu'ils découvriraient, celle-ci se chargeant gratuitement d'en poursuivre le redressement. Ces listes doivent être utilisées pour. Tés élections si importantes qui auront lieu en Mai 1902 pour la CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS et elles ont été dressées d'après les renseignements résultant du dernier recensement dé cennal nos amis apprécieront l'inté rêt capital qu'ils ont en vérifier l'exactitude. Les demandes en inscription ou en augmentation de votes doivent être in troduites avant le 31 OCTOBRE PRO CHAIN. Il conviendrait donc que tou tes les erreurs ou omissions soient si gnalées l'ASSOCIATION LIBÉRALE avant le 30 Septembre 1901. On s'abonne au bureau du journal, kuece Dixmude. 53, \pres. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. «1 Feuilleton du Progrès. Les bureaux de l'Association sont ouverts tous les jours de 9 h. midi et de 2 4 h. et les Dimanches de 9 h midi. LE DIRECTEUR, (Pendant les vacancesrue du Sémi naire, 2.) Approuvé Le Secrétaire, Le Bourgmestre, M GORRISSEN, R. COLAERT. A Y PRES. L'école moyenne se compose d'une section préparatoire et d'une section moyenne. La section préparatoire comprend six années d'études dans lesquelles on 'enseigne: la religion, le flamand, le français, l'écriture, le calcul et le sys- de la (11 Juillet 1302) par G. DES MARFZ. Extrait de la Revue de Belgique. (Suite Le long exposé des luttes sociales, que nous venons de faire, montre déjà suffisam- îne it qu'il serait impossible de voir plus longtemps dans la bataille de 1302 la ren contre de deux races, de deux nationalités. Replacée dans son cadre, la journée de Courtrai apparaît dans toute sa vérité. La discorde eutre patriciens et plébéiens, qui éclate en lutte ouverte dès 1225, n'en est que la préparation lointaine lente et gra duelle. Le conflit social grossit sans cesse, la foule devient d'année en année plus hou leuse jusqu'au moment où les patriciens, naufragés dans cette mer populaire, jettent vers la France un cri désespère et accueil lent avec enthousiasme la venue de Philippe le Bel. D'ailleurs comment faire entrer en ligne de compte la race ou la langue dans un pays où ni la race ni la langue ne constituaient des éléments de nationalité! La dynastie des Dampierre était même d'origine française sans que personne songeât jamais lui en faire un grief ou qu'elle-même jugeât im possible de s'allier des sujets dont une partie parlait une langue qu'elle ne compre nait pas Car ne l'oublions pas. le comté de (1) Cet avis est alliclié et été envoyé dans les communes de notre arrondissement. Flandre comprenait deux populations qui parlaient deux langues distinctes: une partie flamande au nord, une partie française au sud, et c'est un fait significatif que ceux de Lille, Douai et Orchies n'ont pas défendu le drapeau du Lion avec moins d'énergie que leurs frères de langue flamande de Gand et de Bruges. Quand Fouquard de Merle, qui commandait la place de Don i, réunit les ha bitants de la commune en a r: grand meeting pour leur demander quel parti ils désiraient embrasser, celui du comte ou celui du roi, tous s'écrièrent d'une même voix et en fran çais: Tous Flamands, tous Flamands nous a sommes Par Dieu, Fouquard, n'en parlez pas, car tous nous sommes et serons Fla mands s Aussi, quand nous promenons le regard sur cette armée flamande massée dans la plaine de Groeninghe, sa composition elle- même nous révèle ses pr éoccupatious soci ales. Ce sont des artisans qui sont là avec leurs doyens, chacun sous sa bannière, et l'humble extraction des combattants indique déjà la cause pour laquelle ils vont mourir. Parmi eux nul cavalier, si ce n'est le fils de Guy de Dampierre, les exécuteurs du pacte conclu entre le comte et son peuple. Les pa triciens, les riches bourgeois, sont tous ab sents, et ils le sont, sans qu'on puisse leur reprocher un manque de patriotisme ou les considérer comme traîtres leur patrie II ne s'agissait pas en effet de défendre une patrie, mais desavoir enfin qui allait domi ner, le patriciat ou la plèbe. Comme le débat se déroulait sur le terrain social et économique, voilà pourquoi aussi le plat pays reste spectateur impassible de la lutte. A part une troupe de paysans du Franc qui vivaient dans la sphère d'action immé diate de Bruges, la ville seule était repré sentée sur le champ de Groeninghe. Or, s'il tème métrique, l'histoire et la géogra phie, des notions de sciences naturel les et, d'hygiène, les éléments du des sin, la gymnastique et léchant. Le flamand et le français sont donc enseignés de pair dès la première an née d'études. Pour être admis dans cette section, aucune connaissance n'est exigée il suffit que l'élève ait six ans accomplis, une dispense d'âge peut être accordée dans des cas spéciaux. La section moyenne comprend trois années d'études dans lesquelles on en-' seigne la religion, le flamand, le fran çais, ^'allemand, l'histoire et la géogra phie, l'arithmétique, l'algèbre et la géométrie, la zoologie, la botanique, la physique, la chimie, l'écriture, la tenue des livres, le dessin et la gym nastique. Cette section e»t donc spécialement utile aux élèves qui ont achevé les étu des de l'école primaire et qui désirent acquérir une instruction plus dévelop pée, soit pour devenir des ouvriers, des patrons ou des commerçants capa bles, soit pour entrer comme commis dans une des administrations de l'Etat, de la province ou de la commune ou comme employé dans une maison de commerce. Pour être admis la section moyen ne, les élèves doivent avoir douze ans accomplis et posséder les connaissan ces enseignées dans les six années de l'enseignement primaire complet. Les élèves qui n'ont pas fait une étude préparatoire complète, peuvent d'abord achever cette étude la sec tion préparatoire de l'école moyenne. Tant la section préparatoire qu'à la section moyenne, l'éducation mora le des élèves est l'objet de soins parti culiers. La rentrée des classes en section prépara toire et en section moyenneaura, lieu le s'était agi de la défense de la pairie ou d'as souvie une haine de race, n'aurions-nous pas vu la Flandre entière se lever comme un seul homme Et voilà que sous les murs de Courtrai ne sont accourus que de? citadins, et encore des citadins prolétaires, parce que la bataille qui va se livrer n'est leurs yeux que la continuation de cette longue discorda entre riches et pauvres, patriciens et dé mocrates. Il y a plus. Si quelque haine systématique avait existé entre la Flandre et la France, les Flamands auraient défendu dès le début leur territoire contre l'immixtion du roi, au lieu de considérer Philippe le Bel comme un ar bitre, arrivé pour mettre d'accord deux par tis qui ne s'entendaient plus. Aussi, lorsque le roi, dans lecours de sa politique astucieu.-e, donne raison au peuple, celui-ci dépose aus sitôt toute animosité contre les Français, et ne reprend les hostilités contre eux que lorsqu'il les voit de nouveau unis aux patriciens. La lutte de la Flandre contre la France n'est donc pas une lutte politique. C est avant tout une lutte sociale et économique. Ce sont les malentendus entre patriciens et démocrates,qui provoquent l'intervention du roi de France, et si les Flamands combattent Philippe le Bel, c'est parce qu'il est l'allié de leurs ennemis jurés, les patriciens. Ils s'arment contre lui comme ils s'armeraient contre leur propre comte, ou contre le roi d'Angleterre, ou contre l'empereur d'Alle magne, s'ils se sentaient menacés par eux dans leurs intérêts matériels. Mais si ce furent des démêlés d'ordre socio-économique qui amenèrent les combattants dans la plaine de Groeninghe, il n'en est pas moins vrai que ces démêlés faillirent avoir un dénoue ment politique fatal, l'annexion de la Flan dre ia France. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. MARDI 24 SEPTEMBRES heu res du malin. Les nouveaux élèves peuvent se fai re inscrire l'école pendant tonte la durée des vacances. (S'adresser pen- pant ce temps rue du Séminaire, n° 2.) Nous attirons l'attention des chefs de famille sur la formalité qu'ils ont remplir d'une façon absolument pré cise pour dispenser leurs enfants du cours de religion. La dispense doit être demandée par écrit au chef de l'établissement, au commencement de l'année scolaire, lors de l'inscription de l'élève ou au moment de l'ouverture des cours,c'est- à-dire avant la première leçon de re ligion L'élève dispensé reste régu lier. La demande de dispense doit être renouvelee chaque année dans les mêmes conditions. La demande de dispense n'appar tient qu'aux pères et aux tuteurs C'est-à-dire que toute demande de dispense faite soit de vive-voix, soit par l'élève lui-même, soit après la pre mière leçou de religion, est nulle et si la famille persiste vouloir exemp ter l'enfant de ce cours, il devient élève irrégulier 4 Voici la formule exigée par la loi pour dispenser ses enfants du cours de religion Le soussigné usant du droit que lui confère Varticle 4 de la loi sur Tenseignement primaire déclare dispenser son enfant d'assister au cours de religion et de morale. Y près, le Ce fut la ville de Bruges qui se mit la tête de la résistance. La première,elle s'était soulevée contre la France, et comme elle sentait combien lourde serait la punition, si elle venait succomber, elle se lança éperdue dans la lutte. Des trois villes de Flandre, e le se trouva presque seule braver le péril. Y pr. s, dominé par les patriciens, n'envoya qu'un faible contingent, et le peu ple de Gand, terrorisé par les aristocrates, se vit enfermé dans ses murailles comme un troupeau dans sa bergerie, et ce fut avec peine que Jean Borluut put s'échapper avec une poignée d'hommes pour venir partager le triomphe Courtrai. Mais s'il importe de constater que Bruges fut le principal soutien de la cause démocra tique, tant par l'argent qu'elle fournit que par le nombre d'hommes qu'elle mobilisa, il convient cependant de signaler l'exagération dont le rôle de certaines personnalités loca les a été l'objet. Sans vouloir diminuer en rien la noble conduite de deux héros populaires justement fê és, Jean Breydel et Pierre De Coninck. il importe cependant, dan? l'intérêt de la vérité historique de dire qu'il serait inexact de les considérer comme les chefs du mouvement révolutionnaire contre la France. Les véri tables chefs ont été les fils de Guy de Dam pierre. Ce sont eux qui, pendant la captivité de leur père, ont pris en main la direction des affaires du comté et le commandement des milices communales. Breydel et De Coninck n'ont joué qu'un rôle pnreme.it 1 al. Ce sont des chefs populaires qui con duisent leurs hommes la bataille, comme Jean B >rluut de Gand conduit les siens. A suivre.

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 1