Chronique de la ville. Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement Chambre des Représentants. BATAILLE DE COURTRAI T Dimanche, 27 Octobre 1901. 61e année. A0 45. l dm os pait l force. Révision des Listes Electorales pour 1902-1905. Tramway d'Ypres Gheluwe. Passerelles sur la Lys Comines et \Y ervicq. Allocation de 05 francs. Une nomination. ravaux. Enseignement. Encore un brillant succès. faillissant le Dimanche. ires acquirit eixdo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs, p' la province Par an 4 fr. 50 Les listes provisoires des électeurs généraux, provinciaux et communaux sont déposées l'inspection des ci toyens l'Hôtel-de-Ville, depuis le 3 septembre 1901 jusqu'au 31 janvier 1902. Les intéressés sont invités adresser au Collège échevinai, le 31 octobre au plus tardavec toutes les pièces jus tificatives, toutes les réclamations aux quelles les listes pourraient donner lieu. Aucune réclamation, tendant l'in- scription d'un électeur, ou l'augmen tation du nombre de ses votes ne sera recevable devant la Cour d'appel, si elle n'a été pr. alablement soumise au Collège échevinai avec toutes les piè ces justificatives Séances des 16, 17, 18, 22. 23, 24, et 25 Octobre 1901 Continuation de la discussion sur le projet de loi militaire. En séance du Mardi 15 Octobre, M. Krnest TVolf a posé au mi nistre des cheminB de fer la question suivante L' honorable ministre ne pourrait-il pas nous dire où en est le projet de tramway vicinal d'Ypres Gheluwe et dans quel délai il compte que les travaux pourront n être mis en adjudication En séance du Mardi 22 Octobre, M. le ministre Liebaert a répondu Par dépêche du 19 Mai 1899, la So- ciètè nationale des chemins de fer vici- naux a été informée que la prise en cou rt sidération qu'elle avait sollicitée pour la n ligne vicinale d'Y près Gheluwe, lui est accordée. n Elle m'annonce l'envoi prochain des n plans et documents composant le dossier n de la demande en concession aux fins de les soumettre l enquête dans les com- n munes intéressées Eu cette même séauce du Mardi 22 11) Feuilleton du Progrès LA SIGNIFICATION HISTORIQUE de la (11 Juillet 1302) par G. DES MAREZ. Extrait de la Revue de Belgique. (Suite et fin.) Nous croyons avoir réalisé le but de cet opuscule faire connaître la vraie significa tion de la bataille, qui se livra sous les murs de Courtrai, le 11 Juillet 1302. Cette ba taille ne fut rien d'autre qu'un épisode de la longue lutte socble, qui déchira la Flandre depuis les premières années du xme siècle jusqu'à la fin du xive. Elle ne fut en rien l'expression d'une lutte de nationalité, elle ne provoqua même pas la naissance de cette nationalité, car après Courtrai, que voyons- nous? La lotte qui se poursuit l'intérieur des villes reste l'antique lutte entre le patri- ciat et la plèbe, la révolution qui bouleverse On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. Octobre, M. Ernest ZXoll a posé au ministre des travaux publics la question suivante Le trafic considérable existant entre n les communes de Comines (Belgique) et n Comines (France), d'une part, Wervicq n Belgique et Wervicq France n d'autre part, rend indispensable la con- n slruction de passerelles sur la Lys. Ces n passerelles pourraient aisément être pla- n cées côté des ponts actuellement exis- n tants, qui sont, la plupart du temps, tour- nés pour les besoins de la batellerie, ce n qui entrave la circulation toute heure de la journée. n L'honorableminislrene pourrait-il pas dès maintenant, avant même que la com- n mission internationale chargée d'étudier les travaux exécuter la Lys mitoyen- n ne ait déposé son rapport, faire procéder n l'exécution de ce travail réclamé depuis n des années Le ministre répondra dans la séqnce de Mardi prochain. Nous rappelons nos amis qu'il est temps de faire les demandes d'alloca tion pour l'année 1902. Les demandes doivent être remises l'administration communale avant le 1" janvier 1902. Ceux qui ont déjà obtenu l'alloca tion en 1901 n'ont plus renouveler leur demande. Ils continueront de plein droit toucher la somme de soixante-cinq francs. Doivent donc ré diger une demande 1° Ceux qui n'avaient pas soixante- cinq ans avant le Ie.' janvier 1901 et qui auraient atteint cet âge avant le Ie' janvier 1902. 2° Ceux qui on a refusé l'allocation cette année et qui croiraient y avoir droit. -)X(o)^(- Hospices civils. Feu rnilures. Il paraît, si nos renseignements sont exacts, qu'une importante fourniture de lits en ter doit être faite l'Institut de Locre. La sauvegarde du patrimoine des pauvres exige que les administrateurs des Hospiôes civils d'Ypres mettent cette fourniture en adjudication pu- le plat pays est purement économique, et parmi les démocrates, c'est la discorde au iieu de l'union, entre ies villes la guerre fra tricide au lieu de l'entente, bref, tous les symptômes de l'émiettement plutôt que du pacte collectif national. Entre le peuple et son chef légitime, c'est le divorce, non pas momentané ruais durant aussi longtemps que dure le règne populaire. A Cassel et Roosebeke, pas plus qu'à Courtrai, les Fla mands ne courent sus aux Français pour la défense de la nation, car sous le drapeau en nemi se trouve leur comte, et cette présence seule explique déjà qu'il ne peut s'agir de la conservation d'un État, dont lui eût été le premier et le plus vigilant des gardiens Si le comte est là, entouré de Français, c'est qu'il a imploré l'aide de la France, comme les patriciens de 1300 l'avaient implorée, et qu'il n'a d'autre but que l'écrasement d'une faction populaire et le rétablissement inté gral de son autorité. Quoi qu'on dise, la Flandre reste-a dé pourvue d'une conscience nationale, car au mome.itoùles États modernes s'organiseront de toutes parts, ses destinées seront ointes celles des autres principautés belges et la constante préoccupation des ducs de Bour gogne sera, non pas de créer un État fla- biique. C'est du reste pour eux un de voir auquel ils ne peuvent se soustrai re sans encourir le reproche de partia lité. C'est aussi un acte de bonne ad ministration. Il importe qu'il soit enfin mis un ter me ces adjudications restreintes dont les Hospices et-d'autres administra tions publiques ont depuis trop long temps déjà abusé. Nous espérons donc que les mem bres de la Commission des Hospices re connaîtront enfin la mauvaise voie qu'ils ont suivie jusqu'à présent et qu'ils ne s'adresseront plus unique ment leurs 3 ou 4 privilégiés qui en somme se réduisent un seul clérical, toujours et partout le même. Le Journal d'Ypres est tout simple ment ridicule en voulant mettre, sous le rapport des mérites, M. Tiberghein sur le même pied que M. Cordenier c'est une prétention qui fait élever les épaules. Quels pauvres arguments de sa part pour justifier la criante injusti ce commise par ses maîtres. M. Tiberghein, affirme le pieux Journal d'Ypres, avait seize années de service l'école S1 Aloïse et avait le ta lent tout particulier de préparer ses élèves battre ceux des écoles officiel les dans les concours et celui de créer des capacitaires. Nous nous donnerons la peine de nous occuper des concours, aussitôt que l'organe clérical nous donnera des explications nettes et claires sur les moyens employés par les cléricaux dans la formation de capacitaires d'in- vidun, ne sachant, ni lire ni écrire et qui, devenus capacitaires, n'en sa vaient pas davantage. Nous avouons que M. Cordenier n'avait pas ce talent pour obtenir le résultat dont le Journal d'Ypres est glorieux, il faut être sorcier. M. Tiberghein l'est-il Ou est-il de l'école cléricale toujours trompeuse et fourbe? Nous laissons au public le soin de conclure. Le Journal d'Ypres est bien malheu reux, quand il dit, pour excuser la len teur désespérante mise dans l'exécu tion des travaux projetés, qu'on ne plante pas d'arbres en ce moment mand,mais une nation qui soit la réunion de tous les duchés, comtés et marquisats, qui pendant tout le moyen-àge ont morcelé notre territoire. C'est la poursuite de cet idéal po litique qui a donné naissance au royaume belgique, et comme la bataille de Courtrai, par son heureuse issue, empêcha l'annexion la France du plus beau comté, et rendit par là possible la création de notre royaume. Elle mérite co titre d'être fêtée par tous ceux qui se félicitent de voir la Belgique exister comme nation. 5>i difficile qu'il soit de se débarrasser d'idées préconçues, de rompre avec cette pieuse tradition qui nous dépeint les Fla mands luttant pour leur patrie, leur religion et leur langue, nous ne pouvons cependant refuser plus longtemps d'écouter la voix de la vérité historique. Ni les artisans vain queurs Courtrai, ni les paysans morts Cassel, ni les commu.iiers tombés Roose beke, ne luttèrent pour leur patrie, pour leur Dieu ou pour leur langue. Une patrie fla mande n'existait pas, et l'on ne peut certes exalter commesoldatsd'une. cause religieuse, ceux qui reconnaissaient un comte excom munié, brûlaient et détruisaient les monas tères, chassaient le clergé, taxaient et con fisquaient les biens ecclésiastiques. Aussi, ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. tout le monde sait cela, aussi le Pro grès ne l'a jamais contesté. Le Journal d'Ypres se rend une fois de plus fort risible, en voulant insi nuer le contraire. Nous avons dit que le trottoir pro mis, il y a plus de deux ans et qui al lait être planté d'arbres, reste toujours l'état de projet. Est-ce vrai, oui ou non Et nous ajoutons maintenant que notre administration, que le parti clérical prétend être composée d'ai gles, agit inintelligemment en remet tant les travaux urgents de ce genre au moment où les jours sont au plus court et en plein hiver. Ces travaux demandent au contraire une exécution dans de bonnes condi tions. ils exigent beaucoup de soins et un temps favorable. A Ypres, on n'y regarde pas de si près, aussi, Pitje Verdoen a souvent le dernier mot cette habitude prise par notre administration de faire travailler en plein hiver coûte les yeux de la tête et est très désastreuse pour la caisse communale. Eu Juillet dernier, un ancien élève du Collège de l'Union, M. Maurice lievaiix, subissait l'examen d'ad mission l'Institut Industriel du Nord, section des élèves ingénieurs-chimistes. Nous sommes heureux d'apprendre que M. Maui-ice Devaux a été classé 3me sur 74 élèves. Nous le félicitons bien cordialement et nous lui souhaitons un brillant ave nir. Le Jury de l'Exposition internatio- le de Paris vient de décerner, le 17 courant, M. R. de BEAUCOURT, d'Ypres, demeurant Ostende, un 1> i p i o m e <1' Honneur avec Médaille dL'Ox", une des plus hautes récompenses, pour ses ouvrages concernant le littoral franco-belge et ses autres œuvres his toriques et philanthropiques. Toutes nos félicitations l'écrivain, l'homme d'initiative. leurs pasteurs en déroute avaient pris posi tion dans les rangs de l'ennemi, et les pro létaires du bas clergé, qui prêchaient la révolution et mouraient pour le peuple, se verraient aujourd'hui frappés impitoyable ment par les foudres de l'Église moderne. Il ne s'agissait pas davantage de défendre la langue, car cette époque il n'y avait pas plus de question linguistique que de question patriotique ou religieuse. Même par une étrange contradiction, les chefs de l'armée flamande ignoraient la langue de ceux qu'ils commandaient la dynastie comtale alliée la démocratie était de pure race française, et le peuple flamand lui-même parlait les deux langues. Ainsi donc, que tous ceux qui en Belgique se disposent fêter la glorieuse journée du 11 Juillet 1302 le fassent en dehors de toute idée de patrie flamande, de religion, de lan gue ou de haine contre la France. Que les Flamands s'enorgueillissent de leur triomphe Ourtrai parce qu'en brisant les liens, dont la France les avait entourés la faveur de la discorde sociale, ils ont rendu possible la création de ce royaume et de cette patrie belge qui constituent notre gloire et notre orgueil.

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 1