Chroniquede la ville.
Manifestation
MERGHELYNCK.
La loi sur la chasse.
Rallié au suffrage
universel
Encore le Château d'eau.
Choses et autres.
Bourse de Bruxelles
y nité et des exigences de la conscience publi-
que. La Chambre profondément émue du
taux anormal de la mortalité et spéciale-
ment de la mortalité infantile dans les camps
du Transvaal et de l'Orange, exprime l'es-
poir que le Gouvernement Anglais prendra
les mesures néc-ssaires pour réduire cette
mortalité et passe l'ordre du jour.
Un autre ordre du jour a été déposé
par M. Buyl, ordre du jour conçu dans
les termes que voici
La Chambre, convaincue que le gouverne-
ment en saisissant toute occasion favorable
qui pourrait se présenter pour concourir uti-
lement au soulagement du sort des victimes
de la guerre Sud-Africaine et au rétablisse-
ment de la uaix, répondrait au seniiment
public passe l'ordre du jour.
La Chambre votera sur ces ordres du
jour Mardi prochain.
Les séances de Mercredi, Jeudi et
Vendredi ont été consacrées la suite
de la discussion de la loi militaire.
Un amendement de M. Delporle, pro
posant d'étendre la qualité de volon
taire du contingent aux jeunes gens des
quatre classes précédentes qui n'ont
pas été désignées par le sort, qui se
sont fait remplacer ou qui ont été dé
finitivement exemptés, a été rejeté par
68 voix contre 52.
Un amendement de M. Bertrandac
cordant une indemnité de 200 francs
aux sous-officiers, de 150 francs aux
caporaux, brigadiers, etc., est rejeté
par 74 voix contre 50.
En séance de Jeudi, le gouvernement
voulant faire voter des amendements
qui n'avaient pas été imprimés et com
muniqués l'opposition, la gauche en
tière s'est retirée.
Au préalable, l'article pensionnant
les sons-officiers 40 ansavait
été voté: MM Colaertet Van Merris
votant pour M. IVolf, contre.
La séance de Vendredi a été consa
crée la reprise de la loi militaire.
Un amendement de M. Tournay ap
pliquant la loi nouvelle aux miliciens
de 1901 a été adopté,
Des modifications profondes et sé
rieuses s'imposent la loi sur la chasse.
Rappelons cet égard que notre
représentant, M. Ernest Nolf, en séan
ce de la Chambre du Jeudi 30 Mai
1901, a eu l'occasion de s'en occuper.
Il protestait notamment contre la lé
gèreté avec laquelle on admettait cer
tains individus la prestation du
serment de garde-chasse.
Parlant de la loi sur la chasse, voici
comment s'exprimait M. Nolf
34. IVolf.
Je désire simplement ajouter, qu'en pré-
sence des peines exorbitantes que cette lé-
gislation consacre, l'on ne saurait trop se
montrer circonspect dans le recrutement des
gardes-chasse, c'est-à-dire dans leur admis-
sion au serment.
Bien souvent les tribunaux doivent s'en
rapporter aux seules déclarations des agents
verbalisant or il en est parmi eux qui ne
sont pas précisément des modèles de probi-
té. Il n'estnas rare d'en rencontrer qui ont
leur actif des casiers judiciaires plus ou
moins bion fournis.
Ce qui aggrave la situation, c'est que cer-
tains propriétaires vont jusqu'à donner des
primes leurs gardes, lorsque leurs proeès-
verbaux sont suivis de condamnation.
Il est grand temps que des mesures
soient prises les drames de la chasse
ne deviennent que trop fréquents: mal
heureusement l'impunité couvre trop
souvent les coupables.
wi rrôo
M. Vanderkindere, professeur l'U
niversité libre de Bruxelles et bourg
mestre d'Uccle, vient de faire au con
seil communal de cette commune une
déclaration qui mérite d'être signalée
l'attention des anticléricaux incorrigi
ble*, qui, par leur attitude négative,
perpétuent au pouvoir le gouverne
ment ultramontain.
M. Vanderkindere a commenté com
me suit deux pétitions, émanant de
l'Association libérale et de la Ligue ou
vrière d'Uccle et priant le conseil d'é
mettre un vœu en faveur du S. U.
Je n'ai j amais été partisan du SU
mais jamais non plus je n'ai admis le
vote plural que je trouve injuste.
Devant un gouvernement aussi exé
crable que celui que nous supportons
et qui vient encore de faire voter une
loi militaire aussi désastreuse, JE ME
RALLIE AU S. U. et je voterai le
vœu. Je m'expliquerai, la première
occasion, dans une réunion publique.
Le vœu en faveur du S. U. a été
adopté par 7 voix contre 2, et le public
a accueilli ce vote par des applaudisse
ments frénétiques.
MARDI 10 DÉCEMBRE,
a
La ville est en fête, les rues sont bril
lamment pavoisées et le carillon enton
ne ses airs les plus entraînants. Quelle
est la cause de toute cette animation
extraordinaire? Pourquoi tout ce mon
de qui se dirige vers la gare
On attend avec une légitime impa
tience un Yprois glorieux, M. Léopold
Merghelynck, Secrétaire de Légation
de lre classe, revenant de la Chine.
Enfin le train s'arrête une portière
s'ouvre et un grand et svelte jeune
homme se précipite dans les bras d'une
Dame, qui l'étreint longuement Le
jeune homme, c'est lui la Dame, c'est
sa sympathique mère, Madame Mer-
ghelynck. Le spectacle est poignant
d'émotion et bien des yeux se mouil
lent de larmes, larmes de bonheur, car
tout le monde est heureux du retour
du vaillant diplomate, qui s'est si no
blement, si héroïquement conduit là-
bas, an milieu des plus grands périls.
Après les effusions et les shake-
hands, le héros du jour est conduit
dans la salle d'attente où M. Fraeys,
au nom de la ville, lui adresse la bien
venue et de chaleureuses félicitations
pour le courage dont il a fait preuve
lors du siège des légations.
Il est superflu de narrer encore les
péripéties de ce drame chinois, épou
vantable tourmente, où notre conci
toyen se distingua avectantde bravoure.
Tous les connaissent et en garderont
le souvenir.
M. Merghelynck répond avec beau
coup d'aisance aux paroles aimables de
M. Fraeys, et le cortège, précédé de
l'Harmonie communale, se dirige vers
l'Hôtel de Ville. Sur le parcours, le pu
blic, très dense, salue et acclame. A
l'Hôtel de Ville, M. Berghman rem
plaçant M Colaert, adresse au héros
de la fête une vibrante allocution, lon
guement applaudie.
Et maintenant en route pour le châ
teau de la Potyse. La famille Merghe
lynck y fait sa joyeuse entrée aux sons
de la Brabançonne exécutée par nos
Anciens Pompiers et aux acclamations
de la foule.
Notre vaillante Harmonie donne
dans le Parc un excellent concert, pen
dant que M. Léopold Merghelynck re
çoit les délégations de nombreuses so
ciétés accourues pour le féliciter.
M. Achille Thiebault, au nom des
Anciens Pompiers M. Aug. Lesafire,
au nom de l'Union des Anciens Elèves
du Collège communal, dont M.Mer
ghelynck est membre M. Dekyndt,
au nom des Ware Vrienden de la Potyse
et d'autres offrent des fleurs et des fé
licitations.
Tout le hameau, gentiment décoré et
rempli d'inscriptions flatteuses, est en
liesse. Pensez donc! Son Léopold est de
retour On l'aime tant par là, car il
n'est pa3 fier,et il l'a prouvé en allant,
avec sa digne mère, de demeure en
demeure, remercier tous ces braves
gens.
Honneur au jeune et intrépide diplo
mate Honneur la famille Merghe
lynck
Dans un précédent article, nous
avons établi, d'après les comptes et
budgets, que les dépenses d'entretien
du château d'eau allaient sans cesse
croissant et que, pour l'année couran
te, elles étaient évaluées 12,500
fr., soit plus de mille
francs par mois
M. le conseiller D'Huvettere, en de
mandant, dans la dernière séance du
Conseil communal, quels étaient les
frais du dit établissement, avait-il l'in
tention de présenter quelques observa
tions ce sujet, ou de signaler des
abus Ou bien, a-t-il compris que son
interpellation aurait déplu au Collège
échevinal Toujours est-il qu'il n'a pas
entamé ce chapitre et qu'il s'est con
tenté de la promesse faite par le prési
dent Colaert, de lui donner une com
plète connaissance des frais en ques
tion, lors de la discussion prochaine du
budget de la ville.
Cependant l'honorable conseiller doit
reconnaître comme nous, que le châ
teau d'eau ne rend pas les services
qu'on était en droit d'en attendre et
qu'il ne justifie aucunement la somme
considérable que la ville consacre, tous
les ans, son fonctionnement.
De plus, cet établissement, comme
presque tous les autres services com
munaux, n'est ni contrôlé, ni surveillé
et se trouve pour ainsi dire abandonné
au bon plaisir du personnel.
A cette occasion, est-il nécessaire de
répéter ici, ce que tout le monde dit et
constate journellement, qu'aucun mem
bre du Collège échevinal ne s'occupe
sérieusement, ni d'une manière active,
des affaires de la ville, qui restent ain
si des années entières en souffrance.
Des économies importantes pour
raient cependant être réalisées sur
beaucoup de dépenses sous l'œil vigi
lant d'hommes zélés et dévoués la
chose publique.
Si les politiciens qui régnent l'Hô
tel de Ville étaient réellement soucieux
des intérêts des contribuables, et s'ils
ne pratiquaient pas le favoritisme
outrance, ils se seraient depuis bien
longtemps conformés la loi en
mettant en adjudication publique la
livraison si importante de la houille
nécessaire, pour le château d'eau ils
s'abstiendraient aussi de toute dépense
inutile et de pure fantaisie, telle que
la construction d'un hangar, pour chè
vres et lapins, proximité des bassins
de décantation, ce qui a coûté, paraît-
il, au-delà de 600 fr et sans tenir
compte que ce singulier voisinage pour
rait être très nuisible la qualité de
l'eau.
Qu'en pense M. le conseiller D'Hu
vettere
M. Léopold Merghelynck, Secrétaire
de Légation de lre classe, nous adresse
la lettre suivante que nous insérons
avec plaisir
Ypres, ce 13 Décembre 1901.
n Monsieur l'Editeur,
La manifestation que la population
Yproise a ôrganisée en mon honneur,
le Mardi 10 Décembre, l'occasion
de mon retour de Chine, a dépassé
n tout ce que j'étaispn droit d'espérer.
n Comme il m'est impossible d'a-
n dresser chacun mes meilleurs re-
v mercîments, je me permets de recou-
rir la publicité de votre journal
b pour exprimer mes chfers conci-
n toyens toute ma gratitude pour les
b nombreuses marques de sympathie
dont j'ai été l'objet.
Agréez, Monsieur l'Editeur, avec
b mes remercîments anticipés, l'assu-
b rance de mes sentiments distingués.
L. MERGHELYNCK.
Les transformations du jardin de la
Gare se laissent diablement désirer. Le
spécialiste, que le sympathique maïeur
allait faire venir pour dresser le plan
définitif, serait-il malade ou oublié
Si les travaux de terrassement avaient
été exécutés dans la bonne saison, la
ville aurait pu maintenant procéder
la plantation.
Pour les impatients, du train dont
marchent les travaux de quelque im
portance, il n'y a pas lieu de désespé
rer ils ont dû attendre six ans après
la démolition du Café du Boulevard
le moins qu'ils puissent donc faire]
c'est de s'armer de beaucoup de coura
ge et de patience s'ils veulent se mettre
un jour l'ombre de quelque arbre du
jardin transformé et embelli.
En prévision de la construction du
nouveau boulevard projeté où nous
pouvons déjà admirer une grange mo
dèle, des particuliers bâtissent ferme
si cela continue de la sorte, en fort peu
de temps, tout ce côté sera couvert de
maisons élevées, mais 1 étroit, sans
jardinet.
Les terrains étant relativement mon
tés de prix depuis l'augmentation sen
sible de la population (d'indigents), les
entrepreneurs doivent, comme dans
les grandes villes, bâtir grand sur une
petite surface.
A propos du nouveau boulevard,
peut-on demander au Journal d'Ypres,
sans s'exposer quelque ruade de sa
part, si les démarches de notre admi
nistration en haut lieu ont réussi pour
obtenir la construction par le gouver
nement
Le Journal d'Fpres nous apprend,
dans son numéro du 7 courant, comme
toutes dernières nouvelles, que des mu
siciens de la Grrrande Fanfare Royale
faisaient partie de la petite musique,
qui précédait les tailleurs et tailleuses,
fêtant la.Ste Cathérine.
Comme nous sommes très incrédule,
nous nous sommes donné la peine de
prendre des renseignements, qui, nous
devons l'avouer, confirment le dire de
l'organe de l'Hôtel de Ville seule
ment, ces musiciens, dont la force était
connue par les camarades, n'ont pu se
joindre aux autres musiciens, qui
étaient de la musique communale et
des Anciens Pompiers, qu'à la condi
tion d'avoir leur instrument muni d'un
bouchon il n'y a donc rien d'étonnant
que cette phalange d'artistes n'ait pas
joué faux.
DU 11 DÉCEMBRE 1901.
De notre correspondant spécial
Le terme après quelques hésitations
retrouve un peu de sa fermeté. Le mé
tropolitain repique 567, la Parisienne
remonte 273, le Rio se maintient
1067 et l'Extérieure fait encore 74 1/2.
Au comptant les dispositions s'amé
liorent. La rente reste fixée 99 1/4.
Les lots de villes sont fermes mais rien
de plus. Le marché des valeurs de cré
dit est bien tenu. On ne se maintient
guère en Africaine 57 et 33 tandis
que la Nationale Financière est des
mieux tenue 160.
Les chemins de fer ont quelques
échanges insignifiants. Chemin du Con
go 1590 et 4700. Les tramways sont
bien demandés. Anvers 103; Interna
tionale de Tramways ordinaire 129 et
Réunis 124 1/4 et 77 1/2.
En valeurs sidérurgiques les cours se
maintiennent aisément. Les Aciéries
d'Anvers s'achètent en quantité 149
1/2, Cockerill fait encore 1930 et les
ordinaires Tôleries d'Anvers sont fer
mes 65.
Les valeurs charbonnières sont
moins discutées. Bonne Fin 790 et
Sacré Madame 3475. Les valeurs de
zinc conservent leurs cours il n'eu est
pas de même des glaceries Aux Eclai
rage on relève encore de bons cours en
Electricité d'Anvers 113 3/4.
On néglige un peu les diverses. Par
contre les coloniales sont largement
travaillées. Haut Congo ordinaire 1380
et Katanga 1389. Enfin les étrangères
sont empreintes de fermeté.
M. VAN DE KERKHOVE, agent de
change près de la Bourse de Bruxelles,
Directeur de la Belgique Financière, 60,
chaussée de Louvain, Bruxelles (Télé
phone 3017 et 4026) se tient la dispo
sition de nos lecteurs pour leur four
nir tous les renseignements nécessai
res sur toutes les valeurs figurant aux
Bourses de Bruxelles et de Paris. Vé
rification gratuite de tous les tirages.
Le Conseil communal de notre ville
s est réuni hier soir, 5 heures.
oici les objets qui figuraient son
ordre du jour
1. Communications.
2. Chemins de fer vicinaux Etude
ligne d'Ypres Bailleul.
3. Chemins de ter vicinaux Prolon
gement de la ligne d'Ypres Neuve-
Eglise vers Steenwerk.
4. Comice agricole: Demande de sub
side.
5. Ecole de musique Extension de
1 enseignement musical et budget 1902.
6. Chemins vicinaux n°s 10, 11 et 16
Empierrement.