Le Siège de Pékin. Chroniquedela ville. Journal de FAlliance libérale cFYpres et de l'Arrondissement Ce soir, 8 heures, la salle Pauwels, entrée par le Nieuw- werk M. I^opold llerghclynck, le sympathique Secré taire de Légation, donnera une confé rence avec projec tions lumineuses sur 62e année. 2. l'nioj pait la force. i'fn'ftissaul te i*iinanche. Vires acqiirit ei.\do. Libre parcours. Le réveillon au Cercle Catholique. Etat de la population d'Ypres. PRIX DE L'ABONNEMENT: pocr la ville Par an 4 francs. r' la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypres. Les an nonces, les faits divers et les reclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITR A ORJ AIT Nos lecteurs savent que le vote de la Chambre octroyant le libre parcours aux députés a amené le gouvernement retirer purement et simplement le budget des dotations, régulièrement soumis aux délibérations du Sénat. La question du libre parcours se représen tera donc devant la Chambre et ne manquera pas d'y susciter un débat, orageux. Nous croyons intéressant de publier un article paru dans VIndépen dance belgeoù se trouve discutée la connitutiooDalité de la proposition,qui en elle-même est légitime, nul ne sau rait le contester, les députés représen tant tout le pays et non pas seulement les arrondissements qui les élisent. Lorsque le gouvernement annonça au Sé nat l'intention de retirer par arrêté royal le budget des dotations pour l'exercice 1902, un des vice-présidents de l'assemblée, juris consulte autorisé, brl. Emile Dupont, sans aller aussi loin ni aussi vite que M. Edmond Picard qui criait au coup d'Etat, se conten ta de déclarer que la question lui paraissait très délicate. Elle l'est en effet, et d'autant plus délica te quelle est plus complexe, puisqu'elle se complique d'une autre question, celle du li bre parcours des députés, qui soulève une controverse constitutionnelle. Pour commencer par le libre parcours, donnons d'abord le texte de l'article 51 de la Constitution revisée Chaque membre de la Chambre des repré sentants jouit d'une indemnité annuelle de 4,000 francs. Il a droit, en outre, au libre parcours sur les lignes de chemins de fer de l'Etat et au par cours gratuit sur les lignes de chemins de 1er concédés du lieu de sa résidence la ville où se tient la session. Au libre parcours restreint de ce second paragraphe, la Chambre des représentants a substitue le libre parcours général. A première vue, cette extension est in constitutionnelle. Ce fut notre premier sentiment mais il nous faut reconnaître qu'après étude des textes et des précédents, cette première im pression s'est modifiée. Si le libre parcours restreint est considé ré comme une addition l'indemnité parle mentaire, il est évident que l'addition, très précise, ne peut être gonflée par une exten sion nouvelle et que le vote récent de la Chambre des représentants doit être consi déré comme une violation de la Constitution. Mais est-ce bien là le caractère du li' re parcours restreint L article 57 porte Les sénateurs ne reçoivent m traitement ni indemnité. Ce texte n'a pas empêché le Sénat de s'at tribuer, il y a un an, un libre parcours ana logue celui des membres de la Chambre, •*ec une modification interprétative, d'où il resuite que le lieu de la résidence est 1 ar rondissement qui élit le mandataire et '-'On pas la commune qu'il habite. Si le libre parcours restreint était un sup plément constitutionnel de 1 indemnité par lementaire, il est clair que le Sénat n'aurait aucun droit au libre parcours, restreint ou étendu. Et cependant, malgré l'article 57 de la Constitution, le Sénat s'est attribué un libre parcours sans protestation de la Chambre ni insurrection du gouvernement. Pour achever de caractériser le libre par cours, citons ces paroles prononcées dans la séance de la Chambre du 17 Août 1893 par M. Beernaert, chef du cabinet Le différend entre la Chambre et le Sénat, esl, en partie du moins, de forme plutôt que de fond. Ainsi qu'il résulte de tous les dis cours prononcés, le Sénat ne fait pas objec tion ce que le libre parcours soit accordé la Chambre, au moins en ce qui concerne les nécessités du service public et peut-être ac- cepterait-il pour lui-même une mesure analo gue. Mais une disposition de ce genre ne de vrait pas, d'après le Sénat, être inscrite dans- la Constitution. Il préférerait que la question lût réglée soit legislaiivement, soit par une disposition d'ordre gouvernemental, et je si gnale la Chambre la manière dont le débat s'est clos. Le Sénat a uuaniraement déclaré que, d'après lui, il n'y avait, dans le texte de la Conslilulion actuelle, aucun obstacle ce que des franchises de parcours lussent accordées aux membres de la Législature. lie n'est pas là une de ces indemnités que l'article 52 limite en ce qui concerne la Chambre et qu'exclut l'article 57 quant au Sénat. Personne n'y conireditet, par ordre du pré sident qui en a donné acte, mention en a été faite an procès-verbal. La Chambre a voir si elle peut, en ce qui la concerne, se rallier celte interprétation. Je me borne déclarer que, quant au gouvernement, il y adhérerait sans hésitation. Après cela, la question constitutionnelle semble élucidée. Le libre parcours, restreint ou non, n'est pas une indemnité parlementaire, mais seu lement une franchise qui eût été légitime même sous la Constitution de 1831, avant toute revision une franchise qui eût pu, dès lors, être attribuée tant aux sénateurs qu'aux députés par une simple loi, voire même par une disposition d'ordre gouverne mental. La Chamore, cependant, a cru de.oir, en 1893, ne pas se fier aux complaisances d'une majorité parlementaire ou du gouver nement. Elle a voulu inscrire dans la Constitution revisée, son droit un certain libre par cours. Mais le libre parcours que la Constitution lui assure est le minimum de son droit, et nou pas le maximun intangible du libre par cours. Le libre parcours, n'ayant pas le caractè re de l'indemnité parlementaire limitée par la Constitution, peut eucore être étendu. On peut encore admettre que le gouver nement réprouve l'extension récemment vo tée par la Chambre, mais cette réprobation ne saurait être motivée par uae objection d'ordre constitutionnel. Et, dès lors, il reste uniquement savoir si, pour mettre obstacle l'extension du li bre parcours des représentants, le gouver nement a le droit de retiier le projet de bud get des dotations volé et amendé par la Chambre. Notre maïeur y a parlé. Les souhaits de I an du premier magistrat de notre cité intéressent trop vivement tous nos concitoyens pour que nous puissions nous dispenser de méttre sous les. yeux de nos lecteurs l'étonnant discours, que lut prête notre confrère clérical le Journal d'Ypres Nous reproduisons textuellement M. Oolaert s'est attaché spéciale- ment montrer la jeunesse catho- lique la voie qu'elle doit suivre, si elle veut se rendre digue des anciens dont les rangs s'éclaircissent et qui comptent sur elle pour l'avenir du parti. Nous sommes unis plus que jamais, nous les anciens, dit M. le Bourg- mestre vous en avez une preuve nouvelle, ce soir, dans ce grand nom- bre de membres qui ont bien voulu venir cette -réunion Vous aussi, jeunes gens, nos futurs remplaçants, soyez unis, unis dans le bien et pour le bien. Imitez l'exemple de vos pè- res qui, sans froisser leurs adversai- res, fuyaient de parti pris les compro- n missions et les contacts dangereux avec l'ennemi. Ils ont connu le temps où ils n'étaient que trente ils ont créé ce parti catholique, devenu si fort, dans la ville et dans l'arrondissement. A vous de maintenir notre brillante po- sition si enviée par nos adversaires et qu'ils cherchent ébranler par tous les moyens, surtout par celle lactique toujours habile mais dangereusequi t. consiste vous entraîner dans des sociétés soi-disant neutres ou indépendantes sous prétexte que La jeunesse doit s'amuser et que c'est aux vieux faire de la polili- que Ainsi donc, cette fête du réveillon, célébrée suivant un usage antique et sacré dans la chaumière du pauvre comme dans le palais du riche, où elle apporte la joie, l'oubli et le pardon, n'a inspiré notre maïeur que des sen timents de haine et de discorde. Ceux qui attendaient de cet étonnant père de la cité des paroles d'apaisement, ont été déçus uaus leur espérance Ce n'est pas la paix qu'il veut, c'est la gu?rre entre ceux qu'il est appelé de par ses fonctions administrer. Plus de compromissions entre adver saires politiques, plus do contacts dan gereux libéraux et cléricaux doivent s'isoler, se cantonner dans leurs camps respectifs, se regarder distance, mieux encore, se haïr tel était au ré veillon du Cercle le langage de celui qui, le lendemain, jour de l'an, rece vait avec le plus joli sourire sur les lè vres les autorités de la ville sans dis tinction de parti. Que penser d'un homme qui, par ses actes, s'empresse de renier ses paroles de la veille Son langage faisait-il par hasard pour sa personne une intéres- iante exception Serait-il blindé con tre le contact venimeux Il est vrai que son discours s'adres sait plus spécialement la jeunesse ca tholique, qui se laisse entraîner dans des sociétés soi-disant neutres et indé pendantes. Mais le contact est dange reux ou il ne l'est pas, et s'il l'est, il l'est pour les vieux comme pour les jeuues, ceux-ci fréquentant de jeunes empoisonneurs, ceux-là de vieux, de venus plus habiles et plus retors. Dès lors soyons logiques plus de réunions et de soirées dans les châ teaux, où nous voyons se grouper des châtelains de toutes couleurs plus de réunions de famille chez les bourgeois, dès que le hasard réunit par des liens de parenté des membres rouges et bleus plus de groupements profes sionnels parmi nos négociants, nos pe tits bourgeois et nos ouvriers plus de sociétés d'agrément,de tir. de cyclistes, de foot-ball, etc., etc. plus d'armée, plus de garde civique, fuyons le con tact dangereux le classement, la di- ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. vision depuis le bas j usqu'au haut de l'échelle voilà le salut Franchement, Monsieur le maïeur, vous avez en politique des idées bien mesquines et bien bornées, ne vous en déplaise. Elles sont dignes tout au plus d'un politicien de bas étage. Ce serait augurer chez nos concitoyens bien peu de sagesse, que de les supposer un instant capables de vous suivre. Quant nous, nous vous remercions de nous avoir fourni l'occasion de nous expli quer sur cette prétendue tactique, ha bile mais dangereuse, que dans votre haute perspicacité vous avez mise au jour et qui consisterait entraîner la jeunesse catholique dans des sociétés soi-disant neutres et indépendantes. De tactique, il n'y en a pas. Ceux qui suiveut notre politique, ceux qui assis tent nos réunions électorales savent que jamais nous n'avons pour nos ad versaires politiques une parole de hai ne ou de mépris. Toute notre politique est basée sur le respect le plus absolu de toutes les convictions et de toutes les croyances. Nous prêchons la frater nité entre les hommes estimant que toutes les opinions sincères sont res pectables. L'essence même du libéra lisme, c'est la tolérance nous félici tons notre jeunesse de l'avoir compris. Elle ne répondra pas, Monsieur le Bourgmestre, votre cri de guerre, car si jamais elle venait fléchir, c'est dans nos associations libérales que.nous saurions lui infuser un nouveau souffle de paix, de concorde et de fraternité. Le AfonHeur du 31 Décembre 1901 a publié les chiflres officiels de la popu lation de droit, par commune, du pays, d'après le recensement du 31 Décem bre 1900. En examinant ces chiflres et en les comparant ceux du recensement de 1890, nous constatons que la popula tion de la Flandre Occidentale a aug menté de 58,323 habitants. Dans ce nombre, l'arrondissement d'Ypres est compris pour 2,998. Toutes les villes de la province ont vu augmenter le nombre de leurs habi tants. Deux seulement, Dixmude et Poperinghe, font exception, ayant une population moindre qu'en 1890. La ville d'Ypres, quoi qu'on en dise, n'a guère gagné de 16,311 habitants de droit, qu'elle avait en 1890, elle en compte au lr Janvier 1901, 16,552, donc une augmentation de 211 habi tants en dix ans. C'est peu pour un chef-lieu d'arrondissement. On peut même dire qu'il y a plutôt diminution et arrêt dans son développement, au point de vue de la population. Quand nous consultons les rapports annuels sur la situation des aôaires de la ville, le contraire parait être vrai. D'après ces documents, il y avait Ypres, lors du recensement du 31 Dé cembre de 1890, une population de lait de 16,458 habitants ou une population de droit de 16,505. Ni l'un ni l'autre de ces deux chiflres n'est en concordance avec le chittre officiel, figurant au Mo niteur. De plus, nous trouvons qu'à partir de 1893. le rapporteur du Collè ge échevinal renseigne une augmen tation de population représentant une moyenne de 128 habitants par an. Dans son rapport de 1899, il porte la popula tion de la ville, au 31 Décembre de la même année, 17,373. Ce chiffre est évidemment erroné et ne représente pas la situation réelle, puisqu'un an après 31 Décembre 1900)

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 1