Que se passe-t-il donc
aux Hospices
Défense de se jeter dans la
mêlée des partis
Président du Tribunal,
Vice-Président du Cercle Catholique.
Dans quel but et de quel
droit, s. v. p.
CHEZ NOS ANCIENS POMPIERS.
Bourse de Bruxelles
Société de la Gardecivique
le recensement ne donne qu'une popu
lation de droit de 16,552 habitants. Il
y a donc une différence entre ces chif
fres de 821.
Devons-nous conclure de ce fait que
nos maîtres ont voulu donner le chan
ge aux contribuables, et leur faire
croire la prospérité de notre ville
Ou bien sommes-nous fondés dire que
les registres de la population sont mal
tenus, et qu'ils comptent toujours
comme habitants d'Ypres, les centai
nes d'ouvriers qui se sont établis en
France, sans esprit de retour?
L'officieux de l'Hôtel de ille ne
pourrait-il nous fournir quelques
éclaircissements cet égard
Quoi qu'il en soit, tout le monde sait
que beaucoup de familles aisées ont
quitté la ville depuis quelques années,
cause de la politique partiale, tracas-
sière et d'exclusion exercée par nos
maîtres et qu'elles ont été remplacées
par des indigents, d'autres localités,
que les secours prodigués par nos deux
riches administrations charitables, at
tirent de plus en plus, Ypres.
Ce ne sont certes pas là des éléments
de prospérité d'une ville. Aussi, ja
mais, aucune époque, nos propriétés
bâties n'ont subi une plus grande dé
préciation. Nous en avons la preuve
Ear le grand nombre de maisons inim
itées, qu'on ne parvient ni louer, ni
vendre.
Il nous revient que M. Auguste
Lambin a donné sa démission de prési
dent des Hospices.
11 paraît que le torchon brûle au
sein de la commission.
La parole est au Journal d'Ypres
M. T^oniw Biebuyck,
Le Moniteur belge, n° 177, du '25 Juin
1884, contient la circulaire que voici
Aux fonctionnaires et employés de l'Etat
Les fonctionnaires et employés de
l'Etat, quel que soit leur rang dans
lahiérarchie, ont un droit égal jouir
librement de leurs prérogatives com-
me citoyens et comme pères de fa-
mille.
Comme citoyens, s'ils sont élec-
teurs, ils peuvent voter selon leurs
convictions Aucune pression, aucun
abus d'influence ne peut être
exercé sur eux et leurs opinions per-
sonnelles ne sont ni un titre d'in-
justes faveurs, ni une cause de défa-
veur. Toutefois la nature même de
leur mandat doit leur interdire de se
jeter dans la mêlée des partis
Comme pères de famille, ils ont le
libre choix de l'école pour leurs en-
fants. Aucune atteinte directe ou in-
directe, ne peut être portée ce droit
constitutionnel.
Le devoir du gouvernement est de
sauvegarder pleinement la liberté de
conscience de tous les seiviteurs de
l'Etat.
Si ces règles étaient enfreintes, les
abus devraient être immédiatement
signalés au ministre compétent, par
la voie hiérarchique
Le ministre des finances, j. Malou.
Le ministre de la J ustice,Ch Woeste.
Le ministre de l'Intérieur et de
l'Instr. pub.. V Jacobs.
Le ministre de l'Agr., de l'Industr. et
des trav. pub A. Beeruaert.
Le ministre des Aff. Etrangères,
Chev. A. de Moreao
Le ministre de la Guerre, Ch. Pontus.
Le ministre des Ch de fer, Postes et
Télégr. J. Van den Peereboom.
Cette circulaire est non seulement
une atteinte portée la liberté, elle est
aussi un monument de jésuitisme. Elle
est lettre morte pou ries amis dugouver-
nement qui savent qu'elle n'est pas fai
te pour eux.elle est l'épée de Damoclès
pour les adversaires. Les cléricaux,
sûrs de l'impunité, s'en fet se jet
tent corps perdu dans la mêlée des par
tis, les libéraux, eux, se taisent C'est
donc une duperie
Que voyons-Dous partout daus le
pays
Les cléricaux, fonctionnaires et em
ployés du gouvernement, se mêlent ac
tivement et ouvertement de politique,
tandis que les libéraux se cantonnent
chez eux et restent coi, ayant sans ces
se devant les yeux les foudres gouver
nementales prêtes agir s'ils bbu-
geaieut
Toutest permis aux cléricaux, rien
ceux qui ont encore le courage de ne
pas penser comme le gouvernement. Il
est même fait grief ceux qui, appelés
par leurs fonctions dire leur maniè
re de voir, se prononcent loyalement
et en toute sincérité.
De quel spectacle déprimant le pays
n'a-t-il pas été témoin en Février 1901
Quelle n'a pas été l'attitude de M.
Woeste vis-à-vis du Colonel Ducarne
Celui-ci, appelé par le gouvernement
siéger au sein de la commission militai
re, avait cru qu'il lui était permis, en
séance de cette commission, de parier
en toute liberté. Sa manière de voir n'é
tant pas celle de M. Woestele pape laïc
eut la lâcheté de poser au chef du ca
binet, en séance de la Chambre du
Mardi 12 Février 1901, la question sui
vante
Un fonctionnaire du département
de la guerre, M. le Colonel Ducarne,
a communiqué la commission mili-
taire des mémoires destinés être
publiés, où il marque son peu de con-
fiance dans les traités qui garantis-
sent l'indépendance de la Belgique
où il déclare que l'état-major alle-
mand prépare l'offensive par notre
pays en cas de guerre où il se pro-
nonce en grande partie contre la sub-
stitution d'employés civils aux sol-
dats dans les services administratifs
de l'armée et où il demande que l'ar-
mée belge soit portée 180,000 hom-
mes.
Toutes ces questions sont vivement
débattues entre les partis.
t Je demande, dès lors, M. le chef
du cabinet si la circulaire de 1884,
qui défend aux fonctionnaires de se
jeter dans la mêlée des partis, est
abrogée et si, désormais, les antres
fonctionnaires seront également li-
bres de débattre les points en litige
entre les partis
M. de Smet de Naeyer répondit en
Séance du Mercredi 20 Février
La circulaire du 28 Juin 1884, qui
interdit aux fonctionnaires et em-
ployés de l'Etat de se jeter dans la
mêlée dos partis, est toujours en vi-
gueur.
En introduisant, selon les précé-
dents, des officiers de l'armée dans la
commission instituée en vue de l'étu-
de des questions se rattachant no-
tre état militaire, le gouvernement
les a dégagés sans qu'il fut même be-
soin de le dire, de toute obligation
professionnelle susceptible d'entra-
ver la libre expression de leur opi-
uion dans les travaux et les débats
de la commission.
Puisque la fameuse circulaire qui
défend aux fonctionnaires et employés
de l'Etat de se jeter daus la mêlée des
partis est encore en vigueur, comment
peut-il être permis M. Louis Biebuyck
président du tribunal de Ir Instance
d'Ypres. de s'occuper activement et
ouvertement de politique, d'être vice
président du Cercle catholique, de fai
re partie de tous les grands et petits
comités électoraux, de prendre, en
n'importe quelle circonstance politique
ou autre, la parole pour chanter tort
et travers les louanges des cléricaux
M. Woeste trouvera certainement ici
l'occasion de poser une question sé
rieuse cette fois au chef du cabinet,
M. de Smet de Naeyer.
Le Journal d'Ypres se fera certes un
devoir de se joindre nous pour enga
ger M Biebuyck être moins politi
cien et inspirer, de fait, plus de con
fiance aux justiciables qui ne parta
gent pas ses opinions politiques et qui
se voient obligés quand même de se
présenter devant lui
Le Journal d'Ypres a toujours soute
nu que le magistrat ne pouvait s'occu
per de politique. Dans son numéro du
Merciedi 26 Juin 1889, répondant
une lettre que lui avait adressée M.
Ferdinand Yandaele, alors conseiller
communal libéral et, comme aujour
d'hui, juge d'instruction, il disait
Oui. Monsieur le Juge, vous avez
bien raison de vous temr autant que
possible l'écart de toutes polémi-
ques politiques. Le magistrat n'a
rien gagne'en effet, mais tout
perdre, se jeter, pour employer le
terme consacré, dans la mêlée des
partis Le magistrat, et plus parti
culièrement encore le juge d'instruc
tion, qui, sous l'empire de notre lé
gislation. dispose d'un pouvoir for
midable, s'il veut garder sa dignité
intacte, s'il veut préserver son hon
neur professionnel de toute tache de
soupçon, doit se borner vivre dans
les régions sereines du droit.
Au point d'acuité où en sont ve-
nues nos luttes politiques jusque
dans les moindres communes, la di-
gnité des magistrats ne peut que
souffrir d'être mêlée aux effervescen-
ces électorales et aux compétitions
toujours aiguës des partis locaux.
Journal d'Ypres du Samedi 28 Juin
1890
Ne vaut-il pas mieux qu'un mngis-
trat soit au-dessus des questions de
parti, qu'il ne remplisse aucun man-
dat politique et que l'on puisse dire
de son impartialité comme de la ver-
tu de la femme de César elle est au-
dessus de tout soupçon.
Journal d'Ypres du Samedi 6 Juillet
1890:
Nous disons avec M. Devolder que
s les magistrats devraient, comprendre
qu'ils ne peuvent sans inconvénient
se jeter dans la mêlée des partis et
devenir des hommes politiques.
Nous le répétons n'est pas impar-
tial qui veut. Dans tous les cas le jus-
ticiable n'a pas en eux la confiance
qu'il a et qu'il peut avoir dans des
s juges qui sont en dehors et au-dessus
de la politique.
A quel justiciable ferez-vous croire
qu'un magistrat puisse convenable-
ment instruire, en matière politique,
contre des amis ou contre des adver-
saires politiques
Journal d'Ypres du Mercredi lr Octo
bre 1890
t Est-il convenable de voir des juges
de paix, des magistrats, candidats
d'un parti, se lancer dans la lutte
éle torale N'est-ce pas faire naître
dans l'esprit public des doutes n'est-
ce pas entamer le prestige de la ma-
gistrature
Journal d'Ypres du Samedi 11 Octo
bre 1890
Non, il ne faut pas que la magis-
trature soit politique le magistrat
doit rester en dehors des luttes de
b partis.
Attendons nous voir bientôt la
charge de vice-président du Cercle Ca
tholique d'Ypres devenir vacante et
M Louis Biebuyck se borner vivre
dans les régions sereines du droit.
Des agents de police se sont présen
tés cette semaine dans plusieurs cafés
et estaminets de la ville pour s'enqué
rir, près des tenanciers de l'établisse
ment, du nom des sociétés qui y ont
leur local, du nom des présidents ET
AUSSI DE LA LISTE Dli TOUS LES
MEMBRES DE CES SOCIÉTÉS.
Nous sommes nous demander dans
quel but et surtout de quel droit de
pareilles démarches sont faites.
M. Colaert, le maître-gaffeur, qui
donne de tels ordres sa police, igno-
re-t-il donc qu'il viole la constitution
qui garantit la liberté de réunions
En l'occurrence une explication
s'impose. 11 faut que nous sachions
pourquoi et dans quel but le gaffeur
par excellence qu'est le bourgmestre
d'Ypres commet une illégalité, disons
même une stupidité
En attendant nous conseillons et
nous engageons fortement les tenan
ciers des cafés et estaminets chez qui la
police se présente, éconduire celle-ci
poliment.
raiment, c'est supposer que M.
Colaert devient fou
Comme chaque année, depuis sa fon
dation, la Société des Anciens Pom
piers a offert une belle et agréable soi
rée ses membres honoraires, l'oc
casion du réveillon du nouvel an.
La partie musicale comprenait 5 nu
méros. Us ont été exécutés de maîtresse
façon par les excellents musiciens sous
l'habile direction de M. Henri Moer-
man. leur digne et excellent maître,
qui voit de plus en plus ses efforts cou
ronnés de succès. Il serait superflu de
faire t "éloge des musiciens des Anciens
Pompiers et de leur infatigable direc
teur. Nous nous bornerons donc dire
que la partie musicale a été exécutée
avec brio et entrain.
La pantomime intitulée Les petites
farces de Cachacrousse a fait rire jus
qu'aux larmes. Il n'y a là rien de sur
prenant, puisqu'elle a été exécutée par
les plus désopilants de nos amateurs.
M. P. D. avait la direction de cette pe
tite pièce et il était habilement secon
dé par ses camarades (tous gymnastes).
Ils ont, par leurs plaisantes cabrioles,
leurs gestes joyeux et leurs drôleries
sans fin, tellement amusé le public
qu'on n'entendait que des éclats de
rire du commencement jusqu'à la fin.
Le bal a été très animé. A minuit
sonnant, les dan»es furent interrom.
pues, par les douze coups de cloch
traditionnels, et les disciples de
Terpsichore se précipitèrent dans le9
bras de leurs parents, de leurs amis e*1
de leurs connaissances pour leur sou
haiter une bonne et heureuse année-
Immédiatement après, les danses repri
rent avec un nouvel entrain et se pro
longèrent jusque fort.... tôt.
Quoique les fêtes des Anciens Pom
piers soient toujours très agréables,
celle de la veille du nouvel an est une
des plus animées.
Puissions-nous assister, pendant bien
des années encore, ces belles soirées.
DU 8 JANVIER 1902.
De notre correspondant spécial
On note encore un peu de lassitude
la coulisse. Le Brésil 68 1/16 par
vient seul gagner de meilleurs cours.
L'Extérieure est lourde 76 11/16 ain
si que la Saragosse 287. Le Métropo
litain 581 ne se modifie guère et la
Parisienne reste au même niveau. Les
valeurs turques sont discutées.
Le comptant quoique assez animé
n'a donné lieu aucun changement
important. La Rente Belge consolide
ses cours 99 30. La Banque Nationale
se répète 3435.
Il y a de l'hésitation au groupe Che
mins de fer. Chemin du Congo 1627 1/2
et 5165. Samedi a été constituée la so
ciété du Chemin de fer du Congo Su
périeur. Cette entreprise en même
temps qu'elle a une haute valeur in
dustrielle est une des grandes affaires
financières créées en Belgique. La ga
rantie d'intérêt fourme par l'Etat Indé
pendant du Congo et l'intervention di-
recte de celui-ci, en forment de solides
appuis.
En tramways les échanges sont sui
vis, mais ou ne note aucun écart im
portant. Anvers 105 et Mutuelle 90
1/4 Rien de bien intéressant signaler
au compartiment sidérurgique. Les va
leurs charbonnières se soutiennent ah
sèment, les Wesphaliens gagnent
quelques points 47. Les zincs fléchis
sent davantage, les glaceries sont peu
travaillées et les éclairage sont discu
tées.
IVi. VAN DEKERKHOVE, agent de
change près de la Bourse de Bruxelles.
Directeur de la Belgique Financière, 60,
chaussée de Louvain, Bruxelles (Télé
phone 3017 et 4026) se tient la dispo
sition de uos lecteurs pour leur four
nir tous les renseignements nécessai
res sur toutes les valeurs figurant aux
Bourses de Bruxelles et de Paris. Vé
rification gratuite de tous les tirages.
D'YPRES
Tir aux cartons du 9 Jantier 1902.
Vaudevyver Art. 20 20 25 01 25 91
Froidure Robert, 20 15 20 15 20 90
Fol Julien, 25 05 20 25 10 85
Burgho Aimé, 15 15 20 25 05 80
Vantholl, 10 25 20 05 15 75
Ommeslagh, 20 15 20 05 15 75
Gaimant, 20 15 20 10 10 "5