Extension Universitaire Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement AUJOURD'HUI Dimanche, 19 Janvier 1902. 62e année. l'union fait la force. Iparaissanl te MMimanche. Vires acqcirit eilndo. il 3 heures précises, LES VILLES FLAMANDES, 2"" leçon. Ont signé Le droit de suffrage aux femmes. 600e anniversaire de la bataille des Eperons d'Or. En interview. Au Curé DCJCLOS. ligne. Religion et commerce. O PRIX DE L'ABONNEMENT pOLr la ville Par an 4 francs. t' la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne an bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les an nonces, les laits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. Montant de la souscription pour 2 cours do 3 leçons chacun 3 fr. 30 tTI IBKM Le groupe parlementaire libéral du S U. et de la R. P. et le Groupe parle mentaire socialiste lancent d'un com mun accord cet appel la population Conciloyens, Dans peu de jours va s'ouvrir au Parlement la discussion du projet de loi qui tend l'insti tution du suffrage universel pur el simple pour les élections provinciales el communales. Après de vaines lenlalives de temporisation, le gouvernement a dû consentir la fixation du débat. Nous appelons votre attention sur l'impor tance des délibérations prochaines II s'agit tout la fois de réaliser une réforme considé rable et d'en préparer une plus considérable encore la revision constitutionnelle. Le succès de.la première de ces réformes nous est facilité par le fait qu'une simple loi peut nous la donner, mats aussi par les impru dences et les audaces de nos adversaires. En effet, l'organisation du vote plural la com mune, avec ses quatre voix, ses conditions exorbitantes d'âge el de résidence, dénature le régime constitutionnel fixa ni le droit de suffra ge législatif, et rend impossible le maintien de ce régime. D'autre part, les fraudes innombrables en gendrées par le vote plural, l'impossibilité de les déjouer, l'impunité scandaleuse accordée leurs auteurs, ont révolté toutes les con sciences bonnèteset t allié au suffrage universel pur el simple ceux mêmes qui n'en admettaient pas le principe Ainsi que l'écrit justement M Auguste Smeis, président de la Ligue libérale de Bru xelles, dans son rapport de lin d'année, les esprits les plus modérés reconnaissent qu'il est puéril et impol tique de se prêter au main tien dans nos lois des dispositions plurales, il lusoires en elles-mêmes, grosses d'abus, com battues par presque toule la presse libérale, et dont le jure défaut est d'entretenir dans notre peuple, sans profit bien certain pour les idées de conservation sociale, des ferments d'irrita tion et de révolte, dus un régime de contra diction avec les principes d'égalité que procla me noire pacte fondamental. Enfin, l'établissement de la représentation proportionnelle a été considéré par un grand nombre de citoyens comme devant avoir pour corollaire le suffrage universel. Dans ces conditions, tous les adversaires du régime actuel comprendront combien il im porte que le débat parlementaire imminent ait un grand retentissement dans le pays. A cet effet, un intense travail de propagande est in dispensable. L'acte d'accusation dressé nou veau contre l'odieux régime actuel, les justes '«"proches qui lui seront adressés, les piètres arguttes par lesquelles on tentera de le défen dre, tout cela devra pénétrer jusque dans les derniers villages, jusque dans les milieux les Plus prévenus. Tracts, brochures, affiches, de- rrooi être répandus foison. Conférences el réunions publiques devront se multiplier. Ce travail d'ensemble exigera des sacrifices. Nous avons donc résolu, comme première me sure, de constituer uu denier de la lutte pour le suffrage universel. Que chacun y participe selon ses moyens. Ce budget une fois assuré, la propagande fera le reste, et bientôt une nouvelle revision de la Constitution viendra, par l'égalité, la sin cérité du régime électoral, rétablir la paix publique, en faisant de l'article 25, non plus un vain mensonge mats la réalité. A bas le vote plural Vive le suffrage universel Les sénateurs Bastien, Bernaeyge, Berg- tuaDI). Bouyé, Brûlé, Clement, d'Andrimout, De Coster, De Jorge, de Lanier, Delannoy, De Ridder, de Séjourne!. de Sélys-Longchamps, Dévot? Alfred Février, Félix Février, Fléehet, Gohlct d'Alviella, Grimard, Hanrez. Hénricol, Houzeau de Lehave, Huet, Lafontaine, Le- jeune-Viocent, Lippens, Naveau, Picard, Saiuctelette, Sieurs, Van den Nest, Vander Kelen, Verspreeuwen. Les représentants Allard, Anseele, Berloz, Beriaux, Bertrand, Brenez, Buyl, Caeluwaert, Félix Cambier, Cavrot, Crombez, Defnet, Del- hastée, Delporte, Frédéric Delvaux, Demblon, Denis, Destrée, »ufrane-FriartFeron, Fran-- çois, Furnemont, Giroul, Goûters, Hambursin, Horlaii, Hubtn, Janson, Jourez, Lambillotte, Léonard, Liefmans, Lorand, Malempré, .\lan- sart, .Maroille, Nolf, Ouverleaux, Paternoster, Pépin, Pouille, Scbinler, Sraeets, Termote, Terwagne, Tonnelier, Tournay-Detilleux, Tro- clet, Vandervelde, Van de Venne, Van de Walle, Vanlangendonck, Van Ryswyck, Ver- heyen, Warocquë, Wettinck. Une première liste de souscription a produit fr.10 874,30, dont9,800 francs, premier versement des deux groupes signataires du manifeste. Dans un article paru dans Y Arden- nais, M. Georges Lorand répond aux objections présentées par Y Etoile Belge au sujet du S. U. pur et simple. Voici un passage où il s'occupe tout particu lièrement du vote des femmes. Là, écrit M Lorand, Y Etoile Belge a beau jeu. Cette proposition du vote des femmes et surtout le mouvement presque réflexe par lequel »l. Vander velde, m'interrompant, déclara aux cléricaux que c'était un marché conclu d'avance, sont les plus grandes mala dresses que le parti ouvrier, d'ordinai re très sage et très pratique, ait com mises Mais Y Etoile Belge qui, avec son amabilité habituelle, uous représente comme les domestiques ou les dupes des socialistes, se doute bien que nous ne sommes pas restés inactifs ce su jet. .Cette question a fait l'objet de nombreuses réunions eutre les députés et sénateurs libéraux partisans du S U. et les députés socialistes. Nous avons fait comprendre ceux-ci, non seulement que le vote des femmes don nerait pour 50 ans le pouvoir aux clé ricaux et serait l'ajournement de tou tes les réformes démocratiques, mais aussi que la persistance du parti ou vrier le réclamer ou même seulement la possibilité de le voir s'unir un mo ment donné aux cléricaux pour nous doter du vote des femmes enrayerait probablement le mouvement actuel pour le S. U., la plupart des libéraux se refusant absolument seconder un mouvement qui aboutirait une pa reille duperie. Nous n'avions rien imposer aux socialistes, qui ont le droit d'exiger, comme nous l'exigeons pour nous, que leur dignité et leur indépendance de parti fussent absolument respectées Mais uous leur avons demandé de ré fléchir et ils ont réfléchi. Ils ont vu qu'ils s'exposaient être les dupes des cléricaux qui, eux, ne parleront du vote des femmes que pour diviser les partisans du S. U. Et le coDgrès socia liste a voté une motion fort sage de M. andervelde proposant d'ajourner cet te question après que te suffrage uni versel des hommes aura été conquis. Un objecte que ce n'est pas encore assez et que les socialistes doivent s'en gager ne pas voter le suffrage des femmes la commune, que M Van dervelde a proposé. 11 faut cependant prendre garde de ne pas formuler des exigences bles-ante*. Q îand on l'a fait vis-à-vis de nous Lque Y Etoile se sou vienne de rengagement écrit du ballot tage de Bruxelles en 94) nous nous y sommes refusés. Mais on a le droit de demander aux socialistes de bien réflé chir encore et de ne pas être dupes des cléricaux. Ils sont assez opportunistes, quoi qu'on en dise, et aussi soucieux des intérêts pratiques de leur parti, pour prendre cet égard les résolu tions nécessaires Le chanoine Duclos, curé de l'église S'Jacques Y'pres, a été interviewé par M. René Henry, rédacteur au Jour nal de Bruxellessur la célébration pro chaine du 600e anuiversaire de la ba taille des Eperons d'Or, et des fêtes que l'on donnera cette occasion, au mois d'Août,, et de la signification de ces fêtes et des différends qui ont ces jours derniers surgi Oourtrai. Cette interview a paru dans le n° du Journal d'Ypres du 4 Janvier 1902. L'Avenir de Courtrai de Dimanche dernier, 12 Janvier, contient une Lettre ouverte a Mle chanoine Ducloscuré de l'église S1 JacquesYpres Nous reproduisons cette lettre pour les lecteurs du Journal d'Ypres qui sont tenus soigneusement, par ce journal, dans l'ignorance de la contre-partie. Nous espérons qu'on nous en saura gré. Voici donc cette lettre Monsieur le Chanoine, Dans le monde littéraire clérical flamand, vous passiez pour érudit il est juste de reconnaître, que vous avez l'air d'être assez bien au courant des choses et des figures du Moyen-Age. Toutefois, si vous couuaissez bien nos ancêtres, vous ne vous rendez aucun compte de ce que sont ies hommes d'aujourd'hui c'est ainsi que vous avez déclaré prendre au sérieux le Col lège échevinal de Courtrai. Cette dé claration, faite un interviewer du Journal de Bruxellesa fait pouffer de rire tous ceux qui connaissent un tant soit peu Courtrai. Le journaliste met dans votre bou che la phrase suivante On sait que les libéraux voulurent que tout caractère religieux fut enlevé la ma nifestation patriotique d'Août prochain, et que devant l'attitude ferme du Collège éche- vinal de Courtrai et en particulier de M I échevin Vandaleils se retirèrent du co mité. n Vous avez été, M. le Chanoine, renseigné par les cléricaux courtrai- siens, c'est tout dire ces gens ont la manie de gâter tout ce qu'ils touchent, ils sont incapables de dire la vérité Ils vous ont conté que nous, libéraux, nous sommes adversaires de toute cé rémonie religieuse c'est là une erreur voulue par vos amis du comité des fê tes. Avec M. Vandale, nos délégués s'e- taient mis d'accord pour ne pas inscri re au programme officiel une cérémo nie religieuse quelconque. Le chapitre de Notre Dame se conten- leva probablement de chanter un Te Deum. sans aucune intervention de notre part,* affirmait M.l'échevin Vandale il s'est rétracté depuis mais, il est bon que vous sachiez que nos délégués, qux. maintiennent l'authenticité des propos tenus et entre la parole de nos délégués libéraux et celle de M. Téchevin Vandale, il n'y a pas hési ter. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la L'attitude ferme du Collège échevi- nal de Courtrai est une excellente trouvaille Personne, mieux que vous, n'est en état de se renseigner bonne source vous comptez en votre parois se des hommes en évidence, qui con naissent de très près des membres du Collège échevinal de Courtrai. Consul tez ceux de vos paroissiens qni occu pent un mandat politique M. le Bourgmestre d'Ypres, M. Colaert, qui a lâché la ferblanterie paternelle pour la ferblanterie parlementaire M. Struye, pater Slruyepour les irrévé rencieux), qui n'ouvrait la bouche que pour voter M Henri Iweins d'Eeck- houtte Henritjequi est allé achever au Sénat le somme perpétuel qu'il avait commencé la Chambre tous ces messieurs vous diront que M. le dé puté-bourgmestre Reynaert et M. le député-échevin Tack, sont des gens quelconques, très quelconques même, qui n'ont avec la fermeté d'attitude qu'une affinité très lointaine. Quant aux autres échevins, ils sont encore plus insignifiants M. Henri Devos, et M. Ghyoot, nous ne les citons que pour mémoire. Quant M. Georges Vandale, la ré putation de légèreté, qu'il s'est acquise ici, l'a rendu célèbre auprès de tous les amateurs de la franche gaieté Voua ignorez, sans doute, que M. Vandale, présidant la première réunion du Comité général des fêtes, a avoué en présence des délégués cléricaux et libéraux, que ces promesses, faites nos amis politiques, n'ont pas été te nues, le Collège échevinal en ayant dé cidé autrement. Est-ce cela que votis appelez l'at titude ferme de M. Vandale n Et ce sont ces gens-là, Monsieur, que vous piôuez. Votre connaissance des créatures humaines, aurait dû vous faire faire meilleur choix. Vous avouez, vous même, avoir été déjà vic time de leurs agissements, puisque, dans cette même interview, vous dé clarez que la pensée qui vous guidait (dans la rédaction du programme du cortège historique) a été dénaturée. Si le Collège échevinal de Courtrai en agit ainsi avec ses amis politiques, que ne doit-il pas se permettre alors, vis-à-vis de ceux qu'il ne prétend pas ménager Croyez-nous, M. le Chanoine, il y a bientôt dix-sept tins que nous batail lons dans Y Avenir de Courtrai contre les cléricaux courtraisiens nous les connaissons de près, de très près et si nous avions un conseil vous don ner, nous vous engagerions beaucoup éviter leur fréquentation restez-en vos communiera du moyen-âge -ce sont des morts, ils ne parlent pas et ne savent donc plus oublier leurs engage ments. Et surtout, Monsieur, ne vous aventurez plus affirmer des choses que vous ne connaissez pas si vous vous contentez de croire ce que les clé ricaux vous raconteront Courtrai, vous êtes certain d'être très mal reu- seigué vous n'êtes pas le premier que l'on aura induit en erreur M. Jules Sabbe, de Bruges, est dans le même cas où vous vous trouvez. D'ici votre conversion prochaine acceptez, M. le Chanoine, les saluta tions respectueuses de Un affreux libéral Nous avons lu dans un journal pari sien 1 annonce suivante Si vous voulez conserver une belle chevelure, achetez 1 eau des révérends pères de X.

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Le Progrès (1841-1914) | 1902 | | pagina 1