Chroniquedela ville.
Chambre
des Représentants.
Erection de la commune
de Poelcapelle.
Le cas
Président du Tribunal,
Vice Président du Cercle Catholique.
Les magistrats dans
la mêlée des parfis.
Quelle
belle administration
Lue vente extraordinaire!
Encore la mêlée
des partis.
Extension Universitaire.
Bourse de Bruxelles
Voilà pour les simples.
D'autre part, il fallait donner un
avertissement au clergé car le cardi
nal Couillé sait fort bien ce qui se
passe, en réalité, dans les alcôves ou les
cuisines du presbytère. Pas de scanda
le. mes chers fils Couchez, mais ca
chez-vous.
Voilà pour les malins qui sauront
comprendre.
C'est égal, si la même nuit, comme
le propose un correspondant farouche,
on assassinait let 50,000 curés de Fran
ce, combien en trouverait-on aux côtés
de leurs Cathennes
Et ils sont respectés, vénérés, ils
meurent tous en odeur de sainteté,
comme serait mort le curé Larderet
sans l'indiscrétion d'un imbécile.
Décidément, mesure que tout se
sait, la foi s'en va. C'est dans le lit des
curés Larderet et leurs servantes que
finira le peu de religion qui reste.
Et ainsi devait finir la religion stu-
pide du vœu de chasteté.
La Chambre a consacré ses séances
de Mardi, Mercredi et Jeudi l'inter
pellation de M. Smeets au sujet du re
trait de subsides de la commune de
Seraing, retrait basé sur ce que cette
commune aurait violé la loi sur l'in
spection religieuse dans les écoles
Deux ordres du jour ont été présen
tés. L'un de M. l eron. L'autre de M.
Woeste.
L'ordre du jour Féron a été rejeté
par 58 voix contre 41 M. Colaert a vo
té contre. M Nolf pour
Dans la séance de Vendredi, la
Chambre a repris le vote en seconde
lecture de la loi militaire.
La loi a été votée par 74 voix contre
42 et trois abstentions: MM. Lepage,
Colfs et Mabille.
MM. Colaert et Van Merris ont voté
pour. M. Nolf contre.
La Chambre abordera, Mardi, deux
interpellations l'une relative aux
poursuites exercer contre M. Smeets,
député l'autre relative aux poursui
tes exercées contre M. Plancquaert.
En séance de la Chambre du Mercre
di 22 Janvier 1902, M. de Trooz, mi
nistre de l'Intérieur et de l'Instruction
publique, a déposé un projet de loi
érigeant en commune distincte le ha
meau de Poelcapelle.
Le bureau a formé comme suit la
commission chargée d'examiner le pro
jet de loi relatif l'érection de la com
mune de Poelcapelle MM. Colaert,
Van Merris, Nolf, Berloz et Pil.
DE
M. I Biebuyck,
Le Journal d'Ypres répond enfin dans
son numéro de Samedi dernier aux
différents articles que nous avons con
sacrés M. Louis Biebuyck, président
du tribunal de lre Instance, vice-prési
dent du K. K.
Il prend évidemment la défense de
M. Biebuyck et va même jusqu'à ap
prouver son attitude.
Nous considérons qu'il est de notre
devoir de reproduire l'article du Jour
nal d'Ypres. Nos lecteurs jugeront ce
monument de jésuitisme.
Voici donc la défense de M Bie
buyck, que nous commentons
Le Progrès fait grief M. Bie-
buyck, président du Tribunal, d'être
s Vice-Président du Cercle catholique.
n A ce propos, il déterre la circnlai-
s re du 25 Juin 1884 par laquelle le
s Gouvernement catholique défend aux
a fonctionnaires de se jeter dans la mêlée
a des partis, et des extraits du Journal
a d'Yprès, désapprouvant les magis-
a trats qui exercent des mandats politi-
a qu.es.
a II était inutile de nous rappeler
a l'une et les autres.
a L'une, c'est-à-dire, la circulaire mi-
a nistérielle, que tout en invoquant,
a le Progrès considère comme une at-
a teinte la liberté les autres, c'est-à-
s dire nos appréciations au sujet des
b mandats politiquesque plusieurs ma-
a gistrats exerçaient Y près, au mo-
s ment où nous émettions ces apprécia-
s tions.
b Nous n'écririons pas autrement
b aujourd'hui qu'en 1890, si des magis-
b trats même M Biebuyck étaient
b encore lancés dans la mêlée des par
ti lis. (1)
r Mais le Progrès sait que M. Bie-
b buyck, conseiller communal au mo-
b ment où il fut nommé juge, a renon-
b cé tout mandat politique, l'expf1
a ration de son mandat, (2) contraire-
b ment nos autres magistrats qui ne
b se sont retirés que... devant la vo-
b lonté du corps électoral. (3)
M. Biebuyck a donc compris qu'il
b ne devait pas se lancer dans la mêlée
n des p&rtis. Les autres ne l'ont point
b compris.
b Le Progrès prétend que M. Bie-
b buyck s'occupe activement et ouvertement
b de politique et fait partie de tous les
b grands et petits comités électorauxetc.
b Or, cela n'est pas, et le Progrès le
b sait. M. Biebuyck ne fait partie d'au-
b cun comité électoral il ne s'occu-
b pe pas davantage de politique. Nous
s défions notre confrère de prouver le
b contraire. (4)
b M. Biebuyck était, avant sa nomi-
b nation de juge, membre du Cercle
b catholique. Il était, croyons-nous,
b Vice-Président, et il l'est resté. C'est
b son droit.
b Oui, c'est son droit II a le droit
b d'avoir une opinion, comme tous ses
b collègues il a le droit d'être mem-
b bre d'une association catholique,
b comme ceux de ses collègues qui
b sont membres de l'association libéra-
b le il a même le droit de chanter les
b louanges des cléricaux, autrement dit,
b de boire la santé du Président et
b des membres du Cercle dont il fait
b partie, et même la santé de ceux
b des membres du Cercle catholique
b qui font partie de l'administration
b catholique. (5)
(1) Le vice -président d un cercle politique,
obligé de par cette charge de faire de la po
litique, de la diriger même, appelé prési
der nés réunions politiques et prendre la
parole dans n'importe quelle circonstance
politique tenu de faire partie de toutes les
sociétés qui se rattachent la politique et
qui apparamment for t, elles aussi, de la po
litique, n'est donc pas lancé dans la mêlée
dei partis
(2) Ce fait est exact. M. L. Biebuyck.
élu conseiller communal le lr Février 1891,
a été nommé juge de paix le 3 Février 1891
Grand politicien, il était aussi conseiller pro
vincial. Des élections provinciales extraor
dinaires, prescrites par un arrêté du
gouverneur pour pourvoir son rempla
cement, eurent lieu le 24 Mai 1891 M. le
juge de paix Biebuyck conserva toutefois son
mandat de conseiller communal jusqu'au 17
Novembre 1895, date laquelle il ne figure
plus sur la liste des candidats au conseil
communal. Donc, pendant 4 1/2 ans, M.
Biebuyck, magistrat, a exercé un mandat
politique.
(3) Pardon Ces autres magistrats
non jamais fait de la politique mi
litai.te et remuante comme l'a toujours
fait et fait encore M. Louis Biebuyck, ne se
sont retirés que devantles moyens
honteux et malhonnêtes employés par le
parti clérical pour s'emparer de l'Hôtel de
ville.
(4) Nous prétendons, nous soutenons et
nous maintenons que M. Biebuyck est un
politicien des plus militants. C'est du reste
de notoriété publique. Le Journal d'Ypres
nous ferait-il peut-être accroire que le vice-
président du K. K. ne remplit pas son de
voir. M. Biebuyck serait-il perinde ac cada-
ver au sein du comité du K K. Il est trop
nerveux pour cela
(5) Nous aussi nous reconnaissons ce
droit M Biebuyck comme nous le recon
naissons tout un chacun. Seulement, il ne
faut pas que le gouvernement tolère ses
amis ce qu'il défend aux nôtres. Nous, libé
raux, nous voulons pour tous, amis comme
adversaires, la liberté la plus complète et la
plus entière. N'importe qui a le droit d'avoir
une opinion et de la faire valoir. Il n'ap-
s C'est son seul tort, le seul grief, si
b tort ou grief il y a.
s Si jamais nos magistrats libéraux
a n'avaient fait que cela, nous
a n'eussions ni écrit ni protesté contre
s eux. Nous avons visles mandats poli-
b tiquesl'action politique et pas autre
b chose. (6)
b Pour finir, nous réclamons haute-
b ment pour les magistrats le droit
b d'avoir une opinion, le droit d être
b membres d'une société privée ca-
b tholique comme le Cercle catholique,
b libérale comme la société des Vieux
b Pompiers, neutre ou soi-disant neutre
b comme la Concorde. (71 II ne nous
b viendra pas même l'idée de criti-
b quer un magistrat qui boit la santé
Bd'un corps élu. Mais s'il devient man-
b dataire, s'il fait partie d'un comité
b électoral, en un mot s'il se jette dans
s la mêlée des partis, nous le blâmerons
b comme nous l'avons toujours
fait, b (8)
Lundi 13 de ce mois, deux heures
de relevée, devant quelques vriendjes
particulierlijk vermaand, a eu lieu une
vente de bois d'élagage au boulevard
extérieur allant de la porte de Lille
la porte de la Station.
Le petit nombre d'amateurs qui as
sistaient cette vente témoignait qu'au
cune publicité n'avait été faite, ni par
annonces ni par affiches.
L'autorité communale,pour le comp
te de qui cette vente était faite, était
représentée par Isidore Werrebrouck,
conducteur des travaux de la ville, et
Charles Vlaemynck, sauveteur au bas
sin de natation, qui remplissait, dit-
on, pour la circonstance, les triples
fonctions de secrétaire communal, de
receveur communal et de crieur.
L'animation des amateurs était gran
de, les enchères étaient vivement pous
sées, lorsque survint M. le receveur de
l'enregistrement qui constata la con
travention la loi sur les ventes par
autorité communale et, ce qu'il pa
raît, dressa procès-verbal.
On nous rapporte, et nous ne repro
duisons ceci que sous les plus expres
ses réserves, que cette vente présidée
par Isidore Werrebrouck, aidé dans
ses hautes fonctions par Charles Vlae-
partient personne, pas même un gouver
nement clérical qui ose tout se permettre,
de mettre des entraves la liberté de la
pensée et la liberté de la parole.
Nous avons dit, dans notre numéro du 12
Jamier, que la fameuse circulaire du 25
Juin 1884 est une atteinte portée la liber
té et constitue une duperie. Nous la repous
sons donc.
Que nos amis fassent au point de vue po
litique la centième partie de ce que fait M.
Biebuyck, et immédiatement le gouverne
ment leur rappellera la défense de s'occuper
de politique. Si le président du tribunal
d'Ypres a le droit de rester vice-président
du K K., le droit de se jeter, comme M.
Biebuyck, dans la mêlée des partis, ne
pourrait être contesté nos amis, fonction
naires du gouvernement. Et si le gouverne
ment ne reconnaît pas ce droit M. Bie
buyck, celui-ci devrait être mis en demeure
de se soumettre ou de se démettre de ses
fonctions de magistrat. Appelé appliquer
les lois et règlements, le président du tribu
nal devrait en être le plus scrupuleux obser
vateur et montrer l'exemple du respect de
l'autorité.
(6) Le Journal d'Ypres'joue sur les mots,
uniquement pour les besoins de sa mauvaise
cause.
L'attitude de nos magistrats libéraux n'a
jamais été celle de M. Biebuyck. Il y en a,
il est vrai, qui ont exercé des mandats poli
tiques, mais ils n'ont jamais été militants
ni remuants comme M. Biebuyck.
(7) Nous aussi nous réclamons ce même
droit et nous demandons au Journal d'Y
pres de se joindre nous pour qu'on le res
titue tous
Mettre le Cercle Catholique, qui est ex
clusivement politique, sur le même pied que
la Société des A nciens Pompierssociété
d'agrement et la Société La Concorde
société civile et militaire - est un faux-
fuyant qui ne mérite pas que nous nous y
attardions. Les discours qu'on y prononce
et notamment celui de M Colaert lors du
réveillon indiquent suffisamment les tendan
ces du Cercle.
(8) Soyez donc conséquent avec vous-
même, Journal d'Y près
mynck, a été fructueuse pour la recet
te communale.
C'est très bien, mais que faisaient ce
jour-là les bourgmestre, échevins. Sç
crétaire et receveur communaux
Et les notaires et les huissiers étaien»
ils tous retenus
Il nous revient que le lendemain
une vente identique a été faite dans led
mêmes conditions aux boulevards m.
térieurs.
Les boulangers et marchands de bois
qui n'ont pas été convoqués crient
non sans raison, au favoritisme.
Quelle débandade l'Hôtel de Ville;
Quelle belle administration
TTimaiJÙJjJlln».
La fameuse circulaire du 25 Juin
1884 n'est-elle pas applicable M. De-
caestecker, conseiller communal de
puis le 17 Novembre 1895, inspecteur
vétérinaire du gouvernement?
La parole est au Journal d'Ypres et
aussi au ministère.
C'est devant un public nombreux et
choisi, parmi lequel beaucoup de da
mes, que M. Desmarez a donné Di
manche 12 Janvier dernier, la salle
de la Bourse, sa première conférence
sur les villes flamandes au moyen-âge.
Orateur disert, possédant admirable
ment son sujet, M. Desmarez a tenu,
pendant plus d'une heure, son auditoi
re sous le charme pénétrant de sa pa
role: Une exposition claire et méthodi
que, un vocabulaire heureux et choisi,
un débit facile et une agréable intona
tion de voix, voilà ce qui caractérise
avant tout la manière du conférencier.
C'est sans fatigue aucune qu'on suit
l'exposé du professeur, qui, dans sa
première leçon, a fait connaître les ori
gines des villes flamandes et plus spé
cialement d'Ypres et de Gand il a
présenté, en somme, une suite de dé
ductions, par lesquelles il a démontré
que nos grandes villes de Flandre ne
furent que le produit d'un ensemble fa
causes économiques et sociales.
A entendre le langage simple et con
cret du conférencier, la diversité des
arguments invoqués, la variété des
preuves qui se présentent pour ainsi
dire d'elles-mêmes, c'est peine si on
peut Be douter du travail opiniâtre,des
recherches pénibles, des déductions sa
vantes auxquelles il a dù se livrer pour
pouvoir présenter un aperçu la -fois
aussi concis, aussi complet et aussi do
cumenté.
L'essai tenté par le Comité local de
l'Extension Universitaire a réussi au-
delà de toute attente, et l'œuvre peut-
être considérée comme définitivement
et solidement fondée Ypres. Le Co
mité peut se féliciter du choix heureux
qu'il a fait, pour ses débuts, en la per
sonne de son conférencier, et de son su
jet traité par celui-ci.
Il ne s'est prononcé qu'une critique,
ou plutôt qu'un regret, mais il a été
unanime la leçon aurait dû durer
plus longtemps. On ne pouvait faire
meilleure éloge de l'œuvre naissante.
DU 22 JANVIER 1902.
De notre correspondant spécial
Il y a un peu d'indécision au marché
terme. Le Brésil 67 1/2 et l'Exté
rieure Espagnole 77 1/16 sont em
preints de lourdeur. Le Métropolitain
est plutôt mieux 583 1/2. La Rente
se maintient 99 40 et 99 45. Les va
leurs de crédit sont un peu plus discu
tées. L'Outremer est ramenée 300.
La Banque Nationale perd de son
avance et la Nationale Financière reste
recherchée 125 1/2.
Rien d intéressant au groupe Che
mins de fer, si ce n'est l'émission
actuelle de la Compagnie du Chemin
de Fer du Congo supérieur. On sait
que ce projet qui met en communica
tion 1 Atlantique avec les grands lacs
du Centre Africain n'est pas sans pro
voquer partout une vive sensation-
Les garanties offertes, de premier or
dre, font bien augurer du succès d®
1 émission. La Russe Française a des
échanges suivis avec tendance
hausse.